
fons des npms ; la fécondé , les trois pronoms déclinés
; & la troifième, les déclinaifons des adjectifs.
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i . L a première déclinaifon d‘es noms comprend
ceux qui ont le nominatif fingulier en a ou en a s ,
en e ou en es : ainfi, ■ après la règ le propre à
chaque efpece, i l faut un P aradigme de chacune.'
O n ajoutera a la tin, comme en exception, le
petit nombre de noms en a , qui ont j e d a tif &
1 ablatif pluriels en abus , afin que le féminin ne
foit pas confondu dans ces cas avec ceux des noms
mafeulins en iss ; fi muia avoit formé mulis ,
comme on le forme de muLus, i l y auroit eu équi-
• vaque»
La. fécondé déclinaifon comprend les noms en er ou ir, en um, & en us : voilà trois efpèces &
trois Paradigmes. O n mettra à la fuite la décli-
naifon de D eitsparce que ce mot étant dun
ufage fréquent, doit être connu ; & l ’on remarquera
l'irrégularité des noms propres, en i u s , de ceux en eus venus du g r e c , & de ceux qui changent de genre au
pluriel» I
L a troifième déclinaifon ne peut fe divifer qu’en
deux c laffe s, les noms- mafeulins & féminins dans
Tune, & ' les neutres dans l ’autre: mais on fera
bien de préfenter aux enfants des Paradigmes de
differentes terminaifons dans chaque claffe. I l fau t ,
je croîs , ne faire mention que de peu d’exceptions
, parce qu’on ne diroit pas tou t, ou l ’on
exçèderoit les botnes qui conviennent à des éléments
»
Dans la quatrième déclinaifon, i l fuffira de donner
un Paradigme en us ,8c un autre eu a.;,de décliner
enfuite domiis, qui.revient fréquemment., & de remarquer
pluriels en ubus,.
quelques noms qui ont le datif. & l ’ablatif
L a cinquième déclinaifon ne demande, qji un P a radigme
, 8c n’a aucune difficulté.
2t. Les trois pronoms ego , tu, Jui, doivent être
déclinés l ’un après l ’autre, fans aucune règle énoncée
ce font trois mots particuliers , qui ne fervent d’exemp
le à aucun autre.
3; 11 doit y avoir trois déclinaifons dès adjeâ ifs,
différenciées, comme celles.des noms , par le génitif
fingulier.
L a première déclinaifon comprend les adjeâifs
dont le g énitif fingulier- eft en- i pour le mafeulin ,
-en æ pour le féminin,. & en i pour le neutre :.
1- ad je â if mafoulin fe décline comme les noms en
er ou ir- ou comme les noms en us de la fecond'e
déclinaifon ;- 1 a d je â if féminin , comme le s noms
en a de la première ; & l ’ad je â if neutre, -comme
les noms en um de la fécondé- Après les P a r a digmes
des deux adjectifs puloher. 8c bonus., i l eft
bbn de remarquer, que m eu s, a , um , fait au. voca
tif fingulier mafeulin meus ou mi. ; que oujus\,
■ a., um,.Ju us , a., um, tuas , a , um, 8c vefter,
ara , trum,. n’ont point de vocatif, & quelle en
«fo la. -Kaifon [ l ’o ÿ e i V ocatif ) ; enfin que. les
adjeâifs pluriels ambo 8c duo font hétéroclite^, 8c
i l fera utile d’en expofer parallèlement les P a ra -
digmes i
Le s adjeâifs de la fécondé déclinaifon ont le
génitif fingulier en ius ou en ju s pour les trois genres,
& ont d ailleurs beaucoup d’analogie avec ceux de la
première-
Ceux dont le génitif eft en ius , font aliu s , a -, u d; a lte r , a , um ; alteruter, tr a , trum; ille ,
a y ud ; ip fe , x i , um ; ijle , a , u d ; neuter ,
■ tra , trum ; jiullu s , a , um ; f o lu s , a , um ;
to tu s , a , um ; u llus , a , um ; ü n u s , a , um»;
-u te r , tra , trum; uterlibet, utralibet, utrumlibet ;
uterque, utraque ,. utrumq&e, u te m i s ; u>t r a v i s ,
utrumvis. Ils- ont tous le génitif fingulier en iu s ,
& le datif en i pour les trois genres; l ’accufatîf
neutre eft fembiable au nominatif; ils n’ont point
de vocatif ( vojye^ V e c A T i î ) ; d u refte ils fe
déclinent comme le s ad jp â ifsd e la première déclinaifon.
I l eilbon de p'réfenter ici les Paradigmes-
de a l iu s , a , ud.r de uter, t r a , trum , 8c de
fo lu s , a , um , q ui font diftingués par des différences
qui fe retrouvent dans les. autres adjeâifs de la même
claffe-
C e u x dont l e g é n i t i f eft- en f u s fe d é c lin e n t
chacun a leu r manière , fi ce n’ eft que le s comp ofës
fe déclinent comme, le s pr im itifs fimples ; a in f i ,,
i l faut, d é ta ille r le s Paradigmes de. chacun de-
ceux -c i r ce font Hic, b a c , h oc; i s , ea-, i d , 8c fora
com p q fé idem , eadem , idem.;, qui , qua , quod<,
ou q u is , au.ee', q u id , 8c à. p eu près douze c om -
pofés.
L e s a d je â ifs de la tro ifième dé clina ifon o n t l e
g é n i t i f fin gu lie r en is p o u r les. tro is g e n r e s , & fe
partagent- en trois efpèces.
C e u x de l a prem ière-efpèce n’ont q u ’ une te rm i-
naifën au n om in a tif fin gu lie r p ou r le s trois Genres
comme noftras ( de notre p a y s ) , teres ( rond
in fla n s ■ ( preffant ) ', fa p ien s ( f a g e ) , infons ,
( in n o c e n t ) , vecors ( lâ ch e )-, au da x ( h a r d i ) ,
j im p l t x ( f im p le ) , f e lix . (h eu r eu x ), atrox ( atroce)',.
tru x ( c ru e l ). I ls ont l e g é n i t i f f in g u lie r e n i s y
l e d a t i f en- i ; l ’à c c a fa tif en ern. p o u r l e mafeulin
& l e féminin , & fem b ia b le au n om in a tif p ou r l e
neutre-; l e v o c a t i f eft- entièrement fem b ia b le an-
n om in a tif ; & l ’â b la t i f e ft en e ou en i : l e nomi^-
n a t i f , l ’a c c u fa t if , & l e v o c a t i f p lu r ie ls fon t en es-
p o u r le -m a feu lin & l e féminin , & en la- pour l e
neutre ;,le g én itif, en ium , q ue lqu efo is en um par
fy n c o p e ; l e d a tif & l a b l a t i f , en ibus. U n feujî
Paradigme peu t fuffire ,, à moins qu’on n’a im e
mieux en donner un p ou r le s ad je â ifs qui-font te r minés
par s , 8c un autre pour c e u x dont la finale:
eft x .
C e u x dè la fécondé e fp èc e ont deux terminaifons
au n om in a tif f in g u lie r , l ’une p ou r l e mafeulin &
l e fém in in , & 1 autre p ou r l e neutre ;• le s uns f o n t
en is 8c e n e , comme fo r t is , m. f . , fo r t e ; n._
( cou rageu x ) ; le s autres en or & en. u s , commefortlor,
m. f. fortius , n. (plus courageux) ; &
ceux-ci font toujours comparatifs. Ils fe déclinent
comme les adjeâifs de la première efpèce , fi ce
n’eft que ceux en is font l ’ablatif fingulier feulement
en i ,8c que ceux en or ont le nominatif, l ’accufatif,
8c le vocatif pluriels neutres en a , & le génitif en - um fans i* 11 faut ici deux Paradigmes , l ’un
pour les adjeâifs en is , & l ’autre pour ceux
en. or.
L e s adjeâifs dé la troifième efpèce ont trois
terminaifons au nominatif fingulier, er pour le
mafeulin, is pour le féminin, e pour le neutre,
comme celeber, bris, bre ( célèbre ). Ils ont le
vocatif fingulier entièrement fembiable au nominatif
; du refte ils fe déclinent comme les adjeâifs
en is de. la fécondé efpèce. Un feul Paradigme
fuffit ici«
I l peut être utile de donner , après les décli-
naifons des a d je â ifs , la lifte de ceux qui font indé-,
clinables ; les principaux font , i®. les adjeâifs
p lu r ie ls , tot,que-, quotquotot, tiqdueomtl,i bqetu, oqiu, oatlviiqsu ;ot, quotcum- 2°. les adjectifs
numéraux c o lle â i fs , quatuor, quinque, fex ,
On a coutume de regarder comme des pronoms
prefque tous les adjeâifs que je raporte à la fécondé
déclinaifon, & quelques-uns qui entrent dans les
deux autres , comme meus, tuus , fuus , cujus ,
nofker, vefter, qui font de la première, 8c cujas ;
noflras , yeflras , qui font de la troifième ; mais
ce font de véritables 8c purs adjeâifs , comme je le
fais voir ailleurs. Voye-^ P ronom.
II. Conjugaifons. Nos anciens Rudiments avoient,
dans les conjugaifons , des abfurdités femblables à
ce lles des déclinaifons : les'dénominations des modes,
ïndicativo des temps, modo,& des tempore nombres preefentî,, y étoiçnt Jingulariter,en latin ;
& c : le pronom ego amo perfonnel etoit tu amas exprimé à chaque
perfonne-, ( j’aime) ( tu a imes),
8cc. O n regardoit la Grammaire grèque comme un
prototype dont i l ne fa llo it pas s’écarter , & en
conféquence on avoit imaginé un optatif latin ; jfianigmualajrfietie Optativo modo r),, tempore preefenti & imperfecio, uVfinoayme\ ego amarem ifplût à Dieu que Optatif.
tinLea,n c e lo t , dans YA brégé de fa Méthode la
a réformé toutes ces fautes; i l nomme les
temps, les modes, & les nombres en françois; il
fupprime les pronomç perfonnels ; i l retranche le
prétendu optatif : mais fes Paradigmes ne me
paroiffent pas encore avoir toute la perfeâipu dé-
fitable»
i®. I l met en parallèle les quatre conjugaifons ;
8c je croîs que cette comparaifon ne peut que
furcharger inutilement l ’attention des Commençants :
c’eft à des obfervations particulières , ou orales
ou écrites, à afogner les différences des conjugalf
o n s , & à l ’ ex erc ice à le s in culque r. 11 me fem b ie
qu’ i l ne faut mettre en co lonnes p a ra llè le s que le s '
deux nombres de ch aque temps , comme on d o it y
mettre le s deux nombres dé ch aq u e nom , de ch aque
pronom f & de ch aque a d je â i f .
x®. I l confond le s temps de l ’in d ic a tif & du
fu b jo n â i f , & m e t de fu ite ceux q u i ont l e même
naomma t,dans le s deux m o d e s ; aprè s amo, amas , & c , v ien t amem, âmes , amet ; puis on
tro u v e amabam ,amabas , amabat, 8cc, fuiv i d amarem, amares , amaret, 8cc , & ainfi de fu ite .
C ’ eft qu’i l rega rde le s modes en g én é ra l com m e
des d ift in â io n s arbitraires 8c p eu e ffe n c ie lle s ,
q u i fe prennent in d iftin â em e n t le s unes pour les
autres , & tou t au p lu s comme des di/ifions
pu rement m a té r ie lle s des mêmes temps. J ’ai ap p
réc ié a illeu r s ce fy ftêm e (voye% Mode) ; & je
crois qu’i l eft fa c i le de co n c lu re de c e lu i que j’a i
é t a b l i , que le s modes doivent ê tre féparés le s uns
des autres dans le s Paradigmes des v erbes. J eu
ajou terai ic i une raifon p a r t ic u liè r e ; c’ eft q ue le s
Paradigmes doivent préfenter le s varia tion s du
m o t fous le s po in ts de vue le s p lu s propres a fixer
le s lo is u fu e lle s de l a G ram m a ire d e ch aque lan g
u e : or tous le s temps d’un même mode font fournis
aux mêmes lo is gramma ticales ; 8c ces lo is fon t
différentes p o u r le s temps d’un autre mode , même
p ou r le s temps de même dénomination : i l eft donc
p lu s raifonnable de grou p e r ,* p ou r ainfi d i r e , par
modes le s temps d’un même v e rb e , q ue de confondre
ces modes dont l a d ift in â io n eft fi e ffe n c ie lle p ou r
l ’in t e llig e n c e de l a Syn ta x e.
3°. Le même auteur traduit en françois les temps
latins, & i l tombe à ce fujet dans bien des mé-
prifes. En premier lie u , il traduit en deux manières
certains temps“ du verbe , qui n’ont en effet que
l ’une des deux fignifications ; amarem ( que j’aimafle,
d it - il, ou j’aimerois ) amavi ( j’aimai ou j’ai aimé) ;
amavijfem ( que j’eufîe ou j’aurois aimé ) : or
amarem appartenant au mode fubjonâif, ne peut
pas lignifier j aimerois , ni amavijfem , j ’aurois
aimé; parce que ce font des temps du mode fup-
pofitif qui manque abfolument au latin ( Voye\
M o d E j S u b j o h c t i e , St j p fo s i .t i f ) : c’eft:
la même méprife par raport à. amavi ; il préfente
toujours le paffé fous le même afpeâ , & confé-
quemment i l doit toujours être rendu en françois
Je la même manière, j ’a i aimé : notre / aimai eft
un temps qui étoit inconnu aux romains. Voye^
T emps. En fécond lieu , le Rudiment de Port-
Royal donne tout à la fois un fens a â if & un fens
pafllf à chacun des trois, gérondifs, & au fujjin
en u ; c’eft une contradiâion frapante , qu’il n eft
1 pas poftible de croire que Pufage ait jamais auto-
rifée : quelques exemples mal analyfés ont occa-
fîonné cette erreur ; un peu plus d’attention la corrigera
; il n’y a-de gérondifs & de fupins qu’à la voix
aâive. T^oye-^ G érondif , Supin.
J e n ajou terai pas ic i toutes le s obfervations que
, . \ Ç c c ç c a
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