
des volaiis, a fept pieds & demi de long, fur quatre
& fix pouces de gros ; les deux autres (25 ) à b pliages
par le haut, ont la même longueur, fur huit à
neuf pouces de gros.
Le pan de bois, dans la face de la galerie, eft
compofé de trois fablières, dont la première (45), eft
à la hauteur du plancher, & pofe fur l’extrémité en
faillie des (olives ; la fecpnde (44) fert d’appui aux
croifèes de la galerie ; & la troifième ( ƒ ) , qui eft à
la hauteur des hautes pannes, s’affemble en e g i
tailie avec elles. Ces .trois fablières ont chacune "
douze pieds de long fur trois & quatre pouces.de
gros pour les deux inférieures, & quatre fur fix
pour celle qui eft à la hauteur des hautes pannes.
Elles font emmortoifées dans deux poteaux ( 43 )_
de neuf pieds de long fur cinq & fix pouces de
gros, qui fervent de poteaux corniers à la galerie ;
ils font affemblés par le bout d’en-haut, dans le
bout des hautes pannes, & par le bout d’en-bas,
dans deux petites fablières de trois pieds & demi
de long, fur quatre & fix pouces de gros, qui font
à la haùteur du plancher, & qui tiennent à tenons
- & mortoifes dans les gros poteaux corniers. Elles
foutiennent les ailes de la galerie, & ont un lien
par-defTous qui a quatre pieds de long fur fept &
quatre pouces de gros.
Dans les petites fablières & dans le bout des
hautes pannes, font affemblées deux guettes, une
de chaque côté; e lle^ n t neuf pieds de long fur
quatre pouces de gros; elles font les côtés de la
galerie.
Outre les trois fablières de la face de la galerie,
il y a encore cinq potelets, dont 3 qui font les
fenêtres, ont 5 pieds & demi de long, & font ;
éloignés les uns des autres de 2 pieds; les deux autres, ;
qui font sous les milieux des fenêtres, ont 3 pieds &
demi de long. Il y a encore quatre guettes, dont deux
qui ont 5 pieds & demi de long , font affemblées
dans les fablières d’appui, & à la hauteur des hautes
pannes; les deux autres ont 3 pieds & demi de long,
& font affemblées dans la face inférieure de la fa-
blière d’appui & dans celle qui pofe fur le plancher :
toutes ces pièces ont trois fur quatre pouces de gros.
Les deux hautes pannes {fig. 46, même pl. qui
fervent d’entablement, ont trois toifes de long fur
34 pouces de gros. C ’eft dans ces deux pièces que
font affemblées, dans les faces latérales intérieures ,
les trois paliers & le jeu ; & dans les faces inférieures
, les quaires poteaux corniers.
Il y a encore, fous les quatres hautes pannes,
l’un devant, l’autre derrière, deux colli ers (fig.
4 7 , pl. idem ) de 15 pieds de long fur 8 a 9 pouces
de gros, qui font affemblés dans les poteaux corniers.
Celui qui eft du côte de la galerie, eft foutenu
par deux liens de 3 pieds de long fur 6 & 7
pouces de gros : une des fermes du comble pofe
deffus.
Explication du comble.
Le comble eft compofé de trois fermes. La premîère,
en commençant du côté des ailes \ pofe
fur le jeu , & eft compofée de deux arbalétriers ( fig.
7 j ,p l . lX ) de 9 pieds de long à-peu-près; d’un
entrait de 5 pieds de long, & d’un poinçon {fig.
7 ) , de 3 à 4 pieds ; le tout fur 4 & 6 pouces de gros.
La fécondé, qui eft au milieu du moulin, pofe
fur les hautes pannes à l’endroit où les poteaux de
remplage (25) font emmorto'ifés dans les hautes pannes.
Ces poteaux ont un boffage par le haut, pour
mieux foutenir les hautes pannes.
La ferme eft compofée de deux arbalétriers , d’un
demi-entrait (76), & d’un poinçon qui a un lien
(78) de chaque côté, qui s’emmortoife dans le faîte
(7 9 ) -
La troifième ferme pofe fur le collier, & eft compofée
de deux arbalétriers, d’un poinçon & de
deux entraits ; le poinçon a un lien qui prend un
peu au deffus de l’entrait, & va foutenir le chevron
de la croupe, qui eft au deffus de la galerie : il
y a encore, à cette croupe, deux empanons qui
ont j à 4 pouces de gros, auffi bien que le chevron
de croupe. Il y a un faîte, dont la longueur eft
de 15 pieds, fur 7 & 5 pouces de gros, & feize
chevrons {fig- 80 , pl. IX ) de 12 pieds de long
fur 3. & 4 pouces de gros.
Il faut pour l’étendue de la couverture ,1 12 toifes
de planches appliquées fur les chevrons ; elles fervent
de lattes pour attacher les bardeaux, qui ont
10 pouces de long & 3 pouces de large : ils font
pofés en pureau ordinaire de 4 pouces ; il en faut
4500 pour toute la . couverture.
Il faut auffi pour le houffage, fermeture ou clôture
du moulin ,1 2 7 ais à couteau ; favoir, 16 de 15
pieds de long, 48 de 18 pieds, 58 de 12 pieds
& 5 de 3 pieds pour le devant du faux pont. Tous
cés ais ont dix pouces de large, 9 lignes d’é-
paiffeur par le dos, & 3 par le taillant.
Explication de fengin à tirer le blé.
L’on monte le blé dans le fécond étage du moulin
parle moyen d’une machine placée dans les fermes
du comble, & dont voici*la defcription. Cette machine
eft. compofée d’un grand arbre {fig. h g qpl.
Vît) d’environ 6 pouces de diamètre, & dont la
longueur eft depuis le plan des dents du rouet, juf-
qu’à la croupe du moulin; -
Cet arbre porte en h, du côté du rouet, un petit
hériffon qu’on appelle la machine, d’environ 2 pieds
de diamètre, & dont les dents peuvent engrainer
intérieurement dans celles du rouet, lorsqu’on fou-
lève le collet fur lequel pofe le tourillon de cet axe,
ce qui fe fait par la mécanique fuivante.
Le collet de l’axe eft porté par une pièce de
bois ƒ ( même p l.) mobile par une de fes extrémités
fur un boulon de fer qui traverfe , & un des chevrons
du comble, dans lequel on a pratiqué une
mo toife, ce qui fait un levier du fécond genre..
' L’extrémité de ce levier eft portée par celle d’un
autre levier fm n ,. du premier genre, dont le point
d’appui ta eft une petite barre de fer m k faifant
l’effet d’une chaîne par laquelle il eft fufpendu à
quelques-uns des chevrons du comble ; l’autre
extrémité de ce fécond levier, eft armée d’une corde
n p , qui defcend à portée de la main; & que l’on
peut fixer à un crochet, pour laiffer tourner la machine
tant qu’on en a befoin.
L’autre extrémité q de l’arbre eft mobile fur un
bout de chevron emmortoifé dans le chevron de la
croupe , & un des empanons ; la partie q (76) de
cet arbre, comprife depuis cette extrémité, julqu’à
l’endroit où il traverfe la fermure de croupe ,„ fert de
treuil fur lequel s’enroule la corde q G r , à l’extrémité
de laquelle eft attachée une S de fe r , par le
moyen de laquelle & de la corde qui paffe par
l’autre treuil de cette S , on faifit le fac de blé que
l’on veut monter dans le moulin.
Cette corde paffe fur un rouleau mobile par un
boutdaris un des arbalétriers de la ferme de croupe,
& de l’autre dans la fablière de la galerie, qui
eft à la hauteur des hautes pannes ; ce rouleau renvoie
la corde , & fait qu’elle defcend à plomb du
centre de l’ouverture de la galerie.
Sur le même arbre, entre la fermure de croupe &
celle du milieu du moulin, eft un tambour (g)1,compofé
de différentes lattes qui traverfent l’arbre &
forment , avec d’autres qui leur fervent d’entre-
toifes, comme une efpèce de grand dévidoir, fur
laquelle la corde fans fin appelée vindenne, fait plu-
fieurs tours : cette corde defcend, fi on veut, auffi
bien que celle du levier,'dans le premier étage,
la vindenne par deux trous, & celle de la bafcule
par un feulement, afin de pouvoir manoeuvrer
cette machine, foit du premier ou du fécond étage.
Lors donc que l’«n veut monter un fac dans le
moulin & par le moyen du v ent, on tire la corde
n p , de l'a bafcule de l’hériffon, ce qui le foulève
& met fes dents en prife avec celles du rouet qui
le fait alors tourner; & le treuil pratiqué à l’autre,
extrémité de l’arbre, fur lequel la corde à laquelle
le fac eft fufpendu , s’enroule pendant cette opération,
la vindenne ou corde fans fin s’enroule
d’un côté fur le tambour, & fe déroule de l’autre,
en forte qu’il y a toujours le même nombre de tours
lùr le tambour & en nombre fuffifant pour que
cette corde ne puiffe pas gliffer.
Veut-on ceffer de monter le fac? il n’y a qu’à
lâcher la corde de la bafcule, & le poids de l’hériffon
& de fes agrêts, le faifant auffitôt defcendre,
dégagera fes dents de celles du rouet, il ceffera
de tourner : mais il faut alors faifir la vindenne,
fans quoi le poids du blé contenu dans le fac feroit
promptement rétrograder l’arbre de l’hériffon, cè
qui feroit defcendre le fac avec rapidité.
On peut auffi monter le blé dans le moulin,
quoiqu’il ne faffe point de vent : il ne faut pour cela
que manoeuvrer l’arbre par le moyen de la vindenne,
obfervant que les dents de l’hériffon ne
foient pas en prife avec les dents du rouet.
On fe fert de la même machine pour defcendre
la farine au bas du moulin.
De Vengin ou cabefian à. virer dû vent.
Vengin à virer au vent eft compofé d’un treuil
( fig. 12, pl. VI11) de 3 pieds de haut fur 7 pouces
de diamètre, & dont la tête eft garnie d’une frette
de fer, pour l’empêcher d’éclater lorfqu’on met le
levier dans l'oeil pour le tourner; d’un chaperon
{fig. 13 ), de 2 pieds de long fur 4 pouces de gros,
dans lequel font affemblées par le haut, les jambes
{fig. 64), qui ont 2 pieds de long fur 3 & 4 pouces
de gros : elles font auffi affemblées par le bas , dans
l’effieu {fig. 60 ) , qui a à chacune de fes extrémités
une roue ( fig. 63 ) d’un pied de diamètre
fur 3 pouces d’épais, pour pouvoir le mener plus
facilement où l’on veut.
Dans cet effieu eft affemblée la femelle {fig. i ) ,
dans un trou de laquelle tourna le pivot d’en - bas
du treuil ; celle d’en haut ( fig. 3 ) , eft de deux
pièces , pour embraffer le collet du treuil : elles font
entrenues par le poteau du bout {fig. K ) , qui eft
lui-même arrêté dans la femelle par deux liens {fig. i).
Ce poteau a 2 pieds & demi de haut fur 4 à 5
pouces de gros; les liens ont 4 pouces de gros
îùr 1 pied & demi de longueur. On amarre cet
engin par une corde à un des poteaux {fig. 69) ,
dont il y en a douze femblables fichés en terre dans
la circonférence que l’extrémité de la queue décrit
fur le terrain.
Au lieu de .poteaux de bois, on en met ordinairement
de pierre.
Il y a des moulins à vent conftruits dans une
tour de pierre, & dont la conftrudion ne diffère
de ceux-ci, qu’en ce que c’eft feulement le comble
qui tourne pour mettre les ailes au vent.
Dans ces moulins, l’arbre tournant, le rouet &
le frein fuiventle comble; & les meules, la lanterne
qui les fait tourner ,font placées au centre de la tour.
Le comble entier & la queue qui y eft affemblée,
font portés par des roulettes, qui roulent dans une
rainure circulaire, pratiquée à une femelle qui recouvre
la maçonnerie de la tour.
N.E. On a profité dans la réda&ion & la defcription
des procédés de l’art du meunier, non-feulement
des obfervations de l’ancienne encyclopédie, mais
encore des traités favans de MM. Maiouin , Duhamel
, Bucquet & d’autres habiles Economiftes.
Nous ajouterons à tout ce qui a été dit ci-
deffus un nouvel arrêt du Parlement de Paris,
' concernant les meuniers de Civray , lequel contient
des détails de l’art, & des difpofitions de
Police qu’il eft auffi important qu’intéreffant de
connoître.
Arrêt de la cour de Parlement, du fept Août mil
‘ fept cent quatre-vingt-fept.
Vu par la Cour la Requête préfentée par le procureur
général du R o i, contenant que le treize
Juillet de la préfente année mil fept cent quatre-
vingt-fept, il a été rendu, par les officiers de la
fénéchauffée de Civray , une ordonnance qui
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