magne aucercle de FralVconie, avec tfùe citadelle-;
fur une rivière qui -porté'le même nom-,•&.le jette
'dans lë Mein- • ' , v’ f
CRONBERG, ([Géog. mod.) petite ville d’Allemagne
dans la Wéteravie> près de’Francfort-, fur îe
Mein. .
CRONE f. m. terme de Pêche ; c’eft ainfi qtf on appelle
des endroits au fond de l’eau remplis de racines
d’arbres, dé grands herbages, & autres chofes de
cette nature. C ’eft ordinairement où fe retire le poif-
{on.jDicî. de Trév. • -
CRONENBOURG, (Géog. mbd.) ville Sc iorte-
reffe du royaume de Danemark -, dans l’ile de Seeland
» Long. 30. zS.iat. SC,
C ronenbourg , ( Géog. mod.) ville d Allemagne
dans le cercle du haut Rhin, au landgrave de
TieffeCaffel. .
* CRONIENES, (Mytiol.) fêtes'qu’ôn çelebroit
à Athènes en l’honneur de Saturne ,'aii mors Héca-
îombéone. Les cromenès des ‘Grecs etoient la meme
chofe que les faturnales des Romains. On prétend
qu’à Rhodes on refer voit un malfaiteur pour l’immoler
à Saturne dans cette efpece de folënnité.
CRONOS ou SATURNE, voyà^S aturne.
CRONSLOT ,(Géog. mod. J ville forte de l’empi-
*e Rufîien dans l’Ingrie j fur :l’île de Retufari, avec
lin bon- port. •
CRONSTADT f{Gèog. mod.) ville confidèrabie
de Hongrie dans la Tranlil^anie, aux confins de la
Moldavie & de la "Walachie»
CRO ON , f. m. (Comm.) ancienne monnoie d’argent
qui fe fabriquoit autrefois en Hollande : elle eft
affez rare aujourd’hui. Le croon vaut deux florins,
& quatre liv. utï fou trois deniers argent de France.
CROPPEN, (Géog. mod.) petite ville de l’empire
ïluffien en Livonie, dans la province de Letten»
CROQUANTES» Voye1 C rocantes»
CROQUER, v. aft. (Marine.) fignifie accrocher,
"Croquer le croc de palan, c’eft le paffer dans l’organeau
de l’ancre, pour le remettre au bofföir. (Z)
C r o qu er, en Peinture, c’eft defliner ou peindre
4 lah lte les premières idées mal digérées qui viennent
fur un fujet qu’on fe propofe d’exécuter. Je n’ai
fait que croquer cela, je le rectifierai à loifir. Ce peintre
ne fait que croquer fes ouvrages. Gela n’eft que
croqué. (R)
CROQUET , f. m. c’eft che^ les Pain-dépiciers un
pain-d’épice fort mince, 6c de pâte à menu. Voye^
Pate a menu.
CROQUIS, f. m. (peff. & Peint.) eft en Peinture
une efquiffe moins finie qu’elles ne le font ordinairement.
On dit j 'a i fait un croquis de cette idée, c’eft-à-
dire j’ai jetté fur le papier une premiers penfée de
cette compofltion. (Ä )
CROSSE, f. f. (Hiß. eccléf.) bâton paftoral que
portent les archevêques, évêques, 6c les abbés réguliers
, ou qu’on .porte devant eux dans les cérémonies
»
Il y a beaucoup d’apparence que la crojfe dans fon
origine n’étoit qu’un bâton pour s’appuyer, dont on
a fait depuis une marque de diftinétion. Il n’en eft
point parlé dans l’hiftoire des premiers fiecles de
l ’Eglife ; nous lifons feulement dans le concile de
Troyes de l’an 867, que les évêques de la province
de Rheims qui avoient été confacrés pendant l’ab-
fence de l’archevêque Ebbon, reçurent de lui, après
qu’il eut été rétabli, l’anneau & le bâton paftoral,
fuivant l’ufage de l’Eglife de France : ce qui prouve
que cette marque de la dignité , épifcopale y étoit
connue avant cette époque. En 885 dans le concile
de Nîmes., on rompit la crojfe d’un prétendu archevêque
de Narbonne nommé Selva. Balfamon dit qu’il
n’y avoit que les patriarches en Orient qui la por-
tafferit.
On donne cette cïojfe à- l’évêque dans l’ordinàtiOrt-,
félon S. Ifidore de Séville, pour marquer qu’il a droit
de Corriger & qu’il doitfoûtenir lés foibles. L ’auteur
de la vie de S. Céfaire d’Arles, pârle du clerc qui
portoit fa crojfe ; 6c celui qui a écrit la vie de S. Bur-
chard évêque de Wurtsbourg, le loue de ce que fa
crojfe n’étoit que de bois. Les abbés réguliers portent
aufîi la crojfe quand ils officient. Il n’en eft pas de mê-
me des abbés commendataires., qui ne peuvent qu’en
faire graver du peindre la figure fur leurs armoiries.
Thomaff. JDiJcipl. ecclef.part. IV. liv. I. ch. xxxjx. (fil . . . . C rosse d’une ancre, (Marine.) voyez C roiseë.
C ro sse, (Epinglier.) n’eft autre chofe, chez les
Epingliers, que la traverfe de la chauffe qui paffe
dans fes deux anneaux, 6c fous laquelle oh plate les
tronçons pour les contenir & les couper plus facilement.
Voyéi q , fig. ic). 6c n' fig. 20. PI. I. de V'Epin-
glier.
■ C rosse , terme de Rivière; pièce de bois fervant
au gouvernail d’un bateau foncet.
CROSSËN, (Géog. mod.) ville d'Allemagne en
Siléfie, capitale de la principauté de même nom ,
au confluent du Bober 6c de l’Oder. Long. 23. lat.
Sz.C
ROSSETTÉ, f. f. - terme f Architecture. On appelle
ainfi les reffauts que l’on fait faire aux chambranles
des portes ou croifées , & qui ne comprennent
ordinairement que les moulures extérieures du
chambranle. Les anciens ont fait un ufage ridicule
de ces crojfettes; ils en mettoient aux quatre angles
de leurs chambranles, à leurs tables, a leurs amor-
tiffemens, &c. Il s’en voit encore très-fréquemment
dans les bâtimens du dernier fiecle» Nos archite&es
en ufent aujourd’hui avec plus de circonfpeâion,
ayant reconnu que leur multiplicité tourmentoit l’ar-
chiteélure, &formoit de trop petites parties. Mais
lorfqu’on les admet dans une ordonnance, leur longueur
doit avoir le quart.de la hauteur ou de la largeur
du chambranle hors d’oeuvre, & de faillie la fi-
xieme partie de la largeur du profil du chambranle ;
au-delà de ces proportions elles font vicieufes, autant
que leur répétition eft defagréable. (P)
C rossette , f. f. (Jardin.) en fait de plants , lignifie
un rameau qui ne vient ni par le moyen de la
graine , ni d’aucune racine, telle que la marcotte ;
c’eft une fimple branche, un jetton que l’on taille
comme un farment.
11 y a des plants oh la marcotte eft préférable à la
crojfette 6c à la graine ; tels font les tilleuls, les ifs ,
les figuiers, & qui feroient trop longs à- élever de
graine. Mais les ormes, les matonniers, las charmille,
l’hérable, le hêtre, veulent être élevés de
graine.
La vigne vient aiférfiertt de crojfette,
Les fruits doivent tous être de pépin ou de noyau
qui eft leur graine.
Les.faules, les ofiers,les peuples, viennent de
bâtons épointés par un des bouts fichés en terre, ap-
pellés boutures & plantons.
La crojfette eft appellée dans certains pays, cheve-
lée. (K-)
C rossettes , terme de Marine, voyez Vous -
SOIRS.
CROSSILLON, terme d1 Orfèvre en grojferie ; c’eft
l’extrémité recourbée d’une croffe, 6c la fin des tours
qu’elle fait en-dedans. Le crojjillon eft terminé ordinairement
par une feuille de refente ou autre ornement
qui lui donne de la grâce.
CROTALAIRE, f. îi crotolaria (Hijt. nat. bot.)
genre de plante différent du genêt pour la forme de
les filiques qui font renflées comme celles de l’arrête
boeuf, dont elle différé en ce que fes feuilles naiffent
une à une. Tournefbrt, infi. rù herb. Voye^ GEN
E T , Arrête-boeuf , Plante. ( I )
CRO TALE, f. m. (Mufiq. ancienne.) efpece de
caftagnette qu’on voit fur les médailles dans les
mains des prêtres de Cybele. Voye^ C orybante.
Le crotale étoit différent du fiftre, quoiqu’on fem>-
ble ayoir çonfondu quelquefois ces noms. Il confif-
toit en deux petites lames ou petits bâtons d’airain
que l’on remuoit de la main, & qui en fe choquant
faifoient du bruit. Voye{ Sistre.
On en faifoit aufîi d’un rofeau fendu en deux, dont
on frappoit les deux parties l’une contre l ’autre ; &
comme cela faifoit à-peu-près le même bruit que celui
du bec d’une cicognè, on appelloit cet oifeau
crotalißria, joiieufe de crotales.
Un ancien, dans Paufanias > dit qu’Hercule ne tua
pas les oifeaux du lac Stymphale, mais qu’il les chaf-
îa en joiiant des crotales : fi cela eft v rai, les crotales
étoient en ufage dès le tems d’Hercule.
Clément d’Alexandrie en attribue l’invention aux
Siciliens, & en défend l’ufage aux Chrétiens, à cau-
fe des mouvemens & des geftes indécens que l’on
faifoit en joiiant de cet infiniment. Voye^ le diÜionn.
de Trév. Chambers, & l ’article C A STA G N E T T E S .
CROTAPHITE, adj. pris fub. (Anatom.) mufcle
temporal qui occupe la cavité des tempes, & tire la
mâchoire inférieure en-haut. Voye{ Muscle. (L)
CROTIN, (Maréchall.) on appelle ainfi la fiente
fraîche du cheval. ( V )
■ C R O T IN de mouton , ((Ëconom. rußiq. & Jardin.)
c’eft ainfi que l’on nomme le fumier de mouton, qui
eft le meilleur de tous pour engraiffer toute forte de
terre, pourvu qu’on le laiffe longrtems repofer, &
perdre à l’air fon trop de chaleur. Rien n’eft fi aftif
que les fels de ce fumier. Voye1 Engr ais. (K)
CROTONE, (Géog. mod.) ville d’Italie au royaume
de Naples, fur le golfe de Tarente. Long.3 J. 8.
lat. 3$, /o.
C R O TO Y , ( le ) Géog. mod. petite ville de France
en Picardie, dans le Ponthieu, à l’embouchure de
la Somme. Long. ig. zo. lat. So. iS.
CROT -PESCHEROT, (Hiß. nat.) voye^ Orfraie.
C R O T T E , fe dit de la fiente de lievre, lapin,
des chevres, des brebis, &c.
CROULARE, T r a q u e t .
CROULER, v. a£t. (Marine.) on s’en fert pour
rouler.
Crouler un bâtiment, c’eft le lancer à l’eau. (Z )
C rouler la queue, (Venerie.) fe dit du mouvement
que l’animal fait de cette partie lorfque la peur
le fait fuir.
* CROUMA, f. m. (Hiß. anc, Mußqi) efpece de
crotales dont on joiioit dans les contrées méridionales
de l’Efpagne. C ’étoit ce qu’on appelle aujourd’hui
des caflagnetttes. On les faifoit ou avec des
têts de pot caffé, ou avec des os bien nettoyés. An-
tiq. expliq. Voyeç CR O T A LE .
CROUPADE, f. f. (Manège.) c’eft un faut plus
relevé que la courbette, & qui tient le devant & le
derrière du cheval en une égale hauteur, enforte
qu’il trouffe fes jambes de derrière fous le ventre,
fans les allonger ni montrer les fers ; & c’eft ce qui
met de la différence entre cet air, la ballotade oii le
cheval s’épare à demi, & la capriole où il s’épare de
toute fa force. Poyei Ballotade & C a priole.
Hautes croupades, font des croupades plus relevées
que les croupades ordinaires, On dit manier à croupades,
mettre un cheval à Fair des croupades. (V )
C roupe d'églife, en Architecture, eft la partie arrondie
du chevef d’une églife confidéré par-dehors.
Voyei C heyet. (P)
CROUPE, f. f. (Maréchall.) la partie poftérieure
du cheval, comprife depuis l’endroit où la feile por-
Tome IV .
te jufqu’à la queue.' Ce mot vient de crouppa, qui fe
trouve dans les glofes , & eft formé de l’allemand
grob, qui fignifie gros, gras, épais.
Cette partie répond au haut des feffes de l’homme.
Les bonnes qualités de la croupe font d’être large
& ronde. La croupe de mulet, qui fait voir une
élévation ou arrête fur toute la partie fupérieure ,
depuis les reins jufqu’à la queue, eft une marque de
force. Les mauvaifes qualités de la croupe font d’être
avalée, c’eft-à-dire de defeendre trop tôt, ce qui eft
oaufè que la queue eft trop baffe. La croupe trop
étroite défigne peu de force, & la croupe coupée eft
creufe dans le milieu.
Tortiller la croupe , fe dit d’un cheval fans force ,
qui en marchant fait aller fa croupe de côté & d’autre
. Gagner la croupe, c’eft lorfqu’un cavalier étant en
préfence d’un autre, fait un demi-tour pour le prendre
en croupe. Dans un combat, il faut faire la demi-
piroiiette au bout de la paffade, pour gagner la croupe
d’un ennemi qui preffe, fans que la croupe échappe.
On fe fert de cette expreflion pour les voltes &
le galop, & elle fignifie, fans que le cheval fe traverfe,
fans que la. croupe forte de la volte ou de la
pifte du galop. Voye^ V o l t e , Ga l o p , T raverser.
La croupe eft quelquefois fujette à des dartres, accompagnées
d’une démangeaifon extrême.
Lorfque le cheval a les cuiffes bien fournies &
proportionnées à la rondeur de la croupe, il s’appelle
bien gigbttéj- & mal gigotté, lorfque cette proportion
manque. ( ^ )
C ro upe, (Chdrp.) fe dit aufli de la charpente
d’un pavillon quarré.
C roupe de C erf, (Vénerie.) c’eft ce qu’on appelle
cimier.
CROUPIAT, f. m. (Mar.) c’eft un noeud qu’on
fait fur le cable ; & Yemboffure eft proprement quand
on frappe, ou l’aéÜQn de frapper le croupiat fur le
cable. Cependant on fe fert indifféremment de croupiat
& à’embojfure pour le noeud même. Voyeç Em -
BOSSURE. (Z )
CROUPIER , f. m. (Comm.) affocié fecret qui
prend part dans une entreprifç de conimerçe ou de
finance, ou dans uu jeu , qui fe fait fous le nom d’un
autre, 6c qui en partage lès gains & les pertes à pro?
portion de la part qu’il a prife dans l’affaire de fes
fonds & de fes avances.
. Ce terme eft plus en ufage chez les gens d’affaires
que parmi les négpeians, qui fe fervent plus volontiers
de celui d’affocié anonyme. Voycij A n o n y m e .
Voye[ le dicl. 4e Comm. & Çhambers. (G)
CROUPIERE, terme de Bourrelier, ç’eft une partie
du harnois des chevaux, tant de monture que de
tirage, qui confifte en une efpece de bpurrelet, garni
de bourre ou de erin, qui paffe fous la queue du
cheval, & tient à une bande de cuir fendue en deux
parties par le bout : cette bande eft la fuite du furdos
dans les chevaux de tirage, & elle eft attachée dans
les chevaux de felle par une boucle à un crampon
de fe r , enfoncé dans l’arçon de derrière de la felle.
La croupiere fert à empêcher que par le mouvement
que le cheval fait en marchant, le harnois pu la felle
ne vienne trop en-devant. Voyei Ç Ci fig, 1. & z .
PI. 4u Bourrelier,
C roupiere , C roupias , (Marine.) c’eft une
corde qui tient un vaiffeau arrêté par fon arriéré.
Mouiller en croupiere, ou de croupiere , ou en croupe,
c’eft mouiller à poupe, afin de maintenir les ancres
de l’avant, & empêcher le vaiffeau de fe tourmenter
, ou faire enforte qu’il préfente toûjours le même
côté. Pour mouiller de croupiere, le cablë pafle le
long des ceintes, 6c de-là il va à des anneaux de fer
' T t t ij