
Cet arbre eft de la grandeur & de la forme
du laurier.
I n d o s t a n ( vanille de P ). On connoît fous ce
nom, dans le commerce, une forte de vanille peu
eftimée, dont la gouffe eft groffe, courte, & d’une
odeur de prune.
Ley o u Le g , nom que les Efpagnols donnent
à la vanille dont la gouffe eft mince & longue;
c’eft de toutes les fortes de vanilles la plus efti-
mée.
M a c i s ; c’eft une membrane partagée en plù-
fieurs lanières, d’une fubftance vifqueufe & d’une
odeur aromatique, qui couvre immédiatement la
noix mufcade.
Le macis fait partie des épices.
M a n i o q u e ; efpèce de noix mufcade plus
alongèe, moins aromatique, & moins eftimée
que la mufcade des îles Moluques.
M u s c a d e ; noix aromatique d e la figure d’une
olive, qui fait partie des épices.
M u s c a d i e r ; arbre qui produit la noix mufcade.
Cet arbre eft de la grandeur d’un poirier.
P im e n t ; c ’ e f t u n e e fp è c e d e p o i v r e d o n t i l y
a d i f f é r e n t e s q u a l i t é s .
P o i v r e ; graine aromatique d’un goût âcre
& brûlant, qui fait partie des épices.
P o i v r e b l a n c ; efpèce de poivre dont la
graine eft plus petite que celle du poivre noir.
P o i v r e l o n g ; e f p è c e d e p o i v r e , l o n g d ’un
p o u c e & d e m i , e f t d e la g r o f f e u r d ’u n e p lum e de
c y g n e .
Poivre noir ; c’eft le fruit defféché, de la grof-
feur & de la forme d’un petit pois rond, que l’on
obtient du poivrier.
P o i v r i e r ; plante qui produit le poivre.
P o m p o n a ; nom que les Efgagnols donnent à
une forte de vanille dont la gouffe eft courte &
groffe.
R e c é p e r un arbre, c ’e f t e n c o u p e r e n t iè r em e n t la
t ê t e p o u r l e g r e f f e r o u lu i fa i r e p o u f f e r d e n o u v
e l l e s b r a n c h e s .
S i m a r o n a . L e s E fp a g n o l s n o m m e n t a in fi une
e fp è c e d e v a n i l l e b â t a r d e d o n t l a g o u f f e eft
p e t i t e .
T ê t e d e c l o u ; efpèce de baie aromatique que
l’on tire de la Jamaïque.
T o u t e s é p i c e s ; c’eft l’efpèce de poivre ou de
baie aromatique qu’on tire de la Jamaïque.
V a n i l l e ; c’eft la gouffe aromatique d’une plante
qui croît au Mexique, au Pérou, & dans d’autres
endroits des Indes & de l’Amérique.
V a n i l l i e r ; c ’ e f t u n e p la n te f o u p l e , e n to r t illé e
& g r im p a n t e , q u i p r o d u i t u n e g o u f f e a rom a t iq u e
q u ’ o n n o m m e v a n i l l e . , *
n a c r e e t p e r l e s f i n e s .
L a nacre eft cette partie brillante, argentée &
orientée comme les perles, qui fe remarque dans
certains coquillages. - , . '
Plufieurs de ces coquillages n ont une nacre
qu’en leur furface intérieure ; & d’autres ont besoin
d’être dépouillés de leur drap marin & même de
leur pellicule, pour que l’on découvre leur nacre.
Le lauris marina, petit poiffon de mer qui eft
une efpèce d’huître, a une coquille très-unie &
très-polie intérieurement, avec la blancheur &
l’eau de la perle même. Le dehors fait voir un
luftre femblable , après qu’on a nettoyé avec de
l’eau forte 8c le touret du lapidaire, les premières
lames ou feuilles qui compofent la couche
ou la tunique extérieure de cette belle coquille.
Le burgau eft l’efpèce de coquille dont la
nacre eft ia plus riche & la plus brillante. C ’eft un
grand limaçon à bouche ronde, fort commun dans
les Antilles. Lorfqu’on retire ce coquillage de la
mer, il eft enveloppé d’une robe grife-brune,;
mais à l’aide des acides on parvient à enlever toute
la matière terreufe & l'èpiderme qui l’environ-
noient ; ©n fait enfuite paffer le burgau fous une
meule douce : alors on voit briller une coquille
argentée & nacrée, avec des nuances d’iris admirables.
Il y a une efpèce de burgau émaillé de
vert que l’on appelle peau de ferpent.
Les ouvriers tirent de ces diverfes fortes de coquilles,
furtoui de l’efpèce nommée nautile, la plus
belle nacre, qu’ils appellent burgaudïne, beaucoup
plus brillante que celle des perles. On fait fervir ,1a
nacre à divers ouvrages de bijouterie, comme
tabatières , manches de couteaux , étuits , &c.
Voyez ce que nous avons dit de la manière de
travailler la jutcre, tonie II de ce di&ionnaire ,
pages 3 1 1 , 338 & 339.
D e s P e r l e s .
Le coquillage appelé nacre de perles, mere de
perles, huître à écaille nacrée, eft une efpece
d’huître à écaille nacrée, qui varie en grandeur,
& quife pêche principalement dans les mers
orientales & dans l’ifle de Tabago;
Ce coquillage bivalve eft pefant, ridé & âpre ,
gris en dehors ;il eft d’un blanc argenté , uni &
luifant en dedans. La coquille de cette huître perlière
eft grande, épaiffe & peu creufe. Elle produit
des perles plus belles & en plus grand nombre que
tout autre coquillage. Toutes les coquilles bivalves, dont l’intérieur
eft nacré , produifent atifli des perles , mais bien
moins fines : on en trouve dans les coquilles dites
le marteau, dans la pintade , dans l’hirondelle ou
mouchette , dans les huîtres communes 8c dans les
moules.
L’opinion la plus commune & la plus vraifem-
blable , attribue la production des perles à l’abondance
de la liqueur nacrée , qui, en tranfudant
de l’animal, a diftillépar gouttesoupar petits pelotons
plus ou moins réguliers qui fe font conglomérés.
On prétend aufli que la perle doit fon exif-
tence aux ennemis' de l’huître , ou à des accident
qui font des trous à la coquille. L’animal les bouche
avec la liqueur nacrée, qui prend une forme
épaiffe & ronde. Alors on pourroit produire des
perles avec le fecours de l’art, foit en perçant la
coquille , foit en faifant parquer des huîtres ou des
moules dans des étangs, où l’on mettroit des fcoîo-
pendres marins , qui s’attachent aux coquilles , &
les taraudent en y faifant des trous réguliers &
affez grands. En effet, le célèbre Linæus avoit
trouvé le fecret de multiplier les perles & de lés
groflir , fans doute par ce moyen.
On dit même que quelques Afiatiques, voi-
fins des pêcheries de perles, ont l’adreffe d’inférer
dans les coquilles des huîtres à perles , de petits
ouvrages qui fe revérifient, avec le temps ; de la
matière qui forme les perles.
Comme on obferve aufli quelquefois dans les
moules d’ étang , l’extravafion du fuc perlé, ne
pourroit-on pas également tenter de fe -procurer
de ces petits ouvrages incruftés à la manière des
Afiatiques ?
Les perles font répandues par. toute la fubftance
de l’animal, dans la tête , dans l’enveloppe qui le
couvre, dans les mufcles circulaires qui s’y terminent
, dans l’eftomac , & en général dans toutes
les parties charnues & mufculaires ; mais principalement
elles font adhérentes à la furface intérieure
de la coquille.
II .y a communément dans chaque nacre une ou
deux perles feulement , mieux formées que les
autres.
Prefque toutes les perles fe tirent des pays étrangers.
On en compte quatre grandes pêcheries dans
l’orient ; la première, dans l’ifte de Baharen dans
le golfe Perfique : la fécondé, fur la côte de l’Arabie
heureufe , proche de la ville de Califa ; la troi-
fième, près de l’ifle de Ceylan ; la quatrième, fur la
côte du Japon. Il y a quatre'autres pêcheries de
perles dans l’occident, qui font fituées dans le