
conde noix de cuivre mobile, & inferieure a celle
qui eft à la tête du mât.
Les féconds font placés comme les premiers,
mais ils ont leurs extrémités fendues en forme de
fourchette.
Le taffetas on l’étoffe dont on fe fert pour couvrir
les parafols doit être taillé en giron, c’eft-à-
dire à angles droits , afin que les pointes fe réunifient
dans le centre.
L ’ouverture de chaque angle fuffit pour faire
la circonférence du parafol.
Ces pièces ainfi gironnées font coufues les unes
aux autres ; & après qu’on a paffé leur centre dans
le haut du mât, on les arrête en les coufant à
trois endroits fur chaque baleine, dont l’extrémité
eft garnie, vers la circonférence, d’un petit morceau
de cuivre qu’on nomme un bout , afin que
le parafol portant par terre, le taffetas ou l’étoffe
ne s’ufe point;
Quoique les faifeurs de parafols foient en droit
de fondre ou de fabriquer tout ce qui concerne
ce meuble, ils achettent cependant des fondeurs en
cuivre, ©u des autres marchands, les diverfes pièces
dont ils ont befoin, & ne fe mêlent guère que de les
ajufter enfemble pour faire un tout complet.
Comme l’indultrie fe perfe&ionne tous les jours,
on a imaginé, pour la plus grande commodité des
voyageurs, des parafols qui lont contenus dans une
canne ; de manière qu’en pouffant un reffort qui
eft adhèrent à la canne quilert d’étui au parafol ,
on fait rentrer ou fortir celui- ci fuivant qu’on le
juge à-propos ou qu’on en a befoin ; ainfi l’inf-
trument qui, auparavant, fervoit de point-d’appui
pour foulager la marche du voyageur , eft changé
tout-à-coup en un autre pour le mettre à couvert
de l’ardeur du foleil, ou de l’incommodité
de la pluie.
V O C A B
.A-RC-boutans ; ce font les baleines ou les fils
de laiton un peu gros', ou de légères plaques
longues de même métal, qui foutiennent & étendent
la couverture d’un parafol ou d’un parapluie.
A rc-bout ans ronds; ce font les arc-boutans com-
pofés de deux fils de laiton féparés , qui embraf-
fent une baleine par un b out, & vont fe joindre
par l’autre bout à une noix de cuivre mobile, &
inférieure à, celle qui eft à la tête du mât.
Ar c -boutans à fourchettes ; ils font auffi com-
pofés de deux fils de laiton féparés , avec la différence
qu’ils ont leurs extrémités fendues en forme
de fourchette.
Bout ; petit - morceau de cuivre qui couvre
& garantit l’extrémité de chaque baleine , fervant
d’arcboutant & d’appui à la couverture d’un
parafol.
On a auffi trouvé le moyen de faire d e s p a ra -
fois & des parapluies en taffetas , dont le m a n c h e
tout de fe r , rentre dans la tige creufe qui fu p p o rte
la couverture, laquelle s’ouvre & s’étend d ’elle-
même , étant en liberté , par le moyen de re ffo rts
& de détentes, d’acier ajuftés en d e i f o u s en fo rm e
de patte d’oie renverfée ; mécanique ingénieufe
& {impie, dont tout l’artifice, confifte à ê t r e en fens
contraire de fon aétion ; enforie qu’étant gênée d n is
fon repos , elle f e développe quand e l l e e f t lib re,
On ramène cette couverture par une boucle
qui réunit quatre brins de cordon , attachés parallèlement
vers le quart d’en - haut, de deux en
deux branches d’acier qui foutiennent &. tendent
la couverture.
On peut replier auffi le taffetas de ces nouveau
parafols par le moyen d~s charnières placées
dans le milieu des brins de fil de fer .ou de
laiton qui fervèn: à foutenir le pavillon.
Ces petits meubles, réduits au plus mince volume
poflible , quoique d’ailleurs très-folides, &
fufiifamment grands , fe logent aifément dans un
fac, ou dans les ailes d’un chapeau , ou dans la
poche , ou dans le creux d’un bâton ou d’une
canne. Ils deviennent ainfi pour les Voyageurs, des
compagnons qui ne font ni apparens ni incommodes
, mais toujours prêts à leur poiter un prompt
fecours contre l’ardeur du foleil , &. contre les
furprifes d’un temps pluvieux & nébuleux.
Par l’édit du n août 1776, les Gantiers - Bour*
fiers & Ceinturiers font réunis en corps de communauté
, & c’eft à eux qu’appartient le droit
de faire & de vendre ces meubles , connus fous le
nom de parafols & de parapluies en taffetas, toile
ou autrement.
L A I R E.
, C oulants ; on nomme ainfi les viroles de cuivre
qui faififfent les extrémités , fa voir, de la poignée
fupérieure du manche avec l’inférieure du
milieu, & l’extrémité fupérieure du milieu avec
l’inférieure du mât.
Garni pour ligature : on défigne par ces mots,
dans les parafols dont la couverture fe plie en
deux, le reffort qui s’enchâffe dans la noix.
G arni dejfous l'arc-boutant ; on défigne ainfi le
reffort de cuivre qui fait que la couverture d’un
parapluie fe plie précifément en deux.
Giron ; (taffetas taillé en ) c’eft-à-^dire à angles
droits , afin que les pointes fe réunifient dans le
centre. . : ; : ;
Manche d’un parapluie ou d’un parafol ;c ’eff
le bâton qui foutient la couverture. On le fait ou
d’une feule pièce , ou de plufieurs, quand on veut
le rendre pliant.
Mast ; c’eft la pièce d’en-haut d’un parafol où
l'on met un mât de cuivre pour attacher lo* baleines.
Il eft couvert par une plaque de cuivre qui
I I fe viffe avec un anneau en deffus. Milieu ; c’eft, dans le tninche d'un parapluie, la
I II partie qui fe trouve entre la poignée & le mît.
I * Noix de cuivre ; c’eft un rond de cuivre qu’on place au-deffus du mât d’un parapluie. Ce rond a des crans ou féparations pour y maintenir les ba-
I leines de la couverture à une égale diftànce les
I unes des autres.
I Parapluie ; c’eft une couverture de toile ou de tafetas, étendue en rond, qu'on tient, par le moyen
d’un manche, au-deflùs de la tête, pour fe garantir
de la pluie.
Parasol ; petit meuble portatif pour fe garantir
de l’ardeur du foleil* en le tenant au-deffus de
la tête.
Poignée ; c’eft la partie du manche d’ un parafol
ou d’un parapluie qu’on tient à la main quand
on veut s’en fervir.
Ressort de fil de fer ; on pratique dans le bois
qui fait le manche d’ un parapluie , un au plufieurs
r efforts de fil de fe r , pour rendre les viroles fixes,
& les empêcher de couler le long du bâton.
jjfrts & Métiers* Tome H. Part. TI,