P L A N C H E X X X .
OU T IL S ET INSTRUMENT
L a figure i représente la serrure ordinaire des Égyptiens faite en bois, et qu’ils
nomment dabbeli. Elle est vue de face, telle qu’elle se trouve posée à une porte.
La figure 2 représente une coupe faite à plat sur l’épaisseur de cette serrure;
celle-ci est ouverte, et le verrou prêt à tirer.
La figure 3 est le montant ou la portion verticale de cette serrure, vu séparément
avec la coupe transversale du verrou et de la clef : ici la serrure est
fermée.
La figure 3' est le plan de la clef
Cette serrure est de bois et faite de deux pièces : l’une a a (fig. t et 2 ), verticale
et fixe, qu’on peut appeler le montant; l’autre b b , horizontale et mobile, qui
est une espèce de pêne ou de verrou.
Le montant de cette serrure s’attache aux portes avec des clous ; il est entaillé
transversalement dans plus de moitié de son épaisseur, pour contenir le verrou.
(Voyez en a , fig. 3 .)
Au-dessus de l’entaille du montant se trouve un petit dé de bois très-dur
(voyez en d ,fig . 2 e t j ) , incrusté dans l’épaisseur même du montant. Ce d é , qui est
ordinairement fait de buis, est percé de plusieurs trous, hors desquels s’abaissent
de petites fiches de fer, susceptibles aussi de remonter et d’être entièrement cachées
dans le dé qui les contient.
Le verrou est plus épais aux extrémités qu,e dans le milieu pour ne pas sortir
de Ientaille du montant, tandis quil glisse de droite et de gauche dans cette
entaille.
Ce verrou est longitudinalement évidé en dessous, de manière à présenter
une coulisse qui se voit en e (fig. 2 ), et qui reçoit la clef c (fig. 1 et 2 ).
Cette clef est un petit morceau de bois propre à être introduit dans la coulisse
du verrou. Elle est garnie de six dents de fer qui se voient en f (fig. 2 ).
Les dents de cette clef, quand on la soulève dans la coulisse du verrou, pénètrent
dans des trous correspondans, percés au haut de la coulisse de ce verrou,
et rencontrent dans ces trous les fiches qui se sont abaissées, hors du dé du
montant. Ce sont ces fiches qui tiennent la serrure fermée ; et les dents de la
clef, en déplaçant ces fiches, ouvrent la serrure.
Les Égyptiens se servent de serrures de cette espèce pour fermer leurs maisons,
leurs magasins et leurs armoires. Ils adaptent aussi quelquefois ces serrures à des
coffres. Elles sont fabriquées par des menuisiers cpii en ont toujours une grande
quantité de toutes prêtes dans leurs boutiques', et de différentes grandeurs. Les
plus petites sont au moins doubles de la figure 1 et de.la figure 2.