
 
        
         
		fert des  deux ongles du pouce &  de l’index pour rogner  
 le bout des branches qui s’échappent trop. 
 On n’eft pas bien d’accord fur 1a  nature des bourgeons  
 pour le pincement,  ni même furies effets, ni fur  
 lès railons de  pincer le  bout des branches.  Lès  uns  
 prétendent par fon moyen  empêcher  les bourgeons  
 de s’étroler,  c’eft-à-dire dé s’alonger  trop en reliant  
 tôujoürs'fort menus ; &on prétend faire fortifier paro 
 le s  bourgeons.  D’autres pratiquent le pincement à  
 deffein d’arrêter la feve, Sc de l’empêcher de s'emporter  
 vers le haut. Il en eft d’autres encore qui s’en fervent  
 dans la vue de foire  ouvrir  les yeux  d’en bas à  
 delfein dé lesTaire drageonner. 
 Le pincement eft en' ufage  univërfellement dans le  
 jardinage pendant les mois d’A vril, Mai &  Juin. Il ne  
 doit  fe faire que fur les  groffes  branches d’en-haut  ,  
 &  jamais fur les foibles, ni fur celles d’ en-bas-,  qu’il  
 eft  effentiel de Cônferver  afin qu’elles en prodttiiént  
 d’autres  pour remplacer les  endroits  fujets  à  fe  dégarnir. 
  S’il en vient de chiffonnes Sc de gourmandes,  
 On les retranchera entièrement. 
 Préfentement  on  regarde  le pincement comme  la  
 caufe la  plus meurtrière des  arbres ,  Sc la fource de  
 leur infécondité ; on Pavoit pratiqué fans aucun examen  
 &  par là force du préjugé. On eft convaincu par  
 k s  expériences que Bonne peut élever en pinçant de  
 beaux arbres qui donnent long-tems- des fruits. Cette  
 opération détruit le méchanifmede la végétation par  
 la liippreftion de la cime du bourgeon, laquelle eft un  
 des organes  ou une partie organique la plus néceffai-  
 re de l’arbre pour l’a&ion de la feve.  Il ne faut pincer  
 les arbres que dans un feul cas,  c’eft quand on veut  
 faire  drageonner un arbre,  c’eft -  à - dire,  le  faire  
 pouffer par le pié : alors cette opération devient d’une  
 nécefîité  indifpenfable.  On  pincera avec  l’ongle  les  
 orangers de les autres  arbres  de  fleurs  dans  les deux  
 pouffes, pour  ôter les jets  foibles; Sc on  ne  biffera  
 point emporter les branches qui pouffent trop ; on les  
 coupera d’une longueur convenable à la forme &  à la  
 rondeur de l’arbre,  qui  eft  la principale chofe que  
 l ’on doive obferver en taillant les orangers. 
 Nepince^ point la première année les orangers  étê-  
 tés, parce qu’ils ont befoin  de  toute, la longueur des  
 branches  pour,  former  promptement  une  nouvelle  
 tête. 
 L’ébourgonnement qu’on a  trouvé  à  fon article  ,  
 tient lieu de pincement,  Sc  eft  infiniment  meilleur.  
 Voye^  E b o u r g e q n n em e n t . 
 P in c e r  ,  (  Maréchal.  )  c’eft approcher délicatement  
 l’éperon du flanc du cheval fans donner de coup  
 ni appuyer. Le pincer eft un aide,& appuyer un châtiment. 
   Pincer du droit, pincer du gauche, pincer des  
 deux. Lorfqu’on a pincé Un cheval, il ne faut pas biffer  
 l’éperon  dans  le p o il, mais  le retirer d’abord. 
 P in c e r   ,  en  terme de Planeur,  c’eft  proprement  
 l ’aélion de former l’angle  qui va  tout-au-tour  d’une  
 piece de vaiffelle  au-deffus  du bouge,  fous  lamar-  
 lie.  Voye^  A r r ê t e . 
 Pin c e r  un livre,  ( terme de Relieur. ) c’eft  approcher  
 avec de  petites  pinces  de  fer  de  chaque  côté  
 ■ des  nerfs qui font au dos  d’un  liv r e ,  les ficelles  qui  
 n’en  font pas  affez proche quand on l’a  fouetté. 
 PINCETTE, f. f. pl. (outild'ouvriers.} infiniment  
 de fer p oli,  compofé d’une  tête  ,  d’un  bouton ,  de  
 ■ deux branches Sc d’une patte. 
 Ce font  encore  de petites  tenailles, les unes  fim-  
 •ples,  Sc  les  autres à reffort,  dont fe  fervent  divers  
 'Ouvriers pour  placer les  différentes  pièces  de  leurs  
 ouvrages ,  qui font trop  petites  pour être mifes à la  
 main ,  comme  font  les  goupilles,  les petites vis  Sc  
 ■ autres femblables, particulièrement dans  l’Horlogerie. 
  Les deux  branches  de  ces  tenailles  font  cour-  
 bées-.en demi-cercle pour donner plus de force &  de  
 &enue au mors Jorfqu’on les preffe. A l’égard du mors, 
 il ;eft toujours  étroit Sc fans  courbure ; biais àux'unêè  
 plat Sc quarré,  Sc  aux autres plat Sc  pointu. 
 Les Jouailliers fe fervent auffi de pincettes très-fineô  
 pour prendre les pierres précieufes qui font d’un très-  
 petit volume , &  les ranger fur les deffeins des diver-  
 les  pièces  de jouaillerie  qu’ils veulent monter. 
 Il y  a des pincettes qui fervent à arracher le poil Si.  
 b  barbe.  On les appelle autrement pinces.  (D . ƒ.) 
 Pincet tes ~à  difféquer,  ( Irijlrum.  anatom. )  ces  
 fortes  de  pincettes font  compofees  de  deux  petites  
 laines fondées  &  unies  par un  bout*  qui  s’écartent  
 l’une  de  l’autre  par  leur  propre  reffort,  Sc  qui  fe  
 joignent  à  leurs  extrémités  en  les  ferrant  avec  les  
 doigts ; elles  fervent à  foutenir les parties  délicates  
 qu’on veut  difféquer.  Ft>ye\_ en la figure dansRûÀcot,  
 L y fe r ,  &  autres. 
 -Pin c e t t e s ,  infiniment de  Chirurgie-,  dont  on  fe  
 fert pour panfer les  plaies-, les  ulcérés  , les fiftules *  
 introduire dans leur fond les parties d’appareil qu’on  
 ne fauroit y  mettre avec les doigts , les en ôter dans  
 le  befoin  ,  ou même en  tirer  lescorps étrangers.  Il  
 y   a  plufieurs  fortes  de pincettes  ;  celles  qui font  à  
 anneaux font  le plus en  ufage. 
 Elles  font compofées de deux  branches  unies en-  
 femble  par jondion paffée R ce qui rend une branché  
 -mâle Sc  l’autre  femelle.  Voye{  Jo nct ion  passée*  
 -terme  de  Coutellerie. 
 Le corps  ou milieu Ses.pincettes qui  eft  formé par  
 l’union  des deux branches , les partage en partie  antérieure  
 ,  &   en partie  poftérieure.  La  partie  antérieure  
 des pincettes  eft  ordinairement appellée  bec.  
 Il commence à 1a partie antérieure de la jonction paf-  
 fée, Sc fe  continue l’efpace de deux ou trois pouces *  
 pour fe  terminer par une  extrémité  fort mouffe  Sc  
 fort  arrondie. 
 L’extérieur des  branches qui  compofent ce  bec f-,  
 eft exa&ement  poli  Sc  arrondi  dans  toute  fa  longueur  
 , Sc va  infenfiblement  en  diminuant  jufqu’à  
 l’extrémité, oii il eft mouffe. L’intérieur au contraire  
 eft applati  depuis la  jondion  paffée  jufqu’à l’extrémité  
 de chaque branche , oii l’on remarque  des inégalités  
 différentes, fuivant les divers ufages des pin*  
 cettes : mais outre  le plane  de  chaque branche,   elles  
 font encore un peu courbées dans leur milieu; ce qui  
 fait que 1a pincette  étant fermée , on voit un petit  espace  
 entre  chaque  branche  ,  qui s’efface  à  mefur©  
 qu’il approche de l’ extrémité du bec ; cette courbure  
 eft  néceffaire  ,   pour que  l’extrémité du  bec  pince  
 exadement. 
 Les  pincettes  "ont  ordinairement  des  inégalités  
 tranfverfales &  parallelles  à la partie  interne de leur  
 extrémité antérieure  ;  mais  par  ce moyen  elles  ne  
 font propres qu’aupanfement des plaies : fi l’on y  pra*  
 tiquoit des cavités longuettes  , Sc qu’on fit garnir ces  
 cavités  de  petites dents,  ces pincettes n’en  feroient  
 pas  moins propres au panfement des plaies  ; Sc cette  
 ftrudure  les  rendroit en  outre  fort  efficaces  pour  
 l’extradion des corps  étrangers.  C’eft une remarque  
 de M. Garengeot, dans fon traite d’Infirumens , à l'article  
 des pincettes. 
 La partie poftérieure des pincettes eft à peu près de  
 la même ftrudure que  1a  partie  poftérieure  des  ci-  
 feaux, voyei C iseaux , à  la différence  que l’anneau  
 eft plus petit,  Sc  le man.che  plus  arrondi.  Foye^  la  
 f ig .^ .P l . l. 
 Les dimenfions  de ce  manche , y  compris  les  anneaux  
 ,  font de  deux pouces  de  longueur, lefquels  
 joints avec le corps ou  le milieu  qui  a neuf  lignes ,  
 Sc 1a lice  qui  eft de deux à  trois pouces, font a-peu-  
 près 1a  longueur  d’environ  cinq pouces Sc demi. 
 Pin cet te  a  polype , la,  (fig. 8 , Pl.  X X I I I .)  
 différé peu de celle que nous venons de décrire. L’extrémité  
 poftérieure  eft un peu plus  longue , étant de  
 trois pouces, y   compris  l’anneau  ; l’union eft toute 
 ïa  m êm e  c h o ie  p a r  jo n d io n  p a ffé e   ;  m a is  le u r  b e c   e ft   
 d i f f é r e n t ,  i l   e ft   t r è s - lé g é rem e n t   a r ro n d i  en  d e h o r s   ,  
 p la t   en   d e d a n s , &  v a   to u jo u r s   en   au gm entan t p e u   à  
 p e u ,  p o u r   f e  t e rm in e r  p a r  u n e  e x t rém ité   fo r t   m o u ffe . 
 On pratique à Fextremité  du bec deux  petites fenêtres  
 :  ces ouvertures ont quatre lignes de  hauteur  
 fur deux lignes Sc demie de diamètre ; enfin  le bec  a  
 un pouce neuf lignes de long fur près de quatre lignes  
 de large , Sc 1a pincette n’a  en tout qu’un demi-pié de  
 longueur. Foyeç Po lype. 
 Il  y   a des pincettes courbes Sc beaucoup plus  longues  
 pour tirer les polypes du nez par b  bouche. 
 M. Levret a imaginé des pincettes pour  b  ligature  
 des polypes : elles  ont à leur  bec des  petites  poulies  
 dans l’epaiffeur de l’extrémité du bec.  Foye%_  P o l y p 
 e   u t é r i n . 
 P i n c e t t e s   a n a t o m i q u e s ,  in ftrum en t   c om p o f 
 é  de  d e u x  p e t ite s  lam es  fo n d é e s  Sc u n ies  p a r  u n  b o u t ,  
 q u i s ’é c a r ten t  l ’u n e  Sc l ’a u t r e  p a r   le u r   p ro p r e  r e f f o r t ,  
 Sc q u i  fe   jo ig n e n t   à   le u r   e x t r ém ité   ,   en   le s   fe rran t   
 a v e c   le s   d o ig ts . 
 Cet inftrument a ordinairement  quatre  pouces de  
 longueur , cinq ou fix lignes de large à la bafe de chaque  
 branche qui va toujours en diminuant de largeur,  
 Sc augmentant un tant-foit-peu d’épaiffeur.  Cesbran-  
 ches font entourées extérieurement d’un petitbifeau,  
 Sc elles ont  de petites  inégalités  tranfverfales >à.  leur  
 partie  intérieure Sc  inférieure ;  ce  qui  fait  qu’elles  
 ferrent plus  exadement.  Foye^  lafig.c). Pl. I. 
 L ’ufage  de  ces pincettes  eft de  foulever  les parties  
 délicates qu’on  veut  difféquer.  Elles font  auffi très-  
 utiles  dans les  panfemens  des  plaies  , Sc  n’effraient  
 point 1  s  malades  ,  comme  les  pincettes  à   anneaux  
 qu’ils craignent, parce qu’elles reffemblent à   des ciseaux. 
   ( F ) 
 P in  c e t t e s  à argenter &  dorer, font des efpeces de  
 Bruxelles d’ébeine dont les doreurs fur cuir fe fervent  
 pour  prendre  les  feuilles  d’or  ou  d’argent,  Sc les  
 appliquer  fur  leurs  ouvrages  :  à   l’extremité  oii  les  
 deux branches fe joignent,   eft attaché un  morceau  
 de queue de  renard, dont l’ufage eft d’appliquer  les  
 feuilles  fur l’affiette dont b  peau ,eft peinte. Foye^ les  
 fig. P l. 'du  Doreur, fur cuir. 
 •  PINCHîNA ,  f.  m.  ( Draperie. )  forte  d’étoffé  de  
 laine noncroifée, qui  eft une  efpece de gros  Sc fort  
 drap qu’on fabrique à Toulon ;  leur largeur eft d’une  
 aune, Sc la  longueur des  pièces eft  de  vingt -une  à  
 vingt-deux aunes, mefure de Paris.  Il fe fait despin-  
 chinas  tout de laine d’Efpagne ,  &  d’autres  entièrement  
 dé  laine du  pays. 
 PINÇON  ,  QÙINÇON  ,   GRINSON,  FRIN-  
 GILLANNE  ,  f.  m.  (Hiß.  nat.  Omit. ) fringilla ,  
 oifeau qui  eft  un peu  plus petit que le  moineau , Sc  
 qui pefe prefqu’une once.  Il a  le bec  fort Sc pointu  ;  
 l’extrémité Sc la piece fupérieure font brunes ,.la piece  
 inférieure eft blanchâtre. Le mâle a 1atête blanchâtre,  
 excepté derrière  les narines  oti les plumes  font  noirâtres. 
  Le dos  a une couleur  roiiffe mêlée  de  cendré  
 ou  de  vert ; la  poitrine eft rougeâtre,&  les plume's  
 du deffous delà queue font blanchâtres. Les couleurs  
 de 1a femelle font plus pâles, elle a cependant le erpu-  
 pion v e r t , comme le mâle ; mais la couleur du dos eft  
 moins rouffe ; le bas ventre a une  couleur brune mêlée  
 d’une teinte de v e r t,  Sc la poitrine eft d’une couleur, 
  fale Sc  obfeure,  ; 
 Il y  a dix-huit grandes  plumes  dans  chaque  aile ;  
 elles ont tout es, excepté les-trois premières ,1a racine  
 oc  les  barbes  intérieures bbnçhes ;  lés  bordé extéy  
 rieurs  font au  contraire jaunâtres ,  ou plutôt  verdâtres. 
  On diftingue aifément le mâle de lafemejle, par  
 les  plumes de  b  bafe de Faite qui font  bleuâtres, Sc  
 par une tache  blanche  qui fe troùve  fur lapartiefib-  
 périeure  de Falle ; au-deffous, de çette  tache  i f  y   a  
 un efpaçe noir,  &  plus bas, une  longue bande blanche  
 qui  s’étend  fur 1a pointe  des  petites  plumes  de  
 l’aîle  ,   depuis  la  quatrième  jufqu’à  1a  dixième.  La  
 partie  de la  bande  qui paffe fur  la  pointe , eft d’un  
 blanc jaunâtre:  1a queué. a un peu plus  de  deux pouces  
 de.longueur, elfe eft compofée de douze plumes ;  
 l’extérieur  de  chaque  côté a  la  racine  Sc  b  pointe  
 noires , feulement du côté extérieur du tuyau.  L’el-  
 pace  intermédiaire eft blanc  : les plumes qui fuivent  
 n’ont de blanc qu’à b  pointe, Sc du côté extérieur dù  
 tuyau ; les trois fuivantes de chaque côté font noires  
 en entier ; [enfin les deuxdu milieu ont une  Couleur  
 cendrée, à T exception des bords qui font verdâtres.  
 Les pinçons aiment le froid  ;  cependant  quand  il  eft  
 grand, ils en font  incommodés. Willtighbi,  Ornitol.  
 F oyei  O i s e a u . 
 P in ç o n  d e s   A r d e n n e s .F b y c^ P iN çoN  m o n t a i n . 
 P in ç o n   d e   m e r .  Foye{ P e t r e l . 
 P in ç o n   m o n t a i n ,   P in ç o n   d e s   A r d e n n e s   *  
 P lN çO N   DE  MO NTAGN E  ,  fringilla  montana  ,feu   
 mohti-fringilla, oifeau  qui  eft à-peU-près de  1a grof-  
 feur  du moineau: il a le bec grand , droit,  fo r t ,  Sc  
 de figure conique. Le mâle a les  plumes de  la tête Sc  
 du cou jufqu’au milieu du dos , d’unbeau noir luifant,  
 comme  celles de l’étourneau : le bord des  barbes de  
 chaque plume eft d’un cendré rouffâtre.  La partie inférieure  
 du dos Sc de 1a poitrine font blancs  ; 1a gorge  
 a une couleur, jaune rouffâtre  , Sc celle des  plumes  
 du derrière  de l’anus eft rouffe : les plumes fupérieu-  
 res  du  pli  del’aîle  ont une  belle couleur orangée  ;  
 celles  de  deffous  font d’un beau  jaune. 
 La femelle au contraire a 1a tête de couleur rouffe  
 ou brune mêlée  de  cendré :  le <çqu  eft  cendré  fans  
 mélange  d’autre  couleur  ; les plumes du dos  ont le  
 milieu noir &  les bords  de  couleur  cendrée  rouftà-  
 tre  :  b  gorge  eft moins rouffe que celle du mâle,  Sc  
 les  plumes  du  pli de  l’aile n’ont point  d’orangé; en  
 général  toutes  les  couleurs  de  1a  femelle  font plus  
 pâles que  celles  du mâle.  Les  grandes  plumes extérieures  
 de l’aile font rouffes, Sc les intérieures noires,  
 à l’exception des  bords qui font roux.  La quatrième  
 plume Sc les  fept ou huit .qui fuiveiit, Ont une  tache  
 blanche  fur le côté extérieur du  tuyau  ,  à  l’endroit  
 oh  touchent  les  pointes des plumes  du fécond rang.  
 La  queue  eft  noire  ; la plume extérieure de  chaque  
 côté a  toujours  le bord extérieur des  barbes bbnc  ,  
 Sc  quelquefois auffi, celui des barbes intérieures  : les  
 couleurs  de  cet  oifeau  varient.  Willughbi,  Omit.  
 Foye^  O i s e a u . 
 P in ç o n   r o y a l .  FoyeiG^os  b e c . 
 PINÇURE,  i.  f.  terme de Drapier, petit  faux  pli  
 que les draps prennent quelquefois au  foulon. 
 P IN  D A IB  A ,  f. f.  ( Botan.  exot. )  c’eft  le nom  
 qu’on  donne  dans le  Bi'éfil  au genre de  plante  que  
 les Botaniftes appellent çapjicura. Foyeç  P o i v r e   d e   
 G u in é e  ,   Botan.  (D .  J .} 
 PINDARIQUE, adj.  ( Littéral. ) en Poéfiè,  fe dit  
 d’une ode à l’imitation  de  celle  de  Pindare.  Foyer  
 Ode. 
 Le  ftyle pindarique fe diftingue par  1a hardieffé  Sc  
 1a  fublimité  des tours  poétiques, par  les  tranfitions  
 frappantes Sc inattendues, par des écarts, des digrefi  
 fions, en un mot  cet enthoufiafme Sc  ce beau defor-  
 dre, dont M. Defpréaux a dit en parlant de l’ode :  
 Son Jlyle impétueux fouvent marche au  hafardf  
 Souvenran beau: défendre eft un effet de Part, 
 Pindare, de qui le ftyle pindarique a tiré fon nom,  
 ©toit dé Thebes; ; il fleuriffoit environ  478 ans  avant  
 Iefus-Chrift, Sc fut contemporain d’Efchyle, d’Anacréon, 
  &   d’Eurypide,  Quand  Alexandre-le-Grand  
 ruina la ville  de Thebes,! ,if voulut que la maifon  oit  
 ce poëte avoit demeuré fut con'fervée. 
 De tous les ouvrages de ce.poëte « il ne nous refis  
 qu’un livre d’odes faites à 1a louange des vainqueurs