§. I L coin» comme 011 peut le voir par celui gravé sous le n.° 14 (>)• Pourr° it
Module.
Le module des monnoies d’or, d’après ce que nous avons dit précédemment,
a dû beaucoup varier; cependant il n a jamais été fort grand, parce que le poids!
de la monnoie d’or ne paroît pas avoir excédé un mitqâl (i), ou un peu plus!
d’un gros, excepté dans les pièces de fantaisie ou détrennes, dont nous avons!
parlé ci-dessus (2), qui étoient souvent d’un poids plus considérable, et auxquelles!
on donnoit toujours, pour qu’elles eussent plus d’apparence, un diamètre beau-1
coup plus grand.
Les plus grandes pièces de ce genre, frappées au Kaire, que nous ayons vues!
ont trente-quatre millimètres de diamètre. Tel est le double-fondoukli que nous!
avons fait graver sous le n.° 1 (3). La pièce sous le n.° 3, qui n’est qu’un
fondoukli d’étrennes, a de diamètre vingt-cinq millimètres, tandis que le fon-
doukli ordinaire n’a communément que dix-nèuf millimètres (4 )-
Ce module est presque exactement celui des anciens dynâr. Nous en avons!
vu plusieurs, et nous en avons un, entre autres, fort bien conservé, frappé Ian
de l’hégire [7 16 de notre ère], et dont le diamètre est de dix-neuf millimètres!
C ’est à peu près aussi le module des anciennes monnoies d’or et ex-voli
du Bas-Empire (y), des sequins de Venise et de Rome, des ducats de Hollande,&c.;|
et ce ne seroit pas une conjecture hasardée que d attribuer à 1 imitation et aux!
rapports commerciaux ce rapprochement dans le module et le poids (6), et, an-J
ciennement, dans le titre des monnoies d o r , chez des peuples si difièiens.
Le module des demi - fondouklis est ordinairement de quatorze m
mètres.
Les sequins zcr-makboub, quoique d’un moindre poids que les fondouklis, soûl
d’un, module un peu plus grand, et ont communément vingt-un millimétrés de
diamètre.
.Les sequins d’étrennes ont beaucoup plus de surface. Celui qui est grave sous.j
le n.° j2 a vingt-sept millimètres de diamètre, tandis que le sequin ordinairedia
même règne, gravé sous le n.° 1 1 , et qui est du meme poids, n a guere q ii
dix-neuf millimètres (7).
Le module des demi-sequins, qui est environ de dix-huit millimétrés, est rare-l
ment diminué dans le rapport des poids respectifs des sequins et des demi-sequins. j
Quelquefois même, les demi-sequins, sur-tout lorsquils sont destines a.des!
étrennes ou gratifications, sont égaux en surface aux sequins, et frappés au même!
(1) Voyez pag. 330, alin. 2 , cl pag. 380, alin. ; . (4) Voyez les pièces gravées sous les n." 2 ,4 « i j
(2) Voyez pag. 337 , alin. dern. (?) Tels sont un ex-voto A'Æhus Ctmstantm « >•
(3) Voyez la planche jointe à ce Mémoire, pièce d’or de D. N . Valens, que nous avons rapport«
La pièce d’or de Constantinople que M. Bonneville d’Egypte. I
a publiée sous le n.» 6 (pl. 1 ." des Monnoies d'or de (6) Le poids des anciens fondouklis, particulier» |
Turquie), et qui vaut 5 fondouklis, a quarante-six ceux de Constantinople, étoit le même que ce u « I
millimètres de diamètre; et celle sous le n." 7 , valant quins de Venise. Voyez pag. 328, alin. 4 « not. 4.
3 fondouklis, a trente-six millimètres. (7) Voyez la planche jointe à ce M moire.
donc les confondre à la première vue ; mais on les distingue assez facilement à
l’épaisseur,
On peut en dire à peu près autant du quart de sequin, qui se rapproche
quelquefois de la largeur que devroit avoir le demi-sequin ; son diamètre moyen
est de seize millimètres.
Les qirâtt t les kharoubali (2), n’étant guère que la vingt-quatrième partie du dynâr
ou du mitqâl, devoient être une monnoie d’or d’un très-petit module, malgré
qu’on cherchât, en diminuant son épaisseur, à lui donner plus de surface; nous
n’avons pu nous procurer de ces petites pièces d or.
Le module des dirhem varioit aussi sensiblement, comme celui des dynâr. Si,
dans l’origine, la monnoie d’argent étoit égale en poids au dynâr (3), l’argent
étant d’une pesanteur spécifique moindre que l’or, il est probable que les pièces
d’argent étoient d’un module plus grand que les dynâr. Mais, lorsque les dirhem
furent réduits au poids de dix pour sept dynâr, leur module fut diminué. C’est
ce que nous paroît prouver un passage très-curieux de Maqryzy, où il dit que 1 un
des motifs qui engagèrent A'bd-el-Melek ben-Merouân (4 ) à donner a dix dirhem
le poids de sept mitqâl ou dynâr, c’est que l’or a une pesanteur spécifique plus
grande que l’argent, et que l’on s’est assuré que cette différence est dans le rapport
de dix à sept (y). Pourquoi auroit-on eu égard à cette pesanteur spécifique,
si ce n’est pour faire les dirhem ’égaux en volume, cest-a-dire, en surface et en
épaisseur, aux dynâr !,
Un dirhem que nous avons rapporté d’Égypte, frappé sous el-Dâher Rokn-ed-dyn
Bylars (6), est assez exactement du même module que les anciens dynâr.
Si Aiy-bey a fait frapper au Kaire des pièces de 100 et de 80 médins semblables
à celles de Constantinople (7), elles devoient avoir, comme ces dernieres,
environ quarante-trois ou quarante-cinq millimètres de diamètre.
Le module des pièces de 4° médins est de trente-six millimétrés ; et celui des
pièces de 20 médins, de vingt-neuf millimètres (8).
Les médins, la plus petite des monnoies d’argent d Egypte, quon peut comparer
pour la largeur à nos pièces de 2 y centimes, mais qui sont bien moins
épais, ont quinze millimètres de module. Nous ne savons pas si 1 on a frappe
autrefois au Kaire des1 subdivisions de médin comme a Constantinople ; nous
avons rapporté d’Égypte des demi ou tiers de para, frappes a Islâmboid (9), qui
n’ont que douze millimètres de diamètre.
Quant au module des monnoies de cuivre, il varie beaucoup; cest en cuivre
qu’on trouve le plus de pièces de différens types et grandeurs. Le diamètre des
(1) Voyez la planche. Voyez aussi pag. 369, alin. 4, et santeur spécifique de ces deux métaux, àpeu près loest
le Tableaudes monnoies, pièce n.» d’ordre 42. à 5 ce qui s’éloigne beaucoup du rapport donné par
(2) Voyeç pag. 339, alin. dern. Maqryzy.
(3) Voyez pag. 382, alin. 3. (6) Voyt> pag. 330, alin. 2 et not. 5.
(4) oîjj-* o* Voyez pag. 353 * alin- «•" (7) Voyez pag. 333 » *Hn. I er, et pag. 383, dern. alin.
(5) La pesanteur spécifique de l’or pur, fondu et non (8) Voyez la planche jointe à ce Mémoire.
forgé,est de 192 581 ; celle de l’argent pur est de 104743* (9) Voye^p. 326, not. i.re Voyei aussi le Tableau des
suivant Brisson : ce qui donne, pour le rapport de la pe- monnoies, pièce sous le n.° d ordre 61.
É. M . TO M E II. a