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t> puce comme 1. cuculte, ô£ ces deux v«temens fe Nota qu’on doit s’attendre en faifant un coulement
portoient lepa ement : le fer pulairepcn lant le tra- d epee, que l’cn îenii prend] a ce tenis pour détacher
» vail & la eueulie à l’égHfe ou hors de la maifon. l’efiocnde droite, ou en dégageant : mais remarquez
« Dep iis, les ntoin es ont regardé le feapi laire coni- qu’au premier as il ne peu porter l’èltocade droite
» me Ir partie la plus cflentie le de leur hibit ; ainfi fans forcer vot e épée ; c’e 1 pourquoi s’il la force,
» ils ne le quittent point, 6l mettent le roc ou la vous ferez le prcmiei- dêgapement forcé ; voyeç prepar
deflu ». Moeurs def Chrtt. rit. ■f- (G) MIER DÉGAGIMENT FORcé ; & s’il dégage, déraCol
LE, (GeoU.moOpc»e ville de Hjngrie, en chez incontinei t l’eftocadc de quarte droite fi vous
V a lac lie, lur le Danube. coulez tierce, )u l’eftocad de tierce droite fi vous
COIJLÈ, en \iufv ,c, adj. pris fubft. _e coulé fe coulez quarte.
fait lorl'qu’ au Heu de marquer chaque note d’un coup
d'archet lur les inftrumens à corde, ou d’un coup de
langue lur les inftrumens à vent, on pafl'e deux ou
pluiieurs notes fous la meme articulation en prolongeant
de
l’expiration ou en continuant de tirer ou pouf-
ler l’archer aulli long-tems qu’il eft néceflaire. 11 y a
des inftrumens, tels que le clavecin, lur lefquels le
coulé paroit prefqu’impoffible à pratiquer ; & cependant
on vient à bout de l’y faire fentir par un toucher
doux & lié, très-difficile à décrire, & que l'écolier
apprend plus aifément que le maître ne l’en-
feigne. Le coule le marque par une liaifon dont on
couvre toutes les notes qui doivent être coulées en-
lemble. ( i 1)
Coulé, en terme de Brodeur, c’eft un afiemblage
e deux points faits léparément fur une même ligne,
n obl'ervant de piquer l’aiguille au fécond point, à
l'endroit oh elle eft l'ortie dans le premier.
Coulé , (Orfèvrerie & autres Artifes.) il fe dit de
la fufion des foudures, auxquelles il faut donner un
degré de chaleur convenable pour que la fulion en
foit nette. Il le dit aulli de tout ouvrage jette en
C oulé , f. m. (Saline.') iffues par lefquelles la rivière
qui tombe dans les poêles s’enfuit; comme ces
iffues lont fouvent cachées, & que l’équille ne fuffit
pas pour les boucher, alors un ouvrier rompt l’équille
, 6c bouche 1 & coulé avec de la chaux-vive. Voye^
Salines & Equille.
COULÉE, f. f. (Marine.) c’eft I’évidure qu’il y
a depuis le gros du vaifleau jufqu’à l’étambord, ou
bien l’adouciffement qui fe fait au-bas du vaifleau
entre le genou & la quille, afin que le plat de la varangue
ne paroifle pas tant, 6c qu’il aille en étrécif-
fant infenfiblement. (Z )
Coulée, adj. pris fubft. (Ecriture.) fe dit d’un
caraâere panché, lié de pié en tête, tracé avecplus
ou moins de rapidité. Voye^-en les différentes efpe-
ces aux Planches de VEcriture.
* Coulée , f. f. (grojfes Forges.) c’eft un efpace
d’environ fept à huit pouces, par lequel s’écoule
toute la fonte contenue dans le creufet ; on bouche
cette ouverture avec de la terre détrempée ; & détremper
la terre pour fermer la coulée s’appelle faire
le bouchage. Voye^ Üarticle GROSSES FORGES, 6cnos
Planches de groffes Forges.
COULEMENT D ’EPÉE, (Efcrime.) eft une attaque
qui fe fait en gfiffant d’un bout à l’autre la lame
de Ion épée contre celle de fon ennemi : on coufe
de pié ferme & en gagnant la mefure, voyez Mesure
; on coule en dégageant & fans dégager. La meilleure
de toutes les attaques eft celle-ci, parce qu’elle
détermine abfolument l’ennemi à agir.
Coulement de pié ferme &fans dégager, eft celui qui
fe fait en mefure fans quitter l’épée de l’ennemi.
U s’exécute ainfi : i° . faites du bras droit tout ce
qui eft enfeigné pour parer quarte ou tierce, &c.
fuivant le côté où les épées font engagées : 2°. glif-
fez par un frottement v if & fenfible le tranchant de
votre lame contre celle de l’ennemi, en avançant
la pointe de l’épee droite à fon corps pour le déterminer
à parer : 30. s’il pare, dégagez en allongeant
l’eftocade : 40. s’il ne pare pas, achevez l’eftocade
droite.
Coulement de pié ferme en dégageant ; il s’exécute
comme le coulement de pié ferme fans dégager, excepté
qu’on commence par dégager.
Coulement d'épée en entrant en mefure fans dégager ,
le fait comme le coulement de pié ferme fans dégager,
excepté que l’on ferre la mefure en coulant l’epee.
Coulement d'épée en ferrant la mefure & en dégageant,’
fe fait comme le coulement de pié ferme & en dégageant
, excepté qu’on coule l’épée en entrant en me-
lure.
* COULER, v. n. terme qui marque le mouvement
de tous les fluides, 6c même de tous les corps foli-
des réduits en poudre impalpable. Rouler, c’eft fe
mouvoir en tournant fur foi - même. Glijfer, c’eft fe
mouvoir en confervant la même furface appliquée
au corps fur lequel on fe meut. Vcyei Fluide.
Couler bas , Couler à fond , (Marine.) c’eft
faire périr un vaifleau en l’enfonçant dans l’eau. ■
Dans un combat, on coule bas fon ennemi, lorf-
qu’on lui tire allez de coups de canon pour que l ’eau
y entre en fi grande quantité qu’elle le fafle enfoncer
dans l’eau.
Un vaifleau coule bas, lorfqu’il fe fait quelque
voie d’eau très-confidérable, à laquelle on ne puifle
remédier. (Z )
Couler , (Chimie.) c’eft extraire des fels en ver-
fant de l’eau fur les fubftances, telles que des terres,
ou des cendres, qui en contiennent, & dont elles
font dépouillées par l’eau qui les diflout & les entraîne.
C ’eft ainfi qu’on obtient le falpetre. On coule
aufli la leffive. f .
Couler , v. a£L dans le Commerce, fe dit des mau-
vaifes marchandifes qu’on fait palier à la faveur des
. bonnes. Ce marchand, dit-on, m’a trompé, il a coulé
quelques pièces de drap médiocres parmi celles qu’il
m’a {ivrées. Dictionn. de Comm. (G )
Couler , (Danfe.) c’eft porter la jambe doucement
& legerement , 6c rafer la terre de la pointe
du pié d’un mouvement prefqu’uniforme & fans marquer
de cadence.
Couler en plomb , (Archit. ) c’eft remplir de
plomb les joints des dales de pierre 6c les.marches
des perrons expofées à l’air, ou fceller avec du plomb
les crampons de fer ou de bronze : précaution qu’on
doit prendre dans les bâtimens d’importance , ainfi
qu’on l’a obfervé aux Invalides, au Val-de-Grace,
l e . (P )
Couler , en termes de Boutonnier, c’eft l’aâipn
d’entortiller un brin de foie ou d’or, fur pluiieurs autres
enfilés dans la même aiguille, en faifant tourner
le bouton comme une piroiiette , au moyen d’un fil
un peu gros attaché au pié du bouton ; ce qui fe fait
en roftant un bouton façonné. Voye^ Roster.
COULER, v. n. terme de Chandelier,* il fe dit d’une
chandelle dont le fuif fondant trop vite , fe répand
fur fa furface.
Couler , en terme d'Epinglier, fe dit proprement
du fécond tirage qu’ils donnent au laiton, en le fai-
fant paffer par des trous de filiere, comme on fait
l’or 6c l’argent que la première main n’a fait que dé-
grôfllr.
COULER, terme de Fondeur : on dit couler une pièce
de canon , quand le métaJ en eft fondu, 6c qu’on lui
permet d’entrer dans le moule. Voye^ Fonderie.
C O U • CpÛLËR, Ce dit particulièrement dû verjus, du
chuflclas, & de la vigne, lorlcjue le fuc contenu dans
le fruit s’en échiip|xï par quelque accident de la fai-
loir, qui nuit toûjoiftsà l’abondance.
-, Couler ëe bouton , (Man.) vtfytç Boutön.
Le maître d?académio dit quelquefois à l’écolier,
quand il galoppe autour du manege, côule^, couleç *
ce qui veut dire, ne retenez pus tant votre cheval, &
alle^un peu plus vite. Un che val qui coule au galop,
eft celui qui va au galop uni , 011 qui avance. Voye{
Galop.
COULERESSE, adj. f. pris fubft. en ternies de Rd-
f nmr) eft un grand baffin demi-circulaire -, percé de
trous d’un demi-pouce de diamètre, & garniMe deux-
mains de fer qui le foûtiennent fur un brancard exprès.
II doit y en avoir deux, Ihm à paffer la terre,
6c l’antre le lucre. Voye^ T erré & Passer.
COULETAGE, f. m. (Jurifpt.) dans la coutume
de Lille paroît être fynonyme de courtage ; l’article
éo de cette coutume dit que pour venditions, droit
de couletage n’eft dû. M. de Ragneau en fon gloffaire,
prétend que ce droit eft la même chofe que celui de
tonlieu, de maille, & de vendition ; que c’eft une côl-
le£le d’un denier ou obole qui fe perçoit en quelques
lieux fur toutes lös marchandifes que l’on vend 6c
acheté, enforte que couletage féroit dit par corruption
de collectage ou collecte. Foye{ ci-après C öU L E -
TIER ; Galland , du franc-altu, pag. go. derniere édition
; Cujas, obftrv. liv. XV I. cap. xxiij. (A)
COULETIÈR 0« COULTIER, f. m. (Jurifprud.)
à Lille lignifie courtier. Voye ^ci-devant Couletage. HIBg COULETTE, f. f. ( Rubannier. ) c’eft une petite
broche de fer menue 6c courte, emmanchée le plus
fouvent dans Un vieux röchet qui ne pouvoit plus
fervir, ou dans quelque autre manche. La coulette
fèrt à mettre‘dans un röchet dé foie ou fil, que l’on
veut furvuider fur un autre. Ce röchet peut tourner
fur la coulette à mefure qu’il fe déroule ; on la tient
droite dans la main gauche, pendant que la main
droite fait tourner ld röchet fur lequel on dévidé.
COULEUR, f. f. (Phyfiqi) fuivant les Phyficiens
eft une propriété de la lumière, par laquelle elle
produit, félon les différentes configurations 6c vî-,
teffes de fes particules, des vibrations dans le nerf
Optique , qui étant propagées jufqii’au fetrfdrium,
âffeftent l’afne de différentes fenfations. Voye^ Lumière.
.La couleur peut être encore définie une fenfation
de l’ame excitée par l ’action de la lumière fur la rétine
, & différente fuivant le degré de réfrangibilité
de la lumière 6c la vîteffe ou la grandeur de fes parties.
Voye{ Sensation.
On trouvera les propriétés de la lumière à Varticle
LumieRe.
Le mot couleur , à proprement parler, peut être
énvifagé dé quatre maniérés différentes ; ou en tant
qu’il défigne une difpofition 6c affeûion particulière
de la lumière, c’eft-à-dire.des corpufcules qui la con-
ftituent ; ou en tant qu’il défigne une difpofition particulière
des corps phyfiques, à nous affefter de telle
Ou telle efpece de lumière ; ou en tant qu’il défigne
l’ébranlement produit dans l’organe par tels ou tels
Corpufcules lumineux ; ou en tant enfin qu’il marque
la fenfation particulière qui eft la fuite de cet
ébranlement.
C ’eft dans ce dernier fens que le mot couleur fe'
prend ordinairement ; & il eft très-évident que le mot
couleur pris en ce fens, ne défigne aucune propriété
du corps, mais feulement une modification de notre
ame ; que la blancheur, par exemple, la rougeur,
&c. n’exiftent que dans nous, & nullement dans les
corps auxquels nous les rapportons néanmoins par
line habitude prife dès notre enfance ; c’eft une cho-
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fe très - firigulierc 6c digne de l’atténtion des Mcta-
phyficiens, que ce penchant que nous avons à rapporter
à une fiibftance matérielle 6c divifiblé ce qui
appartient réellement à une fubftancc fpirituellc 6ç.
Ample; 6c rien n’eft peut-être plus extraordinaire dans
les opérations de notre ame, que de la voir tranfportcr
dors d elle-même & étendre pour ainfi dire fes fenfations
fur une fubftancc à laquelle elles ne peuvent
appartenir. Quoi qu’il en foit, nous n’cr.vifiieerons
gucre dans cet article le mot couUur, entant qu’il dc-
figne une fenfation de n’otre ame. Tout ce que nous
pourrions dire fur cet article, dépenjl des lois de l’u-
mqn de l’ame 8c du corps, qui nous font inconnue--
Nous dirons feulement deux mots fur une queftitn
quepluficursphilofophesont propoféc.favoir fi tous
les hommes voyent le même objet de la même couleur.
H y a apparence qu’oiii ; cependant on ne démontrera
jamais que ce que j ’appelle rouge, ne foit pas
verd pour un autre. Il eft au refte aflëz vraiffemblai
ble que le même objet lie paroît pas â tous les hom.
mes. ° unewuk“ ''4g!ilementvive, comme il eftaffez
vraiflemblablc que le même objet ne paroît pas
egalement grand à tous les hortimes. Cela vient de
ce que nos organes, fans différer beaucoup entre
eux, ont néanmoins un certain degré de différence
dans leur force, leur fenfibilité, &c. Mais en voilà
affez fur cet article : venons â la couleur en tant quelle
eft une propriété de la lumière 6c des corps qui
la renvoyent. n
Il y a de grandes différences d’opinions fur les cou.
leurs entre les anciens & les modernes, & même entre
les différentes fefres des Philofophes d’aujourd’hui.
Suivant l’opinion d’Ariftofe, qui étoit celle
qu’on fuivoit autrefois, on regardoit la couleur comme
une qualité réfidante dans les corps colorés , 6c
indépendante d'e la lumière. Voye^ Qualité.
j , t e.S Cartéfiens n’ont point été fatisfaits de cette
définition ; ils ont dit que puifque le corps coloré n’é-
toit pas immédiatement appliqué à l'organe de la vue
pour produire la fenfation de la couleur, & qu’aucun
corps ne fauroit agir fur nos fens que par un contact
immédiat ; il falloit donc que les corps colorés ne
contribuaflent à la fenfation de la couleur , que par
le moyen de quelque milieu, lequel étant mis en
mouvement par leur afltion , tranfmettoit cette action
jufqu’à l’organe de la vue.
«, Us ajoutent que puifque les corps n’affectent point
l’organe de la vue dans l’obfcurité, il faut que le fen-
timent de la couleur foit feulement occafionné par la
lumière qui met l’organe en mouvement, & que les )
corps colores ne doivent être confidérés que comme
des corps qui réfléchiflent la lumière avec certaines
modifications : la différence des couleurs venant de
la différente texture des parties des corps qui les rend
propres à donner telle ou telle modification à la lumière.
Mais c eft fur-tout à M. Nevton que nous
devons la vraie théorie des couleurs, celle qui eft
fondée für dés expériences fures, & qui donne l’explication
de tous les phénomènes. Voici en quoi
confifte cette théorie.
L’expérience fait juger que les rayons de Iùmieré
font compofés de particules dont les maffes font différentes
entre elles ; du moins quelques-unes de ces
parties, comme on n,e fauroit guere en douter, ont
beaucoup pins de vîteffe que Tes autres ; car lorfc
que l’on reçoit dans une chambre obfcure un rayon
de lumière F E (PI. d'Opiiq. fig. 5.) fur une furface
réfringente A D , ce rayon ne le réfracte pas entièrement
en L , mais il fe divife 6c fe répand pour ainfi
dire en pliifieurs autres rayons, dont les uns font réfractés
en L , & les autres depuis L jufqu’en G ; enforte
que les particules qui ont le moins de viteffe, font
celles que l’aétion de la furface réfringente détourne
le plus facilement de leur èhemin rediH'gne pour