
de petits aiigets , dans lefquels l'oifean peut
boire & manger. Le fond de toutes ces cases eft
néceffairement reâangle ou carré.
On lui dorine, au relie, telle forme qu’on veut $
on coupe fur cette forme les petits bois qui fer-
vent à la conftru&ion : on les perce au foret & à 1 archer. On peut fe fervir, pour plus d'expédition,
de la perçoire & de la machine à percer les
moules de bouton.
C ailles; oifeaux de paflage, très-communs
dans le mois de mai, temps où on les nomme
ta illes v er tes , & dans les mois d’août & de fep-
tembre : on les appelle alors cailles grades.
On donne à leurs petits le nom de cailleteaux.
On les prend au tramait y à la bourrée, à la
tiTaf f e » au traîneau.
C alandre; nom qu’on donne à l’alouette élevée
en cage.
•; C alandrette ; nom de la petite grive de
vigne. On prend de ces oifeaux à la p ip é e , aux
raquettes , aux co lle ts , aux rejets.
C anard sauvage ; c’eft un oifeau qui fe plaît
dans les étangs & dans les endroits marécageux.
On les prend aux collets à reforts , à la
g la n é e , & c .
■ ----uç icgcr qui iert a
prendre les petits oifeaux : c’eft un diminutif du
ruße.
C ercelle ; oifeau qu’on trouve communément
fur les rivières. On lui tend les mêmes pièges
qu’au canard fauvage.
, C hanterelle ; nom qu’on donne à la femelle
d un oifeau dont on fe fert pour appeler dans
le piège les oifeaux de fon efpèce.
C hardonneret; petit oifeau qu’on élève en
cage a caufe de la beauté de fon plumage, & de 1 agrément de fon chant. Il tire fon nom de la
femence de chardons, dont il aime à fe nourrir
en automne. Les oifeliers accouplent un chardonneret
mâle avec la femelle d'un ferin pour en avoir
des mulets, ou des oifeaux de chant qui participent
des qualités de ces deux efpèces.
On prend les chardonnerets aux trébuchets, à
1 arbret & aux filets.
C henevis ; petite graine ronde qui eft la femence
de la plante dont on tire le chanvre. On en
donne à certains petits oifeaux.
C houette des bois ou moyenduc y oifeau de nuit,
fort dérefié & craint par tous les petits oifeaux.
L’oiselier fait imiter fon cri, qui efi celui d’une
fouris, & 1 attirer a la pipée pour le prendre.
C hute ; on nomme ainfi le marécage & autre
lieu aquatique, où les canards , les bécaffes &
autres oifeaux de cette efpèce , tombent à l’entrée
de la nuit. C efi là qu’on tend des pièges pour
les prendre.
C ochevis, nom de l’allouette hupée, différente
de 1 alouette commune, tant par fon naturel
que par une aigrette ccmpofée de quatre à cinq
plumes noires. 1
C ollet ; lignettè qu’on fait de crins de cheval ’
ou de f i l , & que l’on tend en forme d’anneau
pour prendre, au moyen d’un noeud coulant, tous
les petits oifeaux qui viennent à ce piège.
C ontremaillé , filet y c’eft un filet compofé de
plufieurs tiffus dè mailles qui retombept l’un fur
l’autre.
C ordeau a sonnettes ; c’cft un cordeau garni
de grelots, dont on fe fert pour bayre & traquer
les buiffons & les haies d’un abord difficile.
COURCAILL.ET ; nom qu’on donne aux appeaux
dont on fe fert pour attirer les cailles dans le piège.
C ourlis : c’eft un oifeau fuyard, qui habite
les marais, & qui marche plutôt qu’il ne vole.
Son nom lui vient de fon chant habituel.
C ul-b lan c ; nom d’un oifeau délicat & gras,
de la groffeur & de la forme d’une grande mélange.
D étraquer un piège ; c’eft en faire partir la
détente ou le triquet.
Eclamé ; ( ferin ) c’eft un ferin dont l’aile a été
rompue, ou la patte caffée par accident.
Engin ; mot qui fignifie tout ce qui compofe l’équipage
d’une chaffe quelconque.
Entes. On entend par ce mot des peaux d’01-
feaux remplies de moufle ou d’étoupes, pour
imiter l’efpèce qu’on veut attirer dans le piège.
Epuisette; efpèce de petit filet pour prendre
dans la cage un ferin farouche ou tel autre
oifeau.
Etourneau »autrement fanfonnet, de la groffeur
du merle. Les oifeliers élèvent de ces oifeaux
parce qu’ils font fufceptibles de prononcer des"
mots, & de fiffier des airs de ferinette. Les étourneaux
s’affemblent en très-grand nombre après les
moiflons. La vache artificielle eft un moyen pour
les furprendre lorfqu’ils s’abattent dans les prairies.
E uillette ; petite graine qui vient d’une plante
reffemblante au pavot. Elle eft grife & d’un goût
fucré : on en donne quelquefois aux ferins.
Faisan ; oifeau de la groffeur d’un coq, d’un
beau plumage, & dont la chair eft fort délicate.
Le faifan mâle eft le coq de faifart, la .femelle
poule de faifan ; & les petits fe nomment faifan-
deaux.
Fauvette ; petit oifeau recherché pour la beauté
de fon ramage. On le prend aux raquettes, aux
gluaux fur les cerifiers , & à l’abreuvoir.
Filet ; c’eft en général un tiffu ou toile à mailles
carrées ou en lofanges.
Forme ; on nomme quelquefois ainfi l’endroit
ou l’efpace qu’occupe un piège dréfte.
F ossette; petit endroit où Ton attache un
ver ou quelque autre appât, pour attirer les tufeaux
dans le piège qui leur eft tendu.
Friquet. ; moineau de l’efpèce la plus petite.
Frouer ; c’eft imiter avec une feuille de lierre
les cris rauques îk tremblans des geais, des grives,
& d’autres oifeaux.
Fuster , échapper au piège. Ce terme fe dit
a'un oifeau qui fe dégage d’un filet, ou de tel
autre piège qui lui eft tendu.
Geai; oifeau de la groffeur d’un merle, qui
niche durant l’été dans les bois , & qui s’en écarte
aux approches de l’hiver, allant par bandes cher-
cher une température plus douce. Les oifeliers
élèvent des geais, & leur enfeignent à parler &
à fiffler. On prend de ces oifeaux à la p ipé e , aux |
raquettes, à Y abreuvoir.
Glanée ; efpèce de piège qu’on tend aux canards.
Il confifte en un collet de crins arrangés
fur une tuile qu’on perce dans le milieu.
Glu ; compofition vifqueufe qu’on tire principalement
de l’écorce du hou. On s’en fert pour
attraper les petits oifeaux.
Gluaux. On nomme ainfi des brins de bois
fouples, enduits de glu.
Gorge-rou g e; petit oifeau fort recherché pour
la déficateffe de fa chair. On en prend à la pipée ,
aux raquettes , au b ra i, à Vabreuvoir.
Grimpereau , ou Pie-b o is ; petit oifeau v if &
fautillant, qui habite les bois. Il étonne par la
force des coups de bec qu’il donne fur les branches
fèches, pour en tirer quelques moucherons ou
vermiffaux.
Cet oifeau fe prend communément à la p ipée.
Grive ; oifeau recherché à caufe de la déli-
cateffe de fa chair. C ’eft fur-tout en automne
qu’on s’empreffe de chaflej* les grives, & de les
prendre à la pipée , aux collets , aux raquettes.
Gros-bec. Cet oifeau eft ainfi nommé à caufe
de la groffeur démefurée de fon bec relativement
au refte de fon corps.
On le prend à la pipée , aux raquettes, à
Y abreuvoir.
Guides ; on nomme ainfi les perches du filet
à alouettes.
Halbràn ; nom du canard fauvage lorfqu’il eft
encore jeune. On élève les halbrans avec les
canards domeftiques , en ayant foin toutefois
de brûler ou de couper le bout de, leurs ailes.
On prend les halbrans à la glanée, aux p in c e s ,
aux collets à refforts.
Hallier; filet compofé de trois nappes & de
plufieurs piquets.
Hameçon ; petit fer crochu & piquant, armé
d’un fécond crochet, dont on fe fert pour la chaffe
aux canards , aux hérons , aux corbeaux.
Harnois; terme d’oifeleur. Ce terme fe dit en
généial des pièges & autres uftenfiles pour la
chaffe des oifeaux.-
Hirondelle; oifeau de paflage , dont le retour
annonce le printemps. Elle a un vol rapide , propre
à exercer l’adrefle du chaffeur, Quant à l’oifelier,
il ne s’inquiète point de prendre & d’élever cet
oifeau , fort difficile à nourrir, ne vivant que d«
petits infe&es, & ayant un babil monotone plutôt
qu’un ramage.
H ou x ; arbriffeau dont l’écorce fournit la glu.
Huaux. On nomme ainfi deux ailes d’une bufe
qu’on attache aux bouts d’une baguette avec quel-
| ques grelots, pour fervir d’épouvantail aux oifeaux.
Hu ppe ; nom d’un oileau de la groffeur d’une
grive. Il a fur ia tête une huppe compofée d’une
vingtaine de plumes de couleurs variées. Son bec
eft long & crochu.
On appelle auffi cet oifeau p u p u , parce qu’il
exhale une odeur infupportable, provenant de la
corruption des infeétes qu’il amaffe pour fa nourriture.
Hutte ; loge où fe retire l’oifeleur lorfqu’il eft
à la pipée.
Hutte ambulante ; loge faite avec des feuillages
, que l’oifeleur peut tranfporter en marchant
& s’y tenant caché.
Infirmerie. Les oifeliers donnent ce nom à
une cage d’une bonne grandeur, doublée en deffus ,
au fond & des deux côtés, d’une ferge épaifle rouge
ou verte , pour qu’elle ne reçoive du jour que
par le devant. Les barreaux de cette cage font
faits de petit ofier & non de fil-d’archal, qui eft
toujours ftoid. On place cette cage au foleil ou
dans urî. endroit où il y a du feu. C’eft là qu’on
retire les ferins & autres petits oifeaux malades
dont on veut prendre''foin.
L a c e t ; nom d’un piège qu’on fait avec un
petit cordeau ou lignette qui prend le gibier par
le co l, au moyen d’un noeud coulant que L’oifeleur
ferme en tirant l’extrémité de cette li-
griette.
La itu e ; (graine de) c’eft la femence d’une
herbe potagère. Elle eft plate, longue, & d’un gris
de perle. On en donne quelquefois aux ferins.
Linotte : petit oifeau de chant. Il y en a piu-
fieurs efpèces en France. Les plus communes
font la linotte de montagne, 8c la linotte de v igne.
Celle-ci a l’eftomac rouge, & c’eft la plus efti-
mée à caufe de fon chant.
On les prend à l’abreuvoir avec des g lu a u x ,
aux raquettes , à Y arbret.
L oriot ; petit oifeau de paflage qui aime beaucoup
les fruits rouges & à noyaux.
On chaffe le loriot au fufil : on les prend
aux glua ux , aux raquettes , aux rejets , aux
collets.
Mailles; efpaces en lofanges ou en carrés,
qui font formés par les fils des filets.
Maillé , perdreau ; ce terme fe dit du perdreau,