
les unes fur les autres, & qu’il les déplace fans
res détacher entièrement.
Fe iu e t ; infiniment en forme de T , fur lequel
1 étendeufe reçoit les feuilles que la jeteufe lui
lance à mefure qu’elle les détache des porfes
collees; il fert aufîi à celui qui étend en pages. Voyez pag. 516. & 591,
Cet infiniment efl fort utile pour ces opérations ;
mats il me femble qu’en général fon manche eft
trop court poiir l’étendage après la colle. J’ai examine
dans plufieurs fabriques les paquets de
feuilles qu’on avoit recueillies, & j’ai prefque
toujours remarque que les moitiés des feuilles
qui retombent fur le ferlet & fur la main de l’é-
tendeufe qui le tient , montroient les traces de
faux-plis affez nombreux & affez fenfibles, que
fa forme de cet infiniment & la manière de le te-
qir avoient occafionnés. Ces faux-plis difparoifîênt,
il eft vrai, la plupart, après que le papier a paffé
lotis la preffe de la falle ; mais il eft prefqu’impos -
fible i de les détruire iorfque l’étoffe du papier a
été feutrée, & fa furface adoucie par l’échange
Ces ipconvéniens m’ont fait penfer à changer
la forme du ferlet, foit en le foifant tout pllin
lans le vider auteur du manche, foit en alon-
geant fon manche. Au moyen de ce double changement,
les moitiés de feuilles retomberont fur
une furface unie & pleine, & ne rencontreront
plus ni la tige du ferlet, ni la main de i’éten-
deuie; par conféquent il n’y aura pas lieu aux
taux plis, qu’il efl important d’éviter dans une
iabrication foignée. Je crois devoir rendre attentif
a ces inconyéniens & à leur réforme, parce que
Dluüeurs fabricans , ou n’ont pas remarqué ces
îatfk-phs, ou n’en ont pas reconnu la caufe.
neutres. Je ne répéterai pas ce que.j’ai d it, pae.
jo o ,iu r les qualités que doivent avoir les étoffes
«ont on fait les feutres. J’ajouterai feulement ici une
confidération qui fera fentir que ces étoffes doivent
être également difpofées, & à boire l’eau, & à
ia rendre. Si la pâte efl graffe , & qu’elle retienne
leau abondamment, les feutres s’en pénètrent
tellement que, lors de la légère compreffion du
coucheur, ils fe vident par la bordure qui efl à la
gauche de cet ouvrier.
Les feutres & les feuilles de papier étant tranf-
portés fous la preffe, à la moindre compreffion
de la porfe l’eau s’écoule de tous côtés ; & par
le progrès de. la compreffion, les feutres continuent
, & à prendre l’eau des feuilles, & à la
rendre par les bords. Cette double opération a liem
tant que la preffe agit.’ . .
En même-temps que le papier fie fêche, & prend
lIne_ confiftance fuffifame pour que le leveur
puiffe le détacher des feutres , & ,'juger par-là
de leur difpofition à boire l’eau de la feuille les
5‘ " ï f - mêmes , . par le refforr des parties
de 1 étoffe, ont quitté à un certain point l’eau
qui les pénétroit', & s’en font débarrafles aflez
pour qu’ils puiffent fervir à la fabrication d’une',
nouvelle porfe, & boire comme il convientl’ean
des feuilles qu’on couche deflits. C’eft parlafuc.
c.eflion de ces deux états de féchereffe & d'imbL
bidon des feutres, que s’exécutent des opération,
tres-délicates. ' . a..,
Il efl aifé de voir fur la feuille nouvellement
couchée, le progrès & la vttefle plus ou moi"
grande de limbibition.
. I e doj s fai,re remarquer que les feutres, e>
paflant fous ■ la prefle, retiennent une certaine
quantité deau qui lès difpofe à en boire .encor
davantage. 5
D ’après ces détails, on voit qu’il n’eft pas éton.
nant que les feutres chargés de graille, empâté,
de mauere fine, enfin privés de leur reffort
refufent le fervtce , & dérangentàun certain point
le travail de la cuve. Voyez, pag. 501 , ia mé.
thode quon fuit pour les leffiyer, lorfqu’ils H
dans cet état de graiffé, & c. a ™
L effort continuel que fait le coucheur en an.
phquant la forme furies feutres, leur donne une
extenfion confiderable dans le fens de leur lar.
3argeur de ces feutres efl
pnfe dune lifiere de 1 étoffé à l’autre: ces étoffei
étant tiffees en trame de laine cardée , cèdentbeau-
coup davantage en ce fens, que ne pourrditfaire
la chaîne de, lame peignée. Il réfulte de cette
confidération, que fi les feutres étoient toujours
poupes de mamere que leur plus grande dimen-
fi<m fut pnfe dans la largeur de l’étoffe , &
btffius petite.fur la,,longueur, ils s’alongeroienr
beaucoup moins fur-leur petite dimenfion, &
ferment d un meilleur fervice. Om comprend ai-
fementque ja chaîne -de l’étoffe eftpluî propre,
parle degre détord quelle s reçu, àj réfifler aux
efforts du coucheur, fi .elle fi. trouve difpofé'e fub
vant leur direflion. Voyez , pag. e.,j ].
quon doit fuivre lorfqu’on coupe les feutres pour
k s différentes fortes de papiers, tant à formes
amples ;qu a formes doubles.
J â T T r 5 grand'fleur-ic-hs | yj, a eWn 3Ê dMe' dÊegmÊ fMorm âVtosy: elza
„ I fW È É ê V®' , jouterai un troifième format
qui fert dans -les demi-blancs collés, & dans les
putesgr,fis pour enveloppe. Voyez envéUppe.
nour^ étRAN ^ Pde ° “ i met la matière
pour, être raffinée: voyez pile St raffiner.,
l’ar.Ll' AaTî ^ PaP3er ) c’efi, celui qui n’a pa) reçu
« » i l l °P <Iui ’, ’a mal reçu. oLpeut
mettre dims l^ première.-claffe les blancs-fluam,
dont je citerai ici trois principales fortes : \e mifin,
— S & demi fur ao pouces & demi , &
P , s e. 20 a 22 livres, dont on fe fert pour
aire e,papierjmarbré; le papier-.jofiph, de W
pouces fur-rq, & du poids de , 4 M fiyfes, qui
Rr A loueurs ; le carré,-.de 1.3 poûces
& demi fur 16 & d em i, & du pouls de:
. 3 a *4 lvres, avec lequel on imprime la bibJio-'
thèque bleue & quelques almanachs» Le papier
iofeph s’emploie auffi à ces mêmes ufages.
"Fo r m a ir e ; c ’eft l ’o u v r ie r q u i construit les
formes a v e c lefqu elles on fa briq ue le papier.
F o r m a t ; c’eft le rèfultat des deux dimenfions
d’une feuille de papier , foit qu’elte foit conferyée
dans fa grandeur in-folio , foit qu’elle foit pliée
in-40. in 8°. ou in-12 , &c. On fent aifément que
tes différèns pliages doivent varier comme la graif-
deur première in-folio: ainfi rin-40. & l’in-80. du
grand-raijin, diffèrent de l’in-40. & de l’in-8°. du
cW , comme l’in-folio dès deux fortes ; de même
l’in-40. & l’in-8°. de la couronne , diffèrent de
l’in-40. & de l’in-8°. du carré & du grand-
raifin, commue les in-folio des trois fortes : ces dif-
férens formats font tellement variés, qu’ils peuvent
fatisfaire à tous nos befoins.
Formes; ce font les moules avec lefquels l’ouvreur
parvient à compofer une feuille de papier ,
en diftribuant deffus une matière qui flotté dans
l’eau. Les formes font compofées d’un fû t , d’une
toile de fils de laiton , qu’on nomme verjure, &
d’une couverte ou cadre. Voyez, pag. 49$» la fuite des :
manipulations du formaire , dans la conftruâion
des formes ; & pag. 499, les principes qui guident j
dans le choix & l’arrangement des fils de laiton ;
& enfin dans la difpofition de ces fils, relativement
aux grands ou aux petits côtés de la forme. Voyez
auffi verjure. Les formes font fujettes à s’empâter,
& en conféquence on eft obligé de les faire pafftr
à des leffives qui les nettoyent,, 8c debarraffent
les brins de la verjure & les filigranes des en-
feignes , des matières qui les mafquent affez fou-
vent , pag. 499.
Nous diftinguerons ici trois fyftèmes adoptés ,
depuis quelque temps, dans la conftruâion des
formes dont on fait actuellement ufage. Les formes
ordinaires Amples, dont il vient d’être queftion ,
les formes à papier fans ombres, & les formes a
papier vélin. Les formes ordinaires fimpies préfen-
tent, comme je l’ai dit article pontufeaux, un inconvénient
de fabrication affez confiderable dans
les deux bandes d’ombres affuietties aux deux côtés
des pontufeaux. Ces ombres font produites par l’accumulation
de la pâte diftribuée irrégulièrement
le long des tiffus du manicordion, qui excèdent
les parties de la verjure voifmes des pontufeaux.
Pour peu qu’on ait été inftruit de ces' défauts de
fabrication, qu’occafionne, comme on voir, la conf-
truftion des formes ordinaires , on a fait des voeiix
pour qu’on pût trouver des moyens propres à
écarter ces défauts ; & ce font ces moyens (impies
que nous offrent-depuis quelque temps les formes
à papier fans ombres. Elles nous donnent la plus
grande facilité de diftribuer la pâte régulièrement
& uniformément fur toute la furface de la forme,
de manière qu’il en réfulte une étoffe régulière,
& d’un grain bien égal dans toutes fes parties.
Cette forme eft compolée d’une verjure ordinaire :
qu’on établit fur «ne vieille toile ou fur une toile
claire, & qu'on fixe fur cette bafe , par le moyen
de petits liens de laiton difperfés également dans
Chaque partie de la to ile ,•& qui n’y forment pas
des tiffus continus comme à la forme ordinaire.
Ces liens par conféquent ne préfentent aucun obftacle
à la pâte que l’ouvreur ÿ diftribue par fes différèns
mouvemens.
Les formes à papier vélin font compofées d’une
toile d’un tiffu très-ferré, qu’on établit de même
que dans la forme précédente , ou fur de vieilles
toiles , ou fur des toiles bien claires. D ’ailleurs les
châffis des deux formes dont je viens de parler,
font conilruits comme ceux des formes ordinaires.
Au refte, je décrirai par la fuite la conltruélion
de ces formes, que les fabricans doivent s’empreffer
de connoître & d’adopter, fur-tout celles des papiers
fans ombres.
Formes Chinoises ; moules avec lefquels les
Chinois fabriquent leurs papiers, pag. 473 ; font
à doubles feuilles pour les petits formats, ibid. ; peuvent
être d’unegraadeur extraordinaire, vu la légèreté
des matériaux avec lefquels elles font construites
, ibid. Leurs manoeuvres s’exécutent par plufieurs
ouvriers ou par des contre-poids , ibid. Formes des
Japonois affez femblables, pag. 476.
Formule; (papier de) ce font les papiers que
l’Adminiftration des Domaines fait fabriquer pour
le papier timbré. On en diftingüe de trois fortes :
le grandpapier, qui a 17 pouces fur quatorze; il
doit être d une pâte moyenne, non azurée , & du
poids de 15 livres ia onces la rame.
Le moyen papier a 16 pouess fur 12, format du
bâton-royal, du petit-raifin ; il doit être de (pâte
moyenne, azurée, & pefer dix livres la rame.
Le petit papier de formule a 13 pouces & demi
fur 9 ; & en cela il eft femblable au petit-jéfus :
il doit être de pâte bulle non azurée, 8c du poids
de huit livres la rame. Ces trois fortes font particulières
à la Généralité de Paris.
Les Généralités de Châlons & de Soiffons, &
probablement les autres, ont, comme celle de Paris
trois fortes de papiers à formule ; mais ils font fabriqués
fur un réglement particulier.
Le grand papier a les mêmes dimenfions que
celui de la Généralité de Paris ; mais il ne pèfe
que 13 livres la rame, ôt il n’eft que de pâte
bulle.
Le moyen papier a les mêmes hauteur & largeur
que celui de la Généralité de Paris. Il pêfe huit
livres & demie la rame, & n’eft que de pâte bulle.
Le petit papier, du même format que celui de
la Généralité de Paris, n’eft fabriqué que de pâte
bulle, 8c ne pèfe que fix livres 8c demie la
rame.
Fournir la C uve ; c’ e ft, après une porfe ou
la moitié d’une porfe , verfer dans la cuve une
quantité d’ouvrage équivalente à celle qui a été
employée à la fabrication de cette porfe. On ne
fournit la cuve qu’une fois, lorfqu’on travaille aux
petites 8c aux moyennes fortes ; on la fournit