
Sous Henri II, 1547, à 5 deniers 16 grains * à
la taille de 91 7. '
Sous le même, 1550, à 937.
Sous Charles IX, 1552, 3 deniers 12 grains,
à 102.
Sous Henri III, 1375, 3 den. 102.
Sdus Henri IV.
Sous Louis XÎII, tous ces douzaias furent en-
fuite appelés fols. Voyeç fols.
D r o i t de poids ; u n e p i è c e d e m o n n o ie a l e
droit de poids , l o r fq u e l l e e f t d u p o id s p r e f e r i t p a r
l e s o r d o n n a n c e s .
D u c a t aux deux tètes, de Henri II de Navarre
, en l’an 1577, au ^itre de 23 karats 6 grains.
E b a r b e r Çà La monnaie); c’eft. couper ou unir
à-peu-près les lames brutes, après qu’elles font
réfroidies & forries des moules. On fe fert de
ferpes pour emporter les parties qui bavent le
long des lames lors de la fonte.
E c a r t e m e n t de bouton; c’eft lorfque le bouton
de métal, dans Feffai à la coupelle, n’ayant
pas eu allez de chaleur, s’écarte & fe fond.
E c h a r s ( à la monnoie ) ; ce terme fe dit de
l’aloi d’une pièce au-delîous du titre preferit par
les ordonnance'. Une monnoie eft en échars lorf-
qu’elle eft au-delïous du degré de fin qu’elle de-
vroit avoir.
E c h a r s e t é ; terme de monnoyeur. Toute pièce
de monnoie qui eft au-deftbus du titre preferit
par lés ordonnances, abftraûion faite du remède
de lo i, eft dite ècharfetée.
Les ordonnances font formelles contre les échar-
fetés ; le directeur qui en eft convaincu eft condamné
à reftitution lorfqu’elles font légères ; mais
fi Yéckarfeté eft trop loin du remède, elle ex-
pofe à des punitions plus rigoüreufes.
'E c h a r s s t e r ; c ’ e f t t r o m p e r & l e r o i & l ’ é ta t .
E c l a i r , fulguration, ou corufcation ; c’eft la
marque brillante à laquelle on reconnoît que l’or
ou l’argent mis en fufion dans la coupelle avec le
plomb, font purifiés & délivrés de leur alliage.
E c o u e n n e ; c’èft une lime ou râpe avec des
cannelures par angles entrans & fortans. Cet
outil fert, à la monnoie, aux ajufteurs & aux
taillereffes pour diminuer le flan quand il eft trop
fort de poids.'
E C U d ’ o r à la couronne. La première monnoie
qui a porté en France ce nom, fut fabriquée
en 1279, fous Philippe le Hardi : cet écu étoit
au litre de 23 karats 7 , valant dix folsParifis. Il y
avoit encore des écus d’or en France en 1641,
qui avoient cours pour 5 liv. 3 fols.
Ecu. En 1339, fous le règne de Philippe de
Valois, les écus d’or étoient à 24 karats de f in
à la taille de 54 au marc, pefant 89 grains 77 valant
vingt fols.
Ecu d ’ o r au folcil. En 1384, fous le règne
de Charles V I , il y eut des écus d’or qui furent
ainfi nommés : ils étoient à 23 karats de fin à la
taille de 60 au marc , valant 22 fols pièce de ce
temp -l'i.
Ecu d’or au porc-épi ; ainfi nommé à caufe
qu’ il y avoit fur un des côtés la figure d’un porc-
épi. Il fut fabriqué fous Louis XII, en 1497, au
titre de 23.karats à la taille de70 au marc : il valoir
36 fols 3 deniers en monnoie de ce temps là.
Ecu d 'or à la falamandre ; ainfi nommé à
cr»jfe de l’empreinte , qui étoit d’un côté une falamandre
; il fut fabriqué en 1539, à 23 karats
de fin, à la taille de 71 £ au marc, valant 45 fols
de ce temps-là;
Ecu d ’or ; monhoie fabriquée fous Charles IX,
par le prince de Condé, où il prenoit la qualité
de premier roi chrétien.
Il y a eu encore d’autres écus d’or en France,
fous différens noms, titres, poids & valeur.
Les derniers font du mois de décembre 1689.,
fous le règne de Louis X IV , à 23 karats 7 , à la
taille de 60£ au marc, valant 6 liv. L’Icu vieil
du poids de 3 deniers , avoit encore cours en 1641
pour ce prix, les demis & quarts à proportion.
Ecu fo l ; monnoie d’o r , qui avoir cours en
France fous Louis XIII, pefant 2 dèn. 15 grains
trébuchans.
Ecu de maréchal de France, au titre de 21 karats
9 grains, pefant 63 grains.
Ecu de Cambrai ; au titre de 20 karats 1 grain,
pefant 61 grains.
Ecu de Bouillon ou Sedan; au titre de 19 karats
8 grains, pefant 60 grains.
E c u , eft une monnoie d’argent dont la première
fabrication fut ordonnée en l’année 1641,
fous le règne de Louis X I I I , fous le nom de
louis d’argent : ils étoient à la taille de 877 au
marc, à 11 deniers de fin, valant 60 fols , les
demis & quarts à proportion.
Il y a eu depuis d’autres ecus d’argent ; ceux
de la fabrication de 1709, étoient de 8 au marc,
valant 4 liv.
Au mois de mai 1718 , il fut fabriqué d’autres
écus à la taille de 10 au marc.
Au mois de feptembre 1724, il en fut encore
.fabriqué d’autres, à la taille de io | au marc,
valant 4 liv.
Enfin, les écus réels qui ont cours à préfent,
(frptembré 1734) , font de la fabrreationsdu mois
de janvier 1726 , à la taille de 8-L- au marc ,
valant 5 liv .; mais qui furent portés, par arrêt
du 26 fnai 1726, à 6 liv., ce qui fait revenir le
marc d'argent monnoyé à 49 liv. 16 fols : c’eft
le prix a&uel de la monnoie coûtante.
E c u ; monnoie de compte en France, qui repréfente
3 livres ou 60 fols, à quelque prix que
foit le marc d’argent ; c’eft fur cet écu , qui, en
1641, étoit de 877 au marc, qu’on fe règle pour
les changes étrangers : on reçoit pour fa valeur
une quantité indéterminée de deniers de gros
d’Amfierdam , de deniers fterling de Londres, 8cc.
félon que le prix du marc d’argent de France
« u t plus ou moins de livres numéraires, &
félon que le cours du change eft haut ou bas:
à 27 liy. le marc, il rouloit entre 96 & 100 deniers
de gros, &c. 1 , ,
Ecusson (a la monnoiej ; c eft le revers ou
le côté oppofé à celui d’effigie.
En France, les louis, écus, & c ., ont pour ecuf-
fon les armes de France. On appeloit autrefois
pile ce côté.
Sur l’écuffon on trouve le milléfime & la
marque du graveur ; & au-deftbus de l’écuffon, la
marque de l ’hôtel où la monnoie a été fabriquée.
E f f i g i e (à la monnoie) ; c’eft le côté de la
pièce de monnoie où l’on voit gravée en relief
l’image du prince régnant.
Autrefois on ne mettoit l’effigie du prince
qu’aux médailles, ou autres pièces Frappées confé-
quemment à quelque bataille gagnée , province
conquife, ou aux événemens remarquables, alliance,
fête, &c.
Sur la monnoie de cours pour le commerce, j
il y avoit une croix : c’eft de là que ce côté étoit
appelé croix.
Emporte-pièce y outil acéré pour couper les
morceaux de métal propres à faire des pièces
de monnoie.
E n f o l i e r ; c’eft;, lorfqu’un vieux creu fet de
fer qui a fervi à la fufion de l’argent, a été tiré
tout rouge du feu, le frapper à coups de marteau,
pour faire tomber la fuperficie en feuilles,
qu’on pile enfuite pour en former les lavures,
dont on tire les particules d’argent.
Entré dans le plomb (a rgent); on fe fert de
cette expreffion pour défigner que l’argent eft
bien fondu & fuffifamment mêlé ?.vec le plomb.
E s s a i s . L’objet des eflais eft de connoître la
quantité de fin contenue dans une maffe quelconque
d’or ou d’argent, en détruifant tout l’alliage
d’une portion donnée de ces métaux.
Nous avons rapporté ci-devant ce qu’un des
plus habiles chimiftes a écrit fur la manière de procéder
aux eflais d’or & d’argent ; mais nous
devons encore citer ici ce que l’ancienne Encyclopédie
enfeigne relativement aux eflais de l’or
& de l’argent dans les monnoies.
On a cru jufqu’à préfent que l’ufage de faire
des effais d'argent à la. coupelle, ne remontoit pas
au-delà du règne de François I.
Cette opinion eft fondée fur des lettres de ce
toi (du 2 février 15 18 ) , rapportées parConftans,
lefquelles enjoignent aux officiers de la chambre
des monnoies de faire faire les eflais à la coupelle
; mais on trouve dans le recueil des ordonnances
des rois de la troifième race , tome V I ,
page 387, une ordonnance de Charles V > du
mois de février 1378, qui prouve que dès ce
temps-là y les effayeurs des monnoies de Paris
faifoient leurs eflais à la coupelle.
Pour procéder à un ejfai d’argent y on coupe
une petite portion du lingot ou de L’ouvrage dont
on- veut connoître le titre, & on eu confia te le
poids en la pefant avec la femelle. On met en-
fuite dans une coupelle placée au fourneau , un
petit morceau de plomb, qui doit être proportionné
au poids ot à la qualité de la portiçn
d’argent.
Cette proportion eft déterminée par l’article 3
des lettres-patentes du 5 décembre 1763, conçu
en ces termes : « Les dofes de plomb qui feront
« employées aux différens effais, relieront fixées
« dans les proportions fuivantes, fans qu’aucun
« effayeur puiffe s’en écarter à peine de $00 li-
« vres d’amende ; favoir, pour l’argent d’affinage,
« il fera employé deux parties de plomb pur, ou
« le double du poids deiliné à l’effai; pour l’ar-
« gent à 11 deniers 12 grains, titre preferit pour
« la vaiffelle plate , quatre parties de plomb ;
<c pour l’argent à n deniers & au-deffous , fix par-
« ties de plomb ; pour l’argent à 1 o deniers &
« au-deffous, huit parties de plomb; pour l’argent
« à 9 cfoniers & au-deffous, dix parties de plomb;
« pour l’argent à 8 deniers & au-deffous, douze
« parties de plomb ; pour l’argent à 7 deniers
« & au-deffous, quatorze parties de plomb; &.
« pour l’argent à 6 deniers & au-deffous, feize
« parties de plomb. »
Lorfque le plomb eft fondu & bien découvert,
on y met le petit morceau d’argent, qui entre
bientôt après en fufion.
Ces deux matières ainfi mêlées, circulent
dans la coupelle jufqu’à ce que tout le plomb
foit abforbé ou évaporé ,. & qu'il ait entraîné
avec lui la totalité de l’alliage que contenoit
l’argent, ce que l’on reconnoît lorfque le bouton
d’argent a rendu parfaitement les couleurs de
Tare-en-ciel ou de l’opale, & qu’il eft: d’une
forme bien convexe.
Peu de temps après que le bouton s’eft fixé
au fond de la coupelle, on la retire du fourneau ;
on laiffe refroidir le bouton ; après quoi on le
gratte-boffe en deflous, & on le pèfe : la différence
qui fe trouve entre fon nouveau poids &
celui qu’il repréfentoit avant l’opération , détermine
le titre de l’argent que l’on s’eft propofé
d’effayer en indiquant la portion d’alliage qu’ri
contenoit.
La préparation pour Fejfai de lror eft la même
que pour L’effai: de l’argent, à cette différence près,
que l’on ajoute pour l’effai de l’or une quantité d’argent
pur* proportionnée au titre auquel on préfume
que doit être la matière que l’on fe pro-
pofe d’effa-yer : plus l’or eft bas , moins on emploie
d’argent fin; quand il eft, par exemple, à
22 karats* on met deux parties 7 d’argent fur une
d’or , & ainfi de fuite.
On fait paflér ces matières à la coupelle,
comme dans l’effai de l’argent; quand le bouton
eft retiré de la coupelle & refroidi, on le bat
fur une enclume nommée tas ; on le paffe en-
fuite au laminoir jufqu’à. ce qu'il foit réduit en.