
tablement indéfiniffable. Le fleur B . .. me fait un
crime d’avoir paru douter que les nouveaux louis
foient fabriqués au titre de 21 karats -, lui qui,
en parlant du titre de ces mêmes efpèces, nous
dit (page 45 ) qu’elles rats font au moins à a i ku- || ; lui qui a fous les yeux le procès-verbal
des expériences faites en 1788 , lequel prouve
évidemment que mes doutes étoient fondés« Les
nouvelles lois ont ordonné que l’on ajoutât fï de ?
fin au titre des anciens louis, pour porter le titre
des nouveaux à 2 r karats , le roi paye
en çonféquence ces y j , & cependant le fleur B . . .
veut perfuader à fes leéleurs que des louis fabriqués
au titre de ai karats f f font à un degré de
fin conforme à l’efprit de ces Jois , & au voeu
du fouverain l in rebus dubïis plurimi ejî audatia {a)..
La dépenfe des expériences de. 1788 , qu’il lui
plaît d’évaluer à cent mille livres, ne coûtera pas
le quart de cette fomme,. 6* elle ne fera fùrem ent
p a s perdue pour le gouvernement.
Les réflexions qui fuivent la quinzième Se&ion,
( page 71 ) contiennent des aveux intéreffans. Le
fieur B ... a raifon de penfer que le pr.ncipal obje
t de mon tra v a il, a été de "prouver que les fur.-
achapts fo n t odieux & préjudiciables. , 6* qu 'ils ont
provoqué Vaugmentation du p rix des m étaux.
Il prétend enfui.e, i° . que les furachapts ne fo n t
p oint odieux : cela eft vrai, s’ils rie font qu’injtan-
tanés & provoqués par des circonftances impé-
rieufes ; mais non s’ils font' permanens, inutiles ,
& e x c lu fifs, parce qu’alors i’s deviennent abufifs.
a0. Que les furachats ne caufent quu ne élévation
momentanée du p rix des m étaux , 6* qu'à la cejfa-
tion du fura ch a p t , le métal retombe infenfblem ent à
f a jufle valeur. Cela eft très-vrai, je l’ai démontré
par des faits iricontefiables, & j’en ai conclu ,
avec raifon , que puifque les furachapts avoient
fait élever le prix de l’or , en 1784 & 1785 ,
leur fuppreffiOn étoit le’ moyen le plus fimple
de le faire baiffer .-mais ajouter une nouvelle augmentation
à'celle qu’ils âvoiént produite, & la rendre
permanente par la déclaration du '30 oéfobre
1785 , c’efi avoir fait une opération tout à-la-fois
contraire aux intérêts de l’état & du commerce ,
& aux principes avoués par le fieur B ... ; c’efi
avoir rendu le mal incurable^, au lieu de concourir
à fa guérifon.
On.publia quatre tarifs dans l’Intervalle du premier
janvier au j 8 juin 1726 : quoique celui de
3771 , foit le feul qui ait paru depuis cette dernière1
épo'qüè, il n’en eft pas moins vrai que le
tarif de juin .1726, a éprouvé deux changemens
importans par les difpofitioi s des arrêts des mots
de feptembre 1729 , & août 1755, mais >1 efl
' abfolument faux que le tarif annexé à la décoration
du 30 oélobte 1785 , ait été calculé 8c approuvé
par le commerce ; lés lettres que je produis
prouvent au contraire que le commercé le défap-’
fpariroeu.ve, 8c que conféquemment il n’étoit pas nécef-
C ’eft véritablement abufqr de la patience des
leéleurs que d’employer quatre grandes pages
(73.àr7 7 j à e{foyer de,les convaincre par les plus
pitoyables raifonnemens, que l’or & l’argent ne
font nàs des inatipres premières, pour un nombre
affez confidéràble d’ouvriers & de manufactures
, & qu’il ne leur importe pas d’obtenir ces
matières au plus bas prix poffible ", il n’y a que
le fieur B. .. qui puiffe fe permettre de prêcher
une pareil le doctrine à u ne nation auffi éclairée
que la nôtre«
J’ai démontré par des faits irrécufables, que
l’augmentation du prix des matières depuis 1726,
étoit l’effet, des opérations du Gouvernement. Les
faux raifonnemens du fieur E ... ( page 77 & 78 )
ne me feront pas changer d’opinion , encore moins
me ré;rafler.
Il eft purement le feul qui puiffe douter que
l’on ne portât par préférence les matières aux
hôtels des monnoies, fi le commerce ne les payoit
pas à un prix fupérieu’r à.celui du tarif, 8c qu’il
n’y ait pas, une iconcurrence établie entre les dire
éleurs des monnoies & les artiftes , qui force
ces derniers à augmenter le prix des matières ,
en raifon .de ï’accroifftment de celui , auquel on
les paye aux hôtels des monnoies. \
La page 88, offre un trait bien remarquable
de noirceur & de fauffeté. Le fieur B ... m’accu
fe d’avoir eu l’intention £attribuer à la cupidité
■ du Gouvernement les achats de piaf res , il fait
imprimer ces mots en lettres, italiques ,* afin de
perfuader que ' ce font mes propres éxpreffions,
& il cite , en note , une lettre, de moi, pour
infpirer encore plus de confiance. Voici la copie
exaéle de la phrafe dé la lettre imprimée,
que je lui adreffai le 20 mai 1788 , ( &. non le
. 20 mai 1787 , ) elle fe trouve à la page 16.
<■ Je commencerai par vous obferver que ç eft
” manquer effentiellemènt à l’adminifiration y
»» que de préconifer avec autant d’affeélation que
•• vous lé faites , ( pages 93 , 94 & 95 , ) 'une
» âffertiôn qui , fi elle pouvoit être fondée,
» déf-honoreroit le Gouvernement, puifquelle at-
» tribut à fa cupidité 1 altération prétendue du ti-
» tre de nos efpèces d’or. Ainfi pour parvenir
à me faire croire coupable d’avotr calomnie
radminiftraticn, le fieur B. Jv ofe extraire, d une
phrafe abfolument étrangère à l’objet dé fa
que , des expreflioris que j’ai employées , à défendre
cette même adminiiiratipn , à’une'imputation
càlomnieufe dont,il s’ejl déclare le traduElcur & l e-- diteur : une atrocité auffi réfléchie, eft veritable-
rriént une de ces monf ruofités, fur If quelles le fieur
B ... convient que lu nature'àii àéjefpoir verfe des
Idmes de 'fàhg. (.page 11. )
(a) P uW . S y r i , S e n t, ‘J’ai loué M. Colbert, de ce. que '.voulant prôvoquer
la rentrée des efpèces Nationales, que la
guerre avoit fait paffer chez l’étranger, & augmenter
le travail des monnoies, ii préféra de
mettre un impôt fur les ouvrages d’or & d’argent
, & d’accorder la rëmife du droit de feigneu-
r.iage , plutôt que de refondre les efpèces Ôc d’augmenter
le prix des matières ; le fieur I’. . . ne fa-
chant_comment foumettre ces faits à fa critique.,,
a- cru' pouvoir fe, permettre de fuppofer que j’a-
vois dit, que le prix de ces matières h ’avoit éprouvé
aucune augmentation , pendant le miniflère de M. Colb'e t, & afin d’empêcher qu’on apperçoive
la fauffeté de cette fuppofition , il a fuprirnê la
partie du texte de mes obfervations où je fixe
l’époque, depuis laquelle j’ai entendu dire que
ce prix n’avoit fubi aucun changement. J’aurois.
pu ajouter., au furplus,, que pendant tout le cours,
de l’àdminiftration de ce grand Miniftre, il n’y
eut ni refonte d’efpèces , mi publication d aucuns
tarifs émanés du confeil, portant augmentation
du prix des matières. Les tablçs de l’etiai fur les
monnoies par M. D upré-de-Saint- M .iur , prouvent
( page 216 ) que les valeurs 'du mure d’argent
furent.toujours les. mêmes depuis r655 , jufqu.es
en 1689. L’augmentation .marqujéer.fur les tables
de le Blanc , & dé B a y n g h ffc * \u e $ jâ répétée dans
l’almanach des monnoies ..a yraifemblablement
eu potfr bafe le cours du commerce-
Les efforts que le fieur B . .. fait depuis la page
89, jufques à la 28”. feâion , ,( page 108 ) .pour
embrouiller la queftion des- furachapts , font fou-
verainement ridicules ; les citations, les rappror
chemens, le mélange des, extraits du texte des
ouvrages de M. N. avec quelques phrafes ou parties
de phrafes , prifes dans mes obfervations ,
tout y eft marjf ié au coin., de la mauvaife foi.
Il me femble qu’il a mal pris fon temps, pour
perfuader que-la fortie des. efrèces ne doit pas
être.libre , comme celle de tous les autres objets
d’échange.
Je crains peu l’effet «'dé la dénonciation qui
termine fes réflexions fur la 29e. feâion. Gn ne
trouvera, fùrement, dans les decrets que nous
attendons de la fogeffe de l’affemblée nationale ,
aucun article qui inflige des peines aux citoyens,
qui révèlent des erreurs dont les conféquences
peuvent compromettre, les intérêts de la fociété ;
mais il eft vraifemblàble qu’elle s’occupera de la
punition de ces diffamateurs ftipendiaires , qui^de
tous les pertubateurs du repos p u b lic , (<2) font véritablement
les plus dangereux.
L’erreur que l’on, me reproche à la page 1 1 1 ,
. (a) Qualification dont le;si.cur B..rpe gL-alifiQ,. ( .page
Circumerit...,Vis, atque, injuria quemquer
Atque unie exorta.efi * ad. .mm p hrimqmjevenit.^— !
( Lucret. lib, 5. )
n’exifte point. Les valeurs intrinfeques & extrin-
fèques des efpèces n’ont.éprouvé aucune variation
depuis le 27 mai 1726, jufques au 30 oétobre
1785. On a employé, ou dû employer, la même
quantité de.matière à faire un louis & un écu.
Le louis a eu cours pour 24 livrés , & l’écu pour
6 livres, voilà ce que j’ai voulu dire , voilà ce
que mon texte exprime, il faut avoir befoin de
le critiquer pour l’expliquer autrement.
On m’accufe dans une note, ( page 113 ) d’avoir
blâmé la proportion adoptée par Louis X lV ,
& conféquemment le Blanc, qui l’a vantée", cette
accufation eft une calomnie ; car je n’ai pas dit
un mot de cette proportion ; je rends hommage
aux cônnoiffances & aux lavantes recherches de
le Blanc ; mais mon admiration n’eft point
fervile, & je n’hèfiterois pas à combattre celle de
fés affertions qui ne. me pâroîtroit pas fondée.
’ Les raifonnemens que l’on emploie pour critiquer
le texte de mes obfervations, qui compofe
les feéiions 31 , & 32. font fi. peu concluants ,
que je crois pouvoir me difpenier d’y répondre.
. Les réflexions fur.la 33e. feétion ont principalement
pour objet de venger l’amour propre du
fâifeûr de projets, & du miniftre qu'il a trompé.
On commence par \m’accufer -d’avoir péché- contre
la chronologie, en difant que le Grand-Henri,
qui étoit mort' en 1610., avoit confulté en 1Ô41,
fes-principales' villes fur le choix d’une proportion.
Perfonney en me lifarit, ne me jugera coupable
d’un pareil anacrônifme. J’ai dit qu’en 1602 ,
on confulta > je me fuis fondé fur le paffage de
le Blanc, rapporté pages 122 & 123 , j’ai dit qu’on
confulta en 1641 , & j’en trouve la preuve dans
ce même auteur, ( page'393 ) voici comme il
s’explique. » Lorfqu’en 1641., Louis X I I I , vou-
» lut faire convertir les monnoies étrangères qui
3>. avoient cours en France, en d’autres efpèces
» qui portaffent fon image., il fit affembler ce
» qu’il-y avoit de’ plus habiles gens à Paris ,
» en fait de monnoies, pour avoir leur avis fur
» la proportion .qu’on devoit obferver entre l’or
» 8c l’argent, on fit faire des effais de toutes les
» monnoies de nos voifins, en préfence des prin-
» cipaux Miniftres d’Etat, pour connoître quelle
» étoit leur proportion. «
Cette affertion eft répétée par Bafmghem', ( pages
208 & 5.5 6 , du fécond volume de fon traité des
'monnoies, ) le fieur B ... ne-l’ignore pas, mais
il a ccntraéfé' l’honnête habitude de tronquer, &
; les pàffoges qu’il critiqué , & les autorités qu’il
: cite , toutes les fois que le befoin de déchirer
\ l’exige.
( ' J’ai dit, .& je perfifle à dire que l’on n’a con-
; fulté, en ïySft, 'que. : l’auteur du projet de ia re-
! fonte, & les perfonnes qui, appelées à en parta-
‘ ger avec.lui lès profits , étoient, comme lu i, inté-
•reffées à ce que ce projet fut adopté. Les lettres
F f f f f i j