•les ridelles, de la chanrçtte. yVoye^ iles Planches du
.•Charron .,.qui çe.préfentent. une. charrette.
C orne., en ferme,depçtier, ceù^t.des-éminences
cjui furpaffeut le^bordsd’un réchaud ,-fur lefquelles
•on appuie le plat ou,autre çhofe femb.khle, afin.de
donner de d’air ait feu.
CORNE ou CRUQIt1 ,des CUIRS, terme de Tan-
-ncurs & autres ouvriers qui travaillent '& employent le
cuir; c’eft une certaine raie blanche qui paroît à la
-tranche du cuir tanné lorfqu’on le fend par le milieu,
•& qui fait connoître que. lès cuirs n’ont(.pa's
$>fis allez deinpurciture-dans le tan. C ?eft un grand
défaut-dans‘les-cuirs que d’y voir de- la corne ou
«crudité. iVoye^ T anner. .
- CORNÉ , adj. ( C h im ie c’eft-ainfi qu’on appelle
•certaines-fubftanees métalliques, unies .à'Facide du
fel marin. Plomb corné, 'Lune cornée, &c; Voye^ les
articles particuliers, des fubftances métalliques, &
l ’article *Sel -marin, (b)
CORNÉE ,-ff. f. ([Anat.) La tunique la plus, exterme
r laq>lus épaiffe -, & la plus-fort&du globede l’oe il,
•cil la cornée, qui renferme toutes les autres parties
dont ce^globe eft eompofé. EUe tiredbn.origine de
la dure—mere, qui enveloppe le nerf optique aufli-
tôt qu’il -pafîe du cerveau, dans l’orbite, datant arriv
é e à -l’oe il, elle s’étend & forme comme une fphe-
re. Parvenue à-la‘partie-antérieure de l’oeil., elle devient
plus mince ; plus-fonple tranfparente ; alors
elle n’eft plus ïi dure, Scelle fe jettedavantage en-
dehors. Tandis qu’elle1 eft opaque, on lui donne le
nom àejclérotique ; mais dès qu’elle devient tranfpa-
rente par—devant j-elle porte celuide cornée : c’eft
pourquoi les Anatcwnrfies la divifent en deux por-
-tions ;>Uâe grande-, appellée cornée opaque ou fcléro-
tique;r$a -line 'petite , nommée cornée tranfparente, fi-
tuéeantérieurement , 6c qüln’eft qu’un petit fegment
de-fphere.
Je dis que-la cornée tranfparente efi unpetit fegment
de fphere, mais je dois dire, pour parler plus exactement,
vyèdle fait portion d'unfphéroidc un peu allongé;
ce qui eft une fuite néeeffaire de la difpoïition des
mufcles droits qui compriment l’oeil felorila direftion
d e fon axe, & qui ledirent en même tems vers le fond
d e l’orbite, conformément aux ohfer valions de M.
Petit médecin, qui a beaucoup travaillé fur la figure
6 fur’.les dimenfions des parties de l’oeil. 'Selon cet
habile ihorarae, la cornée tranfparente eft une portion
d e fpheredont le diamètre eft ordinairement de 7 ,
7 -ou -7 ~ lignes ; 'là -corde eft de 5., .5 ^ ou 5 £ lignes
, & fon épaiffeur eft le plus Souvent de f i ou
-^-.d’-une ligne. Voye^l'hijl. de l'ac. des Sc. an. tyx$.
Le favant P. Scheiner a..connu, il y a plus d’un fie-
■ Çle^ que la eoroée vtétok pas Sphérique ,.çaril la compare
au fommet d’un Sphéroïde parabolique oujhy-
perbokque.
L a cornée opaque ,eft compofée .de-plufieurs cour
e s . étroitement .collées enfemble ; fan tiffu eft dur,
iCompa£le,femblable à une;efpece de parchemin : elle
«ft .comme jpercée .vers le milieu de là portion pofté-
riejure de fa convexité où elle porte le nerf optique,
& .elle .eft affez,épaiffe dans cet .endroit; fon épaiffeur
diminue pardegrés vers la portion ©ppofée :
-cette épaiffeur a d’efpace en efpace quelques petits
yaifieaux Sanguins ; elle eft encore traverfée d’une
manière!particulière par des filets de nerfs, qui entrant
.dans du.convexité à quelque diftanee du nerf
pptiqne,, Se gliiffent dansFépaiffeur de la tunique,
penefrent da concavité vers la cornée tranfparente.
i*joyt\l'épître.xiij *&:Ruyfch.
La cornée tranfparente qu’on nomme fimplement la
çomée, en donnant'le nom de fclérotique en particulier
à l’autre portion, eft pareillement compofée de
plufieurs couches ou lames très - intimement unies
■ eniemble ; elle eft-une condnuation dp la fclérotique
- OU cornée opaque v ^\xo\c^\q d’un tiffudifférèntr'ee tiflu
Segonflepar k macération dans l’eau froide.-
La- convexiféde cette portion eft un peu Saillante
-au-delà de la convexité de la cornée opaque,- dansles
iuns plus, dans lesautresmoins ; deSortequ’elIèpa-
- roît commede fegment d’une, petite fphere ajouté àu
-fçgment-d’iine fphere plus grande : -la circonférence
-•de-fa cpnvexité' n’eft pas circulair-e comme-celle-'de
-fa concavitémais un peu tranfverfalement ovalé ;
car ia portionfupér-ieure & la portion inférieure de
da circonférence, font- obliquement terminées dans
deur épaiffeur : cette obliquité eft à la vérité plus-ap-
parentedans le boeuf & le m outonque dans Fhom-
-me.
La cornée tranfparente eft percée d’un grand nont-
-bre de pores imperceptibles, par lefquelsfuinte éoft-
•tmuellement une liqueur ou férofité fnbtile quislé-
vapore à mefiire qu’elle-fort. On-s’en peut -aflurèr
en preffant un céil d?âbord.après-la mort, Fayant bien
-effuyé auparavant:-alors enverra fenfiblementuiïe
r-ofee très-fine js?aceumuler peu-à-peu jufqu-à-former
jde petites gouttelettes Ælle fe trouve auffi dans eeuix
rqui meurent fans fermer les paupières , & elle ternit
'quelquefois •k-cor/zee-au point de faire-prefque difpa-
:roître la prunelle.. Vvye^ les mém. de ‘Vacxtd. des Sc*
an. -iya 1. pag. 32 o i ^ ^
‘C ’eft cette-rofée qui produit-fur les yeux des moribonds
une e^pece-de pellicule glaireufetrès-déiieàte,
•qui fé fend en plüfieurs'écailles quand-on y touèhe;,
& que Fon emporte faeilement en effuyantla;cor/zee ;
voilà pourquoi Fon dit d’ordinaire : cet:hemme-va mourir,
carfa vûe efl déjà obfcurcu. En effet;’dans*eet état,
lesffphin&ers des vaiffeaux étant extrèmement’relâ-
chés , la lymphe qui les abreuve , peree les'pores
de la cornée tranfparente , & s’y amaffe. Stenon-fem-
ble être le premier qui a connu la porofite-de^eette
membrane. :Difons un-mot de fonufàge.
•L’éminence fphériquede la corriée'tranfparentejex.~
cédant celle du globe ., fait que les rayons qui ‘rejaiL-
liffent de chaque petite partie des,objets j fè’brifent
en s’approchant Chacun de la perpendiciïlaire'de leur
rentrée plus qu’ils ne-feroient-fans cette •éminenee ;
& continuant leur route en cette difpofition par Fhu-
meur aqueùfe, il en pa-ffe un plus -grand nombrepar
la-prunelle qui, fans cette réfraftion ,'tomberoient:
fur l ’iris. Selon que cette éminence-eftffaillante ou
déprimée, c’eft-à-dire félon qu’elle fait-partie d’un
plus grand ou d’un moindre cercle, om voit les db^
jet§ ou plus petits, ou plus-gros, ou-deplus loin, oit
de plus près.
Au refte , 1a comée eft. fujette à plufieur-s accidens;
à des pullules, des phlyétenes, des lileeres, J& en
particulier à cet abcès que -les Grecs-ont nommé
hypopyon. -Foye^ ce mot. Article de M. le-Chevalkr’VAL
J a u g o ü RT . - - 1
Cornée , (Artificier!) c’eft ainfi que le s Artifi*
ciers nomment une cuillerée de matière cohïbuftii
b le , qu’on verfe dans le cartouche avec‘urie efpece
de cuilliere cylindrique de corne, de cuivre , Ou de
fer-blanc, dont la capacité eft proportionnée 'à 'la
groffeur de la ftifée, & au diamètre intérieur du
Cartouche, pour ne mettre à chaque-reprife de la
charge qu’on doit battre & fouler à coups de màilv
let, que la quantité convenable, pour qu’elle le ffojt
fortement & également. Dicl. de Trév. f'^")
CORNEILLE, f. f. comix. (Hifi. nat. Ornitkol.)
efpece d’oifeau. Le mâle pefe dix onces ; il a un-pré
cinq, pouces de longueur depuis la pointe du bec juff
qu’à l’extrémité des ongles, & un pié fix pouces,,-fi
on prend la mefure jufqu’au bout de la queue ; l^n-
vergure eft de deux pies ; le bec eft droit, fort, &
long, de près de deux pouces & demi depuis la poim-
te jufqu’aux coins de la bouche ; la langue eft four*1
chue j les -yeux font grands $ Fjris çft de couleur dc
noifette ; l’ouverture des narines eft ronde & recouverte
par des foies noires & rabattues fur le bec.
Toutes les plumes de cet oifeau font entièrement
noires. Il y a vingt grandes plumes dans chaque aile ;
la première ou l’extérieure eft plus courte que la fécondé
; la fécondé eft aufli plus courte que la troi-
fieme, & la quatrième eft la plus longue de toutes.
Les pattes font noires ; les ongles forts, & de la même
couleur que les pattes. Le doigt extérieur tient
au doigt du milieu, jufqu’au - deffus de la première
articulation ; la queue eft compofée de douze plumes
, & elle a fept pouces & demi de longueur. La
corneille aime la chair de cadavres, d’animaux, fur-
tout quand ils commencent à fe corrompre : mais
elle ne fe contente pas de manger les animaux quand
ils font morts; elle attaque & tue les oifeaux vivans,
de même que le corbeau , & elle eft aufli avide de
fruits, de vers, & de toutes fortes d’infeâes. La corneille
niche au haut des arbres. La femelle fait quatre
ou cinq oeufs femblables à ceux du corbeau, mais
plus petits.
Aldrovande dit que la corneille apprend facilement
à parler. Pline fait mention d’un de ces oifeaux qui
prononçoit plufieurs mots de fuite, & qui apprenoit
en peu de tems à en prononcer d’autres. Il n’y a que
la femelle qui couve les oeufs, & le mâle a foin de
lui apporter de la nourriture pendant le tems de l’incubation;
au lieu que parmi les autres oifeaux, le
mâle & la femelle couvent tour-à-tour. Willughby,
Ornith. Voye%_ O lSE AU . (/)
Corneille émantelee , cornix cinerea frugile-
ga, oifeau qui différé un peu de la corneille. Celui
qui a fervi pour la defcription fuivante, pefoit environ
une livre fix onces ; il avoit un pié fix ou fept
pouces de longueur, depuis la pointe du bec jufqu’à
l ’extrémité de la queue, & fon envergure étpit de
trois pies. Le bec avoit deux pouces & demi de longueur,
depuis fa pointe jufqu’à l’angle de la bouche ;
il eft fort, fa furface eft liffe, & fa couleur noire
dans toute fon étendue, à l’exception de l’extrémité
qui eft blanchâtre ; la piece de deffus eft un peu
plus longue que celle du deffous, & un peu crochue
par le bout, 6c convexe par le deffus. Les ouvertures
des narines font rondes & recouvertes par des foies.
La langue eft large, noire, fourchue, & déchiquetée
fur les côtés ; l’iris des yeux eft de couleur de noifette
; la tête, la gorge, le devant du cou, & les ailes
, font de couleur noire avec quelque teinte de
bleu ; le ventre, la poitrine, le dos, le derrière &
les côtés du cou , font de couleur cendrée, à l’exception
des tuyaux des plumes qui font noirâtres ; la
couleur du ventre eft plus claire que celle du dos ;
les plumes qui fe trouvent à l’endroit où la couleur
noire du devant du cou joint la couleur grife des côtés
, ont les barbes extérieures de couleur cendrée,
& les intérieures noires. Il y a vingt grandes plumes
dans les ailes ; la première eft fort courte, la troi-
fieme & la quatrième font les plus longues ; dans
toutes celles qui font placées,après là üxieme, la
pointe du tuyau déborde au-delà des barbes. La
queue eft compofée de douze plumes ; les deux du
milieu ont fept pouces & demi de longueur ; les
autrés font moins longues, & diminuent par étage
jufqu’à la derniere de chaque côté. Le doigt de derrière
eft grand ; le doigt extérieur eft égal à l’intérieur,
& la pointe des ongles de ces deux doigts ne
s’étend pas au - delà de l’origine de l’ongle du doigt
du milieu ; ce doigt & l’extérieur font unis à leur
hafe. La corneille émantelée fe nourrit de froment,
d’o rge, & d’autres graines ; elle eft fujette à avoir
des pous. Aldrovande dit qu’elle refte fur les hautes
montagnes pendant l’été, qu’elle y fait fon nid,
& qu’en hyver elle defcend dans les plaines. Wil-
înghby, Omit. Pour ôter toute équivoque de noms,
Tome I K
on pôuiroit appeller cet oifeau bontecraye, qui figni-
fie ên idiomes belgiques corneille de plufieurs couleurs.
Voye^ Oiseau, (l)
Corneille , oifeau. (Mat. med.) La fiente de corneille
prife dans du v in , eft recommandée dans la
cure de la dyffenterie. Dicl. de Med. D ale , Schroe-
der, Sfc.
Corneille (Chaffe & otcon. rufi.) Ces oifeaux
font un grand dégât dans les terres nouvellement
enfemencées. Voici la meilleure maniéré de les détruire.
On prend des freffures de boeuf coupées par
petits morceaux, que l ’on mêle avec de la noix vomique
en poudre ; on laiffe le tout s’incorporer pendant
vingt - quatre heures à froid ; on répand à la
pointe du jour ces morceaux de viande fur les terres
nouvellement enfemèncées : dès que les corneilles
en ont mangé, & que la viande eft digérée, elles
tombent mortes. On peut leur fauverla vie , en
leur faifant boire de l’eau par force ; & fi quelque
chien a pris de la noix vomique , on le fauve pareillement
en lui faifant avaler du vinaigre.
On les prend à la glu, au rets faillant. Un des apas
que les corneilles aiment beaucoup , font les feves
de marais ; on les perce, quand elles font vertes ,
avec une aiguille ou épingle fans tête, qu’on laiffe
dans la fe v e , & en hyver on les répand fur la terre.
Les corneilles les mangent ; mais lorfqu’elles font digérées
, ces corneilles languiffent & meurent.
On en fait encore ; à ce qu’on d it, une chaffe fin-
guliere à Roumens, aux environs de Caftelnaudari.'
On va dans une forêt où il y en a beaucoup ; on
ébranche plufieurs arbres ; le foir on fe couvre de
noir depuis la tête jufqu’aux pies ; on a des corneilles
de bois peint en noir ; on met ces corneilles fur
les arbfes ébranchés ; on fe place au milieu ; d’autres
vont fecoiier les arbres circonvoifins, & effaroucher
les corneilles: elles s’envolent, & trompées par
les corneilles peintes, elles fe précipitent fur les arbres
ébranchés, où les chaffeurs vêtus de noir &
perchés, les prennent à la main. Cette chaffe commence
en Novembre, dure jufqu’en Mars, & fe fait
pendant les nuits les plus ôbfcures.
Corneille de mer , corvus Jylvaticus. Aldrovande
fait mention fous ce nom d’un oifeau qu’il ne
connoiffoit que fur le rapport d’autrui. Il dit lui-même
que la corneille de mer eft peut-être un autre oifeau
, & que celui-ci n’eft pas aquatique ; qu’il fe
trouve au contraire fur les montagnes & dans les
bois, & qu’il n’a point de membranes aux pies : cependant^!
ajoûte qu’on Fa confondu avec le cormoran.
On a aufli donné le nom de corneille de mer à la
corneille émantelée. Voye£ OlSEAU. ( I )
Corneille sauvage, voye^ Freus.
Corneille , lyfimachia, (Hifi. nat. bot.) genre
de plante à fleur monopétale découpée en rayons»
Le piftil fort du calice ; il eft attaché comme un clou
à la partie moyenne de la fleur, & il devient dans la
fuite un fruit ou une coque prefque ronde qui s’ouvre
par la pointe, & qui renferme des femences attachées
à un placenta. Tournefort, Infiitut, rei herb;
Voyè^ Plante. (/)
Corneille jaune , (Médecine.) plante, lyfimachia
lutea majorqueeDiofcoridis C.B. Pit.Tournefort.
Les femences font d’un goût aftringent. Elle contient
beaucoup de flegme, d’huile, & peu de fel.
Elle eft fort aftringente & vulnéraire ; on s’en fert
pour la dyffenterie, pour les hémorrhagies, pour
nettoyer & confölider les plaies. James & Chamb.
* CORNEMUSE, f. f. (Lutherie & Mufique.) instrument
à anches. Il y a de ces anches de plufieurs
fortes. La plus fimple a (Planche VI. de Luth.) eft un
chalumeau ; l’autre b eftunrofeau. Les parties de la
cornemufe font la peau de mouton qu’on enfle comme
un balonpar le moyen du porte-vent, & les trois