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l u c o u coupoirs qu’il y a de différentes monnoies : mais pour
tontes les efpeces, les coupoirs font conftruits de me-
me il n’y a que le coupant qui change de calibre.
COUPOLE, f. f. termed'Architecture, qui fignifie
la môme chofe que dôme.. Voye[ D ôme. , .
Ce mot vient de l’italien cupola, qui eft dérivé du
mot latin barbare cupp&la, autrement thola ou for-
n ix , voûte.
C ’eft auffi le dedans ou la partie concave d une
voûte fphérique, qu’on orne de compartimens & de
peinture. Voye{ Voûte.
COUPON D ’ACTION, (Comm. & F in .) portion
de la dividende , ou répartition d’une aûion.
Voyeç Action & Dividende. ?
Ce terme inconnu en France en ce fens jufqu’au
régné de Louis X V . commença à s’y introduire
dans les finances, lorfque pour accréditer 8c foûte-
tenir les fermiers généraux des revenus du R o i, on
•créa des aérions des fermes.
Les a Étions de la compagnie des Indes ayant fuc-
cédé à celles-ci, l’ufage des coupons fut rétabli dans
le commerce des aérions. # # ^ .
Chaque dividende ou répartition d’aélion eu di-
vifée en deux coupons, 8c chaque billet 8c police
d’aérions contient fix coupons, ou trois années de
dividende. t . .
■ Ces coupons ont été inventes pour faciliter le
payement des dividendes , 8c épargner à l'actionnaire
le foin de faire dreffer des quittances à chaque
■ demi-année.
On les appelle coupons, parce qu’en les coupant,
& retranchant de la police un billet d’aérion à chaque
divifion de fix mois , ils deviennent des quittances
en forme, qui fuffifent au caiflier de la compagnie
pour fa décharge, 8c à l’aétionnaire pour recevoir
fa demi-répartition, fans meme avoir befoin
de la ligner.
Chaque coupon d'action a une empreinte du fceau
•de la compagnie, enforte qu’une police d’aérions
pour trois années, a fept fceaux ; la derniere divifion
, qui eft proprement l’aérion, ayant aufli le fien.
Tous les trois ans les billets d’aérion fe renouvellent :
en voici un modèle, tel qu’on les delivre a la compagnie
des Indes. Les croix qu’on a mifes dans chaque
divifion, tiennent lieu du fceau de la compagne*
MODELE d’une police d'Action de la Compagnie Royale
des Indes, avec Jix coupons.
M \ S i4933- H . H
Jix premiers mois de ly io .
Répartition d'une Action de la Compagnie des Indes.
S >4233-
Répartition d'une
Jix derniers mois de iyzo.
Action de la Compagnie des Indes.
+
y n K H H I . . j Jix premiers mois de / yzt
[épartition d'une Action de la Compagnie des Indes.
N°. S i-4 f) Jy.
Jix derniers mois de \yxt
Répartition d'une Action de la Compagnie des Indes.
+
‘ N°- 314233. ' ' •
Jix premiers mois de lyxst.
Répartition d'une Action de la Compagnie des Indes.
S i4233-
Répartition d'une
Jix derniers mois de iy zzl
Action de la Compagnie des Indes,
+
Af°. 3*4233. 4*
Le Porteur du préfent Billet ejl Propriétaire d'une
Action de la Compagnie des Indes. A Paris le premier
janvier i y lo . ~ Signé pour le Sieur * * * * ,
Vu par MeJJieurs les Directeurs de la Compagnie des
Indes. Signé , * * * *
Les billets des nouvelles loteries royales ont auffi
leurs coupons, fur lefquels on va à chaque tirage
fe faire payer au tréfor royal de la rente du billet,
ou de fon lot. Voyer dicl. du Comm. (G')
* Coupon , (Comm.) efpece de toile d’ortie qui
fe fait à la Chine, d’une plante appellée co, qui
ne fe trouve guere que dans la province de Fokien.
C ’eft une efpece de lierre , dont la tige donne un
chanvre qui fert à la fabrique du coupon. On la fait
roiiir, on la tille; on laiffe la première peau, qui n’eft
bonne à rien ; on garde la fécondé, qu’on divife à
la main, 8c dont, fans la battre ni filer, on fait une
toile très-fine & très-fraiche. N’aurions-nous point
dans nos contrées de plantes qu’on pût dépouiller
d’une première peau, fous laquelle il y en eût une
autre propre à l’ourdiffage ? Cette recherche ne fe-
roit pas indigne d’un Botanifte.
C oupons , (Manufact. dEtoffes!) petites pièces
de toile, de ferge, &c. qui n’ont pas plus de cinq
aulnes de long. Il eft défendu par les réglemens d’attacher
aux ouvrages, foit étoffes, foit toiles, des
coupons pour en compléter l’aulnage preferit.
Coupon , terme de Riviere , dix-huitième partie
d’un train de bois floté. Chaque coupon doit avoir*
douze piés de long, ce qui donne trente-fix toifes
pour la longueur entière du train. La largeur du
train eft de quatre longueurs de bûches. Le train rend
communément vingt-cinq cordes de bois à Paris ; il
en rendroit bien davantage, fans le déchet qui fe
fait en chemin.
Coupure, f. f. ( Chirurgie.) bleffure légère faite
avec un infiniment tranchant, tel qu’un rafoir, un
couteau, une ferpe, une hache. La coupure peut être
légère ou confidérable. Une coupure légère qui n’a
point offenfé de groffes arteres, de nerfs, ni de parties
tendineufes, fe guérit d’elle-même, en écartant
l’air, le froid, le frottement, en employant quelque
baume vulnéraire, naturel ou artificiel ; en rejoignant
le bord des levres féparées, & en les contenant
dans leur réunion par un bandage.. Si la coupure eft
confidérable, alors elle prend le nom de bleffure ou
plaie, 8c demande le fecours de l’art^ans le traitement.
V. Plaie. Cet art, pour le dire en deux mots*
confifte à fuivre la route que tient la nature dans la
guérifondes plaies, écarter ce qui peut être nuifible ,
& fuppléer à ce qui manque. Au refte jl ne faut pas
confondre la coupure avec l’infûfion : la coupure eft
bien une incifion d’une partie m olle, mais faite fans
deffein 8c fans utilité ; l’incifion au contraire eft une
coupure faite exprès par une main chirurgicale avec
un infiniment tranchant, pour tendre à la guérifou
du malade , ou pour l’accélérer. Voye^ Incision.
Par M. le Chevalier DE J AU COURT.
C oupures , en termes de Fortification ou de la guerre
desJiéges, font dans les ouvrages attaques, des fé-
parations qu’on y pratique pour en difputer le ter-
rein pié à pié à l’ennemi. Les coupures ne font ordinairement
compofées que d’un foffé & d’un parapet.
(Q)
S
c o u
COUR, f. fi terme d'Architecture; éft la dépendance
d’une mailon, d’un hôtel ou d’un palais , confiftant
en une portion de terrein découvert, plus ou moins
grande, laquelle eft fermée de murs ou entourée de
bâtimens.
Les cours principales doivent en général être plus
^profondes que larges ; on leur donne communément
la diagonale du quarré de leur bafe : celles qui font
cjuarrées font un mauvais effet.
La cour qui eft en face 8c proche le grand corps de
logis , s’appelle èour principale ; celle qui précédé
cette derniere, s’appelle avant-cour; celles deftinées
aux équipages, aux cuifines, &c. s’appellent baffes-
cours. Voye{ Basses-cours. (P)
* Cour , (Hijloire moderne & ancj c’eft toujours
le lieu qu’habite un fouverain ; elle eft composée
des princes, des princeffes, des miniftres , des
grands, & des principaux officiers. Il n’eft donc pas
étonnant que ce foit le centre de la politeffe d’une
Dation. La politeflè y fubfifte par l’égalité où l'extrême
grandeur d’un feul y tient tous ceux qui
l ’environnent, & le goût y eft rafiné par un ufa-
ge continuel des fuperfluités de la fortune. Entre ces
lùperfluités il fe rencontre néceffairement des pro-
duérions artificielles de la perfeétion la plus recherchée.
La counoiffançe de cette perfedion fe répand
fur d’autres objets beaucoup plus importans ; elle
Çaffe dans le langage , dans, les jugemeris , dans les
ientimens, dans le maintien, dans les maniérés ,
dans le ton ,dans la plaifanterie, dans les ouvrages
d’cfprit, dans; la galanterie, dans les ajuftemens,
dans les moeurs mêmes. J’ofèrois prefqu’affûrer qu’il
n’y a point d’endroit où la déiicateffe dans les procédés
loit mieux connue,plus rigoureùfement obfervée
parles honnêtes gens,& plus finement affedéepar les
courtifans. L’auteur de l’efprit des lois définit l’air de
cour, l’échange de fa grandeur naturelle contre une
grandeur empruntée.' Quoi qu’il en foit de cette définition
,.cet air, félon lu i, eft le vernis féduifant
fous lequel fe dérobent l’ambition dans l’oifiveté, la
baffeffe dans l’prgueil, le deiir de s’enrichir fans trâ-
y a il, Faverfion pour la vérité, la flaterie, la trahison,
la perfidie , l’abandon de tout engagement, le
mépris des deyoirsdu citoyenla-crainte de la vertu
du prince ,4’efpérancefur fçsfiçibieffes , &c, en un
mot la malhonnêteté avec tout fon .cortege , fous
les dehors.de l’honnêteté la plus vraie ; la réalité du
.vice toujours-derrière, le fantôme de la vertu. Le
défaut de fuccès fait leul dans ce pays donner aux
.aérions le nom qu’elles méritent ; auffi n’y a-t-il que
la mal-adreffe qui y ait des r,einords. Voye£ l'article
C ourtisan.
Cour ,■ ([jurijpr.) en latin curia, feu curtis, aula,
comitatus, proetorium, palatium , fignifie en général
ain tribunal compofé de plujîeurs pairs ou vaffaux, con-
feillers ou ajfefjeurs.
On donnoit autrefois le titre de cour à toutes fortes
•.de tribunaux indifféremment ; on difoit la cour du fei-
gneur, pour fignifier/ù jurijdiclïon; cour d'èglife pour
■cfficialité. Préientement les compagnies fouveraines
lontles feules jurildiétions qui doivent être qualifiées
ale coup, i&qui puiffent prononcer leurs jugemens en
ces termes : La cour ord.onne.........
^ Cour fignifie-quelquefois^ finalement jurifdiction,
comme quand le Roi'renvoyé à un juge la connpif-
ifancé d’t^e affa?r?, 8c lui attribue à cet effet toute
cour 8c jurifdiélion.
, C ’eft auffi en ceffens qii’un juge, même inférieur,
met les parties; hors-de cour, pour dire qu’il les ren-
-voye &J<2S,,met hors de procès. .
Congé de cour, c eft obtenir fon renvoi, fa- dé-
jchârgé.','.ni-îoi 1
- Ravoir la couj^ c’eft obtenir le renvoi d’une caufe.
.Voyei de Fontaine, ch: iij. art, içy.
Tome 1 r .
C O U ^55
Rcïidfy là cotir à f i s hointnss s fc-efl renvoyer les
parties en la juftice de fes vaflaùx; Beaùman. ch.
Goür du Rqi' à Aigues-Mortes. La viguerie
de eette ville eft ainfi nommde dans des letttes de
Charles V. du i Novembre 1364. Ordonnance de U
troijteine race, tome J K . . .
C.OUR DE BEZIERS , dtlhoVR ROYALE DE Be-■
ziers. La ,uflM royale de cette ville ell ainfi nom-'
mee dans des lettres de Charles V. du mois,de Juin
13&5. Ordonnance de la troifieme race, tonte I I I
Cour de Berry ; c’eft le bailliage royal de Bour-t
gps, qui eft ainfi qualifié dans des lettres de Charles
V. du mois «ic Décembre 1
/Co.UR du duc de,Bour.g.ggJie ; é etoif la.iufi
.tiee fouveraine de ce feigneur : il en eft parlé dans
des lettrés d Odon duc, de Bourgogne, de Ban 11 13 .
■ apportées dans le. recueil des ordonnances de la trot-
Jieme race , tome IV. p. 403,
. Coun au BAii.u de Grksa-d e ; c'eft la jllltice
royale de cette ville,, ainfi appeliéédans des lettres,
; du roi J e an d u mois de. Décembre 13 ro. 1 >.
C our iik C hrétienté , étoit la même choie
! W d. P a% ie r , &.,///. de f i s recherches,
chap. xxv). rapporte que dans les vieux regiftres dit
viguicr de Touimlle, il eft dit.que vers i’an iz o o le
roi permttïaux veuves & aux orphelins defe pourvoir
pardevant fies juges, ou ejjila cour de chn/lienU.
c eft-à-dire & coter dleglÿh; çe qui a depuis été abro-:
g e , de meme que plufieurs autres entreprifes que les
écclefiaftiques avoient faites fur la jurifdîaion fécu-
' bore, par l ï aqnchalance, & mêmejpaitila cônnii
vencede ceuxqüi avoient part,augouvérnement de'
1 état, & ries officiers royaux qui auroien! dû arrêter
qes entreprifes, r o ^ ci-après, Çqvr d’Église, .
Cour commune , eft un titre,queTon.'donnoit
'anciennement-à quelques jürifdiaions. Dans des let-
tresdePhilippe doyalois,,■ du premier Juillet 1318/
il eft .parle de la cour commune de Geraudan, curia-
commuais GftbalLitani, Ordonnances de la 3e. race-
S tome II. p.
COURS DES AIDES,font des cours fouveraines
mftituees par les rois à l ’inftar des parlemens, poud
juger & decîdsr en dernier reffort & toute foüveraw
iseîé, tous procès, tant civils que crirnincis, au fiijet
des aides, ..gabelles, tailles-, : & autres, matières de
leur, çompetçnce. Les .arrêts, de e.esfc.durs fonr intitu,
I, les, au nom diiRoi : elles, ont .une jurifeliétion con-
tenüeüfe : chacune d’elies;a,i!h;reflbrtj &.pat conféc[
uent de grandes qiidienG.es.fu r Jes hauts fiéges 5
ce qui,'félon le fentiment dé tous les..auteurs, en c i
raélérile cliéntieileincnt ia ibtiveraineté. •
Dans l’origine la cour des aides de Paris étoit tfnb
que, & fon reffort s’étendoit par fout le royaume.
Les rois en ont depuis, créé plufieurs, autres, defaueb
les ou ont été démembrées de celle de Parisi.Onont
ete établies à fon-mftar dans quelques-unes des pro-
vinces qui ont ete réunies par la fuite au royaume
dé France.
. Il y a aôneilement en France cinofioirsdes àider.T
La ,premiere.&.la principale de,:.ioutes,, eft la eOuf
des aides de Paris : on en parlera dans lin article pari
ticulier.
La leçonde eft celle de Montpellier. Elle fut établie
par Charles" VII. par ordonnance du 20 Avril 1437-,
pour les pays de Languedoc, Roiiergue, Quercy 8c
duché de Guyenne ( pour ce qui efl du reffort du
parlement de Toulôufe), à caufe de la difficulté qu’il
y avoit pour les habitans de ces,pays, de venir par-
devant les gênéraux-conj'eillers fur le fait de la jufiitt
des aides à Paris ; pour obtenir remede de jujlice fouve-
raine. Il fut permis aux officiers établis par cette ordonnance,
de tenir leur Jiége &> auditoire où bon leur
fembleroit audit.pays. Cette cOurtint d’abord fës féaiv
ces à Montpellier, puis àTouloufe ; & enfin Louis,
Y y ij