
 
        
         
		Oniafontkes, ou fi Vous voulez, par  le Canada.  Elle  
 s’étend depuis le quarantième jufqu’au quarante-deuxième  
 degré de latitude ;  6c 1«  largeur eft j\-peu-pres  
 égale , lé trouvant comprilé entre le 29 4°•  ' ^  'e 
 -^02°. de long.  . .   * 
 Charles  I l.ro i ^’Angleterre, gratifia de cette province  
 en  1681  , Guillaume Pen de lafefte des Quac-  
 kers ,  homme d’ùn  rare mérite, &   qui  a  donne Ion  
 nom  à  cette  province.  L’air y   eft  doux &   pur.  Le  
 terroir y  eft généralement  bon.  Il  produit  des  truits  
 de  toute efpece , du froment, de l’orge, de l’avoine,  
 du fegle , des pois, des fèves, toutes  fortes  de  racines  
 du gibier, &c. Les oifeaux domeftiques font les  
 coqs  d’Inde,  les  faifans  , les  pigeons,-les  perdrix,  
 &c.  On y  trouve aufli beaucoup d’oifeaux  fauvages,  
 comme cygnes, oies griles 6c blanches,  cornards, ôc  
 autres.  La  terre  eft  arrofée  de diverlès fources  6c  
 de rivières, qui abondent en poifion,  comme eftur-  
 geons  » alofes ,‘ anguilles, Oc.  •  _ 
 Les Anglois occupent dans  cette province fix contrées  
 qu’ils nomment Chcjler, Buckingham, Newcajllc,  
 KentJ’uJJex,  6c Philadelphie, qui  eft la capitale.  L’intérieur  
 du pays  eft habité  par quelques nations d’indiens  
 , qu’on  dit  être  au nombre d’environ  fix mille  
 âmes ;  ce font ces gens-là que 1 illuftre P en a gagnes  
 par fes bienfaits.  Ces Indiens font grands, bien proportionnés  
 , hofpitaliers, 6c  d’une  probité  qui  leur  
 eft aufli naturelle que la bravoure chez les Spartiates,  
 &  M.  Pen eft un  fécond  Lycurgue : «  Quoiqu’il  ait  
 » eu la paix pour objet,comme Lycurgue a eulaguer-  
 »  re  ils fe reffemblent dans la voie  finguliere  où  ils  
 » ont mis leur  peuple ,  dans l’afcendant qu’ils ont eu  
 » fur des hommes lihres, dans les préjuges qu’ils  ont  
 » vaincus,  dans  les  pallions  qu’ils  ont  foumiles  ».  
 (D .  J.) 
 PENTACHORDE,  fi  m.  ( Mufique des anciens. )  
 lyre  compofée de cinq cordes,  dont Pollüx attribue  
 l’invention aux Scythes.  On avoit fur cet infiniment  
 la confonnance de la quinte, outre celle de  la  tierce  
 &  de  la quarte que  donnoit déjà le tétracorde.  Il eft  
 dit du muficien Phrynis , que  de fa lyre à  cinq  cordes  
 i l  tiroit douze fortes d’harmonies , ce qui ne peut  
 s ’entendre que de  douze chants  ou modulations différentes  
 , 6c nullement de  douze  accords  , puifqu’il  
 eft manifefte  que  cinq cordes  n’en  peuvent  former  
 que quatre, la  deuxieme,  la  tierce, la  quarte  6c la  
 quinte, d’oii l’on  peut tirer une  preuve  que  ce mot  
 harmonie, fe prend prefque  toujours parmi les Grecs  
 pour la fimple modulation, le fimple  ehant. 
 PENTACLE,  fi m.  (Magie. )  c’eft le  nom  que  la  
 ■ magie des exorcifmes donne  à un fceau  imprimé ou  
 fur  du  parchemin vierge fait de  peau  de  bouc,  ou  
 fur quelque métal, o r , argent, cuivre, étain,  plomb,  
 &c. On ne peut faire aucune opération magique pour  
 exorcifer les efprits,  fans avoir ce fceau qui contient  
 les noms de Dieu.  Le pentacle  fe fait  en  renfermant  
 un  triangle  dans deux cercles :  on lit dans  ce triangle  
 ces  trois mots ; formatïo ,  reformatio, transforma-  
 tio.  A  côté du triangle  eft  le mot  agla, qui  efttrès-  
 puiffant pour arrêter la malice des efprits.  11 faut que  
 la peau fur laquelle  on  applique le fceau foit exorci-  
 fée 6c  bénite.  On exorcife aufli  l’encre 6c la plume,  
 dont on fe fert pour écrire les mots dont  on vient de  
 parler.  Après cela on encenfe le pentacle ;  on l’enferme  
 trois  jours 6c trois nuits  dans  un  vafe  bien  net ;  
 enfin, on le met dans un linge  ou dans  un  livre  que  
 l’on parfume 6c que l’on  exorcife.  Voilà les fadaifes  
 qu’on lit dans le livre intitulé Enclieiridion Leonis pava  
 , ouvrage miférable , qui  n’a fervi  qu’à  gâter  davantage  
 les efprits  crédules  &   portés  à  la  fuperfti-  
 litiori.  CD. J.)  -".M  . 
 PENTACOSIOMEDIMNES, f. m. pl. (Hijl.anc.)  
 nom donné à la première  clafle  des habitans d’Athènes  
 ,  compofée  des  citoyens qui avoient  de /evenij. 
 annuel cinq  cent medimes ou mefures, tant en grains  
 qu’en  chofes  liquides.  Comme  ils  étoient  les.  plus  
 cpulens,  c’étoit d’entr’eux qu’on tiroit  les  premiers  
 -mapiftrats , félon  la difpofition  des  lois  de  Solon. 
 PENTACROSTICHES , fi m. pl.  (Littéral.)  vers  
 difpofés  de  maniéré  qu’on  y  trouve toujours  cinq  
 acroftiches de même nom en cinq divifions de chaque  
 vers.  Foye[ A cr o st ich e . 
 PENTADACTYLUS,(G<!o^.û/if.) montagne d’Egypte  
 proche  du golfe arabique,  félon Pline  ,  l. FI.  
 ch.  xxix. Ptolomee,  l. IF . c. v. qui en fait aufli mention, 
  la place près de Bérénice.  On  lui avoit donné  
 le  nom  de  Pentadaclilus,  à caufe  qu’elle s’élevoit en  
 -cinq pointes  ou fommets. 
 PENTADÉCAGONE,  f. m.  (-Géométrie.)  Foye^  
 Q uindëcagone. 
 PENT AGI,  cm PENTAGIOl,  (Geog. mod.)  ville  
 ruinée dans la Livadie, à l’entrée du golfe de Salone.  
 M. Spon, voyage d'è Grece, tom. II. p.zG. croit que  
 -c’eft l’ancienne ville  (Eanthéa, que  Paufanias,  l. X .  
 •ch. 3 8. place dans le golfe  Criflæus  ,  entre Amphifîà  
 6c Naupaûus.  Il remarque uniquement qu’il y  avoit  
 un temple  confacré  à Venus, &  un autre  confacré  à  
 Diane, dans  une  forêt  épaiffe  plantée de  cyprès 6c  
 de pins.  Les fondemens de  la ville paroiflent fur une  
 prefqu’île ,  qui eft prefque  environnée de deux petites  
 baies. Vers le milieu il y  a une églife grecque, oîi  
 Ton voit le'piédeftal d’une ftatue, avec la dédicace  à  
 Jupiter  reftaurateur,  par  Auruntius Novatus.  J. O.  
 M. reflitutori  Auruntius Novatus. P. (D . J.) 
 PENTAGLOTTE, fi f.  (Gram.)  di&ionnaire fait  
 en cinq langues.  La pentagldue  de Jean Juftiniani. 
 PENTAGONE, fi m.  en  Géométrie ,  figure  qui a  
 cinq côtés 6c cinq angles,  Foye^ Figure. 
 Ce mot  eft  compofé  de m m , cinq, 6c yovU,   angle. 
   Foyei Po lyg o n e, 
 Si les cinq côtés font  égaux,  6c  que  les  angles  le  
 foient  aufli,  la  figure  s’appelle  un pentagone régu •  
 lier ( tel que lafig. 47.  Géom.)  la plupart des  citadelles  
 font des pentagones réguliers.  Foye£ Citadelle. 
 La  propriété  la plus  confidérable  d’un pentagone  
 eft  qu’un de fes côtés , par exemple D E , eft égal en  
 puiflance  aux côtés d’un angle 6c d’un décagone inf-  
 crit  dans  le même  cercle  A B  C D  E   ,  c’eft-à-dire ,  
 que le quarré  du côté  D E   eft  égal  à  la  fomme  des  
 quarrés  des  côtés D a   6c D  b.  Foye1 Exagone &  
 D écago ne. 
 La furface  du  dodécaèdre,  qui  eft  le  quatrième  
 corps régulier  ,  eft  compofée  de  douze  pentagones.  
 Foyei D odécaèdre. Chambers.  (E) 
 Le côté du décagone étant trouvé (art. D éc ag o ne) 
   on peut  trouver aifément le  côté  du pentagone,  
 puifqu’il  n’y   a qu’à  doubler l’angle ou  centre du décagone  
 ,  6c  prendre  la  corde  de  l’arc  qui  foutient  
 cet angle.  On peut aufli le trouver, mais moins commodément, 
  par la proportion ci-deflùs, en chêrchant  
 l’hypothénule d’un triangle reftangle dont  le  rayon  
 6c le  côté  du  décagone loient les deux  côtés.  Foye£  
 Hypothenuse. 
 PENTAMETRE, f. m.  (Litrérat.)  dans  la poéfie  
 grecque  6c  latine,  forte  de  vers  compofé  de  cinq  
 piés ou mefures.  Foye^ PiÉ & VERS. 
 Ce mot vient du grec m m , cinq, 6c p^pov^mefurej 
 Les deux premiers  piés  d’un  vers/’e/zwwcr« ,peuvent  
 être  da&yles ou fpondées,  félon la volonté du  
 poète ;  le  troifieme  eft  toujours un fpondée ;  &   les  
 deux derniers font anapeftes.  On  le  fearide  ordinairement  
 en laiflant une  cefure longue  après lé fécond  
 &  le  quatrième  pié,  enforte  qué  cés  detix  cefures  
 forment comme le  cinquième.  On  le  joint  ordinairement  
 aux  vers  hexamètres  dans  les  élégies-,  les  
 épitres, les épigrammes , &:-autres petites pièces.  Il  
 n’y   à  point  de  piece  compofée de  vers pentamètres  
 feills.: Foye{ HEXAMETRE. 
 PENTAPH Y L01D ES, f. f.  (Hiß. nat. bot.) genre  
 de plante qui différé de  la  quinte - feuille en ce  que  
 fes  feuilles  ne  font  pas  rangées  en main  ouverte à  
 l’extrémité du même pédicule ; leur pofition varie de  
 pluûeurs  façons,  mais  elle  eft toujours  différente de  
 celle  des  feuilles  de  la  quinte-feuille.  Tournefort, 
 infi. rei herb-  Foye^ PLANTE. 
 Ce genre  de plante contient  fix  efpeces.,  dont  la  
 principale  eft  le  pcntaphylloïdes  argentum ,   alatum ,  
 I. R. IL  298,  en françois , argentine.  Foye^ A rgentine. 
 PENTAP A R T E , fi m. (Méchanlq.) machine à cinq  
 poulies ,  dont  trois  font  à  la  partie  fupérieure , 6c  
 deux à  la partie inférieure. 
 PENTAPQLE,  f.  f .  en  Géographie ;  c’eft proprement  
 6c én général un pays où il y   a cinq villes. 
 Ce nom  a été  donne  à  plufieurs  contrées ,  particulièrement  
 à la vallée où étoient  les cinq villes infâmes  
 , qui  furent  détruites par  une pluie de feu  &   
 &  de pierre.du  tems d’Abraham.  On  croit communément  
 que  ce  pays étoit  l’endroit  où eft à-préfent  
 le lac  Afphaltite  ou la mer Morte.  Sanfon  le  place  
 dans le voifinage de ce lac, mais fans en apporter aucune  
 preuve*  D’Herbelot  l’appelle  la pentapole  des  
 fodomites. 
 La plus célébré pentapole étoit la pentapole cirénari  
 que  ou  la pentapole  d’Egypte,  dont  les  cinq  villes  
 etoient  Bérénice,  Arfinoë,  Ptolémaïs,  Cyrene  &   
 Apollonia. 
 Chez les anciens géographes &  hiftoriens il eft fait  
 aufli mention de la perttfipole de  Lybie > que l’on  appelle  
 aujourd’hui mefirala>  de  la pentapole d’Italie, 3c  
 de la pentapole de J’Afie,mineure.  Chambers.  (E) 
 ■  Pen ta pole,  (  Géog. qnc.)  en  grec  'sw-tà^o^iç.  
 Ce nom  qui veut dire  cinq villes, a  été donné à plufieurs  
 contrées, où  il  y   avoit  un'pareil,nombre de  
 villes principales.  ■ 
 i°.  Pentapole étoit une  contrée dé l’Afie mineure.  
 Hérodote , L I . n°.  144.  dit qu’elle  étoit habitée par  
 les Doriens , &  qu’elle avoit auparavant été appellée  
 Hîxapole.  z°. C ’etoit une contrée  de  la Prhygie  Pa-  
 catiane. 3 ° .C ’étoit une contrée de l’Egypte, dont une  
 des  cinq  ville s ,  félon  le  concile  de  Chalcédoine,  
 s’appelloit Ticelia. 40. C’étoit enfin une  ville  de l’Inde  
 au-delà  dù  Gange.  Ptolomée,  liv. FII.  ch.  ij.  la  
 place  dans le golfe  du  Gange ,  au-delà  de  l’embouchure  
 de ce fleuve appellée citraDeorum. 
 Pentapole- du  Jourdain  ,  la ,  (Géog.  anc. )  
 TEcriture-faintef_/îzjp. x. 6.  donne ce  nom à cinq villes  
 de la Paleftine ; favoir, Sodome, Gomorrhe, Ada-  
 ma , Séboim, Segor. Ces cinq villes étoient condamnées  
 à périr entièrement, mais Loth obtint la confer-  
 vationde Segor,  autrement appellée Bala. Sodome,  
 Gomorrhe,  Adama  ,  6c  Séboim  furent  confumées  
 par  le  feu  du ciel ;  &  en la place où elles étoient fi-  
 tuées, fe forma le lac Afphaltite,  ou lac de Sodome. 
 Pentapole de Lyb ie  , la,  (Geog. anc. ) contrée  
 d’Afrique  dans  la  Cyrénaïque.  Elle  fut  nommée  
 Pentapole, à caufe de les  cinq villes principales dont  
 Pline, /.  F.  cli. v. nous  a confervé les  noms.  La C y rénaïque, 
  dit-il, ou la Pentapole, eft principalement  
 célébré par fes  cinq villes  qui  font  Bérénice ,  Arfi-  
 noé ,  Ptolémaïde ,  Apollonie 6c Cyrene. 
 Pentapole  des  Philistins ,  la ,  ( Géog.  anc.)  
 contrée de  la Paleftine, 6c  proprement  le  pays  des  
 Philiftins.  Ces  peuples  avoient  plufieurs  bourgades  
 depuis  Joppé jufqu’aux  confins  de l’Egypte, foit fur  
 le bord  de  la m er,  foit dans les terres ; mais il y  en  
 avoit cinq principales, qui avoient entr’elles une alliance  
 réciproque, 6c formoient comme une  efpece  
 de république.  Les cinq villes qui donnèrent le nom  
 de Pentapole à  ce pays,  font Azot,  Gaza ,  Afcalon,  
 Gath 6c Accaton. 
 Tome  X IL 
 PENTAPOLITAIN, adj. qui eft d’üne pentapole»  
 La do&rine  de  Papellius, qui commença à fe répandre  
 à Ptolémaïde  dans la pentapole  d’Egypte, s’appelle  
 pentapolitaine. 
 PENTAPROSTADE, f. f.  ( Hifi. anc)  nom  col-  
 leftif des dignités des cinq premiers officiers de l’empire  
 grec. 
 PENTASTICHE  0« PENTASTIQUE ,  fi  m.  e/z  
 Poéjje ; c’eft une ftrophe ou divifion d’un poème,corn-  
 polee de  cinq vers.  Foyeç  Strophe ou Stance. 
 Ce mot eft formé du grec m m ,  cinq ,   6c de  
 vers. 
 PENTASTYLE ,  ou  PENTASTIQUE,   fi  m.  en  
 terme £  Architecture, fe dit d’un ouvrage où il y  a cinq  
 rangs  de  colonnes à la face  de  devant.  Foye^  C olonne. 
 Tel fut le portique.çommencé par l’empereur Gal-  
 lien,  6c qui devoit  aller  depuis la  porte Flaminiene  
 jufqu’au pont Milvius, c’eft-à-dire; depuis  le  Porto  
 del popolo  jufqu’au  Porte-mole. 
 PENTATEUQUE,  f. m.  ( Théolog. )  compofé de  
 m m  , cinq, &  de nv^oc, injlrument, volume. C’eft  le  
 nom que les Grecs , 6c après eux  les Chrétiens,  ont  
 donne aux  cinq  livres  de Moïfe,  qui  font  au  commencement  
 de l’ancien Teftament, favoir la Genèfe ,  
 l’Exode, le Lévitique , les Nombres , 6c le Deutéronome, 
   auxquels  les  Juifs  donnoient par excellence  
 le nom de  loi ; parce  que  la partie la plus eflentielle  
 de ces livres contenoit la loi que Moïfe reçut de Dieu  
 furie  mont Sinaï. 
 Une pofleffion immémoriale, &des raifons détaillées  
 par  les  plus  habiles  commentateurs  de  l’Ecriture, 
   prouvent  que Moïfe  eft  l’auteur  du Pentateu-  
 que.  Nous  ne nous  arrêterons  ici qu’aux  raifons  de  
 quelques  nouveaux  critiques, tels queiM. Simon 6c  
 M. Leclerc, qui ont  contefté  cet  ouvrage  à  Moïfe.  
 On  trouve, difent-ils, dans le Pentateuque, plufieurs  
 chofes qui ne conviennent point au tems 6c au cara-  
 âere de ce légiflateur. L’auteur, num. xi/. parle très-  
 avantageufement  de Moïfe :  d’ailleurs  il  parle  toujours  
 en  troifieme  perfonne ;  le .Seigneur  parla  .à  
 Moïfe  6c  lui  dit,  &c.  Moïfe  parla  à Pharaon,  
 Quelle apparence  que Moïfe eût fait lui-même fon  
 éloge &  n’eût pas parlé en première perfonne; 2°.le  
 récit  de  la  mort de Moïfe, qui fe trouve à la fin des  
 nombres, n’eft certainement pas de ce. légiflateur, non  
 plus que le détail de fes funérailles, 6c la comparaifon  
 qu’on  y   voit  entre  lui  6c  les  prophètes  fes  fuccef-  
 leurs ;  3 °.  on remarque dans le texte  du Pentateuque  
 quelques endroits défe&ueux,  par  exemple, Exode  
 xij.  8.  on voit que Moïfe parle à Pharaon-,  fans  que  
 l’auteur marque le  commencement de  fon  difeours.  
 Le Pentateuque  famaritain  l’a fuppléé,  ce  qu’il  fait  
 encore en beaucoup d’autres endroits : enfin on voit  
 dans  le  Pentateuque  des  traits qui ne peuvent guere  
 "convenir  à un homme  comme  Moïfe,  né  &   élevé  
 dans  l’Egypte,  comme  ce qu’il  dit  du  paradis  ter-  
 .  reftre, des fleuves qui l’arroloient&quien fortoient,  
 des  villes de  Babylone,  d’Arat, de Refen,  de Cha-  
 lamé, de l’or du Phifon, du bdellium, 6c de  la pierre  
 i  de  Sohem que l’on trouvoit en  ces pays-là. Ces particularités  
 ,  fi  curieufement  recueillies,  femblent,  
 dit-on ,  prouver  que  l’auteur  du  Pentateuque.  étoit  
 de-delà l’Euphrate : ajoûtez ce  qu’il dit de l’arche de  
 N o é,  de  fa  conftruclion,  du  lieu  où  elle  s’arrêta,  
 du bois dont elle fut bâtie, du bitume de Babylone,  
 &c. Ces  dernieres remarques ont fait croire  à  quelques 
 uns,  que  ie  lévite  envoyé  parAflaradon  aux  
 Cuthéens  établis  dans  la  Samarie,  pourroit  bien  
 avoir  compofé  le  Pentateuque,  6c  que  les Juifs  auraient  
 pu  le  recevoir, avec quelques  légères  différences  
 ,  de  la main des Samaritains : d’autres  fe  font  
 imaginé  que  le Pentateuque,  en  l’état  où nous  l’ avions, 
  n’étoit que l’abrégé  d’iïn plus grand ouvrage*  
 R r  ij