
guide. , guider y & c , quitte , quitter, aquitter 'ÿ &c.,
& partout, ou: 1 une.des,deux articulations gue~o\x. que
précède le fan i . D e même les, lettres: i e repré-
ïencent fimplemëht le (on. i dans, maniement', je
p r ie r o is , nous remercierons , i l liera y qui viennent
de manier y prier y remercier, lier y 8c dans tous
les mots pareillement dérivés des-, verbes en ier.
L ’m. qui précède F L . dans l e premier cas 8c. ï ê qui
le fuit dans ,1e fécond, font des. lettres - abfolument
muettes.
L a lettre I , chez quelques auteurs , étoit un
figne numéral, & fignifioit cent y fuivant ce vers :
I , C compar erit, & cencum Jignificabit,
Dans la numération ordinaire des romains & dans
c e lle de nos-finances, 2- lignifie un f 8c Ton peut
en mettre jufqu,a quatre de (yice , pour exprimer
jufqu-d- quatre unLés. Si la ' leitre, 'numérale I eft
placée avant V qui vaut cinq , ou. avant. X qui
vaut d i x , cette poiition indique qu’i l faut retrancher
un de cinq ou de d ix ,- ainfi, I K fimiifie
cinq moins un : ou quatre, I X fignilïe d ix moins.
Un ou, n e u f : on ne place jamais Lavant une lettre
de plus grande v aleur, comme L cinquante,. Ccenty
Q cinq-cents , M \m u lej ainfi,~ on n’écrit point I L
pour q uarante-neuf y mais X L IX .
Là ,le t:re .r ,e ïîxleUc qui ciradérife-la monnoie de
Limoges. ( M . B e a u z é e . )
ÏAM B E , f. m. Littérature, ïambus. Terme do
Profodie grèque & latine. Pied de: vers. compofé
d’une brève & d’une longue , comme dans e^ ü ,
meus. Syllaba longa brevi fu b je c îa vocamr
iambus , comme le dit Ho ra ce, qui l ’appelle aufil
un pied vite , rapide ,p e s ci tus.
L e mot , félon quelques-uns , tire ion origine
à ïambe , fils de Pan & de la nymphe Écho./ qui
inventa ce pied , • ou qui n’ufa que de paroles
choquantes & de fanglantes railleries à l ’égard de
C é r e s , affligée' de la perte de Proferpine. D ’autres
aiment mieux tirer ce. mot du grec Ùs, venenum,
venin , ou de ietp&fa, maledicof je médis, parcer
que ces v e r s , compofés Sïambes ,fu r e n t d ’âSord
employés dans la Satyre. Dictionnaire de Trévoux.
^ièmble qu Archiloque, félon Horace , en ait
ete 1 inventeur , ou que . ce vers ait été pareillement
propre a la Satyre :
A/chilochum proprip rabies armavit . ïainbô.
Art poér.
P ’oyei Iam b iq u e . ( A n o n y m e . )
ÏA M B IQ U E , ad/.. Littérature. Eipèce de vers •
compofé ^entièrement , ou , pour la plus grande,
partie , d’un pied qu’on ap pelle . 'ïambe.. V oy e z
ï a m b e . . 1
‘ L e * n a - J m M fw s peuvent ■ être confîdétésî,, on
félon la diverfité des pieds qu’ils reçoivent^ ou
félon le nombre dé leurs pieds. Dans-chacun de ce
genre , i l y a trois efpècésjtpii ont des noms diffé-
r.ents»
ï °. Les purs- ïambique-s font, ceux qui ne font
compofés que à-ïambes-, comme la quatrième
-piece de Ca tu lle ,, faite., à; la;' louange' d’un vai£
îeau. - 6
Phafelus. ille , qiiem videtis hofpites.
L a fécondé eipèce font ceux qu’ôn appelle Amplement'
ïambes mu ïambiques. lis n’ont des ïambes
qu aux pieds pairs ; encore y met - on quelquefois
des tribraques, excepté au dernier qui doit
toujours être un ïambe ; 8c aux impairs des üpon-
dees , des anapeftes , &, même un. daâtyle au pre,-
mier. T e l eft celüi que l ’on cite de la Médée de
Senèque-: •
Servare potui, perdere an pojjim rogas ?
L a troifieme eipèce font les vers ïambiques li-
. sa, n ont par néceffité d-iambe-qu’au dernier
pied , comme tous lès versde Phèdre : ^
Amittit mérité proprium, qui alïenum. appétit.
Dans les comédies ,- on ne s’eft pas plus g én é ,
& peut-être moins.encore, comme on îe voit dans
Plaute & dans Térenee ; mais le fixiéme pied eft
toujours. incliipenfablement.:un ïambe.
Quant aux variétés, qu’aporte le nomhré de f y l-
labes y on appelle ïambe ou ïambique. cümètre celui
qui n’a que quatre pieds :
Qtieruntur’ in fylvis ave s. '
Ceux qui en ont fîx s’appellent trimètr es: ce.
font les plus beaux, & ceux qu’on emploie pour
le T h é â tre , furtopt pour la Tragédie ils font
infiniment préférables .aux vers de dix ' qu! douz^
pieds, en ufage dans nos pièces^ modernes' parce
qu’ils approchent plus de la Profe , & qu’ils feii-
tent moins l ’art & l ’affe «ftat ion : J
L i i conjugales, tuq'ue genialis ton
Lucina, cujlos, &c.
Ceux qui en ont huit Ce nomment tétramètres, <52,
l ’on n’en trouve que dans les comédies/:
Pecuniam in loco negligere+ maximum
Intèrdum - ejt lucrum, ,
Terent.
Quelques-uns ajoutent un ïambe monomètre, qui
n’a que .deux pieds' :
Virtus beat.
On les appelle manomètres , dimètres ,
trimètres\ 8c tétramètres , c ’eft a dire.,, d’une, de •
d^ux , de trois ., de quatre mefures; parce qu’une
Ittefure étoit de- deux pieds, & que lès grecs les
mefurôient deux pieds., à deux pied s, ou par épi—
tri.tes, 8c en joignant 1’ ’ïambe oc le fpondée en-?
fembie.
Tous ceux dont on a parlé jiifqu’ici font parfaits
j ils ont leur nombre de pieds complet , fans
qu’i l y, manque rien- ou qu’i l y ait rien de trop.
Les imparfaits font de crois fortes : les cataleptiques
auxquels i l manque une fyliabe ; •
Mufcz Jovem canebant :
les brachycatalePliques , auxquels i l manque un
pied entier :
Mufa Jovis gnatoe :
les hypercatalePtiques , qui font ceux qui ont une
fyliabe ou un pied de trop ;
Mufoe forores funt Minervcz,,
M u fx forons Palladis lugent.
L a plupart des hymnes de l ’Ég life font des
ïambiques dimètres, c’eft à dire, de quatre pieds.
D ic t io n , de Trévoux.
I C I , aâv. de, lieu. Grammaire. I l défigne l ’endroit
od l ’on eft i mais i l comprend une certaine
étendue, qui varie. C e lu i qui entre dans une maifon
& qui demande du maître s’i l eft i c i , comprend
l ’étendue de la maifon. En changeant la queftion,
on concevra par. la réponfe que l ’adverbe ici peut
coapprendre-récendue d’une, v ille . Mais je ne con-
lïois aucun cas ou i l puifle désigner une province,
une très-grande contrée : je ne crois pas qu’un homme
qui feroit aux îles., dife d’un autre q u i l eft ic i ; i l
répétèrent le mot î l e s , ou i l changeroit fa façon
de parler. ( A n o n y m e .) .
I C O N O L O G I E , f. f. Science qui regarde les
figures & les repréfentations, tant des hommes que
des dieux. E lle appartient à tous les beaux-Arts, &'
particulièrement à la Poéfie.
E lle affigne à chacun les attriburs q ui leur font
propres, 8c qui fervent à les différencier. Ainfi f
e l le repréfente Saturne en vieillard avec une faux j
Jupiter , armé d’une foudre avec un aig le à fes
côtés ; Neptune avec un trident , monté fur un
char tiré par des chevaux marins : Piuton avec
une. fourche à deux dents , & trainë fur un char
atelé de quatre chevaux noirs : Cupidon ou l ’Amour
avec, des flèches , un carquois, un flambeau , 8c
quelquefois un bandeau fur les yeux; Apollon ,
tantôt avec- un arc & des flèches, & tantôt avec
une l y r e ; Mercure, un caducée en main, coiffé
d un chapeau ailé , avec des talonnières de même;
M«\rs arme de toutes pièces, avec un coq qui lui
étoit conficre ; Bacchus „couronné dé lierre , armé
d un thÿrfe & couvert d’une peau de tig re , avec des
tigres a fon - char , qui eft fuivi de-- bacchantes-;
Hercule revêtu d’une peau de l io n , 8c tenant en
main une maffue ; Junon portée fur des nuages,
avec un paon à fes côtés; Vénus fur un char tiré
par des cygnes ou par des pigeons ; Pallas le
cafque en tête, appuyée -fur iou bouclier , qui
etoic appelé ég id e , 8c à fes côtés une chouette
qui lui- étoit contactée, ; Diane habillée en chaf-
lerefte , la r e & les flèches en main; Gérés, une
gerber&; une faucille en main. Comme les païens
avoient? multiplié-ieurs divinités-à l ’infini-.,, les
poètes'’ & les-peintres après eux fe font exercés à
reye.ir d’une figure apparente des êtres purement
chimériques', ou â donner une eipèce de corps
aux attributs'' divins, aux failonsy aux fleuves, aux
provinces , aux fciences., aux arts, aux vertus ,
aux v ices;, aux pallions, aux maladies, &c. Ainfi ,
la Force eft repréfentée par une femme d’un air
g u e r r ie r - appuyée fur un cube ; on voi t- un Tion à
lès pieds. O n donne à ia Prudence un miroir entortille.
d un ferpent , fymbole de cette vertu ; à
la Juftice., une épée & une balance-; à’ la Fortune ,
pn bandeau & une roue; à i ’Occafion, un toüpet
de cheveux fur le devant de fa .ête chauve par
derrière ; .'dès couronnes de: rofeaux 8c des urnes
à r tous le s-fleuves; à l ’Eu rope, une couronne fermée
, un feeprre, & un cheval; â i ’A f ie , un encenfoir,
& C . : ( A NON Y M E . )
ID É E , : f. t f. P h ilo fop h ie , Logique. Nous trouvons
en nous la ' faculté de recevoir des Idées , d’apercevoir
les ch o fes, de nous les repréfenter. U Idée
ou la Perception eft le fentiment q u a lam e de l ’état
ou elle . Ce trouve.
Nous nous repréfentons' ou ce qui fe paffe en
nous-mêmes , ou ce qui eft hors de nous, foit
qu’i l foi-: préfent ou abfent ; nous pouvons auflî
nous repiéientèr nos Perceptions elles-mêmes.
L a Perception d’un objet à i ’oceafion de l ’im-
preflîon- qu’i l a faite fur nos organes, .fe nomme Sen-
fà t io n .
C e lle d’un objet abfent qui Ce Tep'réfénte fous une
image corporelle y porte le- nom S Imaginations
Et la Perception d’une chofe qui ne tombe pas
fous les fens , ou même d’un objet fenfible quand
on ne fe le repréfente pas fous une image corporelle
, s’appelle Idée intellectuelle.
V o ilà les différences Perceptions qui s’allient
fe combinent d’une infinité de maniérés. I l n’t
pas befoin de> dire que nous prenons le mot dTdee
ou de. Pèrception dans le fens- le plus étendu ,
comme comprenant & la Senfation, & l ’Idée proprement
dite.
I l eft des choies - dont , .avec toute l ’attention
& la- dilpofition poffible, on ne peut parvenir à
fe faire des Idées diftinétes ; foit parce -que l ’objet
eft • trop compofé ; foit parce que les parties de
cet objet diffèrent trop peu entre elles pour que
nous- puiffians lés démêler & en faifïr les diffé-'
rences ; foit q u e lle s nous échapent par leur peu