de 60 ni de 30 médins, et que le poids de ces diverses pièces devoit être comme
ii suit :
Pièces de io omMi°’, 1 1Jrachmc! -j- (1).
80 9 ■
4 ° 4 f-
20 2 -j.
Cependant celles des pièces frappées sous ce bey qu’on nous a données en Egypte
pour être de 4o et de 20 médins, pesoient de. . . y
à. . . y ,1-7-3.
Terme moyen 5 drachmes^ 3.
Ces pièces seroient-elles de 60 et de 30 médins! Cela ne nous paroît pas probable
, puisqu’on nous a assuré qu’il n’en avoit pas été fabriqué de cette espèce.
Ou sont-elles les premières de 4° et de 20 médins qu'A'iy-bey ait fait frapper,
tandis que celles qui furent mises plus tard en émission furent réduites au poids
de 4 drachmes f et de 2 drachmes C e qui pourroit le faire croire, c’est que
l’effendy de la monnoie, de qui nous tenons les renseignemens sur la série des !
diverses pièces ci-dessus, n’en fait remonter l’époque qu’à 1185 de l’hégire, tandis I
que les pièces que nous avons rapportées d’Egypte et fait essayer et graver (2),
portent le millésime de 1 183. Reste à ,savoir si ce millésime indique seulement,
l’année où A ’iy-bcy se rendit indépendant, ou l’année même de la fabrication
des pièces (3).
Les pièces de 4° et de 20 médins, dont la fabrication fut rétablie par les
Français (4 ), devoient être du poids de 4 drachmes et de 2 drachmes.
D ’après cela, la diminution sur le poids de cette monnoie, comparée à
celle du même genre du temps d’Aly-bey, eût été d’environ i <lrachme,i63 sur!
jdrachme^ j ^ ou de 22 7 p. 0/0, si la pièce de 4 ° médins d’Aly-bey devoit
peser y'*'“ 1'“ “ ,1 63; ou seulement de 11 p. 0/0, si elle ne devoit peser quel
^drachmes
Comme on attache ordinairement beaucoup moins d’importance aux monnoies
de cuivre, qu’elles ont éprouvé des variations continuelles, qu’elles ont presque
toujours une valeur fictive qui résulte du besoin journalier qu’on en a pour servi
de signe ou de moyen d’échange dans l’achat des menues denrées, et que,
pour cette raison et à cause du bas prix du métal, on ne regarde guère au
poids que peut avoir chaque pièce, il nous paroît moins essentiel de constater
le poids des monnoies de cuivre à diverses époques.
. Nous nous contenterons d’observer que les plus fortes pièces de cuivre quon
(1) Voye^j pour l’évaluation des drachmes enpoids de Voye% aussi pag. 368, a lin. avant-dern., et 363, alin. 2.
France,le tableau joint à notre Notice sur les Poids Arabes (3) Voyez ibid. et pag. 361, alin. dern.
( citée pag. 3:23, not. i . re,) , pag. 244. (4) Voye^ pag. 333, alin. avant-dern., et pag. 427>
(2) Voye^ la planche jointe à ce Mémoire, n.°* 16 et 18. not. 2.
ait fabriquées en Egypte depuis les khalyfes, ne nous paroissent pas avoir excédé
le poids de 7 drachmes f , un peu plus de 23 grammes.
Une piece de cuivre, dont la légende, en caractères Koufiques, présente le mot
aynâr, et qui est de la nature de celles dont nous avons parlé, paire l i x h )
pèse 1 nc me,644 [ 5grammc!, 062] ; et celle que nous avons citée page 277 (2).
,«"*,<5,4 [ 4 , b « 9<59 j ° ’77 1 /
* * i0" ? § § | 1 r » ™ “ P— « * »
Ceux du règne de Moustafà, avènement de 117, [ ,7 5 7 de notre ère T, dont
un a été gravé dans la planche ci-jointe sous le n.° 26, varient de i à - de
drachme (4). I 1 1
Enfin les getfyd sans empreinte, dont il a été question page 337, ne pesoient
guere, les 10 ensemble, que 2 drachmes f à 2 drachmes ou la pièce - de
drachme au plus (y). ’ *
§. II.
Titre.
Dans !origine de d’établissement de presque toutes les monnoies, les pièces
dor et d argent ont d’abord été à un titre fort élevé; et, chez presque tous les
peuples, les anciennes sont ordinairement les plus pures (6). Ainsi, par exemple
?ue no“ s avons cité Page 353- et qui est de l’an 97 de l’hégire [716 de’
ere Chrétienne], s est trouvé, d’après les essais rigoureux faits à la monnoie de
ans, a 9 7 , ou 23 karats — (7). Tant que les Gouvernemens n’ont pas un
rnteret personnel à surcharger la monnoie d’alliage, rien n’est plus naturel que
de donner a ce signe représentatif de toutes les autres valeurs la plus grande
valeur possible sous le moindre volume ; ce qui la rend plus facile à serrer et
a porter, et ce qui diminue les frais de fabrication.
Néanmoins il ne faut pas croire que le mieux soit de porter l’or et l’argent
au titre le plus élevé. L ’expérience a appris qu’une certaine proportion d’alliage
donne a ces métaux plus de dureté et les rend moins susceptibles de s’altérer
par le frai.
Indépendamment de cette considération, comme la plupart des monnoies
s imentoient avec des espèces fabriquées par les Espagnols et les Portugais, qui
poss oient les mines les plus abondantes du monde, les autres nations d’Europe
ont été obligées d’allier leurs monnoies à peu près dans les mêmes proportions
queux; autrement, il auroit fallu quelles supportassent, en pure perte, les frais
a affinage des monnoies espagnoles et portugaises.
(0 Alin. 1.«' „ m u . * . . (s) vo /tj H Lign, 4 et not. 3. tr p« ag%. 3 ,8,4 , not,. 1.™ •■Mm
(î) Vovn . I0' r oyez It 1 ableau des monnoies ai là suite de ce
I roy% la planche jotme a ce Mémoire. Mémoire, col. 17 et 10.
; ^ ™ red^ r - - ° . « r - o “ -M c 6 ; o .S 3S5i (7) Voy^ ibid. la pièce d’ordre
■173, o«.,j29. Voyez pag. 384, not. 1."
É . M . T O M E I I .