
576 P A P
l’impreffion des almanachs de Liège, dii bon Labôu- ,
reur & de la Bihliothèque bleue Les chimiftes qui j
l’emploient , ont trouvéjavec raifon, que le nié-:
lange d’une fubftance calcaire blanche à la pâte!
de ce papier , occafionnoit bien des mécomptes
dans les réfultats de leurs expériences.
La même forte collée , mais au poids de 16 à
17 livres ,-fe. fabrique en demi-blanc pour fortes
enveloppes.;
Journée moyenne ; la quantité moyenne de
matière employée par jour dans les cuves Hol-
landoifes , eft: d’environ 150 livres. En France,
elle ne va guère qu’à 12,0 livres , pag. 512. Voyez
Hollande ( papier de ).
K a s , chaffis garni de toile de crin, & qui donne
iflue à l’eau fale & à la graiffe fournies par la
matière qui fe triture dans les piles à effilocher &
à raffiner , pag. 48.9..
K o-teng , plante qui fournit aux Chinois une
fubftance mucilagineufe* qu’ils mêlent àda’matière
fibreufe retirée du bambou & des écorces intérieures
de l’arbre à coton , & du kuchu , pag. 475.
Cette addition de mucilage facilite la réunion
dés filamens fibreux de la pâte fur la forme.
J’en développerai quêlque jour les effets, de
manière .à éclairer.la théorie de la fabrication du
papier de la Çhine , & en général de tous cet ?
qui font fabriqués avec les. matières de la menu
efpècç.
Ku-CHU , arbre de la Chine, t dont la peau intérieure
fournit la matière du papier qui eft le plus
commun çl^ns.cet empire. Cette peau intérieure fe
prépare de. même que la matière du bambou , pag.
473- ■ i ' r
Laboure , défaut d’un papier mal couché.
Lâché , coulé, labouré, écra/é , défauts du papier
produits^ par le coucheur , q u i, n’ayant pas
la main fûre > laiffe un peu gliffer la forme fur le
feutre.
Lames dont eft armé le rouleau du cylindre.. :
Comment elles s’ajufteqt fur ce rouleau i pag* 493> !
& 494. Leur face extérieure eft garnie d’une ou de
deux cannelures avec un talon , ibid. Celles du
cylindre effiiocheur font de fer ; Celles du cylindre
raffineur de métal compofé d’étain & de cui- !
vre rouge, pag. 494 & 495. Çelles-ci font plus !
épaiffes que les premières, ibid.
Lavage du chiffon ; priniepes qu’pn doit fui-
vre dans cette opération fi négligée, pag. 485.
Lavage des pâtes : comment il s’opère dans les.piles
à maillets, pag. 479 & 490 ; dans les piles à cylindres,
pag. 493. ‘
Lèves , cames, fervent à foulever les maillets
pour les laiffer retomber dans les pilés fur le chiffon.
On diftribue fur l’arbre des roues , les lèves,
de manière que l’effort de la roue foit toujours le
même, & qu’elle ne foul.ève à chaque inftant que
le même nombre de maillets , pag. 490^ On règlp
auffi la longueur des lèves fur le degré ;de hauteur
auquel il convient de faire parvenir les mail-
P A P JJ
lets. On à coutume,,par exemple, de faire les Jlj
ves plus longues pour les maillets qui font au nom.
bre de quatre .dans lês piles effilocheufes, que pour
lps maillets qui, au nombre de trois , garniffent les
piles à raffiner. Auffi dans le premier cas , il n’y a
que cinq.lèves fur la circonférence de l’arbre , tandis
qu’il y,.en a fix dans le fécond cas. Telle eft
du. moins la pratique de l’Angoumois dans la conf.
truélion des batteries. Voyez batterie.
. I l faut avoir foin de remettre fou vent à neuf
les lèves , parce qu’elles s’ufent fort promptement.
Cette réparation eft du nombre de celles qui font
journalières.
Leveur , troifième ouvrier de la cuve, qui fé-
pare les. feuilles de papier des feutres, & en forme
des paquets qu’on nomme por/es blanches. Il eft
chargé auffi du travail de la pile affleurante & du
braffage de Ta cuve, pag. 509.
Ses fondions fuivant qu’il lève à felle plate ou
à felle inclinée , ibid.
Leveur de feutres ; c’eft , dans certaines fabriqués
, l’apprenti de la cuve , pag. 508. Il tient
auffi en Hollande la planchette, pour aider le leveur
à felle plate, pag. 509.
Licorne ; ( grande licorne à la cloche) papier
d’écriture dans les moyennes fortes. Voyez le ta-
rif ,,.pag. 537.
Lis ; (petit-lis') papier d’écriture ; petite forte,
Voyez le tarif, pag. 538.
Lisse. On a donné ce nom à différentes machines
& outils avec lefquels ou a prétendu adoucir
la furface ;dçs papiers mais aucune n’a produit
un fi bel apprêt que l’échange. Voyez pag.
523 & 52 5- Voyez échange.
Lissé ; (papier ) le papier battu &&ij/éa-pafle
fous le marteau des marchands papetiers. Voyez
battre. Pour lui donner ce faux apprêt, on n’en
foumet guère à la liffe des cartièrs , ni aux cylinr
dres laminoirs,
Lissoir ; (chambre d u) elle n’eft plus guère
connue que fous le nom de /aile ; c’eft-là qu’on
fait l’examen & le déliffage des papiers ; qu’on
affemble les feuilles qui doivent compofer les
mains, pag. 523. Comme on ne liffe plus guère
le papier, ce terme n’eft plus d’ufage. C ’eft aufli
pouf cette raifon qu’au mot de lijfeufes on a fubf-
titué celui de/allerantes. Voyez ce mot& celui de
/aile.
LiJ/oir. On donnoit ce nom à une table couverte
d’une peau de bafanpe,,& fur laquelle la
fallerante plaçoit les feuilles de papier à mefure
qu’elle les liffojr.
Livien ; ( papier ) forte de papier d’Egypte ,
d’un bel apprêt, pag. 467.
Lombard. Il y a trois formats différens qui
portent, ce nom , d’abord m grand .^lombard, puis
le lornbardri enfan lz lombard ordinaire. Q11 fabrique
dans Tes: moulins* dp Limopfih, & en pâtes
bulles, de grandes parties des deuî dçrnières fortes.
On y emploie fur-tout les cfîiffons qui (ont
colorés
P A P
colorés par la vapeur des châtaignes , & qui ont
une teinte grife. Voyez le tarif, pag. 537.
L o n g u e t ; forte en demi-blanc collé ; fon format
diffère de celui du lon gu et, réglé par le tarif.
Voyez le tarif, pag. 5 3 7 , & l’article enveloppe,
( demi-blancs collés ).
M a c u l à t u r e ; (papier de) cette forte eft faite
de pâte fort groffière. On la tient d’une certaine
épaiffeur, attendu qu’elle eft principalement def-
tinèe à fervir d’enveloppe aux rames des papiers
fins & moyens.
Les maculatures fe fabriquent en Hollande avec
autant de foin que d’intelligence , parce qu’on y
emploie un chiffon non-pourri, qui donne une
étoffe folide & cartonneufe.
Maillets ; leurs formes & dimenfions , pag.
488. Pièces qui contribuent à leur jeu , ibid. Leur
ferrure varie, fuivant leur fervice , dans les piles
à effilocher ou à raffiner, p. 489. La tête du fort a
Bon-feulement cinq ou fix lignes de plus que les
autres en épaiffeur, mais encore il eft levé plus
haut par une came plus longue, p. 489 & 490. Le
maillet du milieu , en comprimant la matière contre
le kas, en exprime les eaux fales & la graiffe,
p. 489, le jeu fucceffif des maillets contribue au
mouvement de la pâte dans les piles , pag. 49°*
' Maillets. Nous ne décrirons ici ni la forme
générale , ni le jeu des maillets. On peut voir ces
détails, pag. 488 & fuivantes. Nous nous contenterons
de présenter quelques réflexions fur différentes
circonftances de leur emploi. ^
Dans les fabriques de l’Angoumois, fituées fur
des rivières dont l’eau eft peu abondante, & où cette
force motrice a peu d’avantage , les maillets font
fort petits & fort multipliés pour le fervice d’une
cuve. Ainfi, d’après un dépouillement de tous les
moulins, je trouve pour le fervice d’une cuve
deux roues, fix piles & vingt maillets par roue ,
par conféquent, douze piles & quarante maillets
par cuve.
C’eft-à-dire, une affleurante à . . . 3 maillets.
Quatre effilocheufes à quatre maillets...
. . . . . ........................ ................. 16
Sept raffineufes à trois maillets. . . 11
T O T A I . . . .............40
Par un femblable état des moulins du Poitou
& du Limoufin , je trouve deux roues, trois piles
par roue., & en tout fix piles à quatre maillets,
& vingt-quatre maillets par cuve.
Dans le Mans , il n’y a guère par cuve que
cinq piles & demie & vingt-deux maillets.
On voit que plus eft grande la force de l’eau ,
moins on a de piles & de maillets pour le fervice
d’une cuve ,. mais auffi plus les maillets font forts
& pelants. Outre cela, plus il y a de piles, moins
il y a de maillets dans les piles.
On voit effe&ivement des piles à trois, à quatre ,
& même à cinq maillets. Le mouvement du chif-
Arts & Métiers, Tome V ■ Part. //.
p a P 577
fon eft plus grand dans les piles à cinq que dans
les piles à quatre; & dans celles-ci, la circulation
du chiffon eft plus animée que dans les piles à
trois ; mais le plus grand nombre des piles eft à
trois & à quatre maillets.
Les piles à trois maillets font ordinairement employées
à raffiner la matière effilochée, qui a plus
befoin d’être triturée que lavée , & qui par conféquent
n’exige pas qne circulation bien animée.
Au contraire, les piles à quatre maillets font employées
à l’effilochage du chiffon, qui, pour être
bien lavé , exige un grand mouvement ; à quoi
contribuent les quatre maillets.
Lorfqu’on a une certaine force d’eau, on fait
lever les maillets jufqu'à un certain degré de hauteur
, pour augmenter leur effet par une chute plus
grande , & accélérer la trituration & le lavage de
la p âto, par un déplacement plus long & plus
corifidérable de la tête des maillets ; mais on fent
qu’il y a des limites qu’on ne peut pas franchir,
& que la roue qui fait mouvoir les maillets ayant
une certaine vîteffe, il faut que les maillets ayent
le temps de produire leur effet, avant le retour
des lèves qui les font mouvoir.
On donne auffi de l’avantage aux maillets, en
augmentant leur tête d’un pouce fur chaque face,
& en alongeant leur manche ou leur queue de
deux à trois pouces. Il paroît même que ces dif-
pofitions font adoptées affez généralement par-tout
où elles ont pu l?ètre ; -mais avant de les entreprendre
, il faut être bien affuré de l’effet de l'eau
dont on peut difpofer toute l’année.
Suivant le fyflême de conftruâion de l’Angoumois,
il y a cinq lèves par maillet dans les
piles à quatre , & fix dans les piles à trois. Il m’a
femblé que cet arrangement nuifoit à la circula-,
tion de la matière dans les piles , parce que les
maillets n’àvoient pas le temps qu’il leur falloit
pour produire tout leur effet. On tireroit plus
d’avantage des maillets , fi l’on donnoit quatre
lèves à ceux qui font quatre dans une pile, & cinq
lèves feulement à ceux qui font trois. Alors chacun
des maillets pourroit être levé affez haut
pour laiffer tomber la matière dans les vides qui
s’opèrent par leur déplacement, & pour la faire
mouvoir d’autant.
On a propofé de changer la difpofition de la
cheville autour de laquelle jouent les queues des
maillets. Dans l’état aftuel, les queues des maillets
jouent autour des chevilles qui font fixées &
immobiles dans les grippes de devant. Il en eftré-
fultè que les trous des queues des maillets s’ufent
& s’agrandiffent, de manière que leur mouvement
n’a plus de précifion , & qu’ils frottent contre
lès grippes, faute d’un point d’appui affuré.
C ’èft peur remédier à cet inconvénient, qu’on eft
obligé de mettre des pièces aux queues des maillets,
ou d’en fùbftftuer de nouvelles, ce qui entraîne
une dépenfe confidérable ; mais ne (eroit-il
pas plus fimple de faire mouvoir les maillets fur
D ddd