
travers qu’elles rëfteroient fans travailler, ce que
l’on évite en les féparant, chaque branche contenue ,
dans un maillon , ne pouvant lâcher à caufe de fon
poids. Il y. a quelquefois' cent cinquante roquetins,
plus ou moins, fur ces 'alonges. Chaque roquetin a
ion poids particulier, qui eft un petit iac de toile attaché
avec uné-fitelle dont les deux bouts liés enfemble
enveloppent deux fois la moulure du roquetin, qui
par ce moyen demeure arrêté, & donne la liberté
au roquetin de rouler. Ce petit fac de toile contient
quantité de petites pierres dont on diminue le nombre
à mèfure que le roquetin fe vuide, afin que le
poids foit toujours égal. Il faut encore que chacune
de ces branches deftinéés à faire le velours , porte
elle-même un petit poids, au bout duquel eft une
petite boucle ou maillon de verre dans lequel palfe
cette branche. L’ufage de ces petits poids eft que,
lorfque l’ouvrier enfonce une marche, Ie: pas qu’il
ouvre fait lever la partie de ces branches choiiie par
le deflein, àïnfi que la partie de la chaîne qui convient
; ces branches obéiflent à la levée, & lorfqu’il
quitte cette marche, le pas baifîant feroit lâcher les
mêmes roquetins fi tous les petits poids ne tenoient
la branche-en équilibre , puifque le roquetin ne peut
fe rouler, mais bien fe dérouler-lorfqu’il eft tiré en-
avant : chacun de ces petits poids s’appelle freluquet.
Voy i{ F r e l u q u e t .
Dans les velours cifelés de toute efpece, chaque
roquetin a un feul poids, qui eft uné balle de plomb
proportionnéë-au même roquetin qui eft enroulé à
piufieurs tours fur une partie cavée du roquetin, ce
qui évite l’embarras d’un double poids, attendu qu’à
mefure que le roquetin fe déroule dans la fabrication,
la ficelle de la balle s’enroule auffi, & lorfqu’elle eft
à la hauteur du roquetin elle paffe par-deffus fa cavité
par ce moyen fe trouvant toujours fufp en -
due, elie-Beeefle de tenir le roquetin tendu.; ce qui
vaut mieux que les deux poids.
La fig. 2 f). montre vme ouvrière qui épluche un
ruban.
Lâfgi 'Q o. ouvriers qui paflent un ruban au moulin
avec le-moulin. C e moulin eft compofé des deux
roues de.bonis bien unies, entre lefquelles on fait
paflfer un ruban ou un galon pour lui donner le luftre.
- La fig. 3 1. eft la lanterne à fumer le galon pour lui
donner plus de couleur. On enroule le galon d’or
fur undevidoir, tel qu’il eft repréfenté 32. & 33 ;
on le fufpend enfuite fur un brafier, dans lequel on
fait brûler dés ingrédiens qui donnent une belle couleur
à l’or ; -tels que lés plumes de perdrix, les rognures
d’écarlate, &c. en obfervant que le cabinet
loit bien fermé & qu’il'n’y entre pas d’air. Les ordonnances
défendent de fumer l’o r , parce que cette pré- 1
paration lui donne une couleur qui difparoît auflî-tôt
qu’il a pris l’air,
La fig. 3 4. r-epréfente le métier coupé & vu par
le côté, depuis le porte-rame de devant jufqu’à l’extrémité
du derrière , excepté les potenceaux.
1. L’un des quatre piliers ; 2. la grande traverfe &
fon gouflét ; 3. la grande barre du chaflis ; 4. partie
du châtelet avec fes deuxbroches ou boulons de fer,
chargé feulement de deux poulies ; 5. &c. 11. le porte-
rame de devant & fes rouleaux, fufpendtt d’un côté
au métier comme il doit être de l’autre ; 12. le porte-
rame de derrière , auffi garni de fes rouleaux ; 13. le
chaffis enmortoifé dans la traverfe à gauche du derrière
du metier, qui porte au moyen de fon boulon,
feulement un retour avec fa petite arcade 14. pour
en voir la fituation ; 15. le porte-lame & fes deux
broches ; il n’y a d’enfilé dedans «qu’une feule lame,
dont l’extrémité pafle comme on voit, deffous la broche
de l’autre côté ; ce qui l’empêche de remonter
lorfque la haute-liffe defcend ; toutes les autres fe posent
ainfi alternativement, mais en fens contraire ;
16. une feule haute-liflé avec fa platine 17 vue de
profil, & fufp en due aux deux poulies du châtelet.
La fig. g S. le métier coupé parla moitié, & dont
on ne voit que les principales parties de derrière.
1. Deux piliers de derrière; 2. parties des deux
traverfes; '3. partie du chaffis qui le couronne; 4.
partie du châtelet portant dans fes deux broches quatre
poulies 5. oîi font fufpendues deux hautes-lifles
vues de face avec leurs platines ; 15. partie du porte-
lame, & fes deux broches , où font enfilées , feulement
deux lames dans leur fituation naturelle; 16.
deux hautes-lifles, dont on voit les bouclettes dans
lë milieu.
La fig. g <5Vles vingt-quatre lames enfilées dans leurs
broches, & détachées du porte-lame, & dans leur
pofition naturelle ; on obferverafeidement que, lorfqu’il
eft néceflaire pour de certains ouvrages, l’enfilage
des lames eft fouvent varié , c’eft-à-dire que
quelquefois elles font enfilées , une d’un côté, deux
de l’autre, trois de celui-ci, une de celui-là.
La fig. 37 . eft le métier à frange ; 1. les montans du
métier; 2. le chaffis & fes g o u f f e t s l e s montans
de devant coupés à l’endroit de la poitriniere ; 4.
l’-enfôuple de devant avec fa roulette & fon chien ;
5. le bandage , qui dans le métier eft par-derriere, Sc
lert à faire lever alternativement la luifante & les
chaînettes qui ornent la tête des franges ; 6. les lifles
au nombre de deux, qui au lieu de bouclettes comme
dans les autres liftes, portent ici des maillons dé cuivre
jaune, à-travers lefquels maillons paflent les foies
de la chaîne ; 7. les potenceaux pour porter les en^-
fouples de la chaîne ; 8. les marches au nombre de
trois, favoir deux pour le pié droit & une pour, le
gauche ; 9. les portes-liffes ; ils font pour ce métier
au nombre de quatre, enfilés dans une broche de
fer pour faire agir les lifîettes ; 1 o. poids de l’enfouple
de derrière ; 11. poids pour retenir l’enfouple de de-,
vant.
La fig. 3S. eft un ourdifloir long ,■ qui eft un chaffis
de la longueur d’une aune& demi & de fix piés de
haut, appliqué en talus contre le mur. Les deux montans
font garnis de cheyilles d’efpace en efpace pour
porter les foies. Sur la barre de traverfe d’en-haut, il
y a pareillement deux autres chevilles pour l’encroix
011 envergeure ; 2. I’ourdiffeur ; 3. la roulette ou ra-
tèau pour porter les rochets de foie.
La fig. gc). eft une femme 1. qui guipe.'
• Laj%. 40. une;femme qui peigne l’ouvrage à mefure;
.
La fig. 41. la frange en longueur pour être guipée.
La fig. 42. le métier, mais plus en grand, & la façon
dé tenir le moule pendant le travail.
La fig. 43. eft le métier à frange, coupé dans cette
figure pour en voir le dedans.
1. Les montans dont ceux de devant font coupés à
la poitriniere; 2. la mortoife du montant de devant,
pour recevoir la poitriniere ; 3. les traverfes d’enbas ;
4. piece de bois percée & appliquée fur la traverfe du
milieu pour recevoir les bouts de l’enfouple de devant;
5. les montans du fiege; 6. la broche qui enfile
les marches, & qui pafle elle-même à-travers les montans
; 7. les trois marches, dont deux pour le pié
droit & l’autre pour le pié gauche ; 8.’ la lame percée
& fixe, à-travers laquelle paflent les tirans des lif-
fettes ; 9. les deux lames mobiles qui fervent à faire
mouvoir les lifles ; elles font fixées & arrêtées par le
moyen d’une broche de fer à la traverfe du milieu à
gauche, & peuvent ainfi être tirées contre bas par
les tirans des marches; 10. les deux lifles. Voye{la
fig. 3. 11. les deux lifîettes que l’on voit mieux dans
la fig. 4. 12. le porte-lifle & fes quatre poulies, dont
lés deux des extrémités font agir les lifles, & les
deux du milieu font agir les liflettes ; 13. le bandage
attaché à l’extrémité du derrière des traverfes d’enfiàltt;
14. ie baiidoir avec fa poulie mobile pouffairë
agir les liflettes ; 15. deux traverfes emmortoifées
dans les deux montans de derrière > & éehancrées
pour recevoir les bouts des porfe-potenceaux ; 16.
les traverfes d’en-haut.
La fig. 44. 1. le métier tout monté, tel que le
tourneur le livre; 2. façon d’attacher le pôrte-chan-
delier.
La fig. 45. 1. le porte-lifle vu de face ; 2. les tenons
pour entrer dans les mortoifes de la traverfe ;
3. la broche de fer pour porter les poulies; 4. les
quatre poulies, dont les deux plus petites font agir
les lifles , & les deux autres les liflettes ; <. les tirons
des lifles & liflettes ; 6. une des deux lifles enlifferon-
née, garnie de fes maillons de cuivre jaune, &c dont
on voit une maille détachée & plus détaillée à côté
& dont voici les parties ; 7. une partie du liflëron
d’en-haut & d’en-bas, vue de profil ; 8. la ficelle qui
forme ladite maille; 9. le maillon de cuivre jaune plat
& percé de trois trous ; 1 o. la foie de la chaîne qui pafle
à-travers le trou du milieu du niaillon; 11. les tirans
d’en-bas qui vont s’attacher aux lames.
La fig. 46. la liflette fans être enlifleronnée, & qui
contient moins de mailles que la lifle ; 1 2. les tirans
d’en-haut & d’en-bas, auxquels font attachées les
mailles enmaillonnées ; 3 ,4 . les mailles de petite
ficelle paflêes dans la tête & dans la queue des maillons
; 5,6. les maillons.
La fig. 47. le doigtier &c le policier ; 1. le doigtier
qui eft de figure cylindrique percé par les deux
bouts, & de cuivre jaune ; il a une arrête aiguë en
faillie dans toute fa longueur, & il fe met dans le
doigt index de la main droite, & ne doit pas paffer
la fécondé phalange de ce doigt ; fon ufage eft de'frap-
per la trame chaque fois que l’ouvrier l’a pafle à l’entour
du moule; il y en a de plus ou moins fort; 2 2
fait voir fuivant l’ouvrage, l’arrête aiguë dont il eft
parle ci-deffus ; 3 , 3. le poucier qui eft de cuir ou
de chamois, fert à mettre dans le doigt, que l’or ou
la loie coupent aflez ordinairement.
L.aJ%- ^m o n t r e la chenille 1. fortant de defliis le
metier fans etre encore découpée ; 2 , 2. la chenille
dans fa perfeélion.
La fig. 49. fait voir un moule Feftonné propre à
faire de la frange de pareille figure. • r .
r La A ' - 3 o. un moule uni. I ; Un échanfillôii' dé
frange qui-a ete fait fur ledit moule.
hafig.Sr. un moule feftonné ,& coupé pofitivè-
mem comme li iau; pour travailler.
Ln>v. montre un échantillon de frange faite ^
fur le moule» °
■IMHHI uhPeiêne pour peigner la frangé après
I é q u ip a g e . 0 1
De a a r n u . Pour fabriquer la chenille, on our-
d t cinq fik de foie , & deux fils de chanyre retors
alternativement On paffe les 5 fils de foie dans une-
dent du peigne fort ferrée^ & les deux fils retors dans
une autre dent p us large ; & cela autant qu’on veut
taire de bandes de chenille, ^
I f fig. S4, indique fix bandes. On travaille enfuit e
la pmee montée comme un ruban .um. Quand elle
tre M ’ ° n co'*pe la piece dans fa longueur en-
tre les deux fils retords qui fc défilent f o r t em e n t
& donnent les cinq fils de foie garnis de la trame
■ X e,ft D Q & dont — excede les e” !
H D lari? « r des dents; Lorfquefoütes lés ban- D ffiH coupées dans leur IBHS
H H commeilparoit aux.extrémités!’
■ H On, les paffe pour lofs fur un rouet à filer
de m i M M B i M leur donnant plus
formée. : « cne&iüe le;|trquve parfaitement wmmmmam M *mne, Aans R ■
' lem , . ouvrage à la B — i
ce qui eft fait fans battant, dontfa trame par confé-
quent n a pas befom d’être ferrée pour donner du
corps ou de la force à l’ouvrace OrrlimV I
dans les ouvrages à la j j l i l g
ment plus forte que la trame. - ”
L a > ÿ . ïJ ■ reptéfenteun échantillon de paffeipoil
ou efpece de M o n propre à'Ctouer fur lelmeufles’
1 ,2 ., marque la chaîne.
I D H B B O7*!« : h - & H qxüîônt à côté ' WEmÊEm BRRHi par ieurs K côtes Les plates navettes font de bonis en plein d-
cette f o r m e l exception de l’ouverture f , a B
£ ° Utre B U B lé canon de la
? 3.' Percé lonSlmdmalement iufqifaü centre
I ■ BBBh I aÔnner H S au bout de la & follement percé horifontalement
g f f i dans 1 cpaifleur, pour recevoir l’autre bout de
la brochette , qui, étant ,ufté à la longueur de cette'
B I 1 une “ T de fer du H que ê tramè
tort de la navette, & dont voici la néceffité. Gomme
la plate navette fait ici l’officé du battant ert
frappant continuellement Contre la trame, ellés’u-
■ B ôc n auroit pas même afléz de coup
fi elle n etoit fimplement que de bonis .ans a rm ü « -
cependant dam te y r a g è S ëxtrëmement'le^rs I
& dont il faut que la trame ne toit feulement o°u’an’
prochée, on s’en fert fans arnuire : 6. feit voir l !
trous pat oi. paffe la trame contenue fur'le c a f io ! ;
M Ê Ê Ë ™ e B B I H répond au trou I
pour inferer le bout de' la trame; oi lé dos de la
phte navette , mais vu par derrière; io. Te ventre
de la meme navette, auffi vii .par derrière; 1 1 . le do!‘
■ B B l B les quatre piliers
montais dâ métier à la baffediffe & ï la plate n Z
vette ’. . y ’ l’a ch*dEs qui fait Ie couronnement; 14 le
porte-liffe attaché ftir . 5. i es t ^ s
& leurs gouflets ; 16; lé fiege'für fes deux montans-
.7- la poitriniere; .S. le rouleau de la poitriniere; i 9
1 enfouple d? , devant ; ■ H porte
les deuxpôfenceatixi; i i , les enfouple>ie derrière -
a a .te lam e s attaches; à*là traverfe feulement pa?
un bout ; H R poulies du H M H HJ lâ& p J
ehe qui enfile les poulies.'.','
La fig. 5y. fait voir la maniéré de tenir I’enfou-
S lV 1 ’ v I .°!rq-ue ° ? Ploie une Piece relevée de
■ B l « , le rateau à-travers lequel paffe
la 101e de I enfouple pour etre mis en large fur l’en-
îoupledu ployoir 3. '' • ° ■
, Lf B eft Ie veigeon q u paffe au travers du
nout de la piece. ■' ■
La/iS- eft le même vergeon vu feul. Ce ver.
geon de bois eft delà même formé & figure qiié Ÿea-
“ à “.- ‘’ “ 'oi'lde dans laquelle il doit entier; ï '
eft 1 cmquplc de laquelle on vient de parier, avec
ft>h entaille ; x. eff ïe 'b f i ; à touriiér, dont la ficelle
entortillée a l’entour de l’un des bouts de l’ènfôuple
tort a la faire tourner ii:r‘ fe ployoir ; i 4 la baf-
fette qui ell ordinairement de cuivre Âîiiiih ce to ti'
de ter blanc; 5, la meme paflette dans fâ& o n de
palier au moyen de fon échancrure, les foies au travers
du peigne 6. qui eft attache au battant; 7 fait
-foir le rateau dégarni de ftft’Üeffüs ; L li'c h e y il-
lettes qui doivent entrer dahf.les trous 9, pointe-
mr le rateau arrête avec fûii deffus.’ •
De la noihpatùlle. Cet ouvrage eft Une efpecç de
petit ruban dont on fait quantité d’agrcmens dé mode
pour les dames,, quelquefois auffi pour les veftes
des hommes. C ’cft une efpece de ruban fort étroit
qui ne contient point d'e trïifie, & ddfit les fils par
confequ entne font pas liés. Pour faire la nômpareil-
lc on enroule 60 fils de foie fur un roquetin &
on föMffe un certain nombre dé roquetins , ‘ doht la
R ij