
caufe qu’elle valoit une livre parifis ou 20 fols
parifis, qui étoient d’argent fin à la taille de 3 3 ~
au marc.
P arisis ou gros parifis ; monnoie d’argent qui
fut fabriquée en 1330, fous Philippe de Valois:
il étoit à 11 deniers 12 grains de fin, à la taille
de 48 au marc, valant 12 deniers parifis.
Parisis ; monnoie de compte, & autrefois
monnoie de billon réelle & fort en ufage.
Le parifis étoit à 4 den. 12 grains de loi , à la
taille de 221 au marc, valant un denier parifis.
Ils fe fabriquoient à Paris en 1315 , fous Louis-
Huttin , tandis que le denier tournois fe fabri-
qùoit à Tours.
Les parifis étoient d’un quart plus forts que les
tournois.
Passer en blanc ; c’eft faire paffer entre les
rouleaux du laminoir les lames d’argent avant
qu’elles foient recuites.
Pavillon ; monnoie d'or fin , fabriquée en
1339, fous le règne de Philippe de Valois, à la
taille de 48 au marc, valant 3o fols.
Pelotter ; ancien terme du monnoyage ; c’eft
étendre & façonner fous le niartsau les morceaux
de métal deftinés. à faire des pièces de monnoies.
Pâte ( or ou argent en)', c’eft lorfque ces métaux
font prêts d’entrer en fufion.
Petit-blanc ; monnoie d’argent qui fut fabriquée
en France fous le règne de Charles V I ,
en 1434 : elle tenoit 4 deniers à la raille de 128
au marc. valant alors 5 deniers pièce.
Petit m ou to n ; monnoie d’or fin, fabriquée
en 1357, fous le roi Jean : ils étoient à la taille
de 104 au marc, valant 12 fols 6 deniers.
Petit royal , monnoie d’or fin, fabriquée en
1305 , fous PhiUppe-le^Bel, à la taiilç de 70 au
marc, valant 13 fols 9 den.
Petit to urn o is ; mopnoie d’argent fabriquée
en 1295 » f°us Philippe-le-Bel : ils étoient à 9. deniers
12 grains de f i n à la taille de 116 au mare,
valant 6 deniers.
Peuilles, terme de monnoyeur ; on nomme
ainfi des parties d’efpèces coupées d’o r , d’argent,
ou de billon , ou même des efpèees réfervées
pour les effais
Après la délivrance de chaque brève , les juge-
gardes des monnoies prennent un certain nombre
de pièces qu’ils font effayer pour confia ter le titre
de la fonte. Ces efpèees ainfi effayées prennent
le nom de peuilles : on les envoie au receveur
des boîtes, qui garde ces peuilles jufqu’au jugement
du travail que prononce la cour des mon-
noies, enfuite on les remet au direfieur.
11 y a quatre différens effais pour chaque fonte.
Le premier fe fait lorfque la matière eft en bain,
pour fa voir fi elle eft au titre preferit, & pour
en affurer le direâeür.
Le feçond pour la fureté dfs juge-gardes qui
f o n t l a d é l i v r a n c e : c ’ e f t d e c e t e f fa i q u e p r o v
i e n n e n t le s peuilles.
L e t r o i f ièm e e f t f a i t par l a c o u r d e s m o n n o ie s
fu r c e s m êm e s p e u i l l e s , & a u f l i fu r q u e lq u e s
p i è c e s p r i f e s a u h a fa r d , p o u r é c l a i r e r l a c o n d u ite
d e s o f f i c i e r s , & v o i r f i le s d i r e c t e u r s , c o n t rô le u r s
& ju g e - g a r d e s n e fo n t p o in t d ’ in t e l l i g e n c e po u r
d é l i v r e r d e s è fp è c e s a u - d e f f o u s d u t i t r e , & e n f
in c o n f t a t e r l e s peuilles d e t i t r e .
P h a r a m o n d ; m o n n o ie d ’ a r g e n t , o u m é d a ille
e n u fa g e fo u s l e r è g n e d e c e r o i , d o n t l a tête
c h e v e lu e é t o i t à - p e u -p r è s f em b l a b l ë à c e l l e qui
e f t r e p r é f e n t é e f o u s l e c a c h e t d e C h i ld e r i c I ; c e tte
t ê t e é t o i t o r n é e d ’ u n e c o u r o n n e à p o in t e s a v e c
c e t t e in f e r ip t io n , Pharamondis ; a u r e v e r s i l y
a v o i t u n c h e v a l l ib r e a v e c c e m o t a u - d e f f o u s ,
equitas.
P i è c e d'argent de 5 fols de France, de 1641,
d’un denier 18 grains & demi.
P i e d s - f o r t s ; p iè c e s d ’ o r o u d ’ a r g e n t , fe r v a n t
d e p a t r o n & d e m o d è l e d e l a m o n n o ie q u i doit
a v o i r c o u r s . C e s pieds-forts r e n f e rm e n t t o u t e la
p e r f e c t io n d u p o id s & d e l a l o i , fa n s r ie n p a r t ic
ip e r d u r em è d e d e p o id s n i d u r e m è d e .d e loi
p e rm is p a r le s o r d o n n a n c e s .
Chaque pied-fort étoit le quadruple de chaque
efpèce de la monnoie ayant cours.
Par ordonnance du roi Jean, de 1355 > les officiers
de la cour des monnoies jouiflent du droit
d’avoir des pieds-forts à chaque changement &
nouveau pied.
P i l e , terme\ de monnayage ; l a m a t r ic e o u le
c o in fu r l e q u e l é t o ie n t em p r e in t e s l e s a rm e s ou
a u t r e s a l l é g o r ie s .
Cette façon de monnoyer a fouvent changé'
par les inconveniens ou les mauvaifès. empreintes
qu’elle produifoit ; quoi qu’il en foit, voyez le
premier procédé, le plus ancien 6t»le plus imparfait.
C e t t e pile o u c o in é t o i t f o r t em e n t a t t a c h é &
e n f o n c é d a n s u n g r o s b i l lo t d e b o i s , a p p e lé par
l e s a n c i e n n e s o r d o n n a n c e s cepeau.
L’on pofoit fur la pile le flan ; & lé trouffeau
que l’on appliquoit fur le flan en oppofition à la
pile, frappoir, & le flan étoit monnoyé.
Les Hollandois monnoyent avec là pile, mais
avec des corrections qui toutes font bien imparfaites,
étant comparées à la marque du balancier.
Ce mot pile exprime encore le côté des armes
d’une monnoie ; & le revers, fur lequel eft l’effigie
du prince, elt appelé croix, parce que dans les
anciennes monnoies, au lieu, d’effigie, 011 mettoit
une croix : c’eft de-là qu’émane le jeu de croix
ou pile. Sur l’étymologie de ce mot, Scaliger &
quelques autres ont rapporté des chofes allez peu
intéreffantes, peut-être même inutiles.
P ï s t o l e o u doublon; m o n n o ie d ’o r d u même
p o id s & t i t r e q u ’ é t o ie n t n o s lo u is d ’ o r d e France
d e l a fa b r i c a t io n d e 1640, c ’ e f t - à - d i r e , à arka-
rats, à l a t a i l le d e 36^ a u marc, p ç f a n t chacun
17,6
erains ou 5 deniers 6 grains, valant fous cette
même époque 10 Hv. de France. . . . .
La pidole a plufieurs augmentations & diminutions
, entre autres les quadruples ou pièces
de auatre piftoles, & les doubles & demi piftoles,
PiSTOLE de Lorraine, du duc Charles, du poids
de 100 grains, valant 8 liv.
Pilï ° monnoie de compte qui a eu cours en
France I c’étoit le quart d’un denier tournois, ou
la moitié d’une maille ou obole ; l’obole faifo.t
autrefois la moitié d’un denier , & la pougeoife
valoit la moitié de l’obole.
Pl a n c h e s , à la monnoie. On fe fert de planches
pour tenir les moules : on en place une fur le
moule & l’autre deffous. Elles font de la grandeur
dés châffis , & on les ferre avec la preffe à
moule & le coin. '
Il y a aufli à la monnoie ce que 1 on appelle
planches gravées ; il y a affez communément
fept barres fur la planche gravée. Ces barres de
' relief n’ont point de largeur déterminée, leur
! proportion étant conféquente du métal que l’on
jette en moùle.
Poids, terme de monnoie; c’eft lepreuve de
i la bonté des efpèees de monnoie.
Ces poids font ordinairement de^cuivre, de
! plomb ou de fer. ,
I II n’y a guère de nation , pour peu qu elle
foit policée, qui n’ait pris des précautions pour en
empêcher la falfification. La plus fure de ces précautions,
eft ce qu’on appelle communément l’étalonnage,
c’eft-à-dire, la vérification & la marque
des poids par des officiers publics fur un poids
matrice 8l original, qu’on-appelle étalon, dépofé
dans un lieu fur pouf y avoir recours quand on
I en a befoin.
En France, le poids-étalon fe garde dans le cabinet
de la cour des monnoies.
Poids originaux ; ce font des poids de cuivre
avec leurs boîtes de même métal, affez proprement
travaillés, & quele roi Jean, qui régnoit en
1330, fit faire. On les a mis en dépôt à la cour
i des monnoies à Paris, & on s’en fert en. cas de
| néceffité pour régler tous les autres poids.
Poids des monnoies ; c’eft la pefanteur que le
j Souverain a fixée pour chaque efpèce.
P o i n ç o n s , à la monnoie ; in f t r u m e n s fu r l e f -
q u e ls o n a g r a v é e n r e l i e f l e s d i f f é r e n t e s f i g u r e s ,
r e ffig ies . a r m e s . in f c r ip t i o n S , l e t t r e s , & c , q u i
quels les flans font frappés ou marqués.
Les monnoyeurs ont trois fortes de poinçons ;
les premiers contiennent en entier & en relief
l’effigie; les féconds, qui font plus petits, contiennent
chacun une partie des armes, comme
une fleur de lys , la couronne, la branche de lauriers
, &c. ; & la troifième efpèce de poinçons contient
les lettres, chiffres, défèrens ou marques, &c.
C’eft par l’affemblàge de toutes ces empreintes
que la matrice eft formée.
Arts Métiers. Tom. V\ Part. I.
P o i n t fecret ; c’étoit anciennement un point
particulier, qui n’étoit connu que des officiers de
chaque hôtel des monnoies. Il fe mettoit fous
quelque lettre des légendes pour indiquer le lieu
des fabriques. Ce point n’eft plus d’ufage aujourd’hui.
On fe contente préfentement.de la lettre
de l’alphabet romain, que les ordonnances de nos
fois ont attribuée à chaque ville de ce royaume.
P o i t e v i n e , que l’on nomme aufli pougeoife,
étoit une monnoie réelle fous Saint-Louis ; la
pougeoife valoit la moitié d’une obole , ou le
quart d’un denier : elle devint dans la fuite une
monnoie de compte.
P o n t o i s e ; monnoie d’argent, qui fut fabriquée
à Pontoife, & qui portoit le nom de cette ville.
Dès l’an 1064, le roi Philippe I , s’acquittant
d’un voeu qu’il avoit fait à Salnt-Joffe, offrit à l’autel
30 fols de la monnoie pontoife.
POUGEOISE-PETITE, ou poitevine. On fe fervoit
déjà de cette monnoie fous Saint-Louis ; il paroît
par une ordonnance, que Philippe de Valois en fit
fabriquer; cette monnoie, qui ne valoit que le quart
d’un denier, & l’obole, qui n’en valoit que la
moitié, étoient abfolument néceffaires lorfque les
deniers étoient forts ; mais depuis qu’on vint à
en diminuer la bonté , on ne fit plus des oboles
& des pougeoifes, parce que ces efpèees auroient
été de nulle valeur : préfèntemend, 1735» \es p-us
» petites monnoies font les deniers.
P r e s s e , à la monnoie ; infiniment dont on fe
fervoit dans la marque des monnoies, auquel on
a fubftitué le balancier ; cependant il y a des
hôtels de monnoies où le graveur s’pn fert pour
l’impreflion des carrés ou matrices.
L’arbre de fer. foutient, pour être mis en mouvement
un demi-fléau, au bout duquel eft un anneau
deftiné à recevoir des cordages ; l’arbre enfuite
eft féparé par des platines : au-deffus de la première
étoit le jacquemart, enfuite la v is a retenir
les carrés, le reffort à détacher les efpèees ,
i le tout appuyé fur fon billot avec l’efcale & la
fofle. -
P r e s s e à moule, à la monnoie , eft un cadre
de bois entre lequel on met les deux moitiés du
moule, que l’on ferre enfuite avec des coins pour
empêcher qu’elles ne fe défuniffent.
P r i s e d'ejfrai ; c’eft dans le monnoyage le petit
morceau de métal que l’officier des monnoies
fait couper de quelques pièces nouvellement fabriquées,
& d’autres pièces de même valeur qui
ont cours , pour juger de leur titre , & fi elles font
de bon alloi.
P r o v i n s ; monnoie frappée en la ville de
Provins : elle devint enfuite numéraire ou de
compte ; il en eft parlé dans les titres du commencement
& du milieu de la 3e. race.
Q u a d r u p l e d’or ; monnoie frappée fous Henri
I I I , en 1575 : elle étoit à 23 karats à la
taille de 72-j au marc ; il repréfentoit précifé-
l ment le poids des demi-piftoles' & des demi