. Second genre : nerites dentées , cannelées, & dont
la pointe eft applatie.
Troifieme genre : nerites dentées , liffes, 8c dont
la pointe eft applat e. . „
Quatrième genre :: nèrites dont le noyau eft denté
, & 'la levre allongée fans aucune dent.
.- Cinquième genre : nerites lifTes dont l’ouverture
ri’a aucitnë dent. '
Sixieme gqnre ; nerites hériffées de pointes, 8c
dont ^ouverture n’a aucune dent.
‘ Oreilles de mer. Ces coquilles font appellées oreilles
, parce qu’elles,' reffemblent en quelque façon
à une, oreille d’homme,; elles ont iin rang de trous
rondsT, dont il y en a ordinairement fix qui font
ouverts : les autres font fermés. Planche X X I .
fis. 2.' Ôn arepréfentédes perlés A qui tiennent
à cette coquille. Cettê, claffe n’eft point divifée en
genres.
Sabots. On appelle ces coquillesfabots. parce qu’elles
rèflemblent aux fabots ou aux toupies qui fervent
d’amtifement aux enfans : elles ont une figure
conique. Voye^ PI. X X I . fig. z . un fabot pofé fur fa
bafe ; & fig. J . la même coquille vue par la bafe.
Premier genre : fabots, dont la pointe eft élevée,
Ôc la. bafe un peu convexe.
" Second genre: fabots dont la pointe eft élevée,
& dont la bafe eft cave.
Sabots dont la bafe eft plane. Voye^ l’efcalier ou
cadran, PL X X I . fig. 4.
Troifieme genre : fabots percés d’un, ombilic :
leur pointe ri’eft pas fort élevée, & leur ouverture
eft garnie de deritsV i ,' r
Quatrième genre : fabots en forme de limaçons
percés d’un ombilic , 8c fans aucune dent à ie.ur.
qüvérture.
Cinquième genre : fabots dont la pointe .eft courte
, & dont le noyau .eft un peu élevé faiis ombilic,
j* Sixième genre : fabots dont le milieu de la bafe eft
calleux,
Septième genre : fabots qui ont une. dent â l’extrémité
du noyau.
Porcelaines : elles ont i-peu-près une forme ovofo
de. fil. X X L fig. 5. Leur ouverture (fig. (T.) eft longue
8c étroite elle s’étend de l’un des bouts de la
coquille jufqu’à l’autre : l’une des Ievres de l’ouverture,
& fouvent toutes les deux, font garnies.de
dents. Gefner prétend qu’on a donné à ces coquilles
le nom de porcelaines, parce que les Chinois de la
province de Kiamfi s’en fervent pour faire leur porcelaine.
On les appelle aufli conques de Venus, parce
qu’elles" étoient autrefois cônfacréès â Venus. II ne
faut pas les confondre avec les coquilles de Venus ,
qui font des pétoncles.
Premier genre : porcelaines d’une feule couleur,
& dont l’ouverture eft étroite 8c dentée.
Second genre : porcelaines parfemées de petites
lignes qui fuivent la longueur de la coquille, dont
l’ouverture eft étroite 8c dentée.
■ Troifieme *gênre : porcelaines peintes en ondes
$c dont l’ouverture eft étroite 8c dentée.
Quatrième genre : porcelaines "entourées de bandes
;d’une feule couleur , 8c dont l’ouverture eft
étroite 8c dentée.
Cinquième genre : porcelaines tachées 8c entourées
de bandes", qui quelquefois.font aufli tachées :
leur ouverture eft étroite & dentée.
Sixième genre: porcelaines parfemées de points
noirs, & dont l’ouverture eft étroite 8c dentée.
Septième genre : porcelaines parfemées de taches
noires ou blanches , 8ç dont l’ouverture eft étroite
8c'dentée.
Huitième genre : porcelaines marquées de taches
blanches, peintes en forme de reféau, ÔC dont l’ou-
yerture eû étroite 8c dentée.
• Neuvième genre porcelaines profondément cannelées,
8c dont l’ouverture eft étroite 8c dentee.
Dixième genre : porcelaines couvertes de tubercules
ou de noeuds, 8c dont l’ouverture eft étroite 8c
dentée.
Onzième genre : porcelaines dont l’ouverture eft
large 8c fans aucune dent, 8c dont la pointe n’eft
pas percée d’un ombilic.
Douzième genre : porcelaines tournées en fpirale
dont la pointe eft percée d’un ombilic, 8c dont l’ouverture
eft large 8t.fans aucune dent.
. Rouleaux 8c cornets. Lifter range les rouleaux 8c
les cornets dans la même claffe., 8c il les, appelle,
rnombi. D ’autres auteurs leur ont donné le même.,
nom. Il paroît qu’ils l’ont tiré de la figure de ces coquilles:
mais elle approche fi peu de celle du rhom-
be géométrique', qu’il feroit ridicule de leur donner
en François le.nom de rhombe; il vaut mieux divifer
cette claffe en rouleaux 8c en cornets. Cette divi-
fion s’accorde avec la méthode de Lifter , car il di-
vife les rhombes en cylindriques 8c en pyramidaux ;
les cylindriques font les rouleaux, 8c les pyramidaux
font les.cornets.
Rouleaux ( PI. X X L fig. 7.). Premier genre : rouleaux
épais d’une feule couleur, 8c dont le noyau eft
denté.
Second genre rouleaux dentés 8c tachés.
Troifieme genre : rouleaux dentés 8c entourés de
bandes.
, Quatrième genre : rouleaux dentés 8c peints en
ôndës.
Cinquième genre : rouleaux dentés , 8c dont le
dos eft élevé.
, Sixième genre : rouleaux dont l’ouverture eft
étroite 8r fans aucune dent.
.Septième genre : rouleaux minces dont la pointe
eft faillante, 8c dont l’ouverture eft large 8c fans aucune
dent.
Huitième genre : rouleaux dont la pointe eft applatie
, 8ç dont l’ouverture eft large 8c fans aucune
dent.
Cornets, voye^Pl. XXI.fig. 8. le grand amiral, qui
eft une des plus recherchées de toutes les coquilles,
Premier genre : cornets d’une feule couleur.
Second genre : cornets cannelés.
s Troifieme genre : cornets entourés de lignes mar-j
quées par des taches.
Quatrième genre : cornets peints en ondes.
Cinquième genre : cornets entourés de bandes.
Sixième genre : cornets peints en réfeaux.
Buccins. La claife des buccins eft très-nombreufe ,'
felon la méthode de Lifter ; on y trouve des caractères
génériques qui pourroient faire des claflès : car
il y a des buccins qui font fi différens les uns des autres,
que plufieurs auteurs en pnt fait des claffes fous
les noms de murex, pourpre , &c.
Premier genre : buccins dont le noyau eft dentelé
, 8c dont la pointe rentre en-dedans,' ou ne fort
que très-peu. Les coquilles de ce genre font appellées
conques perjiques : Aklrovande leur a donné ce
nom, parce qu’on lui en avoit envoyé quelques-unes ‘
de Perfe.
Second genre: buccins dont la pointe eft un.peu
allongée, 8c dont le noyau eft dentelé.
. Troifieme genre : buccins dont le noyau eft dentelé
, 8c dont la pointe eft fort longue 8c fort mince..
Quatrième genre : buccins liftés dont la levre eft
échancrée. Le fufeau (Plan. X X L fig. c).) eft de ce
genre.
Cinquième genre : buccins cannelés dont la levre
eft échancrée.
Sixième genre : buccins raboteux & hérifles de
pointes, 8c dont la levre eft échancrée.
Septième genre : buccins dont la levre eft échaaicrée
& prolongée en plufieurs pointes. Le fcorpion
(PI. X X I . fig. i'à.) eft de ce genre.
Huitième genre : buccins liftes ou très-peu raboteux
, tournés de gauche à droite, 8c dont la poirtte
n’eft pas fort allongée.
Neuvième genre : buccins hériftes de pointes tournées
de gauche à droite, 8t dont le milieu eft enflé.
La becajjme épineufe (Plane. X X L fig. n . ) eft de ce
genre.
Dixième genre-: buccins tournés de droite à gauche
, 8c dont le milieu eft enflé. Plan. X X L fig. 12.
On les appelle uniques, comme il a déjà été d it, parce
que leur fpirale eft tournée différemment de celle
du plus grand nombre dès coquilles.
• Onzième genre : buccins liftés dont le bec 8c la
pointe font fort allongés.
Douzième genre : buccins legerement cannelés,
8c dont le bec 8c la pointe font fort allongés.
Treizième genre : buccins entourés de larges cannelures
, 8c dont la pointe 8c le bec font fort allongés,
8c la levre mince.
Quatorzième genre : buccins entourés de larges
cannelures, 8c dont la pointe 8c le bec font fort allongés
, 8c dont la levre eft doublée.
Quinzième genre : buccins hériftes de pointes, 8c
dont le bec 8c la pointe font allongés. La chicorée
(PL X X I . fig. 13.) eft de ce genre.
Seizième genre : buccins chargés de tubercules ,
& dont le bec n’eft'pas allongé, 8c la gouttière du
bec n’eft pas courbée.
Dix-feptieme genre : buccins cannelés dont le bec
n’eft pas allonge, 8c dont la gouttière du bec n’eft
pas recourbée.
Dix-huitieme genre-: buccins liftes dont la pointe
eft allongée, 8c dont le bec eft court, 8c dont la
gouttière du bec eft droite.
Dix-neuvieme genre : buccins minces dont la levre
eft écartée, le bec court , 8c la gouttière du bec
droite.
Vingtième genre : buccins épais dont la levre eft
écartée, le bec court, 8c la gouttière du bec droite.
Vingt-unieme genre : buccins applatis dont le bec
eft court, & dont la gouttière du bec eft droite.
Vingt-deuxieme genre : buccins cannelés, enflés,
dont le bec eft recourbé.
Vingt-troifieme genre : buccins liffes, enflés , 8c
dont le bec eft. recourbé..
Vingt-quatrième genre: buccins dont le bec eft
fecoun>é, 8c dont la pointe eft fort allongée.
' Selon l’ordre chronologique des différentes méthodes
qui ont été faites pour la divifion des coquilles,'
A me paroît que celle de M. Tournefort doit
fuivre celle de Lifterquoiqu ’elle n’ait été publiée
qu’en 1742 par M. Gualtieri de Florence, dans le
livre qui a pour titre: Index tejl. conck. 8cc. Cet ouvrage
pofthume a été tiré d’un manuferit de M. de
Tournefort : les coquilles y font diftribuées en trois
claffes générales , dont la première comprend les
univalves ; la fécondé, les bivalves ; 8c la troifieme,
les multivalves. Les univalves font foûdivifées en
trois familles, qui renferment les univalves proprement
dites , les univalves. contournées en fpirale j
c’eft-à-dire les turbinées, 8c les univalves faites en
forme de tuyau. Il y a deux familles de bivalves :
dans les unes les deux pièces ferment exactement de
tous côtés ; dans les autres les deux pièces ne fe touchent
qu’en partie, 8c laiffent line ouverture à chaque
bout. Enfin les multivalves compofent deux familles
; dans celles de la première, les différentes
pièces font, articulées les unes avec les autres ; &
dans celles de la fécondé famille, elles font fimpler
ment unies 8c adhérentes par des cartilages.
En 1705 , Rumphius fit une diftribution méthodique
des coquilles dans fon ouvrage qui a pour titre,
Thefaurus tochlearum , concharum & conc/iiliorum mufti
amboinici, &c. 8c qui a été imprimé à Leyde..
Langius publia à Lucerne en 1711 un livre intitulé
, Metkodus nova & facilis teji. mar. in clajf. 8cc.
difiribuendi. Cet auteur ne traite que des coquilles de
mer, 8c il les divife en trois claffes générales, dont
la première renferme les coquilles univalves, qui ne
font point turbinées ; les turbinées font dans la fécondé
claffe, 8c les bivalves dans la troifieme. Langius
foiidivife la première claffe en deux autres-,
dont les carafteres font fondés fur la différence qui
fe trouve entre les coquilles univalves qui ne font pas
turbinées ni contournées en fpirale à l’intérieur, 8c
celles qui fans être turbinées font cependant contournées
en fpirale à l’intérieur, mais de façon qu’il
n’en paroît aucun veftige à l’extérieur. Les premières
font les patelles, les glands de mer, les tuyaux
de mer, &c. Les fécondés font les nautiles, les porcelaines
, les cornes d’Ammon, &c. Les turbinées
font divifées en fix claffes : la première renferme
celles que l’auteur défigne par leur longueur, co-
ckleæ longez ; leur bouche eft fort allongée : celles
de la fécondé claffe ont aufli la bouche allongée ,
mais elle eft terminée par une gouttière , cochlete
canaliculatoe : les coquilles de la troifieme claffe portent
le nom de buccins ; leur bouche 8c leur pointe
font allongées, 8c elles font fort groffes à l’endroit
:du premier tour du fpirale : celles, de la quatrième
ne different des buccins qu’en ce qu’elles ne font
pas fi groffes dans le premier tour de fpirale : la
cinquième claffe comprend les coquilles qui ne font
allongées que par la pointe : enfin celles de la fixie-
me claffe ne font allongées ni par un bout ni par
l’autre ; elles font au contraire fi raccourcies, que
l’auteur les appelle conchoe breviores. Il diftingue trois
fortes de coquilles bivalves : les premières ont les
deux pièces femblables , 8c aufli longues d’un côté
de la charnière que de l’autre : dans les fécondes ,
les deux pièces font femblables, mais plus longues
d’un côté de la charnière que de l’autre : lès troi-
fiemes font compofées de deux pièces, qui ne font
point femblables l’une à l’autre ; elles portent dans
cette méthode le nom d"‘anomales.
Il y a une differtation de M. Hebenftrëit, publiée
à Leipftc en 1728 , fur la diftribution méthodique
des coquilles ; il a tâché de faire accorder les caractères
de fa méthode avec ceux des animaux qui font
renfermés dans les coquilles, 8c il les divife èn neuf
claffes, dont voici la fuite. i° . Lés coquilles-univalves
irrégulières, ce font les glands de mer 8c les
vermiffeaux de mer. Get auteur prétend que le gland
de mer doit être regardé comme univalve, parce
que toutes fes différentes pièces font réunies en
une feule par le bas. x°. Les univalves régulières,
qui,rie font point contournées en fpirale. 30. Les
univalves régulières contournées en fpirale dans
toute leur longueur. 40. Celles qui ne font corftour-
nées en fpirale que vers la pointe, qui ont la bouche
étendue d’un bout à l’autre, 8c qui forment une
fpirale irrégulière. 50. Celles qui ne différent des
précédentes que par la pofition de la fpirale, qui
-tourne autour du centre. 6°. Les coquilles dans lesquelles
il n’y a qu’un tour de fpirale fort court, ce
font les oreilles de mer. 7 -. Les bivalves, dont les
deux pièces font jointes par une charnière au-delà
de laquelle elles ne débordent pas. 8°. Celles dont
les deux pièces débordent au-delà de leur charnière.
90. Les bivalves , dont les deux pièces font jointes
par une large articulation ; telles font les peignes &
les huîtres.
M. Breyn , dans une differtation latine imprimée
à Dantzick en 1732, a donné une méthode pour la
diftribution des coquillesj il les divife en deux claffes
générales, dont la première comprend celles qui