
A R T S E T ME T IERS .
de hauteur et d’un décimètre de diamètre, fixés à l’extrémité de leviers mobiles
dans un plan vertical. Le mouvement des leviers se fait autour d’un axe de fer
situé à peu près au tiers de leur longueur totale, et qui repose sur des appujs
solides en maçonnerie. Il est imprimé par des mentonnets distribués sur un arbre
horizontal et exerçant une pression à l’extrémité du plus petit bras des leviers. A
l’arbre horizontal est adaptée une roue dentée verticale, dont les dents sont engrenées
par celles d’une roue dentée horizontale, d’un diamètre beaucoup pluS
grand. L ’arbre vertical de cette dernière roue est traversé par des barres de bois
horizontales, où l’on attelle les boeufs ou les chevaux. Le riz est placé sous les
pilons dans des espèces de mortiers pratiqués dans le sol, espacés entre eux de
quarante centimètres, et dont l’ouverture supérieure a cinquante centimètres environ.
Au-devant de ces trous sont des escabeaux où s’assied un ouvrier dont l’occupation
continuelle est de reporter avec les mains, sous les pilons, le riz qui tend à
s’en échapper à chaque percussion. Les trous ou espèces de mortiers, ainsi que les
escabeaux, sont espacés de manière que l’ouvrier soit placé convenablement pont
exécuter cette opération dans deux trous à-la-fois.
La machine que nous venons de décrire, peut être composée dun plus ou
moins grand nombre de pilons. Dans son Mémoire sur l’aménagement et le pro- ji
duit des terres de la province de Damiette, M. Girard fait mention d’un m o u lin !
à deux pilons et des résultats que l’on en obtient. Le moulin dont nous nousl
occupons, a quatre pilons, et nous l’avons vu en activité à Rosette. On conçoitN
que, selon la quantité des pilons, la force motrice doit être plus ou m oins!
considérable.
a. Leviers à l’extrémité desquels sont fixés les pilons.
C . Mentonnets exerçant la pression à l’extrémité du petit bras des leviers.
a . Murs sur lesquels reposent les axes des leviers.
e . Arbre horizontal traversé par les mentonnets, et à l’extrémité duquel est une]
roue dentée verticale.
f . Roue dentée verticale.
g . Roue dentée horizontale. Les dents traversent l’épaisseur de la roue et sont
arrêtées par des clavettes.
h. Arbre vertical de la grande roue dentée.
i. Traverses en bois où sont attelés les chevaux ou boeufs qui impriment le]
mouvement à la machine.
k . Trous ou mortiers destinés à recevoir le riz en orge que l’on soumet à la]
percussion de la machine.
1. Escabeaux où s’assied l’ouvrier chargé de reporter avec les mains dans les]
trous le riz que la percussion en écarte.
Fig. 6. Élévation latérale de la machine à blanchir le riz.
b . Pilons cylindriques de fer creux.
Toutes les lettres de cette figure sont les mêmes que celles de la figure précédent/,
et indiquent les mêmes parties de la machine.
F ig. 7. Élévation longitudinale de la machine à blanchir le riz,
Toutes les lettres que l’on remarque sur les différentes parties de la machine,
sont les mêmes que dans les deux fib r e s précédentes, où nous venons d’en
donner l’explication.
Fig. 8. Plan du moulin à farine.
Le moulin à farine tel que nous l’avons trouvé en Égypte, et qu’il est ici représenté,
à probablement été importé d’Europe : il est de la plus grande simplicité.
Un cheval attelé à une pièce de bois courbe, grossièrement travaillée, imprime
le mouvement à toute la machine. Le mécanisme consiste dans une roue horizontale
qui engrène une lanterne. Les deux meules sont traversées par l’axe de
la lanterne. La meule supérieure, plus petite que la meule inférieure, participe au
mouvement de rotation donné par la force motrice : toutes deux sont posées
sur un plan incliné, afin que la farine en sortant ne puisse s’échapper que par un
goulet pratiqué dans la meule inférieure, pour tomber dans la couffe destinée à
la recevoir. D ’ailleurs, les joints des deux meules sont recouverts par une corde
qui empêche la farine de s’échapper par tout autre endroit que celui que nous
venons d’indiquer. La caisse en bois placée au-dessus des meules est une trémie
qui contient le blé et le laisse échapper entre les deux meules.
Le moulin à farine représenté dans les figures 8 , p et 10, par un plan, une
élévation et une coupe géométrales, a fait le sujet d’une courte notice dans
l’explication de la planche du meunier ( Arts et Métiers, pl. x ).- On peut la consulter
ci-après.
a. Meules.
b. Trémie.
C. Couffe destinée à recevoir la farine.
d. Couffes portatives pour le transport du grain et de la farine.
f. Lanterne.
Fig. 9. Élévation du moulin à farine.
Les lettres qui se trouvent sur cette figure, sont les mêmes que celles de la
figure 8 , à. laquelle il faut recourir pour en avoir l’explication.
Fig: 10. Coupe du moulin à farine.
Cette coupe offre le détail du mécanisme du moulin à farine. Voyez c-i-dessus
l’explication des figures 8 et p .
P." J o l l o i s .