
 
        
         
		Les autres dieux ont été tirés de la matière, Sc font  
 nés de Junon.  Il y  a des démons au-deffous des dieux. 
 Le  foleil  eft  le  plus  vieux des  enfans que Jupiter  
 ait eu de leur mere. L e foleil Sc Saturne préfidentàla  
 génération  des mortels, aux  titans  Sc  aux  dieux du  
 tartare. 
 Les dieux prennent foin  des  chofes  d’ici-bas,  ou  
 par eux-mêmes, ou par des mini lires fubalternes, felonies  
 lois  générales  de Jupiter.  Ils font la caufe du  
 bien : rien de mal ne nous arrive par eux. Par un deftin  
 inévitable,  indéclinable,  dépendant  de  Jupiter, les  
 dieux fubalternes exécutent ce qu’il y  a de mieux. 
 L’univers eft éternel. Les premiers dieux nés de Jupiter  
 , Sç  les  féconds  n’ont point  eu de commencement  
 , n’auront  point de fin ; ils  né conflituent tous  
 enfemble' qu’une forte de tout. 
 Le  grand  ouvrier qui a pu faire le tout, le mieux  
 qu’il étoitpofîible, l’a voulu, Sc il  n’a manqué à rien. 
 Il  conferve  &  conferverà  éternellement  le  tout  
 immobile Sc fous la même forme. 
 L’ame de l’homme, alliée aux dieux, èft immortelle. 
  Le ciel eft fon féjour :  elle y  eft &   elle y  retour- 
 Les  dieux  l’envoient pour animer un corps, con-  
 ferver l’harmonie de  l’univers, établir  le  commercé  
 entre le ciel Sc la terre, Sc lier les parties de l’univers  
 entr’elles, Sc l’univers  avec les dieux. 
 La vertu doit  être le but unique d’un être lié avec  
 les dieux. 
 Le principe de la félicité principale de l’homme  eft  
 dans fa portion immortelle &  divine. 
 Suite,  des  oracles  ou fragmens.  Nous  les  expofons  
 dans la langue  latine, parce qu’il  eft prefqu’impoffi-  
 ble de les rendre dans la nôtre. 
 Unitas dualitatem genus ;  Dyas enim apud eatn fe-  
 det, & intellecluali luce fulgurat, inde trinitas  & licec  
 trinitas in toto mundo  lucet &  gubernat omnià. 
 Voilà bien Mythras, Orofmade &  Arimane ;  mais  
 fous la forme du  chriftianifme.  On croiroit en lifant  
 ce paffage, entendre le commencement de l’évangile  
 felon S. Jean. 
 Z)eus forts fontium, omnium matrix, continent orn-  
 nia , undé generatio varié fe  manifefiantis materia ,  unde  
 tracius  prater  infiliens  cavitatibus  mundorum ,  incipit  
 deorfum tendere radios admiràndos. 
 Galimathias, moitié  chrétien, moitié platonicien  
 Sc  cabbaliftique. 
 Deus intellectuaUm in fe ignem proprium comprehen-  
 dens , cuncta perficit & mente tradit fecundâ; Jîcque omnia  
 funt ab uno igné progenita, pâtre genita lux. 
 IcilePlatonicifmefemêle encore plus évidemment  
 avec  la  doctrine de Zoroaftre. 
 Mens patris  Jlriduit ,  intelligens  indefeffo  conjîlio ;  
 omniformes  idea  fonte  veto  ab  uno  evolantes  exjilie-  
 runt ,&  di visa intelleclualem  ignem funt nacla. 
 Propofition  toute  platonique,  mais embarraffée  
 de l’allégorie  Sc du verbiage  oriental. 
 Anima  exiflens , ignis fplendens , vi patris immortails  
 manet & vita domina efi, & tenet rriundi multas ple-  
 nitudines, tnentem enim imitatur; fed habet congenitum  
 quid corporis,  ' 
 Il eft incroyable en combien de façons l’efprit inquiet  
 fe replie. Ici on apperçoit des veftiges de Léib-  
 ' nitiànifme. 
 Opifex qui fabricatus eft mundum , erat ignis moles , 
 ' qui  totum mundum ex igné  & aqua &  terra & aere.om-  ;  
 nia  compofuit. 
 Ces éléinens  étoient regardés  par les Zoroaftriens  
 comme les canaux matériels du feu élémentaire. 
 Oportet  te fefiinare  ad lucem & patris  radios,,  unde  
 mijja eft tibi anima multarn induta Lucem , mentent enim  
 in anima revojuit &  m corpore depofuit. 
 Ici  l’expreffion  eft  de  Zoroaftre ,  mais  les idées  
 font de  Platon. 
 Non  deorfum  prorfus fis efi  nigritantem mundum  
 cui profunditas femper infida fubjlrata efi &  kades ,  cir-  
 cum quaque  nubilis fquallidus, idolis gaudens ,  amen s ,   
 praceps , tortuofus , cacum , profundum femper convol-  
 vens, femper tegens  obfcurum  corpus iners & fpiritu ca-  
 rens  $  & ofor lucis mundus & tortuofa fiuenta, fub quâ  
 multi trahuntur. 
 Galimatias  mélancholique, prophétique Sc  fybil-  
 lain. 
 Qucere  animi  canaleni, undé  aut quo  ordine fervus  
 f actus corporis ,   in ordinem  à  quo  effluxißi,  herum re-  
 furgas. 
 C’eft la defcente  des  âmes dans  les  corps,  félon  
 l’hypothefe platonicienne. 
 Cogitatio  igné  totaprimum  habet  ordinem ; mortalis  
 enim ignis proximus faclus, à Deo lumen habebit. 
 Çuifqu’on vouloit faire paffer  ces fragmens fous lé  
 nom de  Zoroaftre, il falloit bien revenir au principe  
 ignée.  ; 
 Lima curfum  & aftrorum progreffum & firepitum di-  
 mitte , femper currit opéré necejfitatis ; aftrorum  progref-  
 fus  tui gracia non efi editus. 
 Ici  l’auteur a perdu de  vue  la  doûrine de Zoroaftre  
 , qui  eft toute  aftrologique ;  &  il  a  dit quelque  
 chofe de fenfé. 
 Natura fuadet effe doemonas puros,  &  mala materiez  
 germinia,  utilia & bona, & c. 
 Ces démons n’ont rien de commun avec le magia-  
 nifme ; Sc ils font fortis de l’école d’Alexandrie. 
 Pkilofophie morale des Perfes.  Ils recommandent la  
 chafteté, l’honnêteté, le mépris des voluptés  corporelles  
 , du falle, de  la vengeance des injures ; ils  défendent  
 le vo l; il faut  craindre;  réfléchir ; confulter  
 la prudence dans fes actions ; fuir le mal, embraffer le  
 bien ; commencer le jour par tourner fes penfées vers  
 l’être  fuprême;  l’aimer, l’honorer,le fervir;  regarder  
 le.foleil quand on  le prie de jour, la lune quand  
 on  s’adreffe a lui de nuit ; car  la  lumière eft le fym-  
 bôle de leur exillence &  de leur préfence ; &  les mauvais  
 génies aiment les ténèbres. 
 Il n’y  a rien dans ces principes qui  ne foit  Conforme  
 au  fentiment de  fous  les peuplés,  &  qui appartienne  
 plus  à  la  doctrine de Zoroaftre,  que  d’aucun  
 autre philofophe. 
 L’amour de la vérité eft la fin de  tous les fyftèmes  
 philofophiques ; &  la pratique de  la vertu,  la  fin de  
 toutes les legiflations :  &   qu’impprte par quels principes  
 on y  foit conduit ! 
 P e r s e s   , f. f.  (Comm.)  ce font  les  toiles tant  brodées  
 que peintes, qui nous  viennent de la P erfe,  &   
 qui font ordinairement de lin ; au lieu que celles  des  
 Indes  font  de coton :  elles font eftimées, parce  que  
 les  deffeins en font beaux ,  &   les. toiles  très-fines &   
 bien luftrées.  Elles s’impriment de même que les autres  
 avec des  planches  de  bois. 
 P e r s e   ,  (Chimie.')  èft aufli  un terme  de  Chimie.  
 Quand un corps eft  dillillé Amplement &  fans l’addition  
 qu’on fait d’ordinaire  d’une autre matière  pour  
 l’élever ;. on dit qu’il  eft  diftillé perfe , c’eft-à-dire,  
 fans addition,  foye^ D i s t i l l a t i o n . 
 L’efprit volatil de corne de cerf s’élève de lui-même  
 à la diftillation,  en quoi  il  différé de  celui qu’on  
 diftillé par l’addition de la chaux. 
 Le mercure  qui a été calciné  par une  douce mais  
 longue chaleur, dans l’oeuf philofophique, s’appelle  
 du mercure précipité per fe.  Voye{  MERCURE &  voye.£ 
 OE u f   p h i l o s o p h i q u e . 
 PERSEA,f.f.  (Hiß. nat. Bot.)  genre  de plante  à  
 fleur en rofe,  compofée de phifieurs pétales difpofés  
 en rond.  Il's’éleve du  milieu de cette fleur un piftil  
 qui  devient dans la fuite un fruit charnu &  mol, qui  
 renferme une femence dure, divifée  en deux  lobes, 
 &  enveloppée d’une forte de membrane  ou de  péri-  
 "  cardé. 
 tarde. Plumier,  nova plant, amer.  gen. Voyt{ PlANLa  
 beauté  de cet arbte,  qui eft toujours verd , l’odeur  
 aromatique de fes feuilles ,  leur  reffemblance à  
 une langue, &   celle de  fon noyau  à  un coeur, font  
 lafource  des myfteres que les Egyptiens  y  avoiënt  
 attachés ;  ils l’avoient  confacré  à  Ifis, &   mettoient  
 fon  fruit  fur la tête  de leurs  idoles,  quelquefois  entier  
 , &  d’autres fois ouvert,  pour faire  paroître  l’amande  
 :  cette  figure  de poire  doit  toujours  le  faire  
 difcerner du lotus  par les antiquaires  curieux  de  déchiffrer  
 les monumens antiques. 
 Tous les anciens parlent de  cet arbre : Théophraf  
 te , Strabon,  Plutarque , Diofcoride,   Pline  &: Galien. 
   Ils  difent qu’il a été planté  à Memphis par Per-  
 fée , qui lui à  donné  fon nom ;  que fes feuilles  font  
 amples, fermes, d’une odeur agréable ; que fes fleurs  
 naiffent en  grappe ;  que fon fruit eft oblong ; &  qu’il  
 contient une  elpece  d’amande du  goût delà châtaigne. 
   On  ne retrouve  plus  aujourd’hui  cet  arbre en  
 Egypte-. 
 Le perfea des modernes approche  beaucoup de celui  
 d’Egypre ;  on  l’appelle  en  françois poirier  de  la  
 nouVelle-Efpagne ;  c'eft le prunifera arbor ,fructu ma-  
 ximo, pyriformi viridi , pericarpio  efculento butyraceo,  
 nucleum unicum maximum, ojficulo  nullo tectum,  cin-  
 gente. Catal.  Jamaic.  185* 
 Il s’étend  fort  au  large , Sc  conferve  toujours fa  
 verdure ;  fes feuilles  font femblables  à celles du laurier  
 à larges feuilles.  Ses fleurs font à fix pétales  , &   
 naiffent en grappes.  Son fruit a d’abord la figure d’une  
 prune,  &  s’alonge  en poire  en  muriffant ; il eft  
 n o ir,  d’un  goût  agréable ,  &   contient’une amande  
 douce, faite en coeur.  Cet arbre  croît  dans  dans  la 
 Jamaïque.  (D. J.) 
 PERSÉCUTER,  v. a£t.  PERSÉCUTEUR, f.  m.  
 &  PERSÉCUTION ,  f. f. (Droit naturel, Politique &  
 Morale.)  la perjecution  eft la tyrannie  que  le fouve-  
 rain exerce  ou  permet que l’on exerce  en  fon  nom  
 contre ceux de fes fujets qui fuivent des opinions différentes  
 des  tiennes  en matière de  religion. 
 L’hiftoire ne nous fournit que  trop d’exemples de  
 fouverains aveuglés  par un  zele  dangereux, ou guidés  
 par  une  politique  barbare,  ou féduits  par  des  
 confeils  odieux, qui  font devenus  les perféouteurs &   
 les  bourreaux  de  leurs  fujets,  lorfque  ces  derniers  
 avoient adopté des fyftèmes religieux qui ne s’accor-  
 doient point avec les leurs.  Sous Rome payenne les  
 empereurs perfécuterent  la  religion  chrétienne  avec  
 une  violence  Sc  une cruauté qui  font  frémir. Les  
 difciples du Dieu de la paix leur paroiffoient des novateurs  
 dangereux qui méritoient  les traitemens les  
 plus barbares.  La providence fe fervit de ces perfècu-  
 tions pour étendre  la foi chez  tous  les peuples  de  la  
 terre, &  le fang des martyrs devint un germe fécond  
 qui  multiplia les difciples  de  J. C.fanguis martyrum  
 femen chrifiianorum. 
 A peine l’Eglife eut-elle commencé à refpirer fous  
 les empereurs chrétiens,  que fes enfans fe diviferent  
 fur fes dogmes , &  l’arianifme protégé  par plufieurs  
 fouverains,  excita contre les defenfeurs  de la foi ancienne  
 des perfécutions  qui  ne  le  cédoient  guere  à  
 celles du paganifme. Depuis ce tems de tiecle en fie-  
 cle lierreur appuyée  du  pouvoir a fouvent perfécuté  
 la vérité , &  par  une  fatalité  déplorable ,  les  parti-  
 fans  de  la  vérité,  oubliant la modération  que  pref-  
 crit  l’évangile  &  la  raifon  ,  fe  font fouvent  abandonnés  
 aux mêmes  excès qu’ils avoient juftement reprochés  
 à leurs  oppreffeurs.  Delà  ces perfécutions ,  
 ces fupplices,  ces profcriptions,  qui  ont  inondé le  
 monde  chrétien  de  flots  de  fang,  Sc  qui fouilfent  
 l’hiftoire  de l’Eglife par les traits de la  cruauté la plus  
 rafinée. Les pallions des perfécuteurs étoient allumées  
 par un faux zèle,& autorifées par la caufe qu’ils vou-  
 Tome X II. 
 ïoient  foutènir, Sc  ils  fe  font  cru  tout permis  pour  
 venger l’Etre iuprème.  On a penfé que le Dieu  des  
 mifericordes  approuvoit de  pareils  excès,  que  l’ort  
 étoit difipenfé des  lois immuables de l’amour du prochain  
 Sc  de l’humanité  pour  des  hommes  que  l’on  
 Ceffoit de  regarder  comme fes femblables  dès-lors  
 qu’ils  n’avoient point la même  façon de penfer.  Le  
 meurtre , la violence Sc la rapine ontpaflé pour  des  
 allions agréables  à  la Divinité,  &  par  une  audace  
 inouie,  on  s’eft arrogé  le droit de venger  celui  qui  
 s’eft formellement rélervéla vengeance. Il n’y  a que  
 l’ivreffe du  fanatifme Sc des pallions, ou l’impofture  
 la  plus  intéreffée  qui  ait  pu enfeigner  aux hommes  
 qu’ils  pouvoient  ,  qu’ils  dévoient  même  détruire  
 ceux qui ont des opinions différentes des leurs, qu’ils  
 étoient  difpenfés  envers  eux  des  lois  de  la  bonne  
 foi  Sc  de  la probité.  Où  en  feroit  le  monde  fi  les  
 peuples  adoptoient ces fentimens deftruéteurs ? L’univers  
 entier ,  dont les  habitans different dans  leur1  
 culte  Sc  leurs opinions,  deviendroit un théâtre de  
 carnages,  de  perfidies  Sc  d’horreurs.  Les  mêmes  
 droits qui armeroient les mains des  Chrétiens,  allu-  
 meroient  la’ fureur infenfée du mufulman,  de l’idolâtre  
 ,  Sc  toute  la  terre  feroit  éouverte  de victimes  
 que chacun  croiroit  immoler à fon Dieu. 
 Si la perfécution eft contraire à la douceur évangélique  
 Sc aux lois de l’humanité ,  elle  n’ eft  pas  moins  
 oppofée  à  la  raifon &  à la faine politique.  Il  n’y  a  
 que les ennemis les plus  cruels du bonheur d’un état  
 qui  aient pu fuggérer  à  des  fouverains que  ceux de  
 leurs fujets qui ne penfoient point comme eux étoient  
 devenus des viûimes dévouées à la mort  Sc  indignes  
 de partager les avantages de la fociété.  L ’inutilité des  
 violences fuffit pour défabufer de ces maximes odieu-  
 fes.  Lorfque les  hommes,  foit  par  les  préjugés  de  
 l’éducation, foit  par l’étude  Sc  la réflexion, ont em-  
 braffé des opinions auxquelles  ils  croient leur  bon--  
 heur  éternel attaché  ,  les  tourmens  les  plus  affreux  
 ne font que les rendre plus opiniâtres  ;  l’ame  invincible  
 au milieu des fupplices  s’applaudit  de  jouir de  
 la  liberté qu’on veut lui ravir;  elle  brave  les  vains  
 efforts  du  tyran  Sc  de  fes  bourreaux.  Les  peuples  
 font toujours frappés d’une confiance qui leur paroît  
 merveilleufe Sc iurnaturelle ; ils font tentés de regarder  
 comme  des martyrs  de  la  vérité les infortunés  
 pour qui la pitié  les  intéreffe ;  la réligion  du  perfé-  
 cuteur  leur devient odieufè ;  la  perfécution fait des  
 hypocrites  Sc  jamais  des  profélytes.  Philipe  II.  ce  
 tyran dont la politique  fombre  crut devoir facrifier  
 à fon zèle inflexible cinquante-trois  mille  de  fes  fü-':  
 jets pour avoir  quitté  la  religion de  leurs  peres, Sc  
 embraffé les nouveauté de la réforme, épuifa les forces  
 de  la plus puiffante monarchie  de  l ’Europe.  Le  
 feul fruit qu’il recueillit fut de perdre pour jamais les  
 provinces du Pays-bas  excédées  dé fes  rigueurs.  La  
 fatale  journée de la S. Barthélemi, où l’on  joignit la  
 perfidie à la barbarie  la  plus cruelle , a-t-elle  éteint  
 l’héréfie qu’on vouloit opprimer? Par cet événement  
 affreux la France  fut privée d’une  foule  de citoyens  
 utiles  ;  l’héréfie  aigrie  par  la  cruauté Sc par  la  tra--  
 hifon  reprit  des  nouvelles forces, Sc  les fondemens  
 de la monarchie furent ébranlés  par  des  conuvlfions  
 longues Sc funeftes. 
 L ’Angleterre, fous Henri VIII. voit traîner autifp-  
 plice ceux qui refufent de reconnoître  la tiiprémacie’  
 de ce monarque capricieux ; fous fa  fille Marie,  les  
 fujets  font punis pour avoir obéi à fon pere. 
 Loin des fouverains, ces confeillers intéreffés  qui  
 veulent en foire les bourreaux de leurs fujets. Ils leur  
 doivent des  fèntimens de pere, quelles quefoient lès  
 opinions qu’ils fuivent lôrf qu’elles ne troublentpoint  
 l’ordre  de  la  fociété.  Elles ne  le  troubleront point  
 lorfqu’on n’emploiera pas contr’elles les tourmens SC  
 la violence.  Les  princes doivent imiter  la divinité f  
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