
louis de 1641, qui n’étoient qu’à 36^ au marc.
Q u a d r u p l e s des louis d'or, fabriqués en 1640,
1011s Louis XIII, à 22 karats, du poids de dix deniers
12 grains trébuchants, valant 20 liv.
Cette efpèce n’eft.pas la même, chofe dans les
hôtels des monnoies & dans le public ; dans les
monnoies, ce n’eft que les doubles louis, c’eft-à-
dire, 20liv., furie pied de 10 liv. le louis d’or;
mais dans le public c’eft 40 liv. , fur la même
évaluation du louis : cette différence vient de ce
que, lorfque Louis XIII ordonna, en 1640, la fabrication
des louis, ce même louis que, depuis,
le public s’accoutuma à appeler demi louis , ne
fut que de 5 liv., le double de 10 liv ., & le
quadruple de 20 liv.
Sur le pied de 24 liv. que le louis d’or fimple
vaut préfentement en France, le quadruple fe-
roit de 96 liv. dans le commerce; mais il ne
s’en eft point fabriqué lors de la fabrication de
1726, non plus que des doubles : il y en a eu
au contraire de demis, qui valent 12 liv. ; depuis
1734, on a fabriqué des doubles louis qui valent
4# liv.
| Q u a r t d ’ é c u <Cor ; monnoie fabriquée fous le
règne de Henri I I , à 23 kata tsf, à la taille de
04! au marc.
Q u a r t d ’ é c u ; monnoie d’argent, fabriquée
fous Henri III, pefant 2 deniers 18 grains
Q u a r t d ’ é c u d'argent; monnoie de Henri III,
en 1575.
Q uart d’é c u ; autre.monnoie d’argent, fabriq
u e fous Henri III, en 1578; ils étoient à 11
deniers de fin, à la taillé de 25£ au marc, &
valant 15 fa*s en 1641.
Q u a r t d ’ é c u ; monnoie d’argent, de Henri II
de Navarre, du poids de 7 deniers 12 grains tré-
buchahs, pour 12 lois en 1 <541.
Q u i n z a i n ; monnoie d’o r, fabriquée en France
en 17 19 , à la taille de 6e}~ au marc, au titre :
de 24 karats, valant 13 liv.
R a c l o i r ; o u t i l d 'a c i e r p o u r u n i r l a fu r fa c e
d u m é t a l .
R a y m u n d i s ; monnoie d’argent, ainfi nommée
de Raymond, comte de Provence.
En l’année 1228, il fut fait un bail par P, évêque
d’A lb y , pour la fabrication des raymundis, qui
étoient de petits deniers dans fa monnoie d’A lby,
fur le pied des monnoies du roi , moyennant
30 liv. de ladite monnoie , qu’il promit de
payer pour la fabrication de chaque mille ray-
mundis. f"
R e a u x de Henri I V ; m o n n o ie d ’ a r g e n t , a n
d e n i e r s 2 g-ains, p e fa n t 63 g r a in s ^ , v a l a n t e n v
i r o n 6 ro l s 8 d e n ie r s .
* R e c h a u s s e r carreaux; c ’ é t o i t , fu i v a n t u n e an c
ie n n e e x p r e f l i o n , a r r o n d i r le s m o r c e a u x d e lam e s
d ’ o r o u o ’a r g e n t d e f i in é s à fa i r e d e s e fp è c e s .
R e c h a u s s o i r ; nom ancien d’une éfpëce de
marteau, avec lequel on teçonnoit lés morceaux
d’or ou d’argent defiinés à faire des efpèces,.
| R e c u i r e carreaux, t e rm e .d ’ a n c i e n m o n n o y a g e *
c é t o i t m e t t r e l é s carreaux a u f e u p o u r e n rendre l e m é t a l p lu s f a c i l e 8c p lu s d o u x à t r a v a i lle r .
R e c u i t ; c e t e rm e ( e d i t d e s m é t a u x .
Les monnoyeurs difent qu’un flan a. été au recuit
, quand on l’a mis au fourneau qui fert à
recuire les efpèces avant .qu'on les frappe-
Les ordonnances veulent que les ouvriers met»
tent les flans 8c carreaux au recuit, à toutes les
façons qu'ils donnênt à l’ouvrage.
R e c u i t e u r s ; terme de monnoyeur , ouvriers
des monnoies, qui ont foin de recuire les flans:
ce font proprement les apprentis. On leur donne
ce nom, parce que c’eft ordinairement la fonction
des nouveaux ouvriers, & comme leur appren-
tiffage en fait de monnoyage , de faire le recuit
des lames 8c des flans.
R é f o r m e r les efpèces; c ’ e f t l e u r d o n n e r une
a u t r e em p r e in t e q u e c e l l e d e s m o n n o ie s que
l’o n v ô u t c h a n g e r .
R e i n e ; monnoie d’o r , . fabriquée en 1310,
fous le règne de Philippe-le-Bel , à la taille de
52 7 au marc. On croit que Philippe-le-Bel ne fut
pas le premier qui" fit fabriquer les reines d’or,
mais bien le roi de Navarre & la reine Jeanne
fà femme, qui étoit reine de fon chef, 8c que
la monnoie qu’on faifoit dans ce royaume, étoit
marquée à leurs coins : il n’eft point parlé de
, leu1- titre, mais on le fuppofe à 23 karats^.
R e m è d e de loi ou d.'allai {à la monnoie) , eft
une permiflion que le roi accorde aux directeurs,
de fes monnoies, fur la bonté intérieure des efpèces
d’or & d’argent, en les tenant de très-
peu de chofe moins que les ordonnances le prefi
cri vent : comme les louis doivent être de 22 karats
par remède de loi, le directeur peut les fabriquer
à 21 karao -ff ; l'écu, au lieu de 11 deniers,
fe rafle à 1*0 deniers 22 gra.ns.
R e m è d e de poids (à la monnoie) , eft une per*
nr ffion que le roi accorde aux directeurs de fes
monnoies , fur 1: poids réel des efpèces lors des.
comptes à la cour. Comme il eft très-difficile,
quelque précamion que l’on prenne, que les efpèces
d’or & d’argent, qui doivent être chacune
d’un poids égal, & d’une certaine partie de marc,
foi nt taillées fi juftes chacune dans leur poids
qu’il ne s’y rencontre qiu Iques parties de grains
plus ou moins dans un marc, on a introduit un
_remède de poids à l’inflar de celui de loi.
R e m è d e ( chatouiller le) ; c ’e f t a p p r o c h e r trè s -
p r è s d u r em è d e d e loi tk d é poids.
Rengrénemfnt ; ce terme fignifioit dans les
hôtels des mopnoies, dans le temps qu’on y faifoit
encore le monnoyage au marteau, l’opération
du monnoyeur , qui rem.ettoit.le flan entre la
pile & le troufîeau , c’eft-à dire , entre les carrés
d’effigie 8c 4'é.çiiflbn, afin que s’il rfavoit
pas été bien marqué du premier coup de marteau
, on pût en achever plus parfaitement l’em-
préinte par un fécond coup.
A ï’égard des médailles, comme elles font d’un
grand relief, il faut fouyent en faire le rengréne-
ment, 8c les recuire à chaque fois qu’on l’a recommencé
: fi le relief eft exceflif, on eft obligé
d’en recommencer le rengrénement jufqu’à quinze
& feize fors , 8c à chaque fois limer la matière
qui déborde au-delà de la circonférence.
R e n g r é n e r ; c’eft , fuivant une ancienne ex-
preffion, remettre les efpèces qui n’étoient pas
bien marquées, entre les deux coins ou poinçons
appelés la pile & le troujfeau.
R e n g r é n e r , ou faire, le rengrénement, c’eft
encore vérifier les traits d’un poinçon qu’on foup-
çonne de faux, en les comparant 8c les ajuftant
avec les traits de la véritable empreinte.
R e p r i s e d'ejjai; c’eft une fécondé vérification
du titre des pièces monnoyées.
RESSUER, faire rejfuer un creufet de fer ; c’eft
lorfqu’un creufet de fer qui a feryi à la fufion
de l’argent, eft ufé, le mettre, le fond en haut,
fur les barreaux d’un fourneau à v en t, où l’on
fait un grand feu , afin de faire fondre l’argent
qui eft attaché au creufet.
R e v e r s de la médaille ; c ’ e f t l e c ô t é o p p o f é à
c elu i q u ’ o n n o m m e face.
R o y a l -d o u b l e ; monnoie d’or fin, fabriquée
fous Charles-le-Bel, en 1323, à la taille de 38
au marc, valant 23 fols.
R o y a u x ; monnoie d’or fin, fabriquée fous
Charles V , en 1364, à la taille de 63 au marc,
valant 20 fols.
R o y a u x - d ’ o r ; fabriqués fous Charles V II,
en 1429, en 1431 & en 1432; ils étoient
auffi d’or fin, à la taille de 64 au marc, valant
23 fois* ‘
R o y a u x - d ’ o r , de Charles V , à 23 karats,du
poids de deux deniers 1© grains trébuchants,
valant, en 1641, 3 liv. 12 fols.
S a l u t ; -monnoie d’or, fabriquée fous Charles
VI, en 1421 : ils étoient d’or fin, à la taille de
63 au marc, valant 23 fols; ils furent ainfi nommés
à caufe que d’un côté la falutation angélique
y étoit repréfentée : les demi-faluts va-
loient à proportion.
Pendant que HenriVI, roi d’Angleterre, pof-
féda Paris , il fit faire aufîi des faluts d’or fin,
mais au plus haut titre qu’aucun de fes voifins,
eftimant par ce moyen 'aliéner l’amitié des François
& de Charles VII, qui en même temps avoit
été contraint d’empirer grandement fa monnoie,
ce que Henri VI ne fit point pendant qu’il fut
maître de Paris.
S a l u t s ; monnoie d’or de Charles , comte de
Provence,& roi de Sicile, frère de Saint-Louis.,
fabriqués en l’année 1229, fuivant les titres de
ce temps-là, rapportés par L e b la n c q u i eurent
cours en France pendant-le règne de Saint-Louis.
S a u c é e s (médailles) y ce font des médailles
battues fur le feul cuivre, & argentées enfuite.
S e i g n e u r i a G E 6* brajfage ; c ’ e f t a in f i q u ’ o n
n o m m e l e p r o f i t q u e l e p r in c e p r é l è v e fu r le s
m a t i è r e s , t a n t c o m m e f e i g n e u r , q u e p o u r le s fa b
r i q u e r e n m o n n o ie s .
S e m e l l e , ou poids de femelle ; pour l’or ou
l’argent, on nomme ainfi le poids réel d’effai de
ces métaux.
S e m i -p i t e ; c’eft la plus petite monnoie de
compte dont on s’eft fervi en France ; elle faifoit
la 8e partie d’un denier tournois, ou le quart
de la maille ou obole, ou la moitié d’une pite.
S e r r é ; o n d o n n e c e n o m à u n e e f p è c e d e
p e t i t c a d r e q u i s ’ e n c h â f le d a n s l e s m o u le s o ù
l’o n j e t t e e n lam e s l e s *m a t iè r e s f o n d u e s d ’ o r o u
d ’a r g e n t .
S e r r e s ; c o in s d e b o i s o u d e f e r p o u r a f fe r m
i r le s châfiis.
S i z a i n ; monnoie d’argent de France, pendant
les règnes de Louis XI, Charles VIII, Louis XII,
8c François I. On fit à la place de blancs 8c
demi-blancs , des fizains qui étoient des demi
fols ; ils étoient -à 4 deniers 12 grains de lo i, à
la taille de 86 au marc, valant 12 deniers ; ceci
peut paffer pour monnoie de billon.
S o c l e ; c’eft ce qui ferme la partie inférieure
de la baie ou ouverture du balancier.
S o l d ’ o r . On s’eft fervi en France, pendant la
première race de nos rois, de fols, de demi-fols,
& de. tiers de fols; ces monnoies étoient en
u(âge chez les Romains, dès lé Grand-Conftantin,
8c il y a apparence que les François, qui s’emparèrent
de la Gaule, imitèrent les Romains dans
la fabrication de leurs monnoies : la conformité
qu’il y a pour le poids entre ces fols, ces demi-
fols & ces tiers de fols , & ceux des empereurs
Romains qui ont régné vers le déclin de l’empire
, ne permet'pas d’en douter : leur fol d’or'
& le nôtre pefoient également 83 grains j , le demi
& le tiers à proportion. Il paroît, par plufieurs
paffages dé la loi falique, que le fol d’or des
François valoit 40 deniers ; mais ces deniers
étoient d’argent fin, & pefoient environ 21 grains,
fuivant la même loi, ou fuivant Leblanc, qui en a
fait l’évaluation. Cependant on obfervera ici que
le denier d’argent devoit pefer 23 grains f-, &
cela fondé fur ce principe, que la livre Romaine
dont les François fe font fervi après les Romains,
étant compofée de 12 onces, 8c ne représentant
que 10 onces f de notre poids de marc,
il s'enfuit que fi un marc de notre poids pèfe
.4608 grains 10 onces § , à quoi la livre Romaine
eft-réduite , il doit pefer 6144 grains ; or, en
divifant 6144 par 240 deniers., dont la'livre de
1 o onces f étoit c om p o fé e il réfulte que le denier
devoit pefer 25 grains \ .
Le fol valoit donc 40 deniers, le demi-fol 20,
8c le tiers de fol 133-; il vaudroit, à 27 liv. le
marc, 8 liv. 3 fols de notre monnoie, le demi-
fol 8c le tiers de fol à proportion. Ces trois fortes
d’efpèces avoient ordinairement fur un de leurs
côtés, la tête ou le bufte de quelqu'un'de nos