
terre , aux fralx du gouvernement, on y donne
aux mon noies la même quantité d’or ou d’argent
qu’on y porte.
Ainu , un marc de France de 3i louis d’or ,
renfermant 4149 grains de poids François, en
matière pure , & la guinée en contenant -143
félon les efiais fa’ts à Paris, de celles con -
tenues dans le médaille monétaire du R o i, 1 apportées
par M. Macé de Rîchebourg , on aurait
en échange à la monnoie de Londres, 2,8 guinëes
17 fchelings 4 fterlings, faifant 30 livres 5
fous 4 deniers Ÿflf- fterlings : enforte que l ’once ,
poids de marc, du titre de 21 karats vaudrait
\ livres 1 5fous8 d. -^-fterlings, & comme l’or poids ,
de marc, ne contient que 576 grains, & que
l’once , poids.de Troyes, en renferme 585 ~ ,
que cette dernière pèze par conféquent plus que
la première un ~}% Pour cen£> l’once de Troyes
reviendroit à 3livres 16 fous 10 d. fterlings,
-au lieu que l’auteur du Mémoire le fixe à 3 livres
16 feus 3 deniers quelle valoit, à ce qu’il
d it, à Londres , en janvier 1787 ; ce qui fait 7 deniers
fterlings de moins, & cela opère
une différence de H fU ffrf qui produit celle de
4 fous 11 deniers Ü U fr i qu’il y a de notre réfultat
à celui de l’aiuour , page 49. Et on pourrait
croire que cela tenoit à quelque circonfiance
particulière, à moins que les eflais , rapportés
par M. Macé, ne fuffent pas exaâs : fixons-nous
y néanmoins & nous aurons c i , . . »....................
........... 30 livres 5 fous 4 deniers 7—f fterlings.
Le marc d’argent au titre de-
io||&à la ta ille de8écus|,contient
, comme nous l’avons v u ,
4158 grains en matière pure :
„ ainfi, les 128 écus en renfer-
moient 64123 f f grains & le
feheling de 12 deniers fterlings,
en contenant, 104 |£§4 ftnvant
les effaisrapportés par M. Macé,
en donnerait à la monnoie de
Londres en échange , 604 fchelings
5 deniers fterlings, faifant
30 livres 14 fous 4 deniers
J a illi- - ainli l’ once poids de
marc, du titre de 1 0 reviendroit
à 59 deniers fterlings ,
& fi on y ajoute un pour cent
ce ferait 60 f j pour l’once de
■ Troyes , au lieu de 60 7 deniers
, auquel le porte 1 auteur
, ce qui fait la différence,
de près de 2 pour cent, & opère
celle de 5 fous 7 deniers qui fe
trouve de fon calcul au notre ,
I; f. d. .
c i....................! ................... .----- 3° 14 -& j0 f p r
Ainfi, l’argent rendrait environ 9 fche’.ins de
plus que l’or : ce qui correlpond exaélement à
un 7 pour cent de différence , que nous avons
déjà trouvé.
L’auteur du Mémoire que nous examinons , pofe
une livre un fous fterüng ce qui feroit 3 ~ pour
cent ; nous venons d'établir d’où provient la différence.
Quoiqu’il en foit, le prix du change pour l’argent
étant entre la France & l’Angleterre à 28
deniers |fff§ fterlings pour un écu de 3 livres ,
ceux qui ont des remifes à faire dans-ce dernier
royaume , ne préfèrent l’argent aux lettres de
• change , qu’autant qu’il eft au moins fur ce pied
là. S’il eft plus haut , le papier leur convient
mieux-. Or , le change étoit à 29 7 le 4 octobre
178J , il a été depuis à 29 | , 29 | , & il eft pré-
fenteirent à 29 | , cela indique donc qu’il n’eft
point paffé de l’argent en Angleterre par l’effet de
la refonte, & indique suffique la différence,fe
’ réduit à l’objet modique de un7 pour cent, qui
téfulte de nos combinaifons.
Rapports de la France à la Hollande. ■
Nous avons déjà vu qu’en Hollande un marc
d?or ne vaut que 14 77 marc d’argent, & qu’en
France;, par la nouvelle refonte , il a été à
1 5 rlHM ^ y a donc une différence de un 7^7!—
de marc d’argent , ce qui fait 6 -y|»8l$r§f Pour
cent & en nombre rond 7 pour cent.
Selon M. Macé de Richebourg, le ducat de
Hollande valant 5 florins 5 fous , argent courant,
contient 63 graMls de poids François
en matière pure , d’après lès efffis faits de ceux
du médaille monétaire du Roi ; le marc d’or valant
3 i lo u is , en contient a i49 & par conféquent
chaque louis 129 grains 77 ; ainfi , d’après ce rapport
, le f de louis où l’écu de 5 livres revient
à 53 | | f| deniers de gros par écu , & en fuppo-
fan't l’agio à 5 pour cent en argent de banque ,
.............................................. 50 | | f l deniers gros.
* Suivant le même auteur,-un
florin de 20. fous courant ou
40 deniers de gras courant
contient 175 grains poids
François, en matière pure, &
le marc de 8 W. •— dé 6 livres,
en contient 4158 ainfi
l’écu de trois livres ou 60 fous
revient à j t^ T scIô aTgent
courant, oc en banque fous le
même agio , ci ............... .. • 54 Tsftfrtlï« de gros.
Même différence de 6 Poutr cent ^
en nombre rond 7 pour cent.
D ’après ces données voici quel eft le réfultat
des remifes en or & en argent de France en Hollande.
Le marc‘ d’or de 2i§^ karats contenant 4149
grains en matière pure , & à la taille de 32
louis, & le ducat en renfermant 63 f£|§ deniers , on
doit recevoir 65 ducats 19 fous 13 pourcent, qui ,
à"ç livres 5 fous I f f f°nt • • • • • 342 4 *3 ttt ar"
gent courant.
Les 128 écus de 6 livres valeur
de 30 louis en argent contiennent
64123 | j grains d’argent,
en matière pure , & le florin ,
argent courant, contenant 175
i t ê f , on recevroit 366 -2 9
courant ci , ........................ • • • • 3°0 2 9 TSïtSsT*
Différence.. . . . . 23 17 12
Ce qui fait encore la différence d’environ 7
pour cent, que l’argent rendrait plus que l’or.
Il y a quelques frais de monnoyage en Hollande
, dont on ignore la quotité, mais cela eft
peu de chofe, & cela ne peut pas altérer de beaucoup
ce réfultat.
Cette forte différence doit néceff iirement porter
fur la fortie de l’argent, lorfque la France doit
une balance au Nord ; ce qui fe rencontre fur-
tout en temps de guerre, à caufe des forts ap-
provifionnemens qu’elle en tire pour la Marine.
On a déjà v u , que le baromètre de cetiç extradition/
eft le pair du change. Il eft à environ
54 4 deniers pour Amfterdam par rapport à l argent
; à ce prix , il convient autant de remettre
en écus , attendu que les lettres de change", ayant
trois mois à epurir font fufceptibles d un ef-
çoiîipte.
D ’après cette règle , il paraîtrait que la nouvelle
refonte d’o&obre 1785 , n’auroit pas fait
pafler une forte quantité d’argent en Hollande ,
- puifque le change -fur Amîierdam , antérieurement
à cetfe époque étoit de 54 f a 54 I > tan"
dis que dans le courant dudit mois d’oâôbre , il
fût entre 54 | & 54 | deniers , & qu’aujourd’hui
il roule fur 54 | à 54 |. Cependant i’on n a point
vu que cela ait produit l’effet naturel de 1 extraction
de l’argent, ce qui doit avoir tenu à des
caufes extraordinaires , telles par exemple , que
celle d’une forte balance que la France aura eu
à recevoir de fes extradions pour le Nord.
Pour remettre les chofes dans une proportion
convenable , il femble que le prix de l’or devrait
être diminué, de 32 livres par\marc , ce qui
produirait 20 fous de diminution fur la valeur
numéraire de chaque louis d’o r , & correfpondroit
à 4 pour cent; en forte que la France fe trouverait
ainfi en rapport.
S a v o i r :
Avec l’Angleterre;, de 2 { pour cent que 1 or
y vaudrait moins que l’argent , & avec la Hollande
de 3 pour cent idem. Ce qui ferait des
proportions à-peu-près égales entre la France &
ces deux nations commerçantes ; imis l’inconvénient
de toucher de nouveau à l’immutabilité de
la monnoie, de diminuer une livre par louis d’or ,
au préjudice des poffeffeurs de l’o r , pourrait arrêter.
Peut-être y auroit-il un moyen de remédier à
cet inconvénient , en adoptant le procédé de
l’Angleterre & de la Hollande , 'au fujet de l’or.
L’on trouve dans les recherches & confidératîons
fur les finances de la France , tome VI pages 289
& 240, qu’en Angleterre , l’or fabriqué n’eft pas
monnoie : que la guinée n’y valoit originairement
que 20 fous fterlings , & que le commerce bavoir
pourtant élevée graduellement à 21 fous |
en proportion de ce que les rapports avoient
changé entre l’or & l’argent; à préfent , elle y
eft fixée à 21 feheling , & délivrée fur ce cours
dans les hôtels des monnoie*.
En Hollande, le du cas eft cenfé marchandife ,
& l’on peut en arbitrer le prix à volonté , fui-
vant le plus ou moins de demande. Cependant
il eft couramment employé pou? 5 florins 5
fous.
N’en feroit-il pas de même en France , fi l’on
fe bornoit à rendred’argent en monnoie courante ,
laifiant le prix de l’ôr à la fixation qu en feroit
le public ? c’eft-à-dire que le marc d’or de 21
karats | | , fut toujours à la taille de 32 louis ;
mais que le publie y mit la valeur numéraire
qu’il jugerait convenable, & qui fe fixerait né-
cefiai rement' d’après fon rapport réel avec l’argent
, & d’après fon utilité. Il eft apparent, qu’on
verroit le louis réduit à 23 livres, ce qui correfpondroit
à 636 livres par marc. Ce pr ix , ou
j tout autre, relatif au cours des louis cass la
circulation, feroit celui auquel l’or feroit admis
dans les hôtels des monnoies. Par ce moyen ,
les rapports exà&s s’opéreraient d’eux-mêmes ,
par un agent commun & libre , fous l’intervention
du Gouvernement, qui eft prefque toujours
dangereufë par 4e contre-coup qu’elle peut porter
à l ’opinion, ou même à ia confiance publique.
g . m .
Quelque danger que préfente l’accaparement
fait par ia France , pendant les années 1784 ,
1785. .& 1786, de la totalité, des efpéces du espar
i’Efpagne tant à l’Angietterre qu’aux autres
nations comme cintes du Nord , pour la balance
de fes importations , nous ne {aurions adopter en
entier l’opinion de 1 auteur du Mémoire , qui attribue
à ce;te opération feule la haufle ou change
de l’Efpagne avec la Francs, & la baille du cha nge
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