
que nous Nles avons tirées pour les établir à Mon-
targis avec des changemens & des différences
que les habiles fabricans n’ont point pris pour
des améliorations : nous donnerons cependant
ici les plans & les élévations des rouages & dés
cylindres qui font dans cette fabrique, ne fût-cè
que pour faire voir en quoi ils font inférieurs aux
machines Hollandoifes.
La planche V offre le plan d’un moulin à
■ cylindres: on y voit en A D , la grande roue à aubes
, les rouets qu’elle fait mouvoir , avec les
fix piles à cylindres ; cette grande roue à aubes eft
formée de deux anneaux ou cours de courbes de
cinq pouces fur fept de groffeur. On en voit Pélé-
vation planche VII : elle eft placée dans fon courfier
planche V I , où l’eau entre du côté de C ; elle a
dix-huit pieds de diamètre ; l’arbre ou axe B C
de cette roue a dix-huit pieds dé longueur,
fur vingt- fept pouces' de groffeur, non compris
les renforts dans ' lefquels s’affemblent les bras
des rouets verticaux R r , de huit pieds.de diamètre
; ils font chacun garnis de quarante-neuf
alluchons : les courbes dont ils font compofés
ont neuf à dix pouces de groffeur. Les alluchons
de ces rouets engrennent dans les fufeaux des
lanternes SS/, de cinq pieds & demi de diamètre
, chacune garnie de trente-deux fufeaux.
Ces lanternes , y compris les tourtes qui les forment
, ont vingt-huit pouces d’épaiffeur. Lés
arbres verticaux Y Z , Y Z , planche V I , qui les
portent, ont chacun huit pieds de longueur, fur
deux pieds d equarriffage ; ils portent auffi chacun
un rouet horifontai de dix pieds de diamètre
, dont les alluchons, au nombre de foixante-
dousè , engrennent dans les lanternes de fer à
lept fafeaux- chacune , qui font fixées à .l'extrémité
de l’axe de trois des cylindres I , K, M
ou M , F , P. Les courbes de ces rouets affem-
blées les unes aux autres, ont huit à neuf pouces
de groffeur. Les arbres verticaux & les rouets
horifonraux T I , font maintenus, dans la fitua-
tion convenable , par une cage ou béffroi de
charpente fort foiide : on voit dans la planche V I ,
les quatre poteaux qui foutienneni le plancher
du beffroi , les moifes qui embraffent en Y le
tourillon fupérieur de l’arbre vertical. ■ Autour
de. chaque beffroi font rangées trois piles à
cylindres, qui ont chacune onze pieds de longueur
de dehors en dehors , & fix pieds de largeur auffi
de déhors en - dehors ; elles font" pofées fur un
maffifde maçonnerie ou fort grillage de charpente : ;
elles font arrondies intérieurement par diverfes I
mifes de bois , comme on le voit fig. 8 , plan- j
che V I I I , qui renferme le développement d’une
pile ; elles font auffi partagées en deux parties,
égales, par une cloifon longitudinale 2 , 3 , de
cinq pieds quatre pouces de longueur, fur deux
pouces d’épaiffeur, & vingt à vingt-deux poncés-
de profondeur. On garnit ordinairement Tinté-,
rieur des piles à cylindre, la cloifon, » les plans
5 inclinés, avec des lames ou de cuivre rouge, ou
de laiton, ou de plomb , foudées les unes aux
autres & clouées fur le bois.
Le plan incliné afcendant À , & le plan in.
cfifié dèfcendant B , dont on voit la difpofition
marquée par des lignes ponctuées a , N , b , planche
V ï , font réunis l’un à l’autre par une fur-
face N 2 , concave, concentrique à la furfaçe du
cylindre N : on voit au déffou.s de N . un efpace
quadrangulaire, qui eft l’emplacement de fâ platine
cannelée, vuë en perfpeâive fig. 5', planche
V I I I , & en profil b x d,figi .10 , meme planche.
Dans les trois piles I., N , L , planche V ,
le cylindre eft en place & à découvert; on voit
comment le rouet T engrenne dans les fufeaux
des lanternes de fer 4 , 4', fixées fur l’arbre des
mêmes cylindres ; en P‘& en M , font deux pffes
dont les cylindres font recouverts de leurs chapiteaux
; & enfin , en K , on voit une pile dont
le cylindre eff ôté pour monter la platine, entre
les cannelures de laquelle & célles des lames du
cylindre , fe fait l’effilochage & le raffinage du
chiffon. C ’eft après avoir monté par le plan incliné
1 afcendant as> & paffé entre la platine &le cylindre ,
que le chiffon defcend enfuite par le plan incliné b,
d’où en circulant autour de la cloifon ; il va attendre
le pied {du plan incliné a -, & paffe ainfi
plufieurs fois entre la platine & le cylindre. On
a repréfenté en V , une caiffe de,dépôt, & enX,
le plan de la couverture d’une de ces caiffes,
dont on voit l’élévation en V , planche VII : 'd, E ,
font des fpffes de dix-huit pouces environ de profondeur
, dans lefquelles, l’ouvrier defcend pour
puifer les matières qu’on y a mifes ; elles répondent
aux portes pu volets par lefquels on met
les matières dans les caiffes de dépôt , & c’eft
là que les matières égouttent leurs eaux par des
canaux fouterrains , dont l’entrée eff fermée au
moyen d’une grille de ni de laiton on d’une toile
de crin. Les tourillons des arbres des cylindres
roulent fur des paliers de cuivre encaftrés
dans le milieu dé longues pièces de bois O , H ,
de onze pieds.de longueur fur cinq.pouces de largeur,
& douze d’épaiffeur ; le féryicè de chaque
pile eff fait par deux de ces leviers appliqués
contre les longs côtés de la pile ; ces leviers
font affemblês à charnière en O , planches
V & VIII , & foùtenus à l’autre extrémité
H", g.ar un cric , au moyen duquel on peut élever
ou abaiffer à volonté l’axe du cylindre, pour
approcher ou éloigner fa furface de la platine
cannelée à laquelle cette furface doit toujours être
parallèle;
La yîteffe de la roue A D qui tourne dans le
courfier, & dont on voit l’élévation "planche. V I ,
eff telle qu’elle fait environ douze tours par ,mi-
Jiute ; & par la combinaifon des rouages , le cylindre
fait en conféquence environ cent foixante-
fix tours dans le même temps; N^us verrons ptf
a fuite . ce qui doit réfulter d’une telle vîteffe
dans Te cylindre. , , . , . Après avoir conltruaion d’udn omnnoéu luinn e idee generale de la donner une defcription détàa icllyélei ndd’ruen, en poiulse aal locyn*s lcihned reV ,I & du cylindre lui-même : voyez la plan- " recouvre1I .>le L cay lfiingd. reI™ ; i>l rae pqruêafetrnet ep ileed sç htaropiista up oquui
claersg eduer l:o nfag üpearutrie, &fu pdéeruiexu rpei eedfsf hpueirtc épeo udcee sd eduex oounv efartitu reenst trrearn flvese rcfahjaefsfi s1 f,i g2., y 63* &4 ,7 d a; nlse l epfqreumellieesr vefetr tguarren 3i ,d e4 ;t oliel ef édcoe nlda eitnotnre, d&a nesn lt’roeu vdearntus re1 o1u,
qa ua&tre eàff cgianrqn ip do’nutnuef etaouilxe odeu ctrraivne, rffeosu tdeen ubeo ipsa r: iql uef erlte pà rermetieenr ir , les petites parties de chiffon qu’elles ne fe perdàe nlta ipfafré rlpa agfofuertt i,è r&e d uà d aelmotp fêigc.h%e;r, lc’eex dtraélomt itfée fuprla lcae c eloni ftorna v2e,r3s d, ee nlatr ep i2le C pfl aaun cdhe;f Vfus, ld’eax ae ,d ue ncfyolritned rqeu e; lfaa ploarntgieu e9u r efonittr e pdaarnasll è1l ee nà
tla’oilulev ecr tdurue ckh adpui tedaaulo, t& o ul’ eexntrtéomnnitoéi rh Kenlt,r efi gd.a 3n s, fpias r lequel, l’eau qui eft lancée à travers .les chafs’écà
ocuhlaeq u&e r éfveo'pleurtido np daur cdyelsi nrdirgeo.ldeasn sf oleuctaenrraali FneAs,. , peLffaiv 'feig ,u ràe l4a qrueepllreé feiln tfea ulet cayjoliuntderr el evsu. fiegnu rpeesr f9- p&o u1c0e s: ild ea dloenugxu peiuerd ,s yd ec odmiapmriès trlee,s 2r. opnieddesll etsr odies ' fgenre sq udi’ éptearifmfeiunre n, t fefso nbt âpfeesr c,é eqs uai u ocnent trheu idte llia
• crerociefvêeo ir dl’’uaxne tdruo uc yclairnrdé red,e qquuia lt’reef t paouuffcie ds e, lap loaunr
tdeiranme èdtree f,e r fAur. Cheuttiet lda’nétperanief, fae tfieriz&e peoftu cgeasr ndiee cdeet tef elapnt tefrunfee afuoxn t daeu fffei r,d &e ofenrt ;u nl epso utcoeu rdt’eésp adife
freeuçro.i Lveens tf ul’feexaturxém yit éf odnets ffiuxéfes apuxar tdaeras uédcérso u: si lq euni eft de même des lames qui garniffent la fuper-
fiçie. du cylindre.
cafCtreése sl adme elsa, mauo itnioé mdber e' ldeue rv iénpgati-fffeepurt , dfoannst enle- r&o ulpeaaru a lldèele b moei ss tq uài ffoonrm aex el.e cLoeruprs déup acifyfeliunrd reeff, . tfealclees qeux’itlé rrieefutree sa udteasn tl adme evs iddoei vqeunet dêter ep alrerionn. dLieess t&ud pinaratlaeg, éceosm emn ed eounx l ep varotiite as up parr oufinl ee ng raa,v au, rae, f liogn.gï oi.
L’axe A B du cylindre, fig. 4 & 9 , a deux
parties parfaitement arrohdies en A & en B , . qreuçiu fso ndta, nl’so flfeicse cdoeu f, ftoinuertisl lons. Ces tourillons font le mileu des leviers O, A & B , fig. 8, fixés fur c’eft par le moyen, de cesA l,e vHie r,s && . Ode,s B. ,c rHic s; lqouni tée né fleovuetire nonue natb ali’effxetrr él’maxieté ,d quu ’coynl ipneduret àp ovuordifpofer
fa furface parallèlement à la platine cannelée
, Jk à telle proximité que l’on veut de cette
platiné, au fujet de laquelle il faut remarquer
que les cannelures x 9 d , font tournées en
fens oppofé à celles x , b: auffi ne fervent-elles
pas toutes à-la-fois ; ce feront feulement les cannelures
x , d , fi on fait entrer la plutine fig.. 5
dans l’emplacement d , fig. 8 , favouÇ, la partie e
la première,. & ce fera entre les lames du cylindre
& les cannelures de la plainte x d y que le
chiffon fera trituré ; mais fi l’on fait entrer 1 extrémité
d de la platine la première dans le même
emplacement, ce fera entre les lames du cylindre
& les autres cannelures - x , A, que s’opérera
la trituration. Çes platines ont fept pouces de largeur
, deux pouces d’épaiffeur , & deux pieds
quatre pouces de longueur : o'n y compte de
chaque côté, x d , x b , huit ou dix cannelures.
Chaque levier eft encore retenu près de la pile
par des bandes de fer M N & m n , entre lesquelles
il peut fe mouvoir de* bas en luut & de
haut, en bas , fiuva.nt le mouvement du cric H ,
qui foutient une de fes extrémités. G a infère ,
outre cela , quelques coins N:, que l’on arrête
avec un clou pour fixer les leviers & le çyün-
dre àuîie hauteur convenable au-deffus des platines.
, Enfin , chaque] pile a une vanne qu’on
lève pour la-iffer ç.couler l’eau & la pâte qu’elle
contient dans les caiffes de dépôt, par des dalots
ou rigoles de bois d’une longueur convenable.'
Travail d'uiie pile à cylindre.
Concevons maintenant que la platine fig. 5 ,
1 foit placée dans la piie fig. S y 8c que le cylindre
de la fig. 4 Toit auffi placé au-deflùs , enforte
que fes tourillons repofent fur les paliers ou couffinets
des leviers : que . le dalot fig. 2 , & lé
chapiteau foient mis dans leur place & difpofés
comme nous payons dit ci-deffùs ; fi l’on charge
la pile !de chiffon & d’une quantité d’eau convenable
, que d® plus un, robinet tel qu’on peut le
'voir dans la planche V I , y verfe continuellement
de l’eau du réfervoir par un des angles ; fi l’on
.met les rouages en mouvement, le cylindre tournant
fur fon axe dans l’ordre des lettres a N , 2 3 ,
planche V I , entraînera l’eau & les chiffons par
le plan le moins incliné a , & les faifant paffer
entre les lames & les cannelures de la platine,
les foulevera vers 2 , d’où ils feront lancés contre
la voûte du chapiteau , contre les chaffis , &
enfin une partie retombera dans la .pile par le
1 plan le plus incliné b , pour rentrer dans la cir-
..culation qui fe. fait autour de la cloifon 3 , C 2.
La caufe de cette circulation eft vifiblement le
vide continuel produit par le mouvement du cy lindre,
d’un côté, & le rétabliffement de l’eau &
de la matière , de l’autre.
| Comme tous les chiffons ne font pas jetés vers
I la partie B d du chapiteau qui répond au plan