
 
        
         
		cidens ;  les mefures que l’on prend  pour  la confer-  
 vation des effets des particuliers,  font une des  branches  
 de la voierie. 
 Il  en  eft de  même  de  tout  ce  qui  a  rapport  à la  
 propreté  des  rues,  comme  l’entretien  du pavé ,  le  
 nettoyement ; les obligations que  les habitans  8c les  
 entrepreneurs  du nettoyement, ont chacun à remplir  
 à  cet égard le  nettoyement  des  places  8c  marchés ,  
 les égouts, les voiries, les inondations ;  tout cela eft  
 du reffort de  la police. 
 Elle ne néglige pas non plus ce  qui concerne l’em-  
 belliflèment  8c  la  décoration  des villes,  les places  
 vuides,  l’ entretien des  places  publiques,  la  faillie  
 des bâtimens-, la liberté du partage dans les rues. 
 Ses  attentions  s’étendent  auffi  fur  tous  les voituriers  
 de  la  ville ou des  environs ,  relativement  à la  
 ville, fur l’ufage des carroffes de  place,  fur les charretiers  
 8c bateliers-pafleurs  d’eau,  fur  les  chemins,  
 ponts 8c chauffées de la  ville  8c  fauxbourgs  8c des  
 environs, fur  les portes, chevaux  de  louage, 8c fur  
 les meflageries. 
 La  sûreté 8c  la  tranquillité publique,  qui  font le  
 fixieme  objet de  la police,  demandent  qu’elle  prévienne  
 les  cas  fortuits  8c  autres  acçidens ;  qu’elle  
 empêche les violences, les homicides,  les vols, larcins  
 ,  8c autres crimes de cette  nature. 
 C’eft pour procurer cette même sûreté Sc tranquillité  
 ,  que la police oblige de  tenir les  portes des mai-  
 ions  clofes parte une certaine heure ;  qu’ elle défend  
 les ventes fufpe&es  8c  clandeftines;  qu’elle  écarte  
 les vagabons  8c gens fans aveu ;  défend le port d’armes  
 auxperfonnes qui font fans qualité pour en avoir;  
 qu’elle  prefcrit  des  réglés  pour  la fabrication  8c le  
 débit des armes, pour la vente  de la poudre à canon  
 8c à giboyer. 
 Ce n’eft pas tout encore ; pour la tranquillité publique  
 , il faut empêcher  les affemblées illicites,  la di-  
 rtribution des écrits féditieux ,  fcandaleux,  8c diffamatoires  
 ,  8c de tous les livres dangereux. 
 Les magiftrats de police ont auffi infpeclion fur les  
 auberges,  hôtelleries,  8c  chambres  garnies,  pour  
 lavoir ceux qui s’y  retirent. 
 Le jour fini, il faut encore pourvoir à la tranquillité  
 8c sûreté de la ville pendant la nuit ;  les  cris publics  
 doivent  ceffer  à une certaine  heure,  félon  les  
 différens  tems  de  l’année :  les  gens  qui  travaillent  
 du marteau ne doivent commencer  8c finir qu’à une  
 certaine heure ;  les foldats doivent fe retirer chacun  
 dans leur quartier quand on bat la retraite ; enfin, le  
 guet  8c les  patrouilles  bourgeoifes  8c  autres  veillent  
 à la sûreté des citoyens. 
 En tems de guerre,  8c  dans  les  cas de trouble 8c  
 émotion  populaire,  la police  eft occupée  à  mettre  
 l’ordre,  8c à procurer la sûreté 8c la tranquillité. 
 Les Sciences 8c les Arts libéraux, qui  font le fep-  
 tieme  objet  de  la police,  demandent qu’il y   ait  un  
 ordre pour les univerlités, collèges, 8c écoles publiques  
 ,  pour  l’exercice  de la Médecine  8c de la Chirurgie, 
   pour les Sages-femmes,  pour  l’ exercice  de  
 la Pharmacie, 8c pour le débit  des remedes  particuliers  
 , pour le commerce de l’Imprimerie 8c de la L ibrairie  
 , pour les eftampes, pour les  colporteurs,  8c  
 généralement pour tout ce qui peut intéreffer  le public  
 dans l’exercice des  autres fciences  8c arts  libéraux. 
 Le Commerce qui fait le huitième objet de la police  
 ,   n’efl pas moins intéreffant ;  il s’agit  de régler  les  
 poids  8c • mefures,  8c  d’empêcher  qu’il ne  foit commis  
 aucune fraude #ar  les  marchands, commiffion-  
 naires ,  agens  de  change  ou  de banque,  8c  par les  
 courtiers de marchandifes. 
 Les manufattures 8c les arts méchaniques font un  
 objet à  part :  il y   a desreglemens  particuliers concernant  
 les manufactures particulières ; d’autres concernant  
 les  manufactures  privilégiées  :  il  y   a  auffi  
 une dilcipline générale  à obferver  pour  les arts mé-  
 chamques. 
 Les ferviteurs , domeftiques  8c manouvriers, font  
 auffi un des obj ets« de la police,  foit pour les contenir  
 ;  dans leur devoir,  foit pour leur aflûrer  le payement  
 j  de leurs  falaires. 
 Enfin,  les pauvres honteux,  les pauvres malades  
 ou invalides ,  qui font  le dernier  objet  de la police,  
 excitent  auffi fes  foins,  tant  pour  diffiper les  men-  
 dians valides, que pour le renfermement de ceux qui  
 font malades ou  infirmes, 8c pour procurer  aux uns  
 8c aux autres lesfecours légitimes. 
 Nous partirions les bornes de cet ouvrage, fi nous  
 entreprenions de détailler ici toutes  les réglés que la  
 police prefcrit par rapport à  chacun  de qes  différens  
 objets.  Pour  s’inrtruire plus à  fond de  cette matière,  
 on  peut  confulter  l’excellent  traité  delà Police,  du  
 commiflsire  de  la Mare,  continué  par M.  le  Clerc  
 411 B rillet,  8c le  code de la Police ,   de M. Duchefne,  
 lieutenant général de police  à Vitry le François.  (A ) 
 Po l ic e ,  en terme de Commerce,  fe  prend pour  les  
 ordonnances ,   ftatuts  8c  réglemens  drefles pour  le  
 gouvernement 8c difcipline des corps des marchands  
 8c des  communautés des arts 8c métiers  , 8c pour  la  
 fixation des  taux 8c  prix  des  vivres  8c  denrées qui  
 arrivent dans les  halles  8c  marchés  ,  loit  dans  les  
 halles 8c marchés,  foit  dans  les  ports  des  grandes  
 villes ,  ou qui  fe  débitent à la fuite de la cour,  8c  
 dans  les camps  8c  armées. 
 Police  fe  dit  encore des conditions  dont des con-  
 traéians conviennent enfemble  pour certaines fortes  
 d’affaires ;  ce  qui pourtant n’a  guere  lieu  que  dans  
 le commerce ; en  ce  fens  on  dit une  police-  d'affu-  
 rance, 8c prefque dans  le même  fens,  une police de  
 chargement.  Foyc{  POLICE D’ASSURANCE &  POLICE  
 DE  CHARGEMENT. 
 Police  fignifîe  auffi  quelquefois  un  état,  un tarif, 
   fur  lequel  certaines chofes  doivent  fe  régler.  
 C-eft de ces fortes  de polices  qu’ont  les Fondeurs de  
 cara&eres  d’imprimerie, pour  fixer  le  nombre  des  
 carafteres  que chaque corps 8c fonte de lettres doivent  
 avoir.  V?ye{  P o l ic e  en terme de Fondeur. Dict.  
 du  Commerce. 
 P o l ic e   d  ASSURANCE -, terme de Commerce de mer.  
 Ç’eft un  contrat ou  convention, par  leqïiel un particulier  
 que l’on  appelle  ajjiifeur,  fe  charge des  risques  
 qui  peuvent arriver à un vairtTeau,  à fes  agrès  
 apparaux, vicluailles, marchandifes  ,  foit  en  tout \  
 foit en partie ,  fuivant la  convention qu’ils  en  font  
 avec les  affurés,  8c moyennant  la  prime qui lui  en  
 eft par eux payée  comptant. Voye^ A s s u r é ,  A ssu r 
 e u r   &  Pr im e . 
 Le terme de police en ce  fens  eft dérivé de l’efpa-  
 gnol polica, qui  fignifîe  cédule; 8£ celui-ci  eft venu  
 des Italiens 8c des Lombards, 8c peut-être  originairement  
 du  latin pollicitatio ,  promeflè.  Ce font  les  
 négocians de Marfeille qui l’ont mis en ufage dans le  
 commerce parmi' nous. 
 Autrefois on  faifoit des polices  fimplement de parole  
 qu’on appelle police de  confiance,  parce  qu’on  
 fuppofoit que l’affureur les écrivoit fur  fon livre de  
 raifon  ;  mais  maintenant on  les  fait  toujours  par  
 écrit.  Voye^ A s su r a n c e . 
 On trouve dans  le  Dictionnaire de Commerce deSa-  
 vari, de  qui nous empruntons ceci,  tout ce qui concerne  
 les polices d'afiurance à Amfterdam tant  fur les  
 marchandifes  que  pour  la  liberté  des  perfonnes,  
 avec  la  forme  ordinaire  de  ces  fortes  de  conventions. 
   Foye^  cet ouvrage. 
 Po l ic e   d e   c h a r g em e n t  ,  terme de Commerce de  
 mer, qui fignifie la même  chofe fur la Méditerranée,  
 que  connoijjement  fur  l’Océan.  C’eft  la- reconnoif-  
 fance  des  marchandifes qui  font  chargées  dans un  
 vaifieau. 
 vaifieau.  Elle  doit  être fignée  par  le maître  ou  par  
 l ’écrivain  du  bâtiment.  Voye{  C o n n o is sem e n t .  
 Diclionn. de Commerce. 
 Police fignifie  auffi  billet  de  change; mais  ce terme  
 n’eft en ufage  que  fur  mer  ou fur  les  côtes.  Voye[  
 Bil l e t   d e   c h a n g e .  Diclionn. de Comtn. 
 POLICE,  (  Fondeur de caractères d'imprimerie?)  elle  
 fert  pour connoître la  quantité  qu’il faut de chaque  
 lettre en  particulier,  pour  faire un carattere  complet  
 6c propre  à imprimer un  livre.  Cette police eft  
 un  état de  toutes  las  lettres fervant à  l’impreffion  ,  
 où  eft  marqué  la  quantité  qu’il  faut  de  chacune  
 d’elles  relative à  leur plus  ou « moins  d’ufage,  8c  à  
 la quantité  de livres pefant  que l’Imprimeur  voudra  
 avoir de caraétere. 
 Il demandera,  par exemple » un  cara&ere de  ci-  
 céro propre  à compofer quatre feuilles, ce qui  fera  
 huit formes. Pour cet  effet „on  fera une fonte dont le  
 nombre  de  toutes les lettres montera à  cent mille,  
 qui peferont trois  cens vingt  à trois  cens trente  livres  
 ,  qui, avec les  quadrats  8c efpaces , feront environ  
 quatre cens livres ,  parce  que la feuille eft ef-  
 timée cent livres. Pour remplir ce nombre de iooôoo  
 lettres  ,  on  fera cinq  mille a , mille b , trois mille c ,  
 dix  mille  e,  fix Cens  &  ,  deux  mille  virgules,  trois  
 cens  A  capitaux,  deux cens de chaque des chiffres,  
 8c ainfi des autres lettres à proportion. 
 POLICHNA ,  (Géog. anc.)  il y  a quatre villes de  
 ce  nom ; favoir,  i°. celle de  la Troade , près de  Pa-  
 læfcepfis, qui étoit, comme nous l’apprend Strabon,  
 liv. X I I I . pag.  6 03. au fommet du mont Ida.  Il  eft  
 parlé de  cette  ville dans Thucydide, /. VIII.p .  i j i .  
 ainfi  que  dans  la  notice  d’Hieroclès  ,  qui  la  place  
 dans  la  province  de  l’Hellefpont.  Les  habitans  de  
 Polichna  font  nommés  Polichncei  par  Pline  ,  liv.  V.  
 ch. xxx.  i° .  Celle de Cre te,  félon Etienne le géographe  
 ;  Hérodote  ,  l.  VII. ch. clxv. nomme les  habitans  
 de cette ville Polichnitani. 30. Celle del’Argie;  
 P o lyb e,  L IV .  n°. 3 6'.  dit  qu’elle  fut prife par Lycurgue. 
   40. Enfin ,  celle  de Sicile  au  voifinage  de  
 Siracufe,  félon Diodore de Sicile, l. X I I I . & X IV . BH POLICHNION,  {Géog. anc?)  félon Denis de Byzance, 
  8c fanum EuropceBy\antinorum, félon Strabon  
 8c Polybe.  Aujourd’hui on nomme  cette petite ville  
 Jeron  Romelias,  parce  qu’elle  eftfituée  en  Europe  
 dans  la Romélie ;  elle eft au voifinage de  Conftanti-  
 nople.  Petrus Gillius,  de Bofphoro Thracio,   liv.  II. 
 ch.  xix. 
 PO  L IÉ E S , f.  f. pl.  (Antiq. grecq?)  noXnia., fête  
 folemnelle  qu’on  célébrait  à  Thèbes  en  l’honneur  
 d’Apollon,  furnommé  noxioç,  c’eft-à-dire  le  gris  ,  
 parce que par un ufage contraire à celui de  toute  la  
 Grece,  ce dieu étoit repréfenté dans cette ville avec  
 des cheveux  gris.  Potter,  Archaol.  grcec.  tom.  I. p.  
 42C. 
 POLICHINELLE ,  f. m.  (Littèr.) forte  de bouffon  
 ,  boflu  ,  contrefait  ,  imbécille,  qu’on  employé  
 dans les farces, 8c dont le  perfonnage contraire s’appelle  
 le compere. 
 POLIECIN,  f.  m.  en terme  de Tabletier cornetier,  
 eft  un morceau  de  feutre  ou  gros  chapeau plié  en  
 plufieurs  doubles,  dont on fe fert pour polir les peignes. 
   Voye[ Po l ir  ,  voye^ les P l. 
 PO L IE D S ,  (-Mythol.)  Jupiter  avoit un  temple  
 dans  la  citadelle  d’Athènes  fous  le nom  de polieus, 
 . c’çft-û“dire  protecteur  de  la ville.  Lorfqu’on  lui  fa-  
 crifioit,  on mettoit fur fon autel de l’orge mêlé avec  
 du  froment,  &   on ne  laiffoit perfonne  auprès  ;  le  
 boeuf qui devoit fervir de viélime, mangeoit un peu  
 de ce grain en s’approchant de l’autel; le prêtre def-  
 tiné à l’immoler ,  l’afïommoit d’un  coup de hache ,  
 puis s’enfuyoit; &  les affiftans, comme s’ils n’avoient  
 pas  vu  cette  action,  appelaient  la haçhe  en  juee-  
 Torne  X I I .  ' 
 ment.  Paufanias qui  raconte cette cérémonie ,  n’en  
 rend  aucune raifon.  (D. J.) 
 POLIGNANO ,  (Géog. mod.) en latin Polinianum  
 8c  Pulianum  ;  petite  ville  d’Italie  ,  au royaume de  
 Naples,  dans la terre  de Bari,  fur le golfe de Veni-  
 fe  ,  oîi  elle avoit  un port qui fut  comblé par les V énitiens  
 ;  elle eft  à 8 milles  au fud-eft  de Bari,  dont  
 fon évêché établi au douzième  fiecle ,  eft fuffragant.  
 Long. 3 4 . 5o. lat. 40. 65. 
 POLIGNY ,  (Géog. mod.) petite ville de France,  
 dans  la Franche-Comté ,  chef-lieu d’un bailliage de  
 même  nom fur un  ruiffeau  qui va fe perdre  daps le  
 D o u x , à 6 lieues au fud-oueft de Salins ,  8c à douze  
 de  Befançon.  Elle  eft jo lie,  8c compofée  d’environ  
 3000  habitans.  Il  y   aune  collégiale exempte  delà  
 jurifdi&ion archiépifcopale,  unemaifon  des  PP.  de  
 l’Oratoire, quatre  couvens d’hommes,  &  un  d’Ur-  
 fulines. 
 Poligny eft appellé Polemniacum dans le partage de  
 Lothaire,  entre Louis  le  germanique  &  Charles  le  
 chauve en l’année 870. Dans le fiecle fuivant,  il eft  
 nommé Poliniacum ;  c’eft un lieu ancien qui  étoit fi-  
 tué dans le pays de Warafehe, pagus Warafcus, ainfi  
 nommé des peuples Warafci, qui faifoient partie des  
 Sequaniens ,  8c étoient établis fur le Doux des deux  
 côtés  de  la  riviere.  Long,  de Poligny, 23 . zi.  latit.  4<f. io. 
 ùucin (  Gad de )  dominicain ,  poète  &   écrivain  
 du quatorzième fiecle, étoit  de Poligny,  8c traduifit  
 en vers françois la confolation philofophique de Boëce  
 en  1336;  tradu&ion  que  divers  écrivains  de  nos  
 jours  attribuent,  je  crois, mal-à-propos à un  autre  
 dominicain du même tems nommé frere Régnault de  
 Louens, poète inconnu à Fauchet, la Croix du Maine  
 ,  du V erdier,  S o r e lG o u je t ,   8c autres  biblio-  
 théquair es,françois. 
 C ’eft par une affez plaifante équivoque que les PP.  
 Quetif 8c Echard,  les plus récens bibliographes des  
 écrivains  de  leur  ordre  de  S. Dominique,  ont fait  
 Gad de Oucin polonois,  au lieu de  françois 8c bourguignon. 
   F. Gad de Oucin,  difent-ils ,  natione polo-  
 nus , nofiris  nomenclatoribus haclenùs incognitus ,  hoc  
 eodem anno M. CCC. X X X V I . in Gàlliis agebat. Pa-  
 rifios forte de more pro ratione provincia fuæ  mijfus ad  
 Gymnajium fan-jacobeum , linguam gallicam,  qualem  
 tune loquebantur, familiarem Jibi fecit ; 8c cela en con-  
 féquence de ces  vers qu’ils  ont lûs  à la  fin d’un ouvrage  
 qu’ils lui attribuent : 
 Fut cil romans a Poloignie  
 Dont li freres s7eft pourloignie , 
 Qui le romans en rime a mis , 
 Dieu g art au frere fes amis. 
 Or ce  Pouloignie pris  pour la Pologne par les PP.  
 Quetif 8c Echard, n’eft autre chofe que la petite ville  
 de Poligny en Franche-Comté.  Cette bévue eft d’autant  
 plus  furprenante de la part  de ces deux habiles  
 bibliographes,   qu’ils  n’ignoroient  point  avoir  une  
 maifon ou un  couvent de leur ordre à  Poligny, do-  
 mus polinianenfîs,  8c  qu’ils  en ont fait eux-mêmes  
 mention  deux  ou  trois  fois  dans  leurs  écrits ;  c’eft  
 d’ailleurs ce qu’ils auroient  appris de Borel 8c de du  
 Verdier, qui ayant  vû  le Boëce  en manuferit,  dit  
 qu’il  eft d’un moine de Poligny ,  8c en copie fes fix  
 vers de la fin. 
 U  an mil trois cens f i x  avec trente, 
 Le derrain jour de Mai preneç , 
 Si fçaure{ quand à fin mene[ 
 Fut ce roman à Poligny. 
 Donc  le frere eft de Poligny, 
 Qui ce romam en rime a mis. 
 Au refte,  la tradition en  vers françois de Boëce >  
 par  le frere  Oucin ,   n’eft  pas  la première,  ca r elle  
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