
tv oit raport a la Religion. O n les appeloit au (R
In ügtmmentoe parce qu’ils fervoient, pour ainfi
dire , a deiigner les dieux dont ils contenoient les
noms,, auffi bien que les formules & les invoca-
üons ufitées.en diverfes-occafions. ( Lomeier,
J J e B M .c a p .v y p . 107. P it ifc .L . A m . c .n ,p .S ï . ,
v o c . L ibn . ) '
Livres rituels Libri rituales ; c’dtoient ceux
qui enfeignoient la manière de bâtir & de con-
lacrer les ville s ., les temples, & les autels , les
ceremonies des confécrations des murs,, des portes
principales, dès familles., des tribus, des camps.
V j £ T Lomeier , loc. « h chap. vj. Pitifc. übi
Jupra. )
Livres, dès augures, Libri augurâtes, appelés
par Cicéron recon d iü ,- c'éloient ceux qui cont
r ô le n t la fcience de prévoir l ’aveniir par le v o l
& le chant des oifeaux. ( Voye^ Cicéron , O rau
pro domo f u a a d p o u u f . Servins,. Su r U v Liv.
rte I h n e t d .v . 738. L ome ier, l i t . eu . lit', y i
g a g . 109. ) - '
; Livres- des harufpices , Libri harufpicihi ;
c etoient ceux qui. contenoient le s myftères & la
icience de deviner par i ’infpëéfion- dés entrailles des
victimes; ( L ome ier, loc. ait. )
Livres achémntiques ; c’etoieht ceux dans. leC-
queis etoient contenues les cérémonies de i ’Aché-
ron", on-les nommoit aufll Libre etru fe i, parce
q u °n en fefoit auteur Tagès l ’étrurien, quoique
d autres les attribuaflent à Jupiter même. Qu elques
uns croient que ces Livres étoient les mêmes
3ue ceu5 3“ On nommoit Libri: fa ta le s ; & d’autres
les confondent avec ceux des harufpices.. ( V o y e z
f a M É i * r livre de l ’Ènéid .v.yyZ. EàrSeier,:
t J e B ib L . c. vji. p . 152.. Lindenbrog,. A d Cenform.
cap. xiv. )
Livres^ fu lm in an ts , Libri fu lg u r antes-; côtoient
ceux qiii traitoient du tonnerre, des- éclairs-., bc
de 1 interprétation qu’on devoir donner d ces météores.
T e ls etoient ceux qu’on attriBuoit àB ig o ïs ,
nymphe d Etrurie ,, & qui étoient confervés dans
le temple d Apollon. ( J?"oye\ Serviu s, S u r lé-
m hvr\ d* v Enéide g v.. 6 z. Lomeier;, iMd.
» B * )
Livres f a t a i s , Libri fa ta le $ ,. qu’on pourrait
appeler autrement Livres des de f i n s . ; c’étoienb
gsux dans lefquels on fuppôfbit que l ’âge ou le
ï r™ 6.- *a V\Q hommes étoit é c r it , félon la
cüicjpline des etruriens. Les romains confultoiënt
c es Livres dans les calamités publiques, & on y
recherchoit la manière d’expiation propre à appaifer
,les dieux. ( F o x qC en fo r in . D e die n â ta L c . KM
L om e ie r , ch. vj. p a g . 112 ,% P it ifc .^ . 8 j.
_ Livres. n°ir s ; ce font ceux qui traitent dè la
.M a g ie . O n donne auffi ce nom à plufieurs autres
L iv r e s , foit par. raport d. la couleur dont ils font
couverts , foit par raport aux chofes funeftës qu’ils
contiennent. O n appelle auffi d’autres Livres rouges
ou papiers rouges , c’ eil: a. d ire , Livres de jugement
& de condanaation.
B o n s Livrés- ; ce font communément lés E/-
vres de dévotion & de piété., comme les folilo*-.
ques , les méditations , les prières. ( F o y eq Shaft-
bury , tom. iv cairacf. page 165. 6* tom. i ii^
p a g . 32,7. )
U n bon L iv r e ,. félon, le langage dés libraires,,
eû un Livre qui fe vend bien ; félon les curieux,
c^ëft unLivre rare 3 & félon un homme de bon fens,
c eft un Livre inftruélif. Une des cinq principales;
chofes que Rabbi Akiba recommanda à-:fo.n f ils , fut.,,
s’i l étudioit le D r o i t , de l ’aprendre dans un bon
L iv r e , de peur qu’i l ne fut obligé d’oublier ce
qu’i l aurait apris. ( fToye% Évënius , D e ju r ib
Libror. Hoy. auffi,,au.commencement de cet article,
le choix qu’on’doit faire dès Livres.)
Livres fp iù tu é ls ,• on appelle ainfi- ceux q u i
traitent plus particulièrement de la vie fpirituelle ,
pieufe, & chrétienne, 8c de fës exercices , comme
l.ôraifon mentale , la contemplation , &c. Tels-
font les Livres- de S. Jean>Climaque, de S. François^
de.Saies, defainte Thérèfe,.de.Thomas à Kempis ,.
de Grenade ,. ôa*.
Livres profanes ; ce font ceux qui! traitent de
toute autre matière que de la Religion-.
Par raport à leurs auteurs , on peu t diflinguer
les. Livres- en an01vym.es, c’eft à dire qui font,
fans-nom d’àuteùr..(-vûy^: A nonyme ) 3..& en cryp-
tony mes; , dont le nom des auteurs eft cach>£fous^
un anagramme, \ pfeudbnymes , qui portent
fauffement le nom d’un auteur 3 pofihumes , qui!
font publiés, après la. mort de l ’auteur 3, vrais ,.
c eft. a dire „ qui. font réellement écrits par ceux,
q u i s’énidifent a u t e u r s -&, q u i demeurent dans l e
même état où r ils les ont publiés j fà u x t o\i fiip-
pofés , e è ft a diré, ceux- que. Pon croit compofés»
par d’autres que par leurs auteurs j fa lf ijié s , ceux
qui depuis- qu’ils on t été faits font corrompus par
dés additions ou c[es infertîons fauffes. ( Voyerp
Bafçh. D e vdriis mod. moral, trad. lïb. m
p . 287. Henman, V ia ad.hijl.dittj. c. vj. p a r . 4,
g a g . 334..);
Par raport a leurs qualités , lés Livres- peuvent
être diftingué's en-, Livres- clairs & d é ta illé s , qui?
fon t ceux du genre dogmatique , où les auteurs défi—
-niffent exaélément tous les termes , &. emploient
ces définitions dans tout le cours de leurs ouvrages.
Livres obfcurs' , c’è.ft à' dire-,, dont tous les mots
font trop génériques , & qui rie font pas définis 5. en
forte qu’ils ne portent aucune idée claire & précife
dons lfelprit du leél’eur.
Livres* p ro lix e s , qui; contiennent des' chofes-
étrangères &. inutiles au defïein que- Fauteur paroît"
s’être propofé; comme fi,dans uri tïaité d?Arpentage,.
un.auteur donnoit tout EucJide.
Livres utiles , qui traitent'des chofes néceflaires
ou aux connoiflances humaines , ou à la conduite des;
moeurs.
Livres, c o m p l e t s qui contiennent tout; ce quii
recrarJe le Û Ê traït'- Relativement^ compléta,
c’eil à dire , qui renfeemeiit tout ce qui étoit connu
fur le fuiet traité pendant un certain temps;, ou li
un Livre eft écrit dans une vile particulière, ou
peut dire de lu i qu’ i l eft comp let, s i l contrent
juftement ce qui eft néceffaire pour atteindre a
fon but. Au contraire, on appelle incomplets les
Livres qui manquent de cet arrangement. ( V oye\
V folf. L og . parag. 815 , g a g . 8 18 , xo te x? ,
O n peut encore donner une divifîon des V iv r e s ,
d’après la matière dont ils font compofes, & le s
diftinguer en Livres en p ap ier , qui font écrits iur
du papier fait de toile ou de co to n , ou fur le
papyrus des égyptiens ; mais i l en teile peu d écrits
de cette dernSre manière. ( Voye^ Montfaucon |
Faleograp. grac. lib. l ., cap. ij. p ag. 14. J
Livres en parchemin, Libri in membranâ , ou
membrane,, qui font écrits fur des peaux d’animaux ,
& principalement de mouton.
Livres en toile , Libri lintei ,- q u i, chez les
romains , étoient écrits fur des blocs ou des tables
couvertes d?une to ile . T e ls étoient les Livres des
fibylles & plufieurs lois , les lettres des princes ,
les traités , le s annales. • ( V oy e \ Plin. H iß * nil£-
lib. XIII. c. xij,. Dempfter, A d Rom. lib. III.
c. xxiv. Lomeier , D e B ib l. c. vj. p . 1 6-6. )
Livres en cuir, Libri in co r io , dont fait mention
U lp ien ( L i t . 1 1 . tf- de leg. 3 ). Guilandus
prétend que ce font les mêmes que ceux qui etoient
écrits fur de l ’ écorce différente de ce lle dont on
fe fervoit ordinairement, & qui- étoit de tilleu l.
Scaliger penfe plus probablement que ces Livres
étoient compofés dé feuilles faites d une certaine
peau, ou de certaines parties des peaux de bêtes,
différentes de celles dont on fe fervoit ordinairement
y St qui étoient les peaux ou les parties de
la peau du dos des moutons. ( Voye^ Guiland.
P a p y r . mernb. 3. n°. 5.. Salmuth. A d P amcirol.-
p a n . II. tit. xiij. p a g . z<$z. Scaliger , A d G ui-
land. p a g . 17. Pitifc. L . A n t . tom. I l , p a g . $4.
voc. Libri. )
Livres en bois J tablettes ,. Libri ïn feh ed is ;
ces Livres étoient écrits fur des planches de . bois
ou des tablettes polies avec le rab o t, & ils étoient
en ufage chez les romains. ( V o y e% Pitif. loc .
tit. _ _ .
L iv res en cire, Libri in ce ris , dont parle Pline r
les. auteurs ne font pas d’accord fur l a maniéré dont
étoient faits ces Livres. Her mol. Bar.baro croit que
ces mots in cens, font corrompus, & qu’i l faut lire
in fehedis 3 &. i l fe fonde fur l ’autorité d’un ancien
manuferit. D ’autres rejettent cette correétion,. & fe
fondent fur ce qu’011 fait que les romains cou-
vroient quelquefois leurs planches ou fche<l<æ- ,
d’une légère couche dé c ire ,- afin dé faire plus- ai-
fément des ratures ou des co rte étions : avantage que
aavoient point les Livres in fehed is 3 5c confévrages
qui demandoierit de l ’élégance & du foin
que les Livre s en cire, qui font auffi appelles Libr i
cerce ou cerei. ( V oye\ Pitifc. u b ifu p ra . )
Livres en ivoire, Libri elephanlini,* ces Livres 7
félon Turnèbe , étoient écrits fur des bandes ou des
feuilles d’ivoïre. ( P*qye\ Salmuth , A d P a n c ir o L
part. I l , tit. xiij , p a g . z ^ . Guiland. p apy r.
membr. n°. 48.) Selon Scaliger ( A d G u ila n d 1-
p a g . 16 ) , Ces Livres étoient faits d’inteftins d’éléphants.
Selon d’autres , cetoient les, Livres dans’
lefquels étoient inferits les aéles du S é n a tq u e les
empereurs fefoient conferver. Selon d’autres , c’é-
toient certaines eolleétions volumineufes en trenté
cinq volumes, qui contenoient les noms de tous
les citoyens des trente cinq tribus romaines. (Fab ii-
cius , D efcript. urb. c. vj> D o u â t , D e urb. rom
lib. i l , cap xxiij> Pitifc. L . A n t . toc. cit. p . 48-
& fitiv.)}
Par raport a leur manufacture ou au"- commerce
qu’on en f a i t , on peut distinguer les L i-r
vres en
Manufe rit s , qui font écrits foit de la main de
l ’auteur , 8c' on les appelle autographes y foit de
ce lle des bibliothécaires & des copiftes.
Imprimés, qui font travaillés fous une prefle
d’imprimeur,- & avec des careétères d’ imprimerie^
Livres en b la n c , qui- ne font n i lies ni coufus y
Livres in -fo lio , dans lefquels une feuille n’efë
pliée qu’une fois , 5c forme deux feuillets ou quatre
pages 3 in - quarto où la feuille fait quatre’
feuillets 3 in-octavo , où e lle en fait huit 3 in-d.ou\ev
■ ; où e lle en fait douze 3 ïn-fei\e , où elle enfaitfeize y,
8c in -2 4 , où- e lle en fait vingt quatre.
Par raport aux circonftances ou- aux accidents-
. des Livres■ , on peut les divifer en
Livres perdus , qui font ceux qui ont péri pa r
l ’injure du temps , ou par la malice 8c par l e
faux zè le des hommes. T e ls font plufieurs Lïvr,es *
même de l ’Ê c rku re , qui avoient été compofes p a r
Salomon , 8c d’autres Livres des prophètes. ( V o y e £
Fabric.; Cad. pfeudiepig. vetér. Tefiam. tome II ,-
p a g . r y f . J ofeph, H yp o tim . L iv . V , c. exx ,
apud Fabric. bib. cit. pa g . z 47.)/. .
Livres .p rom is , ceux que- des auteurs- ont fait
attendre & n’ont jamais donnés au public. Janfoiï
ab, Almeloveen a donné un catalogue des Liv r e s '
: p r o m i s mais q ui n’ont jamais paru. ( V->ye\ Struv--
Introd. a d notit. reifitter. cap. vnj , part. XXI v
« H B ' .- Livres imaginai-r es ,*’ Hce fon ,t ce; ux: qu•r n7o- nt. )•a—
mais exifté : tel eft le Livre D e tribut impofto-
rilnis , dont quelques-uns ont tait tant de bruit
£- que d’autres ont foppofé étrillants ; auquel ^ on-
peut ajouter divers titres de Livres imaginaires
dont i l eft parlé dans M. Baillet & dans d’autres
auteurs. Loefcber a publié un grand nombre de-
plans ou de projets de Livres , dont plufieurs pour-
roient être utiles & bien faits , s’ils étoient exé-
. eûtes d’après ces plans,. s’i l eft poffible de fa is :