T A B L E .
A v e r t i s s e m e n t ................................................. p a g e 2,4«,
Arabes d'Egypte ............................................................................ . . . ' j f t * ¿ ì . • 2 5 0 .
Arabes de Palestine ............................................................................................................................................................... 2 5 ^
Arabes de Syrie . ! . ' . / . ' v . . . . 2 62,
S U P P L É M E N T .
Haute Egypte.......................................................................................................................................................... • . .............................................. 2 6 8 .
Égypte moyenne.................................................... 2 7 0 .
Basse Egypte . . ,* 2 7 4 ,
Environs d‘Alexandrie et des lacs de Natroun . i b i d
OBSERVATIONS
" S U R
LA T O P O G R A PH IE
DE LA PRESQU’ÎLE DE SINAÏ,
L E S MOEURS, L E S U S A G E S , L ’ IN D U S T R IE , L E C O M M E R C E
E T L A P O P U L A T I O N D E S H A B I T A N S ;
P a r J. M. J. C O U T E L L E .
L ï golfe Arabique, ou mer Rouge, se sépare, sous le 28° de latitude septentrionale,
en deux branches, qui se dirigent, l’une au nord-nord-ouest, et l’autre au
nord-est. La première est appelée Balir el-Qolzoum, c’est-à-dire, mer de l’ouest,
et c’est à son extrémité qu’est situé le port de Soueys, sur la côte orientale de
l’Égypte ; l’autre est nommée Balir el-A‘qabali, mer d’A ’qabah ou de l’est.
La portion de terrain comprise entre ces deux branches, et qui a seize cents
lieues carrées de superficie environ, forme la presqu’île de T o r ou Sinaï, dans
l’Arabie Pétrée : elle s’étend depuis le 30° 30' jusqu’au 320 30' de longitude, et
depuis le 28° jusqu’au 290 de latitude septentrionale.
Tout l’intérieur est couvert de montagnes, tantôt primitives, en granit et porphyre;
tantôt de nouvelle formation, en grès, et en pierres calcaires et gypseuses.
Les vallées, qui sont habitées par plusieurs tribus Arabes, produisent, outre
quelques broussailles, un petit nombre de tamaris et quelques mimosa appelés seyâl.
Si l’on excepte quelques plantations de dattiers et de napecas, des jardins au pied
des monts Horeb et Sinaï et dans le voisinage de T o r , on ne trouve dans toute
la presqu’île aucune espèce de culture ni de terre cultivable.
J avois témoigné le désir de comprendre le voyage du mont Sinaï parmi ceux
dont la Commission des arts devoit s’occuper ; le Gouvernement Françajs étoit
intéressé à connoître particulièrement certaines tribus Arabes que la nécessité, un
petit commerce de charbon, et le transport des marchandises qui arrivent à Soueys
par la mer Rouge, attirent au Kaire plusieurs fois dans l’année : en conséquence,
tout fut bientôt arrêté pour le voyage. La caravane de T o r étoit arrivée depuis
quelques jours, et se disposoit à retourner dans son pays. M. le lieutenant général
Beliard, qui commandoit au Kaire, me proposa de partir avec elle : j’acceptai; et
M. de Rozière, minéralogiste, voulut partager les dangers et les fatigues de ce
voyage. Le général en chef traita avec les principaux cheykhs, et les revêtit de