
.gravée d’ un côté autour de l’effigie , & de l’autre
autour de l’écufion , & même fur la tranche.
L é g e n d e d'une médaille ; c’eft l’infcription gravée
au contour d’une médaille.
L i a r d ; monnoie en cuivre, ayant'cours actuellement
en France pour 3 deniers : il y en a en
France de plusieurs fortes ,- les uns de cuivre , les
autres avec quelque mélange de fin , d’autres-'
de cuivre pur.
Les premiers furent frappés ’en .165.4 , en con-
fêquence delà déclaration .de Louis XIV, du premier
Juillet de ladite année.
Ils furent appelés dans la légende d’écûffoit,
îiards de France , pour les diftinguer des féconds
dont on a parlé,& qui font de différentes fabrications
, 'commede Chambéry, de Dombes,d’0 -
range , d'Avignon, dont les premiers tiennent de
fin 1 denier 10 grains , & les autres 3 grains
de moins : il ne s’en fabrique plus , & ceux quj
refient encore n’ont cours que dans lé Lyonnois
& dans le Dauphiné. Les Iiards de France font
de cuivre pur fans aucun mélange de fin , à la
taille de 6.4 pièces au marc , au remède de 4 pièces
, le, fort portant le double.
En- $7099 il fut auffi fabriqué des pièces de a
îiards rdàns les monnoies d’Aix , Bordeaux ,_de
Montpellier , de la Rochelle & de Nantes , à
la taille de 40 au marc, valant 6 deniers pièce.
En i j î o -, il fut encore fabriqué des pièces de
quatre , de deux & d’un liard , qu’on appelle encore
aujourd’hui de gros Law , ( ceux de 4
Iiards ) parce: que ce fut M. Law qui les fit
fabrique?. •
Lion. , heaume de Louis le mâle, Comte de
Flandres, k 23 karats 8 - grains ,. pefant 100
grains , valant environ 8.1. 15. f. Cette monnoie
eft du 14e. fiecle..
LitH-ARGE ; c’eft du plomb calciné> & réduit
par le feu dans un état de vitrification..
L i v r e ; monnoie d’argent fabriquée en 1720
en France à. 12 grains de fin7. à la taille de
fols 7^ au marc.
Livre , monnoie de compte dont on fe. fert
généralement en France pour tenir les livres :
pendant long-tems la livre de compte a été une
monnoie réelle & de poids.,
Charlemagne efi le premier qui i’inffitua :: elle
étoit compofée de 20. fols, réels d’argent ,.le fol
compofé de 12 deniers d’argent réels , en . forte
que., dans ce temps, là. comme à prêtent,. la livre
étoit compofée dé 240. deniers, mais qui,, par
fuçeeilion ,4, caufe des augmentations arrivées fur
le marc d’argent, de réels qu’ils étoiéqt,. font devenus.,.
ainfi que le fol & la. livre., une monnoie
de compte en ufage par toute là France.,
. Loi ; ce ternie dans les monnoies efi fo;uvenl
employé pqsr0 defigper le titre de^yefpèçéSid’or
& d’argent;
L o u r e s :; . c e e f o n t l£ 5 :b rç .q u $ s •„& .-c g iv re a u x ijf lé s j
vieux fourneaux, qui ont fervî a la fonte de l’or
& de l’argent. Ces loupes fe broient 3c fe coneaffent
pour en tirer, par le moyen du moulin aux.lavures
les particules de ces métaux qui peuvent s’y être
attachées.
Louis d’or ; du comte de Flandres , à 23 ka-
rats,yj, pefant 78 grains, fabriqué dans le 14M
fiècle.
Louis d'or de France. Les premiers Louis d’or
qui ont été fabriqués en France,, font du 3. avril
1640, fous Louis XIII : ils étoient à 2-2 karats,
à la taille de 3.6^ au marc, et valoient 10 iiv. à
27 liv. lé marc ; c’étoit auffi le prix de la piftole
qui a eu cours auffi en France pendant un temps
fur le pied des louis. Ce fut le célèbre Varain.
le plus habile gtaveur qui ait jamais paru, qui
fit les poinçons & les coins pour marquer les
louis.
En l’année 1693 , il en fut encore fabriqué des
mêmes poids & titre, & valurent 13 liv.
En l’année 1700, pareille fabrication de louis
d’or des mêmes poids & titre, valant 12 liv. 15 fols.
En 170* , idem.
Au mois d’avril 1709, il fut fabriqué des louis
d’or à 22 karats, à la taille, de 32'. au marc, valant
16 liv..
Au mots de mai 1-709, il fut fabriqué de nouveaux
louis d’or à 22 karats, à là taille de 30
au marc, valant 20 liv..
Au mois de novembre 571-5, autre fabrication
à 22 karats , à la taille de ?.© au marc. Ces louis,
ont été' appelés Nouilles -; à caufe que M; le Duc
de ce nom étoit directeur des finances:
Au mois de mai- 17118 , autre fabrication de
louis au même titre, njais à la taiile de 25 au
marc,, valant 3 6-liv.
Au mois d’août 17I3V autre fabrication de louis
au même titre, & à la taille de 37^ au marc,
valant 27 li-v. : ils furent appelés chevaliers, à
caufe d’une croix de Saint-Louis dont ils étoient
marqués d’un côté..
Enfin, au mois de-janviér '1726 , il'fut encore
fabriqué des- louis d’or à 22. karats , à la taille
de 30. au marc , valant 20 liv. Par arrêt du 26
mai fuivanr, ils furent portés à 2.4 liv. : ce font
les mêmes qui ont cours préfentement ,; 17 juin
.17 5 4 , pour ce- prix,.
Louis d’argent ; monnoie fabriquée fuivant
l’édit de novembre 1641 , à la taille de au
marc, au titre de 11 deniers;de fin.,'valant 60
fols de France;
. . Louis ; monnoie d’argent fabriquée en 1720*,
à 1 ï den. de fin, à. la taille de 30/au marc, valant
3- liy. c’étoit le tiers, des écus de. dix au.
marc.
L o uis de $ fols;- petites efpèees d’argent, qui
d’abord n’ont été fabriquées qu’en France,.. mais
,qpi dati&d^aaite Jp furent . en. plufieurs endr.oî^
du royaume. , ; . ; . nûVb :.;r , - - ...5 .Les louis- de 7 fols étoient une- .diminution.: de-.
l’écu de 60 fols r ils en faifoient la fae partie;
la fabrication en fut ordonnée par le même édit
qui ordonna celle des louis d’or & d’argent.
^ Le feu roi Louis XIV , par fa déclaration- de
jgto, leur donna cours pour 5 fols 6 deniers, &
ei/ordonna une nouvelle fabrication fur ce pied,
au titre & du poids à proportion des écus de
66 fols, frappés en conféquence de l’édit du mois
de décembre 1689.
Cette petite monnoie d’argent, dont le commerce
a fait un. fi grand bruit dans toutes les
échelles du levant, vers le milieu du fiècle, s’y
aopeloit par les ï lires des timininas ; l’empreinte
en étoit fi 'belle & fi nette, qu’au Sitôt que les
provençaux y en eurent portée, les Turcs ne voulurent
plus d’autres efpèees des marchands : l’entêtement
pafla aux femmes, & bientôt toutes
leurs coëffures & leurs habits en furent brodés.
Les François, profitant de leur fortune, faifoient
prendre d’abord ces timininas pour 10 fois,
ce qui étoit cent pour cent de gain , enfuite ils
baiffèrent à 7 fols 6 deniers , & enfin en 1670 ils
furent décriés.
L’avidité des marchands Européens, (car les
Hollandois, les Génois, & quelques autres nations
chrétiennes avoient part à ce commerce
auffi bien que des François,) fut caufe de ce
décri. : non conte ns du gain immenfe qu’ils faifoient
en donnant de bonnes efpèees, ils s’avi-
fèrent demies altérer; & la mauvaife foi auffi
bien que la témérité allèrent fi loin, qu’on porta
dans le levant des louis de 5 fols qui n’étoient
que de cuivre argenté’.
Orange, Avignon, Monaco, Florence 8c plufieurs
villes & châteaux de l’ctat de Gènes,~ furent
les lieux où cé-ite fauffe marchandife fe fabriqua
les dernières 13 années que dura cet in-
jtifie commerce.
Four remédier à ee dèfodre, & pour empêcher
du moins que les François continuaffent d’y avoir
part, le parlement de Provence donna un arrêt,
le 22 décembre 1667, qui défendoit de faire le
négoce du levant autrement qu’avec les monnoies
de France, d’Efpagne , de Dombes ; &
d’aller à l’avenir, fous peine de la vie , charger
aucuns fouis de 5- fols à Gènes, à Livourne,
& autres lieux de cette côte. '
Ce fut moins toutefois ce févère mais juffe
arrêt, qui arrêta le cours de cette monnoie, que
le décri que l’on en fit bientôt après dans l’empire
Turc, & des- avanies certainement bien méritées
que ce malheureux commerce attira à ceux
qui le voulurent continuer. De. cette fauffe mon-
noie, s’enfuivit la perte totale de la compagnie
Genoife. qui en. avoit fait fabriquer plus qu’aucune
autre.
Ducange, fe fabriquoit à Laon : on n’en dit pas
plus le temps que la valeur , le titre & le
poids.. n . . . .
L y s d’or; monnoie d’or fabriquée en 1663,.
fous le règne de Louis XIV : les lys d’or étoient
à 23 karats, , à la taille de 6a au marc, valant
7 liv. à 27 liv. le marc.
L y s ; monnoie d’argent fabriquée en Francer
en 1655 , à 11 deniers 12 grains de lo i, à la
taille de 30£ au marc, valant 2a fols pièce.
Maille ; monnoie de cuivre fabriquée en
France : elle a en cours pendant long-temps pour
la moitié d’un denier , enfuite on ne s’en efi
plus fervî#
Mans Ois ; monnoie d’argent qui avoit cours
fous Saint-Louis pour deux angevins, dont 15 faifoient
le tournois.
Marobotin ; monnoie d’or fin. En 12 1 1 ,
Raimond Archambaud , comte de Toufoufe,
donna annuellement au roi Philippe - A uguffe ,
pour avoir fa prote&ion , marcam auri obolorum
maraboünorum leghimorum. On croit que le tnaro«
botin pouvoit être une monnoie d’or de ces évêques
qui, long temps, ont joui du droit d’en faire battre
& qui, félon Therdulfe , évêque d’Orléans ,.
étoit marquée avec des caraéïères arabes : ils pé-
foient en 1213 , 76 grains d’or ; ils eurent cours:
en 1336 dans plufieurs provinces dé France#
Maravedis ; monnoie .d’or, qui avoit cours-
en France en 1220 : il pefoit 84 grains-.
Masse ; monnoie d’or fabriquée fous Phi-
lippe-le-Bel en 1310 , à 22 karats , à la taiils
de 34’A au marc, valant 30- fols : elle étoit ainfi
nommée à caufe que le roi y étoit repréfemé
d’un côté tenant une malle.
Marque : on entend par marque fur la monnoie
l’image on l’effigie du prince ; c’eff cette
marque qui lui donne cqurs dans le commerce. Les-
dire&mrs & graveurs des monnoies mettent fur
les monnoies chacun une marque particulière qu’ils
ehoififfent à leur gré. Quand ces officiers. font
reçus,. ils font obligés de déclarer, par un aâe-
en bonne forme,- de quelle marque ris prétendent
fe fervir ; il s’en tient registre, & ils ne,peuvent'
la changer fans permiffion.
Marquer la mormoie, ç’eft y mettre la' marque
ou empreinte du prince, foit fon effigie,,
ou telle autre marque qui lui. donne cours dans
le commerce#
On marque auffi les efpèees fur la tranche, 8c
l’on a inventé pour cette opération une machine
auffi fitnple qu’ingénieufe , qui confiffe en deux;
lames d’acier faites en forme de règles, épaiffes-
envnon d’une ligne, fur lefqiielles font gravés-
ou' les légendes ou les cordonnets r moitié fur
l’une & moitié fur l’autre. Une de ces lames efi
immobile 8c fortement attachée' avec des vis fur
une plaque de cuivre , qui-l’eft elle même à'une-
table ou établi de bois fort épais : l’autre' lanre-
eft mobile, & coule fur la plaque de cuivre par
le moyen d’une manivelle & d’une r o u e o u de
pignon de fer dont les dents s’engrainent dans»