
quand fon plumage devient moucheté de petites
taches de couleur plombée.
Marchette ; c’eft, dans un piège, le petit bâton
ou Pefpaçe fur lequel l’oifeau doit fe pofer pour
faire partir la détente.
Mare , marcha, ou marchai; nom que les oifeliers
donnent à des trous remplis d’eau, 8c qui
fervent d’abreuvoir, que l’on garnit de gluaux
pour prendre les oifeaux.
Ma r ï ïn -pscHu r ; oifeâudont le plumage eft d’un
beau bleu, & qui a les ailes courtes. Il vole rapidement
fur la fuperficie de l’eau pour attraper
de petits poifTons. Il fe prend aifément aux gluaux
& aux raquettes.
Martinet ; efpèce d’hirondelle dont le vol eft
très-rapide.
Mauvis , ou mauviette ; nom donné à l’efpèce
la plus commune d’alouette, dont la chair elt
délicate. On en prend aux nappes, au traîneau,
aux collets, à la ridée, au miroir.
Merle ; oifeau de la groffeur de là grive. Les
uns ont le bec noir, d’autrès l’ont jaune. On
en élève quelquefois en cage , & on leur apprend
à fïffler & à dire quelques mots.
On prend les merles aux abreuvoirs, aux raquettes
, aux rejets, aux collets.
Mésange ; petit oifeau dont il y a plufieurs
efpèces. Les plus communes font les nonnettes ou
grandes méfanges ^ les mèfange s à longue queue,
& les mefanges bleues.
On prend ces méfanges à la pipée.
Mésancètte ; piège qu’on tend aux méfanges.
Millet ; c’eft une menue graine blanche, plus
grofle & moins ronde que la navette : on en
donne aux ferins & autres petits oifeaux.
Miroir ; infiniment propre à faire la chaffe aux
allouettes, en les attirant par le brillant de plufieurs
morceaux de glace montés fur une petite
machine à reffort.
Miroir ; nom qu’on donne à la fiente des
Bécaffes , & qufofait connoître leur paffage.
Moineau-f r a n c ; oifeau fort-commun, qui
s’apprivoife aifément. Il eft très-hardi, très-def-
tru&eur de grains, & fort-lafcif. On en prend
aux trébuchets , aux nappes , & dans les pots à
moineaux, ou pots de terre qu’on attache aux murs
des maifons, &. où ils viennent faire leur nid.
Moquette ; oifeau vivant qu’on attache à un
piège pour y attirer les autres oifeaux.
Morelle, ou morillon ; oifeau d’eau qui vient nicher
fur les bords des étangs. Sa chair eft bonne:
on lui fait la chaffe avec la vache artificielle.
M ue; maladie des ferins & autres oifeaux lorf-
qu’ils changent de plumes.
Mulet. Les oifeliers nomment mulet l’oifeau
qui provient d’un mâle on d’une femelle accouplée
avec un oifeau d’efpèce différente, comme
une ferine avec un chardonneret.
N a p p e ; n o m q u e l ’o n d o n n e à u n f i le t d ’une
c e r t a in e g r a n d e u r .
N a p p i s t e ; c e lu i q u i f e f e r t d e n a p p e s pour
ch a ft'e r .
N a v e t t e ; .petite graine ronde, venant d’une
plante du même nom. C’eft celle qui eft la plus
néceffaire pour la nourriture des ferins.
N i c h é e . On nomme ainfi un-certain nombre
d’oifeaux trouvés dans le même nid.
N i c h o i r ; c a g e p r o p r e p o u r m e t t r e à c o u v e r t
d e s f e r in s & a u t r e s o i f e a u x .
O i s e l e u r ; c’eft le nom p a m o d i e r de celui qui
fait la chaffe aux oifeaux.
O i s e l i e r ; m a r c h a n d d ’ o i f e a u x q u i e n é lè v e 5c
q u i e n f a i t c om m e r c e .
O i s i l l o n ; o i f e a u d e l a p lu s p e t i t e e fp è c e .
O r t o l a n ; petit oifeau recherché à*caufe de
la delicateffë de fa chair. Il eft affez femblable au
verdier jaune. Son bec eft court, rougeâtre dans
le mâle ; fa gorge & fa poitrine font cendrées ;
le defloùs de fon corps eft roux. Il y a beaucoup
de ces oifeaux dans les provinces méridionales,
fur tout en Gascogne.
P a n a c h é ; ( ferin) c’eft un ferin dont l e plumage
a differentes couleurs très-variées.
P a n n i e r ; petite niche en ofier, que l’on accroche
dans les cages ou volières , afin que les oifeaux
puiffent y faire leur nid.
P a n t i è r e ; e fp è c e d e f i le t p r o p r e à p r e n d r e les
b é c a f f e s à l e u r p a fl'a g e .
P a s s a g e ; ( oifeaux de) c’eft l’efpèce des oifeaux
qui ne relient pas toute l’année dans la même
contrée , d’où ils s’éloignent à l’approche de
Thivêr.
P a u m i l l e ; m a c h in e à l a q u e l l e o n a t t a c h e un
o i f e a u v i v a n t q u i fa i t l’ a p p e l , & . q u ’ o n n om m e
moquette
P e a u c a s s é e ; {la) nom que les oifeleurs donnent
à une forte de maladie particulière aux oifeaux de
chant, fur-tout aux ferins, & qui eft une extinâioo
de .voix ordinairement à la fuite de leur mue.
P e r d r e a u ; c’eft le petit d’une perdrix. On re-
çonnoît le perdreau à une nuance-blanche q u i fe
trouve au bout de chaque plume de fes ailes, &
fon front eft garni de petites plumes inégales entre
elles.
Pic ; nom commun à tous les oifeaux qui creu-
fent les arbres en les piquant avec force. Il y a
deux efpèces fort diftinéfos, qu’on nomme pic-verd9
-*& pic-rouge.
Pie ; oifeau dont le plumage eft blanc, noir &
violet: fa queue eft fort longue.
On lés chaffe à la glu , & avec le colle t à reffort.
PxE GRlÉCHE ; oifeau de la groffeur de f alouette.'
La pie-grièche a de chaque côté du bec trois ou
quatre poils en forme de mouftache. Il a un cri
prefque continuel & fort ennuyeux.
Pigeon ramier ; c’eft un pigeon faüvage approchant
du pigeon domeftique. Il aime les bois ,
& s’y perche. On le chafle, ou on en approche
avec la vache artificielle.
Pince d’elvaski ; c’eft un piège inventé par El-
vaski, qui, au moyen d’une détente, pince les oifeaux
par les pattes ou par le col.
Pinçon ; oifeau dont on diftingue deux efpèces ;
celle dite d'ardenne, & celle dite de montagne. Ces
oifeaux fe prennent en grand nombre à la pipée ,
aux raquettes, aux trébuchets.
Pipeau ; infiniment à piper.
Pipée ; .c’eft une cabane de feuillage , ou tout
autre endroit préparé pour prendre des oifeaux en
pipant.
Pipée ; c’eft imiter le chant ou le cri des oifeaux
, pour les faire venir dans le piège.
Plantin ; ( graine de ) petite graine qui vient
d’une herbe en forme d’épi de bled. Les ferins en
font fort avides.
Plongeon ; oifeau aquatique ou efpèce de canard
qui plonge dans l’eau, & s’échappe ainfi à
l’approche du chaffeur.
Pluvier ; oifeau de paffage , forte de canard
fauvage , dont on diftingue plufieurs efpèces , fa-
voir , les pluviers verds , les pluviers gris , les
pluviers criards, les pluviers dotés.
On s’approche des pluviers avec la vache artificielle.
Poule d’eau ; oifeau aquatique de la groffeur
d’un pigeon , ayant de hautes pattes , un plumage
noir , & une queue femblable à celle d’une poule.
Proyer ; oifeau de paffage un peu plus gros
qu’une alouette , & du mêfne plumage. Il fe plaît
dans les prés & au bord des ruiffeaux. Son cri lui
a fait donner le nom de drue.
Queue rouge , ou rouge-queue ; oifeau de paffage
de la grofl’eur d’une gorge-rouge, avec laquelle
il a quelque reffemblance : fa chair eft délicate.
Rafle ; forte de filet entrcmaillé, avec lequel
on fait la chaffe aux oifeaux pendant la nuit.
Râle ; efpèce d’oifeaùx du genre des cailles.
On difti ngue les râlé s de terre & les râles d'eau.
L’une & l’autre efpèces ont de la peine à voler.
Ramage ; c’eft le chant naturel des oifeaux.
Raquette ; piège à détente , dans lequel l’oi-
feau, eft pris par les pattes.
Réclamé ; nom qu’on donne aux appeaux qui
fervent aux oifeleurs pour appeler ou réclamer
certaines efpèces d'oifeaux.
Rejet , fort;, de piège qu'on tend ordinairement
aux bécaffes.
R emise ; lieu touffu où le gibier a coutume de
fe retirer.
Repuce ; c’eft le nom d’une efpèce de collet ou
lacet, dont fe fort pour prendre les .oifeaux.
Roitelet ; très-petit oifeau dont le chant eft
agréable, & le plumage varié. Il y a,une efpèce
de roitelet portant une huppe jaune fur la tête ,
& une autre efpèce dont le plumage' reffemble à
celui de la bécaffe.
Rossignol ; oifeau bien connu par la mélodie
de fon chant naturel. Le rojjlgnol franc eft de toutes
les efpèces de roflignols celui qu’on préfère.
Roucoulement ; c’eft le chant naturel &
plaintif de la tourterelle & du ramier.
Sabot ; c’eft Une petite niche , foit en bois, foit
en ofier, que l’on accroche dans les cages ou v o lières
, afin que les oifeaux puiffent y faire leur
nid pour couver.
Salégre ; nom d’une pâte compofée de graines
de millet, d’alpifte & de chenevis, & pétrie
avec du fol & un peu de terre graffe que l’on fait
fécher au four. On en donne au ferin quand cet
oifeau perd l’appétit.
Serin ; petit oifeau aimé & recherché par fon
chant & fon plumage, qui vient originairement
des îles Canaries, îles de l’Océan proche l’Afrique.
Serin plein. Les oifeliers appellent ainfi le ferin
dont l’efpèce eft dans fa plus grande perfection
par la régularité & l’éclat de fon plumage.
Serinette ; efpèce de petit orgue qui fe joue
par le moyen d’une manivelle qu’on tourne également
jufqu’à ce que l’air noté fur le cylindre
ou le tambour foit fini.
T arin ; oifeau fort commun en France, quoiqu’il
foit oifeau de paffage. 11 a un ramage affez
agréable, & un plumage verdâtre & varié. On
l’accouple quelquefois avec des ferines.
T endue ; nom qu’on donne à un canton où
l’on a tendu des pièges pour attraper des oifeaux.
T ic ; maladie de ferin qui vient à cet oifeau
lorfqu’en voulant le prendre il s’effarouche , & fait
un bruit femblable à celui d’un doigt en l’alon-
geant.
T irasse ; nom d’un grand filet.
T irasser ; c’eft chaffer aux oifeaux en fe fer-
van t d’une tirajfe.
T orcol ; oifeau de la groffeur de l’alouette >
& que l’on confond avec ['ortolan, dont il approche
par la délicateffe de fa chair, mais dont il
vdiffère par fa langue, qui fe termine en une pointe
offeufe.
T ourterelle ; oifeau approchant des pigeons,
mais d’une forme plus délicate & plus élégante.
Il a un roucoulement amoureux & plaintif.
T raîneau ; c’eft un grand filet léger , dont
l’oifeleur fe fert pour prendre de petits oifeaux.
T raquer ; c’eft battre les b ni fions , les arbres,
les prés, pour en faire partir les oifeaux.