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encore pour écarter les fibres qui les composent, et leur enlever les liqueurs
animales putrescibles dont elles sont imbues ;
2.0 Qu’ils rendent cette eau plus active, plus pénétrante, à l’aide de la chaux,
à laquelle ils reconnoissent la propriété d’empêcher la putréfaction de la partie
fibreuse à conserver, et de lui donner cette nouvelle modification que nous
attribuons à la soustraction d’une partie de leur oxigène ;
3.° Qu’après avoir lavé, distendu, débourré les peaux, ils savent, à peu près
comme nous, les durcir, soit par le tannin, soit par l’alun et le sel, et même
par une simple dessiccation; qu’ils savent les assouplir par le foulage et en leur
incorporant des corps gras ; qu’enfin ils savent les mettre en couleur.
MEMOIRE
SUR
LE MEQYÂS DE L’ÎLE DE ROUDAH,
E T
SUR LES INSCRIPTIONS
QUE RENFERME CE MONUMENT;
P a r J. J. M A R C E L ,
D i r e c t e u r d e l ’I m p r im e r i e i m p é r i a l e , M e m b r e d e l a L é g i o n d ’h o n n e u r .
. . . . H ic undantem. . . . magnumque fluentein
N i l u m , ac surgentes columnas.
VlRG. Géorgie, iib. m.
INTRODUCTION.
L iv r é , dès ma plus tendre jeunesse, avec la passion la plus vive, à l’étude
des langues et de l’histoire des peuples de l’Orient, j’avois long-temps vu avec un
regret bien réel, que presque tous les voyageurs qui ont parcouru cette contrée,
eussent autant négligé qu’ils l’ont fait, de recueillir les inscriptions en lettres
Koufiques et autres anciens caractères Arabes (1) que de voient leur offrir fréquemment
les monumens élevés par les princes qui y ont régné dans les premiers
siècles de l’islamisme.
Le plus ancien des voyageurs en Egypte depuis l’hégire, est Benjamin de Tu-
dele, célébré Juif Navarrois, qui, dans le xil.'siècle de l’ère Chrétienne, visita
toutes les synagogues du monde ; mais son séjour en Egypte n’eut d’autre but
que celui d!y connoître les coutumes et les cérémonies de ses coreligionnaires,
et de converser avec les Rabbins qui s’y trouvoient. La relation abrégée de ses
voyages a été écrite par lui en hébreu (2), et nous en avons deux traductions
J l ^ r MÎm0ire,SUrI“ inscriP,ionsKo“ fiq“ « jamina été imprimée, sous le titre de M e s a 'o u t Rabby
j Z 1 “ ^ . « a u r es autres caractères employés B en -Y am y n p . p m r w w . à Constantruople, d J L
et suivantes nUI™em ” Um' [ ' PaSesSS° l’imprimerie Hébraïque qui y avoit été établie par Rabbi
. . . ' . . . . Gerson, et qui y a existé jusqu’à l’an 1530 de notre ère;
1-1 premlere l - I0n des Voyages de Rabbi Ben- mais cette édition est fautive et assez mai exécutée.