
ron ; car le 28 mai 1359, le prix du marc étoit
à * . . ............................................. 1.
le 3 juin, il fut porté à . . . 9,
le 9 juillet à .............................. 1 2
le 31 dudit à ...................................... 16
le 22 oéiobre à 2,9 8f,
le 27 novembre, à .............................
le 5 décembre à ......................• l %
le 29 dudit à ................................. 18 9
le 31 dudit à . . ............................23 12" 6 d.
le 2 janvier 1360 à ............................24 12 6
le 22 dudit à ...................... » . 34 9 6
le 27 février à ..................................1 3 1 7 6
le 7 mars à . ; . . . . . 77 16
le 21 dudit à ..................................102
le 31 dudit il fut remis à . . . n
Franc d'or; monnoie fabriquée le 10 feptem-
bre 1364, fous Charles V : ils étoient à la taille
de 63 au marc, valant 20 fols pièce.
Franc à cheval, fabriqué fous Louis-le-Mâle,
comte de Flandres, à 23 karats grains, pe-
fant 71 grains ; ce fut pendant le 14® fiècle : en
1641 ils furent évalués à 3 liv. 13 fols.
Franc à pied , du poids de 2 deniers 20grains;
fabriqué fous Louis -le-Mâle , pendant le 14e
liècle : en 1641 ils furent évalués à 3 liv. 13 fols.
Franc; monnoie d’argent qui fut fabriquée
fous Henri III, le 31 mai 1373. Le franc étoit à
10 deniers 10 grains g de grains de fin, à la taille
de 17^ au marc, & valoir 20 fols : il fubfilloit
encore fous Louis XIII, en 1636, & valoit 27 fols.
11 y avoit des francs à pied & des francs à cheval
, f rappés fous le roi Jean ; ils étoient ainfi
marques , a caufe que le roi y étoit représenté
fur les uns à cheval, & fur les autres à pied.
Franc; monnoie d’argent qui fut fabriquée
fous Henri I I , roi de Navarre, du poids de 11
deniers 1 grain : ils valoient, en 1641/28 fols,
les demis & quarts à proportion.
Franc ; monnoie de compte , dont on fe fert
en France, & qui eft de la même valeur de la
livre, c’eft-à-dire, 20 fols : auffi dit-on également
20 francs ou 20 livres, mille francs ou
mille livres , &c. Le terme de franc doit fon infti-
tution à Henri I I I , qui ordonna, le dernier mai
M75 * qu’on fabriqueroit à la place des teflons,
des francs d’argent de 20 fols la pièce : ils étoient
à 10 deniers d’argent fin , 2 grains de remède
de 1 7 pièces^ au marc, pefant chacun 11 deniers
un grain trébuchant. Comme cette manière décompter
par francs fubfiftoit encore en 1636, on
s en fert aujourd’hui allez communément dans
le converfation, mais non dans les écritures, ni
dans les comptes.
Fray ; on nomme ainfi la perte que les efpèces
éprouvent par le frottement dans la circulation.
Une pièce de monnoie a frayé, lorfque par le
frottement elle a perdu de fon poids, & par eon-
féquent de fa valeur..
'■ Frelamfe , frolande ou falande; l’on nomme
ainfi en Anjou, province de France, une monnoie
de billon qiron appelle ailleurs fo l, ou fou
marqué : le felampe vaut 12 à 13 deniers de
France.
G outte ; nom que l’on donne à la petite portion
de métal d’or ou d’argent en fufion, que
l’on retire du creufet pour l’effai.
G rains de fin ; on nomme ainfi les parties
d’un denier de fin de l’argent qui a été purifié
, ou les parties d’un karat d’or pur.
Grand-blanc ; monnoie d’argent qui fut fabriquée
fous Charles V I I , en 1423; il étoit à
9 deniers de lo i, à la taille de 96 au marc, &
Valoit 15 deniers : le marc d’argent fin étoit alors
à 7 liv. 10 fols.
Gr.atte-bosse ; outil de fer ou d’acier, avec
lequel on nètoie les boutons d’effai, dont on enlève
les parties étrangères & adhérentes.
Grenetis ; c’eft un petit cordon fait en forme
de grains , qui règne tout autour d’une pièce de
monnoie, & qui enferme les légendes des deux
côtés.
Grenetis d'une médaille ; ce font des points
fur le champ de la médaille, & qui forment un
cercle fur l’extrémité du contour.
G roche ; petite- monnoie de billon, qui vaut
8 deniers de France : il en faut 90 pour faire l’écu
de 60 fols, pair de rixdale.
G ros - royal ; monnoie d’or frappée fous
Philippe-le-Bel, en 1293"; il étoit d’or fin, &
pefoit un gros & demi 23 grains, valant 20 fols
Parifis. On croit que c’eft la même efpèce que
le denier d’or à la chaife , dont il eft parlé dans
une ordonnance du 8 janvier, & qui, dans une
autre de l’an 1304, eft nommé royal d’or à la
chaife.
Gros ; monnoie d’argent de France, qui fut
fabriquée en 13 56', fous le roi Jean : le gros étoit
à 6 deniers de lo i, à la taille de 80 au marc, &
valoit un fol ou 12 deniers ; le marc d’argent
étoit alors à 7 liv. 8 fols.
Gros-blanc ; autre monnoie d’argent, fabriquée
fous le roi J e a n e n 1356, à 4 deniers de
loi, à la taille de 80 au marc, valant 12 deniers.
Gros-tournois ; monnoie d’argent fabriquée
en 1226, fous St. Louis, à 11 deniers 12 grains
de fin, à la taille de 58 au marc', le marc d’argent
étoit alors à 54 fols.
Gros-tournois à l'o monnoie d’argent qui
eut différens prix fous le règne du roi Jean; le
peuple le fit valoir depuis 132,1 jufqu’en 1328,
depuis 12 deniers jufqu’à 20 ; mais par une ordonnance
de 1330, il fut remis à 12 deniers.
Gros - tournois blancs ; monnoie d’argent
fabriquée fous le roi Jean, en 13.31, à 4 deniers
8 grains de lo i, à- la taille de 87^ au marc, valant
8 deniers.
G ros à la couronne ; monnoie d’argent fabriquée
fous Philippe de Valois , à 10 deniers 16
grains , à la taille de 96 au marc, valant 10 denie&
o s à la fleur de lys ; monnoie d’argent
fabriquée fous Philippe de Valois, à 6 deniers
de lo i, à la taille de 84 au marc , valant 11 den.
Gros' parifis ; monnoie d’argent fabriquée
en 1336 , à 11 deniers 12 grains de lo i , à la
taille3 de 48 au marc , valant 12 deniers.
Gros tournois', monnoie d’argent de Philippe
d’Alface , Comte de Flandres , à peu-près comme
le gros-tournois d’argent de St. Louis.
Gros de Lorraine ; monnoie d’argent frappée
fous Henri I I , valant 6 deniers.
H a r d i ; monnoie de cuivre frappée eq Guienne
fous Louis X I , valant 3 deniers.
Henri d'or, ( monnoie de France ) nom d’une
petite monnoie d’or , qui commença & finit fous
Henri II. Ce nom d’homme appliqué à une monnoie
ne doit pas furprendre ; car il n’y a rien de
fi fréquent chez les Grecs , les Romains & les
autres peuples , que les monnoies qû’on appeloit
du nom du prince dont elles portoient l’image ,
témoin les Philippes , de Philippe de Macédoine , !
les Dàriques, de Darius de Mède , ôc une infinité
d’autres.
Le poids & le titre des Henris étoient à vingt-
trois karats un quart de remède ; il y en avoit
foixante - fept au marc : chaque pièce pefoit deux
deniers vingt grains trébuchans , & par conféqûenr
quatre grains plus que les écus d’or : cette monnoie
valoit dans fon commencement cinquante
fols : on fit aufli des demi - Henris qui valoient
vingt-cinq fols, & des doubles Henris, qui en valoient
cent. Toutes ces efpèces furent frappées au
balancier , dont l’invention étoit alors nouvelle.
< Les premiers rëpréfentoient d’un côté Henri armé
& couronné de lauriers , & de l’autre portoient :
une H couronnée ; les derniers avoient fur leur
revers une femme armée , repréfentanrla France
alfife fur des trophées d’armes : elle tenoit de la
main droite une viâoire, & pour légende Gallia
optimo principi ; ce qui eft une imitation d’une
médaille deTra jan,& ce fut la flatterie d’un particulier
qui l’imagina ; mais le peuple, que ce monarque
accabla d’impôts durant fon règne , étoit
bien éloigné de la confacrer ; cependant le hafard
fit que jamais les monnoies n’avoient été fi belles
, fi bien faites & fi bien monnoyèes qu’elles
le furent fous ce prince ; à caufe du balancier
qu on inventa pour les marquer. On fit bâtir en
155° > au bout du jardin des étuves, une maifon
pour y employer cette nouvelle machine : cette
maifon, qu’on nomma la jnonnoie , fut enfin établie
en 1333 y I’on al°rs des réglemens pour
fa police 6c pour fes officiers. <•
J e t du moule ; c’eft la petite ouverture pratiquée
fau moule pour réunir les matières fondues
d’or ou d’argent qu’on veut jeter en lames. ‘ • •
Je t e r ■ en lames ; c ’ é f t v e r f e r le s m a t iè r e s f o n dues
d’or ou d’argent dans des moules préparés
pour faire des lames.
I m a g e , en terme de monnoie , eft , de même
que l’impreflion , la marque qui donne à un morceau
de métal le figne 8c le cara&ère d’une pièce
de monnoie.
I m p r e s s i o n , en terme de monnoie, eft l’em-
‘preinte que reçoit chaque morceau de métal ,
& la marque qui lui donne cours dans le public
comme monnoie.
I n s c r i p t i o n d'une médaille ; ce font les lettres
gravées fur le champ d’une médaille.
I n s t r u m e n s . Les effayeurs ou ceux qui font
des effais d’or & d’argent à, la coupelle , nomment
infirumer.s des morceaux oblongs & froids d’argile
cuite, qu’ils mettent autour de la coupelle ,
pour en tempérer la chaleur quand elle eft trop
ardente.
J a q u e m a r t ; c’eft une efpèce de reflort en
forme de manivelle , chargée de plomb par le
bout qui tient à la vis du balanciez, & qui fert
à le relever quand la pièce eft marquée.
J o a n n e s , monnoie d’or de France , frappée fous
le règne du Roi Jean , en 1344 , au titre de 23 karats
8 grains , pefant 93 grains : elle vaudroit à 27
l. le marc , environ 9 1. de France: on ne fait
pas la raifon pour laquelle cette monnoie a été
nommée Joannes ; il eft à préfumer qu’elle a été
nommée ainfi à caufe du nom du Roi Jean.
J u g e - g a r d e des monnoies ; c ’ e f t u n ju g e q u i
| v e i l l e fu r t o u t l e t r a v a i l d e s m o n n o ie s .
J u m e l l e s ; on nomme ainfi les deux mon-
! tans du corps du balancier.
K a r a t s , nom par lequel on diftingue les degrés
de pureté de l’or,: un or à vingt-quatre karats
feroit le plus parfait.
K a k o l u , autrement appelé blanc , monnoie
d’argent de Charles V I I I , valant 10 deniers tournois
: elle étoit ainfi nommée à caufe que fôa
nom y étoit gravé.
L a m e s ( à la monnoie ) ; ce font des bandes minces
de métal, foit d’o r , d’argent ou de billon , formées
& jetées en moule d’une épaiffeur confé-
quente à l’efpèce de monnoie que l’on veut fabriquer.
Les lames , avant de paffer au coupoir , font,
ébarbées , dégroflles , recuites & laminées.
L a m i n o i r ( d la monnoie ) c’eft un infiniment
qui a pour objet de réduire les lames au fortir
des moules à une épaiffeur convenable à la monnoie
que l’on veut fabriquer.
L a v u r e , c’eft le rèfidu des matières qui
ont fervi à la fufion de l’or & de l’argent.
L a v URE S ( terft de ) ; ce font les carreaux des
fourneaux, les vieux creufets , les balayures du
cendrier & de l’atelier qui font pilés & réduits en
terre , pour en tirer les particules d?or ou d’argent
; qui y font mêlées.
L e g e n d s ; c’efl dans l a monnoie rinfeription
E e %