9 3 2 D I A cre &:on en fait ce qu’on appelle comniuhement
une celée. llf f f ij C oimiGi • , ; '
On trouve dans prefque toutes les pharmacopées
allemandes une gelée .de cbing fous le nom de dia- .
cy do ni um laxativum. Nous allons en donner la dcf-
cription -d’après Zwelfer. . _ . '
Diacydonium laxativum pellucidum. Ofi. renne de
ja lapquatre onces : faites-la diffoudre dans une fuffïfante.
quantité d’efprit-de-vin reftifié : après quoi
ayez trois livres & demie de gelée de coing bien fai- ,
t e , bien tranfparente, 6c d’une bonne conlîftan.ce.-: >
faites-la chauffer fur un petit feii pour.la ramollir; &
tandis qu’elle eft chaude, verfez - y la diffolution de
réfme de jalap, & agitez, bien pour faire un melanr-
ge exaft : la chaleur fera' difliper l’efpht-de-vm,& la
réfine fe trouvera divifée dans la gelee de coing autant
qu’elle le peut être ; on la verfe tandis qu’elle
eft encore liquide, dans des petites boîtes de lapin , .
•comme bn'fait lè cotignae à Orleans. , , s ;
.. Au lièü;de réfine de jalap:, d’âutres demandent de •
la réfine de feammonée : on y ajoute quelquefois des ;
extraits de fené , de r h u b a r b e . , . î
- . Cette façon de mafquer la refine "de jalap ou de
; feammonée eft très-bonne ; non-feulement on.en lau- ,
ve le. dégoût, mais’encofe on les donne divilées au
point, qu’on ne doit.pas appréhender leur mauvais
effets.; . { g g H H B @19 H |H H | ; i
; O n s’en fert en Allemagne pohr purger les entans ;
& les perfonnes qui onf.de la répugnance;'^prendre
les 'médièamens ordinaires, V oy. RÉSINE defcamjno-
hée 6c.dej.dlap aux mots S-gammonÉe , Jalap. (y) :
: DIADÈME, f. m. {Hiß. anc. & mod.). terme qui
vient du grec : ç’a été dans les premiers tems la marque
de la dignité royale ; on s’en eft fervi dans prefque
toutes Les anciennes monarchies , mais avec (
quelques différences. G^etoit une bande de couleur
blanche,.que l’on ceignoit autour dé lastete ; ce qui
n’empêchoit pas que lés fouverains n’euflènt une ;
couronne avec le diadème. On prétend que Bacchus :
ayant vaincu les Indiens, voulut revenir des Indes j
en triomphe monté fur uh éléphant ; ,6c comme vie- •
torieux , qu’il fut le-premier qui Te fer vit du dinde- .
me. Selon Pline, én fon biftoire , livre VU..les rois ; 4e Perfe 6c d’Arménie joignoient cet ornement à j
leurs cydaris & à leurs tiares, coëffures de tête par- -
ticulieres aux fouverains de- ces contrées. Le diadème
n’étoit pas toujours, dé .couleur blanche ; mais j
quelquefois rouge ou bleu , 6c cependant avec quelques
filets de blanc. On voit que les Parthès qui,par
vanité fe difbient les rois des rois, fe fer voient d’un ‘
double diadème pour marquer leur double fupériori- :
té. Le diadème de Darius étoit pourpre & blanc ; .
Alexandre fut fi glorieux d’avoir vaincu ce roi des ,
Perfes, qu’il .voulut orner fa tête du diadème de ce
prince. Tous les fucceffeurs d’Alexandre ne manquèrent
pas, en qualité de rois, de fe fervir du même
ornement avec lequel on les voit gravés fur leurs médailles.
Aulfx-tôt que les Romains eurent chaffé leurs
rois, ils prirent fi fort le diadème en averfion, que c’é-
toit fe rendre criminel d’état que d’en porter un, eût-
ce été à la jambe en forme de jarretière. C ’eft ce qui
rendit Pompée fufpeft à.fes concitoyens ; parce qu’il
portoit des jarretières blanches. On craignoit que
par-là il ne voulût afpirer à la fouveraine autorité,
ou pour parler le langage romain, qu’il n’ambitionnât
la tyrannie. Mais après que Rome fut foûmife
aux empereurs, les peuples devinrent moins ombrageux;
6c Aurélius Viftor témoigne qu’Aurélien fe
fervit de cet ornement , qui fe trouve même fur
quelques médailles de cet empereur. Confiance
Chlore pere du grand Conftantin, s’en fervoit aufli.
Ce fut vraiffemblâblement pour faire connoître fon
pouvoir à des peuples barbares , qui ayant :été accoutumés
à fe foûmettre à l’autorité royale , refpeç-
D I A
foient un prince qui en portoit les jjiafques> ce qui
s’eft continué chez les empereurs, jufque - là même
que l’on voit aufli cet ornement fur les médailles des
impératrices-. Et nos couronnes, anciennes & modère
nés fe terminent par le bas en une efpece de diadème
ou bande, qui foûtiêrît.le refté de cëtte cbufbn-
ne. De dire , comme l’a fait Batonius, qüe S. Jac-,
ques apôtre , évêque de-Jérufalepi,. a pp;rté:le
dème, c’eft pouffer la chofetrop ioin.Il-a porté.*
comme, grand-prêtre dans la .reJi.gjQij- chrétienne ,
l’ornement qui étoit particulier au fouverain-pontife
chez les Juifs.: :(.«) - ... - - -.b A- . • >
D iadème ,dans le Blafpn.,fe dit-d’une'efpece dé
cercle qu’on nomma proprement diadème, ôç.qu’oij
voit quelquefois fur les têtes de l’aigle éployée:. Il
fe dit aufli du bandeau dofit les têtes de more font
ceintes fur les écus, 6c qu’on appelle autrement tôt-
til ; 6c des ceintres ou cercles d’oii, qui feryent à
fermer les couronnes des fouverains, 6c à porter la
fleur-de-lis double, ou le globe croifé qiiUeur tient
lieu de cimier. Voyez T o r t il ; C imier , (^0 DIADÉMÉ, adj. en.termes de B la f o n fe dit de
l’aiglé qui a un. petit c'ercle rond fut la tête, (.V)
DIADOCHUS, f. m. (Hifi.nat,.) pierre d’une
couleur pâle 6c femblablé au berille, qui a la pro-t
priëté de faire paroître les démons,. &e> Vioy..Boecç
de Bbot, page.55,6. ÇredatJudanis.
DIAGNOSE, f. f. fe dit en Médecine, de.la.con-:
noiffancê que Bon peut avoir.par des Agnes de l’état
préfent d’unhomipe en.fanté ou malade. Qn appelle
diagnojliçs les fignés, au moyen defqûels on acquiert
cette connoiffance, S'ia.yviaç-iitct ou iko. , mdicanr
tia ; 6c le médecin qui exerce cette connoiffance par
les. fignes indicatifs, peut être appellé Siuçyyoas-ixos ou
S'/ayvo/xiov, arbiter. Cette (cience diagnojlique fait partie
de la.Séméiologie ou Séméiotique, une des branr
cbes.dLe la Médecine en général, qui traite de tous
les différons fignes, par lefquels on parvient à çon^
■ noître par un effet qui fe montre. , un autre effet-cache,
foit pour le préfent, foit pour l’av.enir. Voye^
Sign e , Sém é iolog ie. ^ ) , , [. ri-uany
DIAGONALE, f. f. en Géométrie ', c’eft; une ligne
qui traverfe;un parallélogramme, ou toute autre figure
quadriiatere, & qui va du-fommet d’un angle
au lomniet de celui qui lui eft oppofé. :
Telle eft la ligne P N (PI. géomét. fig. 24.}, tirée
de l’angle P h l’angle N. Voye{ Figure. Quelques
auteurs l’appellent diamètre, d’autres le diamétral de
la figure s mais ces noms ne font point d’ufage.. ._
Il eft démontré i°. que toute diagonale divife un
parallélogramme en deux parties égales : 20. que
deux diagonales tirées dans un parallélogramme fe
coupent l’une l’autre en deuxparties égales: 3®. que
la diagonale d’un quarré eft incommenfiirable avec
l’un des côtés. Voy. Parallélogramme ? q ü a r .
RÉ , &C. ■ « ■ 'L ils.1:. :
La fomrne des quarrés des deux diagonales de tout
parallélogramme, eft égal à la fomme des quarrés
des quatre côtés.
Il eft évident que la fameufe quarante-feptieme
propofition d’Euclide (^oye{HYPOTHENUSE), n’eft
qu’un cas particulier de cette propofition : car fi le
parallélogramme eft reftangle , on voit tout de fuite
que les deux diagonales font égales, 6c par confé-
quent que le quarré d’une diagonale, ou ce qui eft
la même chofe, que le quarré de rhypothenufe d’un
angle droit eft égal à la fomme des quarrés des deux
côtés. Si un parallélogramme eft obliquangle, &C
qu’ainfi fes deux diagonales foient inégales, comme
il arrive le plus fouvent, la propofition devient d’un
ufage beaucoup plus étendu».
Voici la démonftration par rapport au parallélogramme
obliquangle. Suppoions le parallélogramme
obliquangle A B C£> {, PI. géom. fig. xS. ) , dont
D I A B D eft la plus grande diagonale, & A C l# plitS petite
: du point A de l’angle obtus B A B , abbaifféz
une perpendiculaire A E fur le côté C D ; & du-
point B , une autre perpendiculaire B F fur le côté
D C : alors les triangles A D E ', B C F , font égaux-
& femblablës, ptiifque A D eft égal’ à B C , 6c qu'e
les angles A D E , B C F , aufli bien que A E D ,
B F C , font aufli égaux ; par conféquent D E èft égdl
h CF. Maintenant (par la 12e propofition d’Euclide,
liv. //.) dans,le triangle B D C obtus-angle, le quarré
du côté B D eft égal à la.fommé. deis quarrés de
B C & C D , & en outre, au double du remngle dé
C F par C D ; & par la treizième du livre II. dans le
triangle D A C ", lè‘ quarré du côt-é^AC eft égal à h.'
fomme des Quarrés de A D Sc C D , en ôtarif le double
dû reRangle du-même côté C D par D Edi C F :
àinft cë defaiit étant précifément epmpenfé par le
prèmiër excès, la'fomme des quarrés des deux diagonales
eft. égalé à-là fomme des quarrés des'quatre
côtés , C Q F D.
Remarquez que cette'démonftration fiippofe la
fameufë quarante-feptiemè propofition d’Euclide-/
& qu’ainfi pour en-déduire cette propofition, il faut
fe paffer de cette quarante-feptieme autrement oh
donneroit dans un cerclé-‘viciéiix. Gèui dÔnc qiii
prétendroient, en côhféquérice;de la flëmprrftratioh
ci-deffüs-, què la^uaràntè^feptièmé’<riVfi^qû?nh co-
follairéde celle-ci, fe tromper Oient ; ëllé;e!h éft un
cas/ mais noh un çorollairé.
Ainfi.dâns tout rhombe ou- lofange çonnOifiant un
côté une diagonale, on connoîtrà pafeillèmeiit
l ’autre diagonaleV Çar comme lès quatre' côtés'font
égaux, en ôtant lê -quarré àelèiAid^pnâldèo^ritè dVt
quadruple du quarre du côté donne,'le refté eft le
quarré de la diagonale cherchée. 1
- Cette propofitiôrï éft aufli d’un grand ufàge dans
la théorie des mduvëmens'compôlés car dans lin
parallélogramme‘dbîiqtiângle, ;la plus grandè^ diagonale
étant la foûténda nie d’un angle obtiis, 6t la
plus petite d’un angle aigu, qui eft le complément
du .premier; la diagonale fera d’autant
plus grande ç 6c la plus . petite fera, d’aiitâ-nt plus petite
,qiie l ’angle obtus fera plus grand : de forte que
fi l’on conçoit què l’angle obtus croiffe jufqu’à devè-
nir infiniment grand par rapport'à l ’angle aigu, ou ce
qui revient au même, fi les deux côtés contigus du
parallélogramme font étendus ;direâement bout à
bout en ligne droite, la grande diagonale devient là
fomme des deux côtés, & la plus-petite s’anéantit.
Maintenant deux côtésçQntigus.d’un parallélogramme,
étant connus .avec l’angle qu’ils renferment, il
eft rifé de trouver en nombre la; foûtendante de cet
artgle, c ’eft-à-dire une des diagonales du parallélogramme
: quand cela eft fait, la propofition donne
l’autre. La fécondé diagonale ainfi trouvée, eft la ligne
que décriroit un corps poufîe en même tems par
deux forces., qui auroient entre elles le même rapport
que les côtés contigus ,'qui défignent les directions
fuivant réfquelles ces forces agiffent : le corps
décriroit cette diagonale en même tems qu’il parcour-
roit I’iin ou l’autre des deux côtés contigus, s’il n’étoit
pouffé que par la force qui correfpônd à chaque
côté : c’eft-là un des grands ufages de cette propofition
; car le rapport de deux forces, 6c l’angle qu’elles
font, étant donnés, on a bèfoin quelquefois de
déterminer en nombres la ligne qu’un corps poufle
par ces deux forces décriroit dans un certain tems.
Voye'i C o m p o s i t i o n <5* M o u v e m e n t ,-
Les côtés d’une figure reftifigne , comme A B ,
A E , C D , D E (figurezC. ) , excepté B C; & les
angles^, E , D , o jy , excepté B , C 3 étant donnés,
trouver les diagonales.
Dans le triangle A B E , les côtés A B 6c A E
étant donnés; l’angle Z’ fetrouveaifément par la
D I A 933 Trigoriômétrîe, 6c enfuite la diagonale B E : on refont
de la même maniéré le triangle B C D ,6 c l’on-
détermine la diagonale B D .
~ Gomme les ichnographies ou les plans fe font plus *
commodément lorfquè l’on a les côtés & les* diagonales
, l ’ûfage de' ce problème eft de quelque importance
en: planimétrie, particulièrement à^cèux qui
veulent faire un ouvrage exaft, quoiqu’il -leu-r en-
coûté clu calcul. Vbyéç ichnograp-hee , -&c. (£)..
DIAGRAMME, f. m. en Géométrie f c-eû- une figure
où une conftrùftiôri'de lignes , cleftinée à l’explication
ou à la-démonftration dhine propofition.
Voyez F i g u r e .
Ce mot eft pliiS’ dMfage en latin , diagramma,
qu’en françois} ;,oh-Té fèrt fimplemënt du mot de fiç?
rc- l° ï H I H H ; D IA G R AM M E , dans IdMufique ancienne, é to it ce
que nous appelions aujourd’hui, échelle, gamme ,:
fyfième. Voÿez ces mots. (•$) • '
DIAGREDE, f. m. (Pharni.') c ’eft la-foammonée
préparée ou'corrigée -pôuf les ufages de' la Médecine.
- Cèttë'prépafâtîôn' Çè fait ordinairement ; en- fai-
fant cuire la. feammonée dans un coing-, 6c alo^s ©it>
Eâppellè diacrydum cydoniatnm : d’autres -ltii font
rècevoir la vapeur du- foufre allumé'-j & l’appelleift'
dïagrede foufré, diagtydiumfulpliurdtum. illy-ôn a qui
l-’incorporerit-a-vec Une quantité fwffifante d’ efprit de
vitriol rofat1 pouf -en faire une- pâté 'liquidé ; ' qu’on-
met enfuite fécher au foleil -ôu à -un‘-petit feu : ils»
appellent' cette préparation diagredt- rofat. Le. but
qu’oh' à dahs toutes ces-préparations,, éft de corriger
là feammonée';‘mais- On prétend qw’ell&nfapas 'Ee-i
foin dé'cori-'^hoh'', & qH’oh péuï- flemplbyer dans
fon éta-t--natureL Voyt\ ScAMTyiONÉÈ. Dictïonn. de
Tré'v. & Chanïbers? j
DI AH o«1 DI A T , f. m. ÇHfi. modl) nom que les
Arabes donnent à la1 peine du talion. Dans: la loi
mahômétarië lé frere ou lé plus proche héritier d’un
homme tué par un autre , doit fe porter partie contre
le meurtrier1, & dëma-nder fort-Lang en réparation
de Celui qu’il a verfé. Cette loi eft conforme à
eel'lë de Moÿfe',• f'éîort- laquelle le parent du mort ^
qui lé déclare partie contrôle méürtrièr, s’appellé
en hébreu gond-, dam, mot que la Vulgate a rendu
par celui de redemptor fanguinis, c’eft-à-dire celui
qui demande le prix dit faivg. Avant Mahomet, dans
les guerres que les tribus des Arabes faifoient entre
elles, la coutume étoit quelles-viftorieux, pour un
efclave qu’ils avoient perdu dans le combat, miffent
à mort un homme libre du nombre des prifonniers ;
& pour une femme niée, ils égorgeoient pàreil 1 e-
ment un homme : mais leur légiflateur réduifit ces
rèpréfailles à la loi du talion ou diah, commeil éft
porté par ces paroles dé l’alcoran i on vous,a donné
le diat eh ce qui regarde te meurtre, un 'homme libre pour
un homme libre, un efclave pour un efelaye. Autrefois
les Turcs avoient la barbarie de maflacrer prefque
tous les prifonniers de guérre, apparemment en con-
féquence de cette loi ; aujourd’hui ils fe contentent
de les réduire eh fervitude 6c dé les vendre. (G)
DIAHEXAPLE, f. m. terme de Maréchal; c’eft un
breuvage pour les chevaux, qui a pris fon nom des fix
ingrédiens dont il eft compofé ; favoir d’ariftojoche,
déracine de gentiane, dè baies de-genievre, de
baies de laurier, de gouttes de myrrhe, 6c de raclure
d’yvoire. C’eft un bon contre - poifon , &
guérit les morfures deis bêtes venimeufes , les rhumes
/lés confomptions, &cf>(Vy
’ DIALECTE, f. douteux, (Grammi) L’académie
frahçoife fait ce mot maféulin , 6c c’eft l’ufage le
plus fuivi ; cependant Danet, Richelet, &d’àuteur
du Novitius, le font du genre féminin. Les Latins,
dit ce dernier en parlant de la dialecte èolique , ont