
? n ^ appuie fur un autre morceau de fer de la forme
de la moulure.
C rémaillère , fe dit proprement d’un morceau
de fer dentelé dont, le cric eft garni , au bout duquel
la main s’accroche, & qui eft tiré lui-même par
la machine que nous avons décrite en parlant'du
cric ou banc à cric. Voyeç Banc.
C reuset ; vafe de terre en forme pyramidale ,
ou de cfône renverfé, qui fert aux orfèvres &
autres artiftes, pour la fufion des métaux.
C roisée ; ce font les trois branches d’une croix
affemblèe, aux extrémités defquelles ont met des
fleurons , fleurs-de-lys ou autres oruemens, pour
les terminer avec grâce.-
• C rossillon ; c’eft l’extrémité recourbée d’une
croffe , & la fin des tours qu’elle fait en dedans. Le
crojjîllon eft terminé ordinairement par une feuille
de refente ou autre ornement qui lui donne dé
la grâce.
C uillérqn ; c’eft la partie concave de la cuil-
ler.
C uivrer Vor ; c’eft appliquer à fa furface une
légère couche de cuivre , au moyen de fauffes
dans lefquelles on trempe l’or.
C ulot ; c’eft la partie inférieure du baflinet
d’un ch;;nd* 1 ex : c’eft proprement le fond.
• D é ch arg é; (o rfé v .) eft un poinçon qui s’applique
fur les ouvrages d’orfèvrerie, lorsqu’ils font
finis , qui marque qu’ils ont payé les droits imposés
par le roi fur lefdits ouvrages, & leur en fert
de quittance. Lorfque l’ouvrage-eft, encore brut,*
1 orfèvre fait fa foumiftion au fermier, de la quantité
de pièces qu’il a à faire ; le fermier y fait
appofer un poinçon , qu’on appelle le poinçon de
charge, en -ce qu’il charge l'orfèvre envers le
fermier, & le rend comptable envers lqi de toutes
les pièces empreintes de ce poinçon, jufqu’à ce
qu’après avoir acquitté les droits , on y ait appofé
celui de décharge. ■ .
D échet ; (orfévJ) fe dit proprement des pertes
indifgénfables que fait l’orfévre en élaborant les
matières d’or & d’argent, caufées par la fonte, la
menue limaille, le poliment, & toutes les opérations
fucceffives par lefquelles il eft obligé de les
faire pafler pour les tirer de leur premier état &
les conduire leur à perfeâion. De quelque attention
& propreté que l’ouvrier foit capable, il ne lui eft
jamais pcflible d’éviter cette perte ; 6c c’eft une
des caufes qui enchérit les façons des ouvrages ,
& fur-tout des ouvrages d’or ; les plus petits
objets fur cette matière étant toujours de grande
valeur.
D éclaration ; lorfque les ouvrages que les orfèvres
& autres veulent travailler , font trop foi-
bles pour fupporter le poinçon de charge , ils doivent,
avant de les travailler, enaller faire déclaration
z u bureau du fermier, & foumiftion de les re-
préfenter lorfqu’ils feront parfaits.
D écrasser ; (orfèvrerie) cç;.tcrme a deux acceptions
: il fignifie, i ° . l ’aviion d’épurer les matières
lorfqu’èltes font en fufion , & d’enlever de delîus
le bain toutes- les matières terreufes qui pourroient
faire corps , & rendre les lingots poreux. Du favon
jeté dans l’argent immédiatement avant que de
leverfer dans lalingotière, achève de le nettoyer,
& il rend même le lingot brillant.
** Pour l’o r , l’adouci fie ment au borax eft le plus
fur moyen de rendre le lingot fain.
Il fignifie, 2°. l’aétion de bien nettoyer , décrajfcr
les ouvrages deftinés à être foudés aux endroits
que doit couvrir la foudure, & où la crafie pour-
toit empêcher la fufion, ou du moins la rendre
imparfaite ; & l’attention à ne pas ménager les lotions
fur les bijoux d’or qu’on eft obligé de mettre en
couleur, à caufe du mat ; dans ce cas les faletés
occafionnent des taches, & obligent fouvent de
recommencer l’opération.
Dégrossir ; c’eft donner aux métaux leur
premier travail en mettant au marteau les pièces
d’épaiiîeuc , en corroyant & épaillant à la lime ou
à l’échoppe les lingots, & les purgeant des impuretés
provenues de la fonte.
D enier ; partie ou degré de la bonté de l’argent
pur, qui eft divifé en douze deniers.
D épart ; c’eft le procédé par lequel-on répare
l’or & l’argent, en expofant leurs alliages à l’aftion
des acides qui ne dilfolvent que l’un ou l’autre de
ces métaux.
D épart sec ; c’eft la diflqlutïon de l’argent
par le fbufre.
D érocher ; (orfév.) c’eft faire manger le borax
vitrifié e long des parties foudées , en les mettant
pour quelque teropi dans le blanchiment.
Dessouder , c’eft détruire la foudure : opération
qui fe fait en garni fiant d’une terre délayée,
à laquelle on aura joint un peu de fe l, pour lui
donner plus dë confiftance , tous les endroits
foudés, à l’exception de celui qu’on veut def-
fouder.
Domicile ; les orfèvres qui-ont leur domicile
dans un lieu où il n’y a pas Jurande, font obligés
de fe faire inferire dans la Jurande 6c maifon commune
la plus prochaine , & d ’y déclarer, leur domicile.
»
Doublure ; défaut qui provient de la fonte
& du mal forgé des métaux : de la fonte ; parce
que lorfque l’on coule l’or & l’argent, il arrive
fouvent qu’ils bouillonnent, & produifent des concavités
que le marteau aplatit, & dont on ne s’aperçoit
fouvent qu’au fini de l’ouvrage, d’autant qu’a-
lors une des deux épaiffeurs fe trouvant ufée'par
le travail, dont elle aura plus fouffert que l’autre ,
fe détache, & découvre des faletés renfermées
entre-deux.
Du mal-forgé, parce qu’un ouvrier mal-adroit
replie fouvenr avec fon marteau une partie de la
matière fur elle-même, & continue de la forger
jufqu’à ce que fes pièces foient d’épaifieur, fans y
faire attention.
11 eft aifé de remarquer celles qui viennent de
la fonte ou de la mal-adrefle de l’ouvrier ; les pre- J
mières renferment toujours des faletés, comme des
fels ou des terres ; & les fécondés préfentent un
champ* lifte.
Doublure , fe dit aufti de l’or ou de 1 argent
qui revêt intérieurement les tabatières d’écaille ,
de vernis ou autres, dont le deflùs n’eft pas du
même métal. La doublure différé de la gorge, en ce
que celle-ci ne revêt que les fermetures des tabatières
& que la doublure les revêt entièrement ;
enforte que ce n’eft proprement qu’une batte &
des fonds’ajoutés à une gorge.
Douille o u V irole ; c’eft un cylindre d’argent
ou d’o r , creux, dans lequel on pafle.le man.-
che de la croix ; il s’emboîte lui-même dans le
v.afe ; c’eft aufti. le cylindre d’un bouchon de
flacon. On donne ce nom aux gorges des étuis .,
& en général à tout canal, anneau, tuyau de
métal,,. • (
Dresser ; c’eft rendre à la lime ou à l’échoppe
des pièces de bijouterie, affemblées,ou non-aflem-
blées , exaâement droites & plates fur toutes leurs
faces. . ;
Dresser ;• c’eft unir aufti au marteau de bois &
achèver dé bien profiler, en aplaniflant les pièces
à bouges & à contour.
Ductilité ; c’ëft la facilité que le métal a de
s’étendre. La duâilité de l’or furpafte celle de tous
les autres métaux.
Eau régale ; c’eft le mélange des aerdes nitreux
& marin, nommé eau régalé, parce qu’il diflout
l’or, qui eft le roi dis métaux.
Ebaucher ,•en terme de planeur , défigne proprement
l’aâion d’éteindre les coups de tranche
des* marteaux à forger ; de tracer les bouges ,
marlis, &c. de les dégager, & de donner à la
pièce en gros la forme qu’elle doit avoir après fa
perfeâion. v~ . N
Ebarber ; c’eft enleve? avec une lime le
fuperflu de l’argent ou dé l’or d’une pièce d’or-
févrerie.
Echoppe ; eft un inftrument tranchant, dont
les orfèvres fe fervent pour enlever les parties
fuperflues d’une pièce. Il y en a de plufieurs efpè-
ces ; favoir, des échoppes rondes, des onglettes ,
des échopes à pailler , &c. -
Echoppe a champ lever ; c’eft une échoppe dont
la partie tranchante eft moins large que celle de
deffus ; elle fert à dépouiller les reliefs de la matière
qui les entoure, & à former les champs qui les.
font valoir, & tire fon nom de fon ufage.
Echoppe ronde ;on fe fert aufti quelquefois ,
pour creuler les couliflès des pôrte-ch ir nie res, d'échoppes
formées d’un fil d’acier rond, tiré à la filière
& trempé. , :
Echoppe a épailler. ; cette, échoppe eft plate
en dcffùs, & mi-ronde ou d’un rond aplati,en; def-
fous : elle fort à enieyer les pailles d’une pièce
forgée. . -• ■ i, j : . j
Echoppe plate , eft celle dont la branche eft
aplatie, & dont le tranchant eft continué d’un
angle à l’autre. Il y en a de grandes & de petites ,
qui ont différens ufages.
Eclater ; c’eft enlever l’émail de deftùs une
pièce d’or émaillé. Lorfqu’on veut le faire fans
détériorer l’ouvrage & gâter le flinqué, on prend
un mélange de tartre , de fel & de vinaigre; oh
en forme une pâte , dont on enduit de.toutes parts
& à plufieurs couches épaiffes la pièce émaillée :
on expofe enfuite la pièce à un feu couvert ; &
lorfque le tout eft bien rouge, on le plonge avec
vivacité dans un vafe plein de vinaigre i l’amalgame
fe refroidit, fe détache avec grand bruit ,
& emporte avec lui l’émail de deffus la pièce d’or *
qui ne reçoit aucun dommage, &c conferve fon
flinqué ’brûlant.-
ECQLLETER ; opération de la rétrainte ; c’eft
élargir au marteau fur la bigorne, toute pièce d’or-
févrerie dont le haut eft à forme &, profil de vafe ,
comme gobelet, pot-à-l’eaü, calice, burette ,
&c. Pour cet effet on a foin, en rétreignant la pièce,
& en la montant droite , de réferver la force en
haut ; enfuite quand on a enflé le bas, & tormé
l’étranglement que l ’o n appelle collet, on part de
ce collet pour, élargir le haut, & lui donner le
profil éyafé.
Ecrouissement ; c’eft la roideur qu’un métal
prend fous le marteau , & qu’on fait paffer en le
mettant au feu, ce qu’on appelle recuit.
E mboutir ; c’eft enfoncer au marteau ou à
la bouterolle, dans des dés de bois , de fer ou
de cuivre, lès pièces d’orfèvrerie deftinées à la
rétreinte, ou qui doivent avoir une forme, convexe
ou concave,
Emeril ; (or chargé d’ ) c’eft de l’or dans lequel
on trouve de petites parties d’émeril, qui eft une
matière dure & pierreufe.
Enclume ; inftrument fur lequel les orfèvres forgent
leurs métaux : il y en a de différentes grofleurs.
La maffe eft de fer, & la furface d’acier ; elle eft de
même groffeur tant en-bas qu’en haut. Sa fuperficié
eft convexe , &: pour être bonne , il faut que l’acier
foit bien foudé.au fer, trempé & poli. Elles ont
ordinairement huit pans, quatre grands , & quatre
j petits; elles portent à-peu-près le double de hauteur
que de largeur : elles entrent des deux tiers
dans le billot. L’on- met deffous ce billot un pail-
laflon.
Enclumeau , ou Enclumot ; petite enclume
pofèe fur un pied de bois ou de plomb, que l’on
met fur l’établi, pour que l’ouvrier ne foit pas
obligé de fortir de fa place à tous momens, pour
aller forger de petites parties à la grande enclume.
Enfler , opération de la rétreinte ; c’eft l’aâion
d’agrandir au marteau fur la bigorne les parties
inférieures des pièces dlargenterie qui doivent for-
merle ventre des pi'èçe&?icomme aux pots-â-l’eau ,
cafetières,, chocolatières , &c.
Enfoncer ; c’eft creufer une pièce,.& luiv.;.on