D emi-jetté , ( Danfe.) pas de danfe. Foy. C oup
é DU MOUVEMENT , 6' TOMBÉ.
D emi-jeu , À DEMI-JEU, terme de Musqué infini-
mentale, qui répond à l’italien fotto voce ou mena
voce, & qui indique une maniéré de joiier qui tienne
le milieu entre le fort & le doux. Voy. ces deux mots.
( S ) . . .
DEMI-lu n e , (terme tTArchitect.) portion circulaire
en tour creufe, qu’on employé avec affez de
ïiiccès dans la diftribution des portes-cocheres, lorfque
la voie publique eft trop refferrée pour le paf-
iage des voitures ; dans l’intérieur des cours, pour
donner plus d’étendue aux murs de face, & faciliter
les dégagemens, pour l’entrée des remifes, des écuries
, des cuifmes & offices , ou pour éclairer des
anti-chambres, des falles à manger, ou enfin pour
autorifer un autre genre d’architefture dans les élévations
, qui ne pourroit être continuée la même au
pourtour de la cour, par quelque confidération particulière.
En général il faut favoir que les plans quadran-
gulaires font préférables aux circulaires. Ces derniers
ont quelquefois plus de grâce , mais ils dégénèrent
en architefture efféminée, qui ne peut être
autorifée que par le genre d’une décoration particulière.
L’architeélure reftiligne au contraire a quelque
chofe de plus ferme & de plus analogue à la virilité
de l’ordre dorique ; expreflion dont on fait ufage affez
ordinairement aurez-de-chauflëe des cours & des
façades des-bâtimens, du côté de l’entrée. ( P )
D emi-lune , terme de Fortification, eft un ouvrage
prefque triangulaire qu’on conftruit vis-à-vis les
courtines, & qui eft compofé de deux faces L M ,
M N , PL IF . de Fortifie, fig. 2. qui forment un angle
faillant L M N vers la campagne, & de deux
demi-gorges R L , R N , prifes fur la contrefcarpe
de la place.
Cet ouvrage eft appelle ravelin dans les anciens
auteurs qui ont écrit fur la Fortification ; mais le terme
de demi-lune a prévalu depuis. Foye{ C ontre-
GARDE.
Pour conftruire une demi-lune vis-à-vis une courtine
3 F., il faut marquer deux points O & P fur les
faces E i , H i des baftions qui accompagnent cette
courtine, à quatre ou cinq toifes de diftance des angles
de l’épaule E H : puis du point F pris pour
centre, 8c de l’intervalle F O , décrire un arc qui
fera coupé par le prolongement de la perpendiculaire
B R dans un point M , lequel fera le fommet de
l’angle faillant de la demi-lune. On tirera après cela
les lignes M O , M P , qui couperont la contrefcarpe
en L & en V ; & l’on aura M L & M N qui feront
les faces de la demi-lune, dont L R & R N feront les
demi-gorges.
. La ligne R M tirée de l’angle faillant de la demi-
lune à l’angle de la contrefcarpe, fe nomme fa capitale.
Le parapet & le rempart de la demi-lune fe mènent
parallèlement à fes faces. Le parapet a trois toifes
d’épaiffeur, & le terre-plein du rempart quatre de
largeur.
v 'La demi-lune fert principalement à couvrir la courtine
, les flancs, & les portes des villes qui fc conf-
truifent au milieu des courtines, comme dans le lieu
le mieux défendu de la place.
Les faces des baftions n’étant défendues que par
le- feu des flancs oppofés, l’approche de leur foffé
ne peut être défendue que fort obliquement par Ces
mêmes flancs. La demi-lune augmente la difficulté de
cette approche, & par confisquent la force de la
place.
Les parties rO , P n des faces des baftions com-
prifes entre le prolongement des faces de la demi-
lune 8c le prolongement de fa contrefcarpe, lui fervent
de flancs : ce fopt ces parties qui flanquent fes
faces 8c fon foffé.
On prend les points O & P à quatre ou cinq toifes
des angles de l’épaule E 8c H, c’eft-à-dire vers
l’extrémite du parapet & de la banquette des flancs
aux angles de l’épaule, afin que toute la partie des
faces qui eft vis-à-vis le foffé de la demi-lune puiffe
défendre ce foffé ; ce qui n’arriveroit point fi les faces
de la demi-lune étant prolongées, aboutiffoient
aux angles de l’épaule E 8c H: l’épaiffetir du parapet
en cet endroit occuperoit une partie de l’efpace
qui flanque la demi-lune , 8c alors elle ne feroit point
défendue par un feu égal à la largeur de fon foffé.
Pour augmenter la défenfe du foffé de la demi-,
lune, on y conftruit, lorfque ce foffé eft fec, des
traverfes ou places d’armes m m. Foye^ T r a v e r s e s
& P l a c e s d ’ a r m e s .
On fait quelquefois des flancs aux demi-lunes;
alors elles reffemblent à des baftions. détachés de
l’enceinte.
Pour faire des flancs à une demi-lune a b c d ,\\
faut des points b &cd porter dix toifes fur fes faces,
fept fur les demi-gorges ; puis joindre les extrémités
de ces mefures par les lignes g e , h f , qui feront les
flancs de la demi-lune.
Ces flancs doivent avoir un rempart 8c un parapet
comme les faces : ils fervent principalement à la
défenfe du chemin couvert qui eft vis-à-vis les faces
des baftions, lequel peut en être enfilé. Foye£ E n f
i l e r .
Comme ces flancs ne peuvent fe conftruire fans
découvrir l’épaule du baftion, ils font condamnés
par plufieurs ingénieurs: cependant M. de Vauban
s’en eft fervi dans beaucoup de places.
On conftruit quelquefois une autre demi-lune u l
dans la première, pour en augmenter la défenfe.
Foye{ R é d u i t .
On couvre aufli dans plufieurs occafions la demi-
lune par une efpece de çontregarde, qui fe conftruit
comme celle qui eft devant le baftion. Foye^ C o n t
r e -g a r d e . Mais l’ufage le plus ordinaire eft de la
couvrir par de grandes lunettes. Fjye^ T e n a i l l o n .
On fait un pont fur le foffé des demi-lunes placées
vis-à-vis les portes des villes ; il fe cônftruit vers le
milieu d’une des faces de la demi-lune. Il a un pont-
levis qui touche immédiatement la face de cet ouvrage.
Le rempart eft coupé en cet endroit à-peu-
près de la largeur du pont, enforte que du pont on
entre de plain-pié dans la demi-lune. (Q)
D e m i -l u n e , (Jardinage.) c’eft ordinairement la
moitié d’un cercle, tel que le bout d’un parterre
tracé en demi-lune au-deffus du principal baffin. On
dit encore la demi - lune d’une patte-d’o ie, d’une
étoile. (K)
DEMI-METAUX, f. m. pl. (Chimie.) Les Chi-
miftes ont donné le nom de demi-métaux à certaines
fubftançes qui fe trouvent'dans les entrailles de la
terre, minéralifées à la façon des métaux, qui comme
ces derniers étant féparées des matières étrangères
avec lefquelles elles étoient minéralifées, ont un
éclat, une pefanteur, un afpeft qui fait qu’on les
prendra toujours pour des fubftançes métalliques.
C ’eft cette derniere qualité que les Çhimiftes expriment
très-bien par ces mots latins , faciès metallica.
Lorfqu’onles expofe au feu,elles entrent en fonte à la
façon des métaux ; elles prennent le fluor métallique
, pour parler le langage de l’art. Mais les demi-
métaux different des vrais métaux en plufieurs points :
i°. ils font bien moins fixes au feu, 8c même ils font
prefque tous fufceptibles d’une volatilifation totale :
1?. ils perdent leur phlogiftique beaucoup plus vite
& à un feu bien moindre que celui qu?il faut pour
calciner les métaux ; excepté cependant le plomb &
l’étain, qui fe calcinent aufli très-aifément : 30. &
c’eft ici la différence effentielle, les métaux font du-'
étiles & malléables, au lieu que les demi - métaux ne
le font point du tout ; au contraire, ces derniers font
aigres & caffans, & fe réduifent en poudre avec affez
de facilité fous le marteau ou le pilon, à l’exception
du zinc qui fouffre plufieurs coups de marteau fans
fe rompre, & que l’on peut même couper avec le
cifeau.
On a toujours compté jufqu’à préfent cinq demi-
métaux , favoir l’antimoine, c’eft-à-dire le régule
d’antimoine ( car l’antimoine vulgaire ou l’antimoine
crud eft proprement ce demi-métal uni avec du
foufre, 8c non l’antimoine pur), le bifmuth, le zinc,
le régule d’arfenic (8c non pas l’arfenic, parce que
l’ufage qui fait donner ce dernier nom à la chaux
d’arlenic a prévalu), 8c enfin le mercure. Ce dernier
corps n’eft pas mieux placé parmi les demi-
métaux que parmi les métaux, où les anciens 8c
les modernes, peu verfés dans les connoiflances
métalliques, l’ont placé ; car il diffère des uns & des
autres par cette fluidité qu’il conferve fi conftam-
ment à quelque froid qu’on l’expofe, & par quelques
autres qualités qui lui font particulières. Foyer
M e r c u r e .
Nous avons dit que jufqu’à préfent on n’a voit
compté que cinq demi-métaux : Cramer, dans fon
excellent traité de Docimafie, édit. 1.744, n’en compte
que quatre ; le régule d’antimoine, le bifmuth,
le zinc, 8c le régule d’arfenic : mais M. George
JBrandt favant chimifte Suédois, dofteur en Médecine
, cenfeur de la Métallurgie, & directeur du laboratoire
chimique de Stokolin, a découvert un
nouveau demi-metal\ c’eft le régule de cobalt. Foye{
les art. pardcul. A n t i m o i n e , B i s m u t h , Z i n c ,
A r s e n i c , C o b a l t , (b)
DEMI-METOPE, terme cTArchitecture , voyez
M e t o p e .
DEMI-ORDONNÉES, f. f. pi. en Géométrie; ce
font les moitiés des ordonnées ou des appliquées.
Les demi-ordonnées font terminées d’un côté à la
courbe, & de l ’autre à l’axe de la courbe, ou à fon
diamètre, ou à quelqu’autre ligne droite. On les appelle
fouvent ordonnées tout court. Foyeç ORDONNÉES.
(O)
DEMI-PARABOLE, en Géométrie, c’eft le nom
que quelques géomètres donnent en général à toutes
les courbes définies ou exprimées par l’équation
a x m~l = y m j comme a x 1 —y l , a x 3 = y 4 . Foyeç
P a r a b o l e 6* C o u r b e .
Il me femble que la raifon de cette dénomination
eft que dans l’équation de ces courbes, les expofans
de x & dey different d’une unité comme dans l’équation
a x = y z de la parabole ordinaire : ce qui a fait
imaginer que ces courbes avoient par-là quelque
rapport à la parabole. Mais cette dénomination eft
bien vague 8c bien arbitraire ; car par une raifon fem-
blàble on pourroit appeller demi-paraboles toutes les
courbes, dont l’équation eft y m — an x m~ " , parce
que l’équation de ces courbes a deux termes comme
celle de la parabole ordinaire. .On dira peut-être que
les courbes a x m ~l = y m, ont toûjours, comme la
parabole ordinaire , deux branches égales & fem-
blablement fituées, ou par rapport à raxe des x , fi
m. eft pair, ou par rapport à celui des .y , fi m eft impair.
Mais par la même raifon toutes les courbes
a x m~ n — y m feroient des demi-paraboles toutes les
fois que m ou m — n feroient pairs. Ainfi il faut abandonner
toutes ces dénominations, & fe contenter
d appeller demi-parabole la moitié de la. parabole ordinaire
; & en général demi-ellipfe, demi-hyperbole, 8c
demi-courbe, la moitié-d’une courbe qui a deux portions
égalés 8c femblables par rapport à un axe, F,
C ourbe, (O)
DEMÎ-PAR ALLELES ou PLACES D ’ARMES,'
(Fortifie.) font dans l’attaque des places des partie*
de tranchée à-peu-près parallèles au front de l’attaque,
de quarante ou cinquante toifes de long, qui fe
font entre la fécondé & la troifieme parallèle pour
pouvoir foûtenir de près les têtes avancées de la
tranchée, jufqu’à ce que la troifieme ligne foit achevée.
Leurs largeurs 8c profondeurs doivent être
comme celles des tranchées ou comme celles des parallèles.
Elles ne fe conftruifent ordinairement que
lorfque la garnifon de la place qu’on attaqué eft
nombreufe 8c entreprenante. Ces demi-paralleles font
marquées*# R . Planche X F . de Fortification . ûtr 1 B . V DEMI-PONT, f. m. (Marine.) corps-de-garde*
Foye1 CoRPS-DE-GARDE. (Z )
DEMI-REVÊTEMENT, f. m. c’eft dans la Fortification
des places un revêtement de maçonnerie
qui foûtient les terres du rempart feulement depuis
le fond du foffé jufqu’au niveau de la campagne ,
ou un pié au-deffus.
Les contre-gardes ou baftions détachés du neuf-
Bnfack font à demi-revêtement. Foyer Revêtement.’
Le demi-revêtement coûte moins que le révêtemënt
entier, & il réunit les avantages du revêtement de
maçonnerie 8c de celui de galon. Foyer Rempart. BD
EMI-SCEAU, f. m. (Hifl. mod.) c’eft celui dont
on fe fert à la Chancellerie d’Angleterre pour feel—
1er les commiflions des juges délégués fur un appel
en matière eccléfiaftique ou de Marine. Nous n’avons
rien en France qui reffemble à ce demi-fceau ;•
ce feroit tout au plus la petite chancellerie du palais
& près les autres parlemens du royaume, qui expédient
& fcellent des attes qui de droit ne vont point
à la grande chancellerie : mais les aftes s’expédient
toûjours fous les ordres du chancelier de France. (c) m
DEMI-SEXTILE, adj. (Aflronom.) eft la même
chofe que femi-fextile, Foye^ Semi*sextile. (O)
DEMI-SOUPIR, carakere de Mujîque qui fe fait
ainfi T, & qui marque un filence dont le tems doit
être égal à celui d’une croche ou de la moitié d’un
foûpir. Foye{ Soupir , Silence , Mesure. (S)
DEMI-TON, intervalle de Mufique voyez Semi-
to n . («S) *
DEMI-TEINTES, voye^ T eintes.
DEMI-TOUR A DROITE ou DEMI-TOUR A'
GAUCHE, en termes militaires, {ont les commande-
mens dont on fait ufage pour faire changer de front
à un bataillon, foit à droitè foit à gauche. Foyer
Evo lu t io n , Q uart de co n v ersio n , 6*Con-: VERSION.
Lorfqu’il eft queffion de faire un demi-tour ou
quart de converfion à droite, le foldatqui eft.dans
l’angle droit doit tourner très-lentement, & les au-
tres dolvent tourner autour de lui comme centre e*n
allant de gauche à droite; & réciproquement .lorfqu’il
eft queftion du dçmirtour à gauche. :v:i
Quand- une troupe eft en marche, fi on,"veut luî
faire faire un demi-tour, à droite ou à gauche., celui
qui eft à la droite ou à la gauche refte fixe en tournant
feulement fur fon talon, tandis que tous ceux
qui font fur lè même rang tournent: autour de lui
avec promptitude, jufqu’à ce qu’ils ayent formé à
droite ou à gauche une nouvelle ligne perpendiculaire
à la première. Chambers.
Le demi-tour à droite dans la cavalerie! s!appelle
wider-çourouk, qu’on écrit en allemand wiedet-^umek ;
nous l’avons appris des Allemands, dit M. le maréchal
de Puyfégur, vers l ’année 1.67.0, ata
Pour que l’efcadron puiffe faire demi-tour à-droite
il eft obligé de marcher uii peu en-avant, .afin de
pouvoir ouvrir fes files én marchant , & que. chaque