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 M.-cle la Hire,  ’dans  fon  traité-dés <f>aycloUks, S  
 démontré  que  pour  qil’une  dent mene  toujours  le  
 fufeau imlt'onnoment, en  foppofant qù il H B   
 ment délié, il faut que fa face loil formée par la portion, 
 d'une  épicycldïdé  engendrée par un  cercle générateur  
 , ay ant  pour diamètre  celui du pignon ,  oc  
 foulant fur là  circonférence delà roue.  B S®  m m   
 ■ <ot  PL  des outils dHorlogerie.  Mais  comme  un tel  
 fufeaun’exiftepoint, &   que  tous  ontune  certame  
 grandeur,  il ajoute  que  pour y   fujipleer,  1 épicy-  
 cloïde dont nous  venons dé parler étant une fois décrite  
 , il faut de  tous fés points décrire du cote de la  
 concavité des petits arcs de cercle dont le rayon loit  
 •égal à  celui du fofe.au, &  que 5 nterfeâioa  de tous  
 c c S   petits  arcs  formera  une  nouvelle  courbe ,   qui  
 fera la courbe requife.  _.  _ 
 Quant  sax pigeons  ordinaires  , dont on tait uiage  
 dans  les  montres  &   dans  les pendules,  la face  de  
 leiifs  aileÿ ou dents  doit être terminée^par une ligne  
 droite tendante au centre, comme on l’a vu à L article  
 D eNT.  f  le pignon de  la fig.  102.  En general la  
 fioure des  ailes d’un pignon doit être toujours conditionnelle  
 à celle dès  dents  de la  roue ;  mais comme  
 il y  a  telle forme  de  dent pour  laquelle il feroit  îm-  
 poffible  de  trouver une figure  pour  les ailes  du pignon  
 telle qu’il en réfulte un mouvement uniforme  
 de ce pignon, &  que de plus il feroit fouvent impraticable  
 de donner  aux  feces  de  ces  ailes, certaines  
 formes requifes ; on a  choifi  la  ligne  droite  comme  
 étant la plus limple &  la plus facile  à executer.  . 
 Pour  qu’un pignon  foit bien fait,  il  faut qu il loit  
 bien poli , que  les faces dé cès  ailes tendent  bien  au  
 centre, &  que  l’axe fe trouvé dans leurs  plans prolongés. 
   .  . 
 Comme les  diamètres des pignons  doivent etre  à  
 ceux des roues dans  lefquelles ils engrenent, comme  
 leur nombre à celui  de  ces dernieres  ,  il  s’enfuit que  
 les  dents  de  lun  &  de l'autre font toujours  égalés,  
 c ’eft-à-dire  que  la corde  d’une  dent du pignon  doit  
 être égale à celle d’une  dent  de  la roue ;  or  comme  
 dans les pendules &  dans les montres, les roues font  
 ordinairement  faites les premières ,  &   que  c’eft fur  
 leurs diamètres que fe déterminent ceux des pignons ,  
 il en réfulte qu’un nombre quelconque de dents de la  
 roue  étant  pris  pour le  diamètre du pignon,  ce diamètre  
 en formant  cétte  analogie,  7  eft  à 2.2  comme  
 le  nombre  des  dents  de  cette  roue  eft  à  ce  que je  
 cherche ;  le  quatrième  terme  qui  viendra par cette  
 réglé de trois, fera le nombre du pignon : ou lorfque  
 le nombre  eft  donné  en  reriverfant  cette analogie ,  
 &  difant 1 1   eft à 7  comme le nombre du pignon eft à  
 c e  que  je  cherche, on aura  le  nombre  des dents  de  
 la  roue qu’il faudra prendre pour  le diamètre  du pignon. 
  Les" Horlogers cfifputent fouvent fur la véritable  
 groffenr  despigno'ns  &   là  maniéré  de là  prendre  j  
 mais c’eft faute dé bien favoir de quoi il eft queftion,  
 car  lorfqu’une fois le  nombre  d’un  pignon &c  d une  
 rouequi engrènent l’un dans Pâutre,font donnes auffi-  
 bien que  le  diamètre de  la  roue,  le diametre^du pi-^  
 gnon  l’eft  aüflî  invariablement, Sc ne  peut  etre  ni  
 plus grand  ni plus  petit qu’une  certaine  grandeur,  
 puifque  c'e's  deux  'diaiiietres  doivent  etre  entr eux  
 comme les nombres du pignon &  de la roue. La feule  
 difficulté  feroit au füjet de cette partie de furplüs dé  
 la roife  &   dü pignôti qui font arrondis ; mais quand  
 une fois  les diamètres réels de l’un &   de l’autre font  
 déterminés , if  eft  facile dé trouver celles-ci,  car le  
 pignon  né doit  être  ârrôridi que  pour que  les angles  
 des faces né foiènt pa$ trop aigus. 
 Pignon dé renvoi eft 'un pignon qui fert à communiquer  
 lé  mouvement  d’üne  partie de  l’horloge  à une  
 autre , comme dü mouvement à  la quadr'âture, &c. 
 Pignon du volant eft dans un rouage de fonnerie ou  
 de répétition, le dernier pignon  dans  les montres- à 
 P  I  L 
 'répétition ;  oh le  nommé  délai. On  l’appelle pignon  
 ■ du volant, parce que dans les horloges, les pendules,  
 & quelquefois  dans les montres,  il  porte lur  fa  tige  
 une  piece  à  laquelle  on  donne  le  nom  de  volant.  
 Voyt{ V o l a n t ,  S o n n e r ie  , &c. 
 P i g n o n ,   ( Arckitecl.)  c’eft  le  haut  d’un  mur mitoyen  
 ou d’un mur de face, qui  fe termine en pointe  
 &   oîi vient finir le  comble.  Le pignon  de  la  falle du  
 légat de l’hôteh-Dieu de Paris, très-orné de feupture,  
 eft  un  des plus  grands qu’il  y   ait. Il  a  été  bâti  fous  
 François I.  par ordre  du cardinal Antoine Duprat. 
 Pignon à  redents ; c’eft la tête d’uh  comble a deux  
 égouts ;unpignon dont les côtés font par retraites en  
 maniéré  de  degrés,  &   qu’on  faifoit  anciennement  
 pour monter fur le faîte du comble,  lorfqu’il en  fal-  
 loit  réparer  la couverture.  Cela fe  pratique aujourd’hui  
 dans  les pays froids ,  oîi  les  combles  font fort  
 pointus,  mais  plutôt  pour  ornement  que  pour  les  
 réparations. 
 Pignon tntrapeté; c’eft un bout de mur à la tête d’un  
 comble ,  dont  le profil  n’ eft  pas  triangulaire  , mais  
 qui a cinq pans comme celui d’une manlarde, ou même  
 quatre  comme Un trapeze. 
 PiGNON, ( Ckanvrerie.) ce mot fe dit de tout ce qui  
 fort du coeur du chanvre quand on  l’apprête &  qu’on  
 l’habille, en le paffant par les ferans. 
 P i g n o n ,   Ou P e i g n o n  ,   (Lainage.) c’ eft une laine  
 de médiocre qualité, qui tombe de  la laine fine  iorti  
 qu’on la peigne avec les cardes &  cardafles.il y  a trois  
 fortes  de pignons  de laine, favoir de bons &  fins pignons  
 , de moyens &  de gros, qui chacun  félon leur  
 qualité, peuvent être employés dans diverfes natures  
 d’étoffes de laine. Savary. 
 P i g n o n  ,  (Serrurerie.)  piece qui fert dans les ferrures  
 à faire mouvoir les verrous quand elles en ont,  
 &   à ouvrir  ôc  fermer  les  doubles  penes  des cofres-  
 forts. 
 PIGNONNÉ , (Blafon.) il fe  dit de la repréfenta-  
 tion d’un pignon de muraille, quife termine en pointe  
 par briques ou carreaux les uns fur les autres, en forme  
 de plufieurs  montans  ou  efcaliers. Il  porte  d’argent  
 à un  lion naiffant de fable, d’une campagne maçonnée  
 ,pignonnée de deux montans de gueules. Dicl.  
 de TrevOux.  (Z).  J.) 
 PIGNORATIF,  ( C o n t r a t )   adjeft. (Jurifprud.)  
 Voye[ au mot CO N T R A T  , Carticle  C o n t r a t  PIGNO R 
 A T IF .  (A ) 
 PIGO, voyei Bise. 
 P1G O U , ou PICOU, f. m. (Marine.) c’eft une forte  
 de chandelier de fer  à deux pointes,  dont on fe fert  
 dans  les navires, &   qui  eft  fort propre à tenir une  
 chandelle.  L’une  de  ces pointes  eft pour  piquer  de  
 côté ,  &  l’autre pour piquer  debout. 
 PIGRIECHE,  voyei P i e   g r i e c h e . 
 PIKE , f.  f.  ( Mefure  de  longueur. )  mefure  égyptienne  
 dont on diftingue  deux efpeces ; le grand pike  
 &  le petit pike. Le  granàpihe autrement nommé pike  
 de  Conftantinople,  eft  de  17  pouces d’Angleterre  
 ; c’eft avec ce pike qu’on mefure toutes les mar-  
 ehandifes  étrangères  , excepté celles  qui  font faites  
 de laine &   de coton ; on mefure  ces  dernieres  avec  
 le petit pike, qu’on appell epike du pa ys, parce qu’on  
 s’én fért pour âuner toutes les manufaéhires du lieu ;  
 ee petit pike eft de  25  jU i  pouces d’Angleterre. Po-  
 co c k , defeript. £  Egypte.  (D .  J.) 
 PILASTRE, f.m. (Arckit.)  colonne quarrée,  à laquelle  
 ori donne  la  même mefure,  le  même chapiteau  
 , la même bafe, &  les mêmes ornemens  qu’aux  
 autres  colonnes,  &  cela fuivantles  ordres. Lepila-  
 lire eft quelquefois ifolé ; mais il eft plus fouvent engagé  
 dans le mur.  Dans cé fécond cas, on le fait for-  
 tir du tiers, du quart, du fixieme, ou de la huitième  
 partie de fa largeur,  félon les ouvrages.  On cannele  
 les piUJlres comme  les  colonnes,  &  on  leur donne 
 fëpt  cannelures dans chaque face  dufuft. 
 Le pilaßre a  la  même  origine  que  les Colonnes,  
 c’eft- à-dire, qu’il repréfente des arbres équarris. Voy.  
 C o l o n n e .  Ce mot vient de l’italien pilaflro  qui a  là   
 même lignification. 
 Pilaßre attique. C ’eft un petit pilaßre d’une proportion  
 particulière , &  plus  courte qu’aucune de  ceux  
 des  cinq  ordres.  Il y  a deux .fortes  de yilaflres  attaques  
 ,  de fimples,  &  de ravalés.  On voit un modele  
 ‘des premiers à la porte de  l’hôtel de Jars, du deffein  
 de François Manfard ,  rue de Richelieu,  à Paris ;  &   
 un modele du fécond, au château  de Verfailles. 
 Pilaßre bandé.  Pilaßre  q u i,  à  l’imitation  des  colonnes  
 bandées, a des bandes fur fon fuft, uni ,ou cannelé. 
  Tels font lespilaßrestofean de la galerie du Louvre  
 du côté de la riviere. 
 Pilaßre cannelé.  C ’eft un pilaßre qui a  des cannelures. 
 Pilaßre cciniré.  Pilaßre dont le plan eft curviligne,  
 parce qu’il  fuit  le contour  du mur  circulaire  d’unè  
 four ronde ou creufe, comme les pilaflres du  chevet  
 d’une églife, d’un dôme, &c. 
 Pilaßre cornier ou angulaire.  Pilaßre qui  cantonne  
 l ’angle ou l’encôignure d’un bâtiment, comme au portail  
 du Louvre, par exemple. 
 Pilaßre cokpé.  C’eft un pilaßre qui eft traverfé par  
 une impofte qui paffe par-dêfîus ;  Ce qui  fait un mauvais  
 effet.  On en peut juger par les pilaflres  ioniques  
 des portiques du château des Tuilleries.  , 
 Pilaßre dans l'angle.  Pilaßre  qui  ne préfente qu’u-  
 tie encoignure,  &  qui  n’a’  de  faillie  de  chaque  côté  
 ■ que le fixieme  ou le feptieme de fon diamètre.  Il y  a  
 de ces pilaflres au portail du Louvre. 
 Pilàfire de  rampe.  On appelle ainfi tous 1 espiläßres  
 & hauteur  d’appui, qui  ont quelquefois des bafes  &   
 des  chapiteaux,  &   qui  fervent à  retenir les  travées  
 des  baluftres,   des  rampes  d’efcàliers,  &   des  balcons. 
 Pilàfire diminué. C ’eft un pilaßre qui étant dèrrier e  
 ©u à côté  d’une colonne,  en retient  le même  contour  
 , &  eft diminué par le haut, pour empêcher qu’il  
 n’excéde l’aplomb de l’entablement. Tel eft le portail  
 de l’églife de S. Gervâis, &  celui du collège Mazàrin,  
 à  Paris. 
 P Haßte doublé.  Pilaßre formé dé deux pilaflres entiers, 
   qui  fe  joignent a angles droits &  rentrans, &   
 qui  ont leurs bafes &  leurs chapiteauxconfonduSjeom-  
 ine  , par exemple , les pilaflres  corinthiens  au grand  
 fall on de  Clagny,  ou en angle obtus  ,  tels que ceux  
 qui font derrière  les huit colonnes corinthiennes  du  
 dedans  de  l’églife des Invalides. 
 Pilaßre èbrafè.  Pilaßre plié en angle obtus, par fu-  
 jétion d’un pan  coupé ,  comme  on  le  pratique  aux  
 églifes qui ont un dôme fur leurs eroifées. 
 .  Pilaßre engagé.  C’eft un pilaßre q ui,  quoique  placé  
 derrière une colonne auquel elle eft adofl.ee, n’en  
 fuit  cependant pas le  contour ;  mais qui eft contenu  
 entre deux lignes paralleles, &  a  fa bafe  &  fon chapiteau  
 CÔnfondus avec ceux de la colonne.  Tels font  
 les pilaflres des quatre chapelles d’encoignure  dé  l’églife  
 des Invalides. 
 Pilaßre en gaine de terme. Pilaßre qui eft plus étroit  
 par  le  bas  que  par  le  haut.  C ’eft  ainfi que  font les  
 grands pilaflres ruftiques de la haute terraffe de Meu-  
 don. 
 Pilaßre flanqué.  Pilaßre  accompagné de deux de-  
 mi-pilaflres avec une médiocre  faillie.  Tels  fpnt les  
 pilaßres  conrinthiens  de  l’églife  de  S.  André  délia  
 Valle, à Rome. 
 Pilaßre grêle.  Pilaßre placé derrière une  colonne,  
 &  qui  eft  plus  étroit qu’il ne  devroit être, s’il çtoit  
 proportionné à cette colonne, parce qu’il n’a de  largeur  
 parallele que  le  diamètre  de la diminution de la  
 colonne, pour  éviter un reffaut dans  l’entablement. 
 Tome  X I I . 
 P I L   .  ||| 
 K  y   a  dés pilaflres grêlés à l’ordre dorique du gfos pavillon  
 du château de Clagny, &  au grand, portail  dé  
 l’églifê de S. Louis des Invalides. 
 On nomme  auflî pilaßre grêle  un  pilaßre  qui a dé  
 hauteur plus de diamètre  que.le  carattere de fon  ordre. 
   C’eft ainfi que font les pilaflres grêles corinthiens  
 de l’églife des religieufes Feuillantines  du fauxbourg  
 S. Jacques, à Paris, quiont plus de douze diamètres,  
 au lieu qu’ils devroient n’en avoir que dix. 
 Pilaßre lié.  On peut àppeller ainfi non-feulement  
 un pilaßre qui  eft joint à  une  colonne  par une  languette, 
  comme le cavalier Bernin l’a pratiqué à la colonnade  
 de  S. Pierre  de Rome; .mais  encore  les  pi-  
 laflres qui  ont quelques  parties  de  lëurS  bafes &  de  
 leurs chapiteaux jointes enfemble.  On a des pilafire's  
 doriques  de  cette  efpèce au portail  des Minimes  de  
 la place royale ,.à Paris. 
 Pilafireplié.  Pilaßre qui eft partagé  en  deux moitiés  
 dans un angle rentrant.  Il  y   a  de  ces  pilaflres  
 .dans  les  angles  de  la  place  de  Louis  le Grand,  à  
 Paris. 
 Pilaßre  rampant.  Il  y   a  deux pilaflres  ainfi  nommés. 
   Le premier, quoiqu’à plomb, üiivant la rampe  
 d’un efcalier, fe trouve d’équerre  fur les paliers,  &   
 fert pour  la  décoration des  murs de  la  cage  ,  ou  de  
 l’échiffre.  Le  fécond  pilaßre  eft  affujetti  par  quel-  
 qti’àutre pente.  De cette derniere  efpeçe  de  pilàfire  
 rampant, font les pilaflres doriques des alles qui communiquent  
 la colonade avec le portail de S. Pierre de  
 Rome.. 
 Pilaßre ravalé.  C ’eft un pilàflrt  dont le  parement  
 eft refouillé &  mcmfté d’une table de marbre bordée  
 d’uné moulure,  ou  avec  des ornemens,  comme  on  
 en v o it, par exemple,  aux pilaflres des arcs  des orfèvres  
 ,  ou avec des compartimens en relie f,  ou  dé  
 marbre de  diverfes  couleurs.  Il  y   a  aux  chapelles  
 Sixte &  Pauline  de fainte Marie  Majeure,  à Rome,  
 des pilaflres ravalés de  cette fécondé efpéce. 
 Pilaßre Tùienté.  Pilaßre  dont les  cannelures  font  
 remplies  jufqu’au  tiers d’une redenture ,  comme les  
 pilaflres  de  la  grande  galerie du  Louvre ,  ou d’uné  
 ru denture  plate  ,  tël que  ceux  du  Val-de-Grace,  à  
 Paris ;  ou  enfin  ‘d’ornemens  femblables  à  ceux  des  
 colonnesrudentées. 
 Pilaflres accouplées. Pilaflres qui fôht deux-à-d eux;  
 Tels font les pilaflres compofites de la grande galerie  
 du Louvre.  D i cl. d'arckitecl.  (D.  J.) 
 P i l a s t r e  de fer, (Serrur.) c’eft le nom qu’on don-1  
 ne à  certains montans à jour, qu’on met d’efpace en  
 efpace > pour entretenir les travées  des  grilles  avec  
 des ornemens convenables.  Tels font,par exemple,  
 les pilaflres des  grilles du  château de Verfailles &  de  
 fes écuries.  ( D .  J . )   . 
 P i l a s t r e  de lambris,  (Menuif.)  efpece  de montant  
 ,  ordinairement  ravalé  entre  les  panneaux  de  
 lambris  d’appui &  de revêtement. 
 P i l a s t r e  de  vitre , (Vitré)  efpece de montant de  
 verre  qui  a  bafe &   chapiteau ,  avec des  oînemens  
 peints, &  qui termine les côtes de la forme  d’un  vitrail  
 d’églife. 
 P i l a s t r e  de treillage , (Jardinage.')  corps d’archi-  
 tefture  long  &   étroit,  fait  d’échalas  en  compartiment  
 , pour décor.er les portiques &  cabinets de treillage  
 dans les  jardins. 
 P i l a s t r e  ,  (Àntiq. rom.) entre les fépulchres médiocres  
 des Romains,  on y  comprend lés pilaflres &:  
 les coffres, qui ont  fervi  pour  des  perfonnes d’uné  
 condition  Ordinaire,  &   quelquefois pour  des princes  
 même.  Ces pilaflres  font  ou  ronds  ou  quarrés.  
 Pline appelle les pilaflres quarrés qui font  de pierre ,   
 fielas lapidèas.  De la première  efpece eft  le  gros pilier  
 du  tombeau de Pacuvius, qui  fe trouve  encore  
 à Rome  , tel  qu’il nous  £ft  repréfenté; dans  le  livre  
 des  tombeaux de  Fondt ,  graveur  polonois.  Ce pi