pesant plus aujourd’hui que j ir*chm“ 894, H y auroit eu entre 7 dynâr anciens
et 7 sequins nouveaux une différence de poids de 4*”ct'm“ >1 ° 6 . ou plus de
41 p. 0/0 de diminution sur le poids des pièces d’or.
Les demi-sequins ou nousfyeh (l) devoient avoir la moitié du poids des sequins,
c’est-à-dire 4* drachmes au moins [environ 129 grammes f ] lé cent; et les quarts
de sequin ou rouba’yeh (a) » ou le quart du poids de£ sequins entiers, 21 drachmes I
f à peu près 64 grammes ■*- le cent].
Quant au poids des anciens hharoubah, voyez ce que nous avons dit de cette I
petite monnoie d’or, page 339 (3).
Nous avons fait voir, dans notre Notice sur les Poids Arabes (4 ), que, dans I
l’origine, la monnoie d’argent appelée dirhem, et celle d’or appelée dynâr, I
pesoient également un mitqâl : mais il s introduisit, par la suite, dans la circu- I
lation, des dirhem de diflérens poids provenant de divers pays. Lès impôts, ou I
la dîme sur l’argent monnoyé, se payoient en deux parties, l’une en diritm I
forts de poids, et l’autre en dirhem foibles. Ben-Merouân (5), voulant établir un I
système de monnoies uniforme, craignit, s’il adoptoit les dirhem forts, de sur-1
charger les habitans ; e t , s’il se décidoit pour les foibles, de diminuer 1 impôt. Il I
prit un terme moyen et fit fabriquer des dirhem au poids de 10 pour 7 mitqàl. I
Il fut déterminé à adopter cette proportion, par un motif curieux que nous!
avons fait connoître en parlant du module des monnoieïs (6).
Le nouveau dirhem devint-1 unité de poids, laquelle conserva, ainsi que la I
monnoie, le nom de dirhem, lors meme que la monnoie ne pesa plus que — de 1
mitqâl, et même après qu’il n’exista plus de monnoie appelee dirhem.
Afin de distinguer la monnoie d’avec le poids, nous avons adopté, pour dé-1
signer la pièce d’argent, le mot Arabe dirhem, et pour distinguer le poids usuel,!
le mot Français drachme, qui paroît avoir avec le precedent une origine com-l
mune (7).
Cet usage de faire les monnoies égales en poids aux poids usuels, et de leur!
donner les noms mêmes des divisions de ces poids, paroît fort ancien et avoir!
été suivi chez plusieurs peuples. Diverses monnoies ont été connues en Europe!
sous les noms de livre, ftonce, de gros (d argent ou dor) ; et, jusqua 1 adoption!
de notre nouveau système monétaire en francs, le mot livre se disoit également!
de notre unité de poids et de notre unité de monnoie, quoique nous n’eussions!
point de monnoie qui fût du poids d’une livre.
Quoiqu’on ne doive pas considérer les médins actuels comme une alterationl
des anciens dirhem (8), mais comme-une monnoie nouvelle, de f’établissement!
de laquelle nous ignorons l’époque précise, il est certain qu anciennement leur!
poids étoit bien plus considérable. A différentes époques, la Porte, informée des!
abus qui s’étoient glissés dans les monnoies, envoya des ordres, ou même des!
(1) Voyez pag. 329, alin. 2 et not. 2.
(2) Ibid. not. 3.
(3) Alin. 1 . " et suiv.
(4) Citée not. i.re de la pag. 323.
(5) Voyez pag- 347> a l“ 1- 3 e t n o t- 4-
(6) Voyez ibid. et not. 5.
(7 ) Voyez notre Notice sur les Poids Arabes (citéeal
la page 323 , not. i . rc) , pag. 230* alin. 5.
( 8) Voyez pag. 3 3 4 , alin.^.eT et suiv.
commissaires spéciaux, pour ramener le poids et le titre des monnaies aux
mêfnes règles que celles qui étoient suivîtes à Constantinople.
L an i l 76 de 1 hegire [ 1762 de notre ère], sous le règne de Moustafa, lorsque
Rodouân, kikhâyâ d’Ibrâ/ym> (1 ), mamlouk, dominoit au Kaire, Ahmed Aghâh
KhatybZadah (2j,y fut envoyé de Constantinopleavec lepudui Rahâb pour inspecter
la monnoie. Il fixa le poids de 1000 médins à 1 2y drachmes [384®’’“ "”“ ,862].
Au commencement du règne de Sclym, en 1203 [ 1789 de notre ère], on
reçut l’ordre de la Porte de rehausser le poids des médins, qui avoit été
diminué de 11 y drachmes à 100 drachmes : mais on obtint à la monnoie l’autorisation
de le baisser de nouveau; et, dans l’espace de dix ans, il fut successivement
réduit à 73 drachmes [ 224s™mm“ ,760]. Lorsque les Français prirent
possession de la monnoie, ils ne changèrent rien à l’usage établi déjà depuis
un certain temps avant leur arrivée.
Ainsi, dans I espace des trente-sept dernières années, le poids des médins
auroit été diminué de 41 7 p. 0/0.
Si Ion veut comparer le poids actuel de cette monnoie, la seule en argent
ou haut-billon qui existe depuis long-temps en Egypte, avec le poids de celle
qui s’yfabriquoit anciennement sous le nom de dirhem, on voit que le médin
pèse treize à. quatorze fois moins que le dirhem.
Cette*ténuité des pièces et la manière dont on les fabrique (3), mettent dans
l’impossibilité de donner le même poids à chaque pièce; il suffit que 1000 médins
pèsent assez exactement 73 drachmes.
Sous notre administration, on toléroit une drachme [38™'“"“ ,078] en plus ou
en moins; ce qui donnoit un remède de poids de 0,014 environ : mais il falloit
qu’un certain nombre de milliers de médins équivalût au poids exigé.
On ne peut comparer ce remède sur un poids de 1000 pièces à ceux accordés
en France (4 ) sur le poids de chaque pièce en particulier : cependant on y a adopté
pour principe que plus la monnoie étoit subdivisée, plus le remède de poids
■devoit être fort; et, tandis qu’on l’a fixé, pour les pièces de y francs, à 0,002, il
l’a été, pour les pièces de 2 5 centimes, à 0,01 o, ou à 1 o grammes par kilogramme.
L’avantage d’avoir une monnoie d’argent moins difficile à compter que les
médins et dont la valeur tînt le milieu entre celle des pièces d’or et celle des
médins (qui n’auroient dû servir que de menue monnoie pour les appoints),
engagea sans doute A'iy-bey à faire fabriquer des piastres à l’imitation de celles de
Constantinople (y).
Il résulte des renseignemens que nous nous sommes procurés au Kaire, que
la série des piastres ou pièces fortes d’argent qu'A'iy-bcy a fait fabriquer ou
qu’il avoit projeté de mettre en émission, n’en comprend point de la valeur
j|K
(*) mo t Vikhvâ [ L Î " J ou ki- (2) i o f j u vJ a â . s l ê î Voyez pag. 3S8, alin. 2;
qu’on prononce vulgairement kikhy, et (3) Voyez pag. 422, alin. 2 , et pag. 425, alin. 6.
que nos auteurs écrivent hiahya ou kjaya, est une cor- (4) Elle étoit anciennement, pour l’argent, de 36 grains
rupiion du mot kotkhedâ [ îoJ&T*]; il signifie confident, par marc, ou de 0,007 S12.
lieutenant. (5) Voyez pag. 332, alin. avant-dern. ^