
 
        
         
		vie.  Il  étoit  de petite taille, de forte que  quand  on  
 le vit arriver dans l’auditoire , on s’écria, minuit prce-  
 fentia famam.  Il répondit,  fans  fe  décontenancer,  
 augebit ccetera virtus;  fur quoi  Pauzirole ajoute,  quo  
 difto  omnibus fui  admirationem  injecit.  Balde  gagna  
 beaucoup de bien par fes confultations,  &   compofa  
 quantité de  livres, donnant tout fon tems à l’étude.  
 « Chaque  pas que fait mon  cheval, difoit-il  un  jour  
 »  en voyageant,  font  autant  de  lois  qui  fortent  de  
 » ma mémoire » :  bonne  preuve  qu’il avoit  acquis,  
 &  qu’il cônfervoit fon favoir à force de lire. 
 Mais ce font les Dante  de  la famille des Rainaldi,  
 qui ont  fur-tout  illuftré de bonne-heure  l’univerfité  
 de Péroufe ; c’étoit  des  gens  en  qui  les  talens  fem-  
 blent avoir  été un héritage dans l’un &  l’autre fexe. 
 Dante  (Pierre  Vincent)  entendit  les  belles-lettres  
 ,  les mathématiques,  l’architefture, &   compo-  
 foit de li beaux vers à l’imitation  de Dante florentin,  
 que l’on jugea qu’il faifoit revivre  en  quelque  façon  
 la fublimite de  ce  grand  génie.  On lui donna même  
 le  furnom  de  Dante,  qui  eft  relié  à fa  famille.  Il  
 mourut fort âgé en 1 512, laiflant un fils  &  une  fille  
 qui  fe  dillinguerent.  Ce fils, nommé Julius ,  fit  un  
 livre de alluvione  Tyberis, &  des  notes  in ornamenta  
 Architecture.  Il mourut l’an  1575. Théodore D ante,  
 fa foeur,mérita un rang parmi  les mathématiciens du  
 tems.  Elle compofa  des livres fur cette fcience,  &   
 l’enfeigna à Ignacé  fon neveu dont je  vais parler. 
 Dante (  Ignace)  fe fit moine jacobin, mais moine  
 jacobin favant dans les Mathématiques.  Il fut appellé  
 à Florence par la  grand  duc Cofme  I ,  &   enfuite  à  
 Rome par Grégoire XIII. qui lui  donna l’évêché d’A-  
 latri.  il publia quelques  livres  à Florence,  &   entre  
 autres un traité de la  conflruclion & de Puf âge  de  Üaf-  
 trolabe.  Il mourut en  1 <86.  . 
 Dante (Vincent) , fus de Jule, petit-fils de Pierre  
 Vincent, &  neveu  de la do£le Théodora,fuivit aufli  
 les études de fa famille ,   êc devint bon architeâe &   
 bon mathématicien.  Il fut de plus très-verfé dans  la  
 peinture &  dans la fculpture.  On a de  lui  en  italien  
 la  vie  de  ceux  qui  ont  excellé  dans  le  deffein  des  I  
 ilatues.  Il mourut à  Péroufe l’an  1596, à l’âge de 46  
 ans. 
 Dante  (Jean-Baptifle),  né à  Péroufe  dans  le  xv.  
 fiecle , étoit encore vraifemblablement  de  la  même  
 famille.  On dit qu’il fe fit  des  ailes  dont  il  fe  fervit  
 pour  vole r, &  qu’en en faifant l’expérience  dans  le  
 tems d’une grande  fête,  il  eut  le  fort  de  Dédale,  
 tomba en volant fur une  églife de la ville, &  fe caffa  
 une cuiffe.  Il ne mourut pas  de  cette chute, mais de  
 maladie  avant  l’âge  de  40  ans. 
 Lancelot  (Jean-Paul),  florifloit dans le droit à Péroufe  
 {a patrie , vers le milieu du  xvj. fiecle, &  mourut  
 dans  cette  ville  en  15 c) i  , âgé de 80 ans.  Il a mis  
 au  jour  plufieurs  livres  de  droit,  &  entr’autres des  
 inflitutes  du  droit  canon,  réimprimées  en  France  
 avec des notes  de M. Doujat.  (D . ƒ.) 
 P é r o u s e  , l a c  d e  ,  ( Géog. modé) lac très-poiffon-  
 neux d’Italie,  à 7  milles de  la ville  de même  nom,  
 du  côté du  couchant.  Il  eft  prefque  rond,  &  a environ  
 fix milles  de  diamètre en tout tems. On y  voit  
 trois îles, dont deux ont chacune un bourg. 
 PERPEIRE, f. m.  arnogloffus  lavis,  (Hift.  natur,  I.  
 Jchthiolog.) poiffon  de mer qui eft une elpece  de  fo-  *  
 l e ,  a  laquelle il reffemble par la forme  du  corps  &   
 par le nombre  &   la  pofition des nageoires ;  il  n’en  ;  
 différé qu’en  ce  qu’il  a  des écailles fi petites, qu’on  
 croit  au  premier  coup  d’oeil  qu’il n’en  a point, &   i  
 que c’eft un poiffon liffe. Voye{ S o l e . La chair du perpètre  
 eft fort  tendre  &   très-délicate. Rondelet, hift.  \  
 nat. des poiffons, preipiere part.  liv. X I . ch. x iij.  Foye^  j  
 P o i s s o n . 
 PERPENDICULAIRE, f. f. en terme de Géométrie,,  ! 
 elt une  ligne qui tombe directement fur une autre ligne, 
  de façon qu’elle ne panche que de l’autre, & fait par conféqupeanst  dpelu psa rdt’ u&n  dc’aôuté  
 tres des angles égaux. On l’appelle aufli ligne normale.  
 Foye^ L i g n e . culAaiirnef ià l ala l ilgignnee I G  ( PI. géo. fig. 5y. ) eft perpendicette  
 ligne  K I f ;  c’eft-à-dire, qu’elle fait avec  De cette KdéHfin dietiso ann dgele lsa  droits & égaux. i°. que la perpendicularitép eerfpt emnduitcuuelalliere &  il  rsé’ecnip fruoit  
 que : c’eft-à-dire , que fi une ligne IG eft perpendiculaire  
 à une autre ligne K H ,  cette ligne K H  eft aufli  perpendiculaire à la première IG. 
 •  2.0. Que d’un point donné on ne peut tirer qu’une  
 perpendiculaire  à une ligne donnée. 
 30. Que fi on prolonge une ligne perpendiculaire à  
 une autre ;  de maniéré qu’elle jpaffe de l’autre  côté de  
 cette ligne ,  la partie prolongée fera aufli perpendiculaire  
 à  cette même ligne. tre4 a0 . dQeuuex  fpi ouinnets l igqnuei  fdorioenitte  cqhuaic uenn  àc oéugaplee  udinfeta nauce  
 des extrémités de la ligne qu’elle coupe , elle fera  perpendiculaire à cette ligne. 
 5°.  Qu’une ligne perpendiculaire  à  une  autre  ligne  
 eft aufli perpendiculaire à   toutes  les  parallèles  qu’on  
 peut tirer à   cette ligne.  Foye{ P a r a l l è l e . tes6 l°e.s  Qligune elsa  qpeur’poenn pdeicuutl atiirree re fdt’ ulan p pluosin cto duornten éd eà  tuonue  
 lignDeo dnrco iltae  ddioftnannécee. d’un point à une ligne droite fe.  lmigenfuér, e& p alar  lhaa puetrepuern ddi’cuunlea ifrieg murêem, ep adre  ecxee pmopilnet  ,f udr’ ulna   ltari fainggulree ,f uefrt  fuan beâ pfee.r pFeonydeiciu  laire même du fommet de  D i s t a n c e . Pour élever une perpendiculaire  G I   fur la ligne  
 MdeLs ,p ào uinnt epso dinut  cGo mprpias sd eann sG ce,t t&e  loigunver,aonnt  mlee cttoram upnaes   à volonté, on prendra de chaque côté de ce  point  
 G des intervalles égaux GH & GK ; des points K  ,   
 H , & d’un intervalle  plus grand que la moitié de  
 K H , on décrira des arcs de cercle qui le coupent en  I  ; & on fixera la ligne G I  qui fera perpendiculaire à  ML.Dans la pratique, la meilleure méthode pour tirer  lrees  fpuerr plaen ldigicnuela pirreosp eoffté de’ a, p&pl idqeu teirr eler  cleô tléo ndg’u nd eé qlu’aeurtcrheé  
 céô.té une ligne, qui fera la perpendiculaire  cher-  lignPeo udro énlneévee,r  puanre  epxerepmenpdleic,u laauir pe oài nl’te xPtr,é omni toéu dv’ruinrae   ldee sc opmoipnatse sd C’un, eo nqu daénctriitréa c lo’anrvce nRaPb Sle, & mettant une  réglé fur les points   ; on placera une  S  & C , & on trouvera fur l’arc  
 RPS le point A, duquel tirant la ligne P R , elle fera  perpendiculaire à PM. lignPeo uMr Pla,i fufenre  tpoemrpbenedr idcu’ulani rpeo ài ncte dttoen lnigén ƒe h MorsP  d’(uJnige.  5y. n. 2.), on mettra une dés pointes au compas en  
 lLa ,l i&gn oen  décrira à volonté un arc de cercle qui coupe  du compMasP f uecnc eMff i&ve emne Gnt  ;e ne nGfu &ite  emn ettant la pointe  deux autres arcs qui fe coupent en  M , on décrira  a, & par les points  
 L , a ,  on tirera une ligne L a , qui fera laperpendicu  
 laire demandée. 
 quOannd  delilte q u’une ligne eft perpendiculaire à un plan,  rencontre edfat.npse rcpee nmdêicmulea iprlea àn t.outes les lignes qu’elle  quaUnnd  punlaen l iegfnt ed, itti rpéeer pdeanndsi cuunla direes  pàl aunns  paeurtpree npdliacun, 
   lairement à  leur commune feftion eft perpendiculaire  
 à   l’autre plan. Foye[ P l a n . couUpnee l pa ecropuenrbdeic udlaanirse  uàn u npeo icnot uoribie u nefet  uaunter eli glingen eq ulai   touche, & qui eft perpendiculaire à la ligne touchatne, 
 te.  S   T a n g e n t e   <5*  fon  P e r p e n d i c u l a i r e .  
 Chambers.  (A ).  ■  W Ê Ê   .  ,   . 
 P e r pe n d ic u l a ir e ,  la, c elt dans les iyltemes de  
 Mrs de Pa<*an &  de Vauban, la partie du rayon droit  
 comprife entre le côté extérieur &  l’angle flanquant,  
 laquelle partie  fert à mener les lignes de défenfe. 
 Ainfi  ID  (  PI■ U -   de Fortifie, fig. y. ) ,   eft la perpendiculaire  
 :  elle eft dans les  fyftèmes  ou  conftruc-  
 tions de M.  de Vauban,  la  huitième  partie  du  côté  
 du polygone dans le quarré, la feptieme dans le  pentagone  
 , &  la fixieme  dans l’exagone &   dans les  polygones  
 au-deffus.  Foyei F o r t i f i c a t i o n .  ( Q ) 
 ‘PERPENDICULARITÉ DES PLANTES,  eft un  
 phénomène  curieux  d’Hiftoire  naturelle,  que  M.  
 Dodart a le premier  obfervé &  publié dans  un effai  
 fur la perpendicularité que paroiffent affeéler &  obfer-  
 ver les  tiges  ou  troncs  des  plantes,  les  racines de  
 plufieurs  d’entr’elles, &  même  leurs branches,  autant  
 qu’il eft poflible.  F oyc{  P l a n t e . 
 Voici  le  fait  qu’il  s’agit  d’expliquer.  Prefque  
 toutes  les plantes,  quand  elles  fe  lèvent,  font  un  
 peu  recourbées,  cependant  leurs  tiges  croiffent  
 perpendiculairement  ,  &   leurs  racines  s’abaiffent  
 &  s’enfoncent aufli perpendiculairement; lors même  
 qu’elles  font  forcées  de  s’incliner,  foit  par  la  déclivité  
 du  fol,  foit  par  quelque  autre  caufe,  elles  
 fe  redreffent  d’elles-mêmes, &   fe  remettent  ainfi  
 dans  la  fituation  perpendiculaire  ,  en  faifant  un  
 fécond pli ou coude qui redreffe  le premier. Ce phénomène, 
  que le vulgaire voit fans en être furpris, eft  
 un.fujet d’étonnement pour ceux qui connoiffent les  
 plantes &  la maniéré dont elles fe forment. 
 En effet chaque graine  contient une petite plante  
 déjà  formée,  &   qui  n’a befoin que  de  développement: 
   cette  petite  plante  a  la  petite  racine ; &   la  
 pulpe, qui eft ordinairement féparée en deux lobes,  
 eft  l’endroit  d’oii  la  plante tire fa première nourriture  
 par  le moyen  de  fa  racine ,  lorfqu’elle  commence  
 à germer.  Foye^ G r a i n e ,   R a d i c u l e ,   &c. 
 Or fi une graine  eft placée  en terre de  telle  forte  
 que la racine de la petite  plante  foit directement  en  
 bas, &  la tige en haut,  il eft aifé de concevoir que la  
 plante venant à croître &  à fe développer, la tige fe  
 lèvera perpendiculairement, Sc que fa racine delcen-  
 dra aufli perpendiculairement. Mais une graine qu’on  
 jette en terre au hafârd,  ou qui vient s’y  jetter elle-  
 même, ne doit prefque jamais prendre  une  fituation  
 telle que la petite plante  qu’elle renferme ait fa tige  
 &  fa racine placées  perpendiculairement,  l’une  en  
 haut,  l’autre  en  bas.  F S ê m i n a t i o n . 
 Par  conféquent  fi  la  plante prend toute autre  fituation  
 ;  il  faut  que la tige &  la  racine fe  redreffent  
 d’elles-mêmes: mais quelle eft la  force  qui  produit  
 ce changement?  eft-ce  que le tige étant moins chargée  
 dans le fens perpendiculaire, doit naturellement  
 Te lever dans  lé fens où elle trouve le moins d’obfta-  
 cles?  Mais  la  racine  devroit, par la même  raifon,  
 fe lever perpendiculairement de bas en haut,  au lieu  
 de defeeridre comme elle fait. 
 M. Dodart a donc  eu.recoùrs à uné autre explication  
 pour ces deux âCti'ons fi différentes. 
 Il fuppofe que les fibres des tiges font  de telle nature  
 qu’elles fe raccôùrci'flent par la chaleur du foleil,  
 &   s’alongent  pur  l’humidité  de  la  terre ,  &   qu’au  
 Contraire  cellês, des  racines  fe  ràccôiirdffeht  par  
 l’humidité  de  la  terre, &  s’alongent  pat  la  chaleur  
 du- foleil. 
 .  Selon cette hypothèfe, quand la plante eftrenVer-  
 féè &  que la racine eft par conféquent en' enhautjles  
 fibres  d’un même écheveau,  qui fait une  des branches  
 dé là racine,  ne  font  pas  également expofés  à  
 l’humidité  de  la  terre ;  celles  qui  régardent en  en-  
 bas  le font plus que les  fupérieures.  Les fibres inférieures  
 doivent donc fie  racourcir davantage', & 'c e   
 Tome X IK 
 raccourciffement eft  encore facilité par l’alongertent  
 des fupérieures, fur lefquelles le foleil agit avec plus  
 de force.  Par  conféquent  cette  branche  entière  de  
 racine fe rabat du côté de la terre, &  comme il n’eft  
 rien  de  plus  délié  qu’une  racine  naiffante ,  elle  ne  
 trouve point de  difficulté à  s’infinuer dans lés  pores  
 d’une terre qui feroit même  affez compacte , &  cela  
 d’autant  moins  qu’elle  peut  gauchir  en  tout  fens,  
 pour trouver les pores les plus voifins de  la perpendiculaire. 
   En  renverfant cette idée, M. Dodart  explique  
 pourquoi au  contraire la tige  fe redreffe :  en  
 lin mot,  on  peut imaginer que  la terre  attire à elle  
 la racine, 6c que  le foleil contribue à la laiffer aller;  
 qu’au  contraire  le  foleil  attire  la  tige  à  lui, &  que  
 la terre l’envoye en quelque forte vers le foleil. 
 A l’égard  du fécond  redreffement,  favoir  du  re-  
 dreffement  de la tige en plein air, M. Dodart l’attribue  
 à J’impreflion des  agens  extérieurs,  principalement  
 du foleil &C de la pluie,  car la partie fupérieure  
 d’une  tige pliée eft plus  expofée  à  la  pluie, à la ro-  
 fée, &  même  au foleil, que la partie  inférieure : or  
 la  ftruélure des  fibres peut être  telle  que  ces  deux  
 caufes , favoir l’humidité &  la chaleur, tendent  également  
 à  redreffer  la partie qui eft la plus expofée  à  
 leur a£lion,par l’accourciffement qu’elles produifent  
 fucceffivement dans cette partie :  car  l’humidité  ac-  
 courcit les fibres en gonflant,  &   la  chaleur en  difli-  
 pant.  Il  eft  vrai qu’on  ne  peut deviner  quelle  doit  
 être  la ftrufture  des  fibres  pour  qu’elles  aient  ces  
 deux différentes qualités.  . 
 M. de la Live  explique ce même phénomène de la  
 maniéré fuivante :  il connoit  que  dans les  plantes  la  
 racine  tire un  fuc plus  groflier &  plus pefant, &   la  
 tige  au  contraire &   les  branches un fuc plus  fin  &   
 plus volatil ; &  en  effet,  la  racine  paffe  chez  tous  
 les  Phyficiens  pour  l’eftomac  de  la  plante,  où  les  
 files  terreftres  fe  digèrent &   fe  fubtilifent au point  
 de pouvoir  enfuite le lever  jufqu’aux extrémités des  
 branches. Cette  différence  des lues  fuppofe  de plus  
 grands pores dans la racine que dans  la  tige &t  dans  
 les branches,  en un mot  une différente contexture ;  
 &  cette'différence de tiffu doit fe trouver,  les  pro-  
 portions. gardées, jufque dans la  petite  plante  invi-  
 lible que la graine renferme.  Il  faut  donc  imaginer  
 dans cette petite plante, comme un point de partage,  
 tel'que  tout  ce  qui fera d’un côté, c’ eft-à-dire , fi.  
 l’on  veu t,  la  racine,  fe  développera  par  des  fucs  
 plus grofîiers qui y  pénétreront, &  tout  ce  qui  fera  
 de l’autre par des fucs plus fubtils. 
 Que la petite plante, lorfqu’elle commence à fè développer, 
  foit entièrement renverfée dans  la graine,  
 de forte qu’elle ait fa racine en haut& fa tige en bas;  
 les fucs qui  entreront dans la racine ne tailleront pas  
 d’être  toujours les plus grofliers,  &   quand  ils  l’auront  
 développée,  &   en auront  élargi lës pores,  au  
 point  qu’il  y   entrera  des  fucs  terreftres  d’une  certaine  
 pefanteur, ces fucs toujours plus  pefans  appe-  
 fantiffant  toujours la racine de plus  en plus, la tireront  
 en  enbas, &  cela d’autant plus  facilement,  ou  
 avec d’autant plus d’effort,  qu’elle  s’étendra ou s’a-  
 longera davantage,  car  le  point  de partage  fuppofé  
 étant  connu  comme une  efpece de point fixe  de  levier  
 , ils agiront par un plus long bras.  Dans  le mèmè  
 tems les plus-volatils  qni  auront pénétré la  tige,  
 tendront aufli  à lui donner leur direttion  de  bas  en  
 haut, &c  par la raifon du levier ils la  lui  donneront  
 plus aifément de jour en jour, puifqu’elle s’alongera  
 toujours de plus-en-plus. Ainfi la  petite plante, tourne  
 fur le point de partage immobile,  jufqu’à  ce  qu’elle  
 fe foit entièrement redreffée. 
 La  plante  s’ étant ainfi  redreffée,  on  voit  que  la  
 tige  doit  fe  lever  perpendiculairement  pour  avoir  
 une affietteplus ferme, &  pour  pouvoir  mieux  re-  
 fiftèr-aux efforts du vent &  de l’eau. 
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