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 L a  figure 9  représente le plan  d’un  four du Kairc, de  forme  elliptique,  et  composé  
 de deux  étages.  L’étage  inférieur  est  du  côté  B. 
 La figure  11  est  l’élévation du four, prise  du côté B du plan  : en bas,  est  la porte  
 du foyer;  en dessus,  est une  ouverture pour  voir dans  le  four. 
 La figure  i o  est la coupe  prise sur la ligne AB du  plan ;  elle  montre  la manière  
 dont  sont  disposés  les deux  étages  du  four.  G est  dans  le  supéricux  que  1 on  met  
 les  pièces  à  recuire  :  les  poteries  y  sont  entassées  l’une  sur  l’autre,  jusqu a  cinq  
 à  six  décimètres de  hauteur. 
 La  terre  dont  on  fait  usage  dans  les  ateliers  du  Kaire,  se  tire  de  Basatyn  et  
 Deyr-el-tyn,  villages  placés  au  sud  du  Kaire,  et  qui  doivent  leur  nom  à  l’espèce  
 d’argile,  appelée  lyneh,  qu’on  vient  y  recueillir.  Cette  terre  est  principalement  
 formée  du  limon  du  Nil;  elle  est  mêlée  d’un  sable  fin,  que  les  vents  de  l’est y  
 apportent de  la vallée  de  l’Égarement, près de  l’embouchure  de  laquelle  est situé le  
 village  de Basatyn.  Quand  deux  inondations  ont  séjourné  sur  la  plaine,  la  terre  
 est  bonne  à  exploiter  pour  cet  usage.  Outre  les  bardaques  ou  vases  réfrigérans,  
 qui  forment  la  plus  grande  partie  des pièces  qu’on  fabrique,  on  fait,  avec  cette  
 argile,  suivant  le  degré de  finesse,  diverses pièces,  telles  que  des  jattes,  des  soucoupes, 
   des  fourneaux  de  pipes,  &c.  On  n’entre  pas  ici  dans  de  plus  grands  détails  
 sur les poteries d’Égypte,  parce qu’elles feront  l’objet d’une  description particulière. 
 F ig .  12.  TO U R   D U   POTIER. 
 L a   figure  i z  représente  le  plan  et  l’élévation  du  tour  du  potier.  Le  procédé  
 du  tour  incliné  dont  on  se  sert  aujourd’hui,  étoit aussi  en usage parmi  les anciens  
 Égyptiens;  ce  n’est  pas  la  seule  pratique  simple  et  ingénieuse  conservée  de  1 antiquité. 
  L ’axe  du tour passe dans une pièce de bois perpendiculaire à sa direction, et  
 par conséquent oblique à l’horizon ; une autre  piece,  dirigée dans  lememe sens, est  
 jointe  à  la  première  par  une  traverse  où  est  accoté  l’ouvrier :  celui-ci fait  tourner  
 la  roue  avec  le  pied,  sans  se  servir  d’un  bâton pour donner l’impulsion à la roue,  
 comme  on  le  fait  dans  nos  ateliers.  L’inclinaison  du  tour  a  cet  avantage,  que  le  
 mouvement  s’entretient  facilement  par  le  poids  de  la roue,  qui  tend  sans  cesse à  
 la faire descendre.  Il y a  des tours où l’ouvrier est assis,  comme  je  I ai vu  a Edfou,  |  
 dans  la  haute  Égypte.  On  a  représenté,  dans la planche x x n ,  1 intérieur  de 1 atelier  
 du potier. 
 Fig.   13,   14,   15,  16.  FO U R   A  VERRERIE, 
 L a   figure  13  représente  le plan d’un  four à verrerie,  de  forme  carrée.  Ces fours  
 s’appellent,  en  arabe,  ma mal qezAz ■'  on  les  chauffe  avec  des roseaux. 
 La  porte  du  foyer  est  en  A  ;  c’est  par  une  espèce  de  rigole,  indiquée  au  trait  
 sur  le  plan,  que  la  flamme  arrive.  La  matière  est  en  fusion  tout  autour  de  cette  
 rig o le .  En  dehors  du  four,  sont  trois murs à hauteur  d’appui,  devant lesquels  sont  
 assis  les  ouvriers. 
 La  figure  i 4  est  le  four vu par-dessus,  avec les  contre-forts  qui  servent à  séparer  
 les  ouvriers. 
 La  figure  16  est  l’élévation  prise  du  côté A   du  plan  :  en  bas,  est  la  porte  du  
 foyer,  ouverte  dans  le  petit mur  d’appui;  au-dessus,  deux  des  trous  par lesquels  
 les verriers  prennent  la matière  au  bout  d’un  tube,  et  la  soufflent. On  voit,  plus  
 haut  encore  ,  d’autres  ouvertures  correspondantes  à  un  étage  supérieur,  où  l’on  
 fait recuire  les  bouteilles,  qui  sont  les  principales  pièces  qu’on  exécute  dans  ces  
 ateliers. 
 La  figure  15  est  la  coupe  du  four,  prise  sur la  ligne AB  du  plan.  On  y  voit  le  
 canal  du  foyer,  et  la  rigole  en  coupe  (1);  au-dessus,  est  le  four  supérieur  pour  
 faire  recuire  les pièces. 
 Il y a au Kaire des fourneaux dont  le  plan  est circulaire,  et  où la voûte  occupe  
 toute  la  hauteur  du  four.  Voyez  la planche  x x m .  On  trouvera,  dans  l’ouvrage,  
 des  observations  plus  détaillées  sur  l’art  de  la  verrerie  chez  les  Égyptiens. 
 F i g .   17,  18,  19.  FOUR  A  VERRERIE 
 POUR  LE  SEL  AMMONIAC. 
 Ces  figures  représentent  les  détails  du fourneau  de  verrerie  employé  dans  les  
 fabriques  de  sel  ammoniac. 
 La  figure  17  donne  le  plan  de  ce  fourneau.  La  ligne  qui  divise  ce  carré  en  
 deux  parties  inégales,  indique  le  mur  qui  sépare  le  foyer,  qui  est  à  la  droite  du  
 spectateur,  d’avec  la  cuvette,  qui  est  à  sa  gauche. 
 La figure  18  représente  l’intérieur du même fourneau.  On  y remarque  la  coupe  
 du mur dont on vient de parler,  laquelle  est marquée en  blanc  :  elle  est  terminée  
 en haut  par  un  angle  assez  aigu  (2). 
 La figure  19  représente  l’intérieur  du  fourneau. 
 F ig .   20,  21,  22,  23.  FOUR  A   SEL  AMMONIAC. 
 C es figures représentent le fourneau de sublimation pour le sel ammoniac. 
 La  figure  20  représente  le  fourneau  chargé des ballons,  vu  en  dessus. 
 La figure  21  représente  la  coupe  de  ce  même  fourneau,  prise  sur  la  direction  
 de  la porte  :  on  y  remarque  la disposition des arceaux  qui supportent  les  ballons. 
 La  figure  22  présente  lelcvation  du  fourneau  chargé  des  ballons. 
 (1)  Le rebord de  la  rigolé  n’a pas été  exprimé.  la voûte intermédiaire,  et par laquelle  la flamme pénètre 
 (2)  Le foyer, dans  la  figure, ne descend  pas  assez bas.  dans  le  four à  recuire. 
 On a omis aussi  d’indiquer l’ouverture  qui se trouve dans