a a 'd ig t f t x l j x . tù. «(T. & « c o * X J Z « '• 3 f f - *
U code militaire du baron de Sparre. (A )
D é l i t m o n A GH a l , ce font les fautes commues
par un religieux contre fa réglé. Voy. la nov. cxxxiij.
ch. 5. & M o in e s £ R e l i g i e u x . { A ) ^
D É l i T p e r s o n n e l , eft celui que l’on prétend
avoir été commis par celui auquel on en demande
raifon, à la différence de certains délits dont un tiers
peut être tenu , comme le pere eft tenu civilement
du délit de Ion fils, &c. {A ) .
D é l i t p r i v é eft oppofe à délit public ; c eft celu
i dont la réparation n’intéreffe point le publie,
mais feulement Je plaignant,' comme des injures ou
Upe rixe. (A ) . • < n.
D é l i t p r i v i l é g i e ,0« C as p r i v i l é g i é , eit
oppofé à délit commun* Voyez ci-dev. DÉLIT c o m m
u n , (A ) ■ 1 „ r . ,
D é l i t , (quafi) eft le dommage que Ion tait à
quelqii’unfans qu’il y ait eu deffein de nuire, comme
quand il tombe par accident quelque chofe d’un toit
ou d’une fenêtre, qui bleffé i^s paffans ou qui gâte
leurs habits. '
Ces fortes de quafi-délits engendrent une obligation
de la part;de,celui quiva caufé le dommage, en
vertu de laquelle il èft tenu de le réparer. Voy. aux
infiitutes le titre de obligationibus qutz ex quaji-dclicto
nafeuntur.
Les lois romaines mettent; aufll au nombre des
quafi-délits, l’aôion d’un juge qui litem Juam fecitj
& la conduite d’un maître de navire ou d’une hôtellerie
, chez lequel il. s’eft commis quelque dol
ou larcin : elles le rendent refponfable de ces éve-
nemens, parce que quoiqu’il n’ait pas eu deffein
de nuire, il y a toujours .de.fa- faute de n’ayoir pas
prisses, précautions convenables pour »prévenir le
délit y ôçcette négligence eft Ce que l’on appelle
quafi-délit. ) '
DÉLJT., oufimplement. L t t , f.,m. (Coupe des pierres)
eft une divifion naturelle qui fe trouve dans les
pierres par couches, comme aux feuilles d’un livre.
Poferen lit, c’eft donner à une pierre une fituation
différente de l’horifontale dansd.es pies droits, 6c de
lit en joint dans les voûtes.,-. ., è
Il y a des pierres fi .comparés qu’elles n’ont ni M
ni délit ;, tels , font la plupart -des .marbres que l’on
peut pofer comme.on veut.,-, pbfervant .cependant
de mettre quelque c-hoiè..entre. les joints d’aftife ,
comme une lame de plomb , pour conférver les
arrêtes, 6C empêcher qu’il ne s’y laffe des balevres. (D:>, . mm i . D é l i t , (Bois de) Comm. c’eft ainft qu’on appelle
ceux qui dans les forêts ont ete ou coupes, ou maltraités
clandeftinement & contre les ordonn inces.
DÉLITER UNE p i e r r e , (Coupe des pierres C) c’eft
en couper une tranche, fuivant Ion lit : quelquefois
elle fe délité d’elle-même. (P)
DÉLITESCEN'CE, f. f. terme de Chirurgie; retour
fu b it d e la m a tiè re d ’un ap o ftem e o u d’u n u lc é r é
d ans le s v a if f e a u x . Voye£ A p o s t e m e .
La délitefcence eft avantageufe au malade , quand
la matière rentrée dans les vaiffeaux, fort par les
urines, par les felles, ou par la tranfpiration : cette
dépuration empêche qu’il- n’arrive aucun accident
au malade. La délitefcence eft- fort à craindre dans les
inflammations malignes & dépurâtoires : elle eft
defavantagéufe quand l’humeur fe dépofe dans quelques
parties ; mais elle l’eft plus ou moins, félon que
l’humeur eft bénigne ou maligne, & que les parties
où elle fe dépofe font externes ou internes. •
Parmi les internes il y en a certaines oit il eft plus
dangereux qu’elle fe. faffe que dans d’autres : par
exemple, il eft plus dangereux qu’elle fe faffe dans
le cerveau que dans le foie ; il eft plus dangereux
qu’elle fe faffe dans le foie que dans la poitrine.
Les eaufes de la délitefcence font la fluidité de f hlimeur,
le mauvais ufage des repereuflifs., l’expofi-
tion de la tumeur à l’ait froid , un régime mal ob-
fervé, la fievre , l’ufage des narcotiques.;, les paf-
fions de l’ame, &c. On peut prévenir la délitefcence,
en éloignant les eaufes autant qu’il eft poflihle, ou
en les combattant par les moyens que l’art indique.
La diminution de la tumeur, les friffons irréguliers,
la fievre , les douleurs dans une partie différente
de celle où eft la maladie, annoncent la déli-
tefcence.
La phrénéfie, l’affoupiffement, l’accablement, les
mouvemens convulfifs, le délire, &c. font connoî-
tre que la matière s’eft dépofée dans le. cerveau. La
difficulté de refpirer, la douleur de côté, &c. marquent
qu’elle.s’eft faite à la poitrine.
La douleur & la tenfion de l’hypocondfe droit
les hoquets, foritconnoître qu’elle s’eft faite.au foie.
Voyez Mét ast ase. (T)
DELIVRANCE, f. f. (Jurifpré) eft la remife que
quelqu’un fait d’une chofe à une autre perforine.
Ce terme eft confacré pour la remife de certaines
chofes : on dit, par exemple, la délivrance d’une
chofe donnée ou léguée , d’un üfufruit des deniers
faifis, &c._ Celui qui prétend droit à des deniers fai-
fis, doit en faire ordonner la délivrance à fon profit
avec la partie faifie , 6c avec les faififfans 6c oppo-
fans.
D élivrance de legs.Tout legs eft fujet à délivrance
y c’eft-à-dire qu’il n’eft point acquis de plein
droit au légataire, s’il n’en obtient la délivrance de
l’héritier, Cette délivrance peut être faite par un a&e
devant notaire, ou par une fentence qu’on appelle
fentence de délivrance. L’héritier n’eft point obligé de
eonfentir à la délivrance des legs, qu’il ne foit lui-
même en poffeflion de l’hoirie., Le légataire ne gagne
les fruits de la chofe léguée, que du jour de la. demande
en délivrance. (A )
D élivrance de nam ps, eft un terme ufité en
Normandie, pour exprimer la remife des effets faifis.
N amp s fignifie meubles faifis. : ce mot vient d e .
nantir.
Il y a un titre exprès de .la délivrance des namps
dans la coûtume de Normandie-, qui porte e.ntr’au-
tres chofes , que fi le feigneur ayant faifi des namps
de fon vaffal, eft refufant de les délivrer à caution
ou plege, le fergent de la querelle peut les délivrer à
caution, 6c afligner les parties aux prochains plaids
ou aflifes. Voyeç Namps. (A )
D él ivrance t r a n ch é e , terme ufité dans le
duché de Bourgogne , pour exprimer une délivrance
définitive : cela 1e dit en matière d’adjudication par
decret. (A )
D E L IV R A N C E , à laMonnoie. Faire une délivrancc9
c’eft donner permiffion d’expofer les monnoies en
public, ce que les officiers ne font qu’après les avoir
bien examinées. Les juges-gardes répondent de la
jufteffe du poids, les effayeurs de la bonté du titre;
en conféquence on dreffe un a£le de cette délivrance,
que l’on fournit au dire fleur, qu’il employé dans
les comptes qu’il rend.
On prend des efpeces de chaque breve (voyeç
Breve) pour faire les effais néceffaires, & pour
affûrer la bonté du titre. Le refte de ces efpeces eft
confervé, il fe nommepeuille (voye{ Peuille) : on
le rend au direfleur avec les boutons d’effais, lorf-
que la cour des monnoies a jugé le travail.
DÉLIVRÉ, adj. (Faucowu) c’eft-à-dire qui n’a
point de corfage, & qui eft prefque fans chair. On
dit que le héron eft délivré, lorfqu’il eft maigre , 6c
que fon vol n’eft point retardé par le poids que lui
donnerait fa chair, s’il en ayoit beaucoup.
* DÉLIVRER, AFFRANCHIR, v. fyn. (Gram )
Au fimple, on affranchit un efclave, on délivre un
captif:
fcaptïf : au figuré, on s’affranchit de la tyrannie des
grands, on le délivre de l’importunité des fots. Affranchir
marque plus d’effort que d’adreffe ; délivrer
marque ali contraire plus d’aareffe que d’effort : ils
ont rapport tous les deux à une aflion qui nous tire,
ou nous-mêmes, .ou les autres, d’une fituation pénible
ou de corps ou d’efprit.
DÉLIVREUR , f. m. (Manege.) On appelle ainfi
un domeftique d’écurie, dont la fonction eft d’avoir
la clé du coffre à avoine , & de la diftribuer aux
heures marquées. Voye[ C o f f r e . (V )
DELMENHORST, (Gèogr. modf ville d’Allemagne
au cercle de Weftphalie, capitale du comté
de même nom : elle eft au roi de Danemark ; elle
eft fituée fur le Delm. Long, z6\/z. lat. .fie .
DÉLOGER, v. a£t..(Art milit.) c ’eft un terme
qui étoit autrefois en ufage parmi les militaires,
pour dire décamper : M. de Turenne s’en fert dans.
plufieurS endroits de fes mémoires. Voye{ D é c a m p
e r . ( Q )
DÉLONGER ou DÊLONGIR , (Fauconn.) c’eft
ôter la longe à un oifeau, foit pour le faire voler,
foit pour quelqu’autre befoin.
DÉLOS, (Géog. & Hifi. anc.) île de la mer Egée,
l’une des Cyclades, célébré chez les poètes par la
naiffance d’Apollon 6c de Diane. L’île de Délos appartient
aux Turcs , 6c on l’appelle préfentement
Sdile. Les meilleurs endroits de cette île font couverts
de ruines 6c de recoupes de marbre. Tous les
maçons des îles voifines y viennent comme à une
carrière, choifir les morceaux qui les accommodent.
On caffe une belle colonne pour faire des marches
d’efcalier, des appuis de fenêtres, ou des linteaux
de portes ; on brife un pié-d’eftal pour en tirer un
mortier ou une faliere. Les Turcs, les Grecs , les
Latins y rompent, renverfent, enlevent tout ce qui
leur plaît ; 6c ce qui prouve les révolutions du monde
, c’eft que les habitans de Myconé ne payent que
30 écus de taille au grand-feigneur, pour pofféder
une île qui étoit autrefois le plus riche pays’de l’Europe
, une île fi chere aux Athéniens, une île oii l’on
tenoit le thréfor public de la Grece. Vty. les auteurs
grecs, & les relations des voyageurs modernes. Art. de
M. le Chevalier DE ÏAUCOURT.
DELPHES, (Géog.. anc. Littér. Hifi.') ville de la
Grece dans la Béotie , ou plutôt dans la Phocide ,
autrefois très-célebre par fon temple , fon oracle,
la Pythie, le mont Parnaffe, &c. 6c qui n’eft plus
aujourd’hui qu’un amas de ruines fur lefquelles on a
bâti un petit village appellé Cafiri, entre Salone &
Livadia.
Les Grecs croyoient que Delphes étoit le milieu
de toute là terre ; & ce ne font pas les feuls qui ont
cherché un milieu à la terre, quoique ce foit à-peu-
près vouloir trouver la droite ou la gauche d’une
colonne.
Cette ville comprenoit feize ftades dans fon circuit
, c’eft-à-dire 2000 pas géométriques ; elle de-
voit toutes fes fortifications à la nature , & rien au
travail des hommes. Un des fommets du mont Parnaffe
, dont la pointe fufpendue avoit la forme d’un
dais, la couvroit du côté du nord : deux vaftes rochers
l’embraffoient par les côtés , 6c la rendoient
inacceflible : un troifieme rocher que l’on appelloit
Cirphis, en défendoit l’abord du côté du' midi ; de
forte qu’on n’y pouvoit arriver que par des fentiers
étroits qu’on avoit pratiqués pour la commodité
des citoyens. Entre la baffe - ville & la troche
que je viens de nommer Cirphis, couloit le fleuve
Pliftus. Les rochers qui environnoient la ville , s’a-
baiffoient doucement & comme par degrés, ce qui a.
fait dire à Strabon qu’elle avoit la figure d’un théâtre.
Elle fe déeouvroit dans toutes fes parties ; 6c à
Tome 1 V%
hé regarder feulement que l’arrangement 6c l’apparat
de fes édifices, elle offifoit la plus belle perfpec»
tive du monde aux yeux des étrangers qui y abor-
doient. Mais lorfqu’ils confidéroie'nt cet amas prodigieux
de ftatues d’or 6c d’argent, dont le nombre
furpaffoit de beaucoup celui des habitans, s’imagi-
noient-ils voir une ville plutôt qu’une affemblée dô
dieux? Tel eft cependant le fpeftacle qu’offroient
aux yeux les magnificences de Delphes ; 6c ce fut la
vue de ces magnificences , dit Juftin, qui feule-put
déterminer l’armée gauloife à grimper pour fon malheur
fur les rochers qui défendoient l’abord de cette
ville. Ajoutez que parmi ces rochers, les cris des
hommes 6c le bruit continuel des trompettes fe mul-
tiplioient de maniéré, que tous ces échos augmen-
toientdâns l’efprit de ceux qui en ignoroient les eau-
fe s, l’admiration où l’on étoit pour cette ville chérie
des dieux, 6c redoubloient la fainte horreur qu’011
avoit conçue pour le dieu de l’oracle.
Nous avons.encore des médailles de D e lp h e s ,
aea^q n . M. Spon (AV. III.) en rapporte une fur
'laquelle il paroît un temple magnifique avec une
tête d’homme fans barbe, 6c couronnée de laurier.
Un autre auteur a fait graver une autre médaille qui
a une tête de Jupiter couronnée de laurier, 6c au revers
un foudre.
Pour ne pas entrer dans un plus grand détail, je
renvoyé le lefteur à Strabon, Paufanias, Pindare ,
Juftin ; parmi les modernes , à Vigenere dans fort
commentaire fur Céfar ; 6c à la differtation de M.
Hardion fur l’origine, la fiuiation 6c les divers noms
de cette ville : cependant comme elle dut fa nàiffan-
ce 6c fa fplendeur à fon oracle, V. lefécond des depx
articlesfuiv. Article de M. le Chevalier de J AUCOURT.
D e l p h e s , (Temple de) Hifi. anc. Littér. Il n ’y à
perfonne qui n’ait oui parler du temple de Delphes
cle fes richeffes, des révolutions qu’il a effuÿées, des
oracles qui fe rendoient dans fon fanêluaire , enfin
du nombre prodigieux de gens dèftinés au fervice de
ce temple. Empruntons ici les lumières des favans ,
pour raffembler avec ordre fous un point de vûé
tous ces faits célébrés par les Poètes, 6c trop dif-
perfés dans l’hiftoire.
Le premier temple d’Apollon à Delphes, fi l’on en
croit les anciens , fut conftruit dé branches dé laurier
entrelacéés, qu’on apporta de la vallée de Tem-
pé. Ce temple avoit précifément la forme d’une cabane
, 6c le laurier étoit particulièrement confacré
à Apollon ; il fe l’appropria lorfque Daphné, fes
premières amours,fi.itmétamorphofée en cet arbre.
Ce temple ruftique ayant été détruit, des abeilles,
félon la tradition populaire, en formèrent un autre
avec leur cire & des plumes d’oifeaux. Quelques-
uns aiment mieux fuppofer que ce fécond temple
avoit-été conftruit d’une plante appellée isApiç , ef-
pece de fougere ; mais je préférerais à cette Opinion
celle des auteurs qui ont écrit que ce temple avoit
été l’ouvrage d’un habitant de Delphes nommé P té*
ras ; qu’il avoit porté le nom de fon fondateur : 6c
fur l’équivoque du mot ptéra, qui fignifie des ailes,
on avoit feint que les abeilles l’avoient conftruit
avec des ailes d’oifeaux.
Le troifieme temple fe reffent bien encore du ré-
: cit fabuleux. Il étoit, dit-on , l’ouvrage de Vulcain ,
qui, pour le rendre plus durable , l’avoit fait d’airain
, & avoit placé fur fon frontil'pice un groupe de
figures d’or qui charmoient les oreilles par d’agréà-
bles concerts. Paufanias fe déclare contre cette tradition
, 6c obferve que ce ne ferait pas grande mer-
; veille qu’Apollon eut eu un temple d’airain, puifqu’-
Acrifius roi d’Argos fit faire une tour de ce métal
pour enfermer fa fille. On ne fait pas trop de quelle
maniéré ce temple d’airain fut détruit : les uns pré- I tendent qu’il fut abyfmé dans un tremblement de
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