
 
        
         
		Le  roi  Henri  III.  ayant  vu la  proceflion  clés  pc-  
 nitens  blancs à Avignon , voulut y   être  aggrégé ,  &   
 en  établit  depuis une femblable dans  l’égliiè  des Au-  
 guftins,fous le titre de V Annonciation de Notre-Dame,  
 dans laquelle  entrèrent la plupart des princes &  des  
 grands de fa cour.  Ce prince afliftoit aux procédions  
 de cette confrérie, fans gardes, vêtu d’un long habit  
 blanc de toile d’Hollande en forme de fa c , ayant deux  
 trous à l’endroit des y eu x ,  avec deux longues manches  
 &  un capuchon fort pointu.  A cet habit étoit attaché  
 une difcipline de lin pour marquer l’état pénitent  
 &  une croix de  fatin blanc fur un fond  de velours  
 tanné. On peut voir dans les mémoires de l’Etoile  
 l’effet que produifoient ces dévotions. 
 Pénitens, (Théolog.) eft aufli le nom qu’on a donné  
 à plufieurs communautés ou congrégations deper-  
 fonnes de l’un ou l’autre  fexe, qui  ayant précédemment  
 vécu dans la débauche &  le libertinage, fe font  
 retirées dans  ces maifons pour y  expier par la pénitence  
 les défordres de leur vie paffée. On a aulîi donné  
 ce nom aux  perfonnes  qui 1e dévouent â  la con-  
 verlion des débauchés &  des femmes de mauvaife vie. 
 Tel  eft en particulier  l’ordre  de  la  pénitence  de  
 fainte Magdelaine établi vers l’an 12 7 !, par un bourgeois  
 de Marfeille nommé Bernard, qui travailla avec  
 zele  à  la converfion des courtifanes de cette ville.  Il  
 fut fécondé dans cette bonne oeuvre par plufieurs autres  
 perfonnes, &  leur fociété Tut enfin erigée en ordre  
 religieux  par le pape Nicolas III. fous la réglé de  
 S. Auguftin. 
 On ajoute qu’ils formèrent aufli un ordre religieux  
 de  femmes  converties  auxquelles  ils  donnèrent  la  
 même  réglé. 
 La  congrégation  des  pénitens de  la Magdelaine  à  
 Paris doit fon origine aux prédications  du perejean  
 Tifferan , cordelier de Paris , qui ayant converti par  
 fes  fermons plufieurs femmes  publiques,  établit  cet  
 inftitut pour y  retirer celles qui  à  leur exemple vou-  
 droient mener une vie  plus exemplaire.  Ce fut vers  
 l’an  1294,  que Charles VIII.  leur  donna l’hôtel  de  
 Bohaines, &  en 1500, Louis duc d’Orléans, qui régna  
 fous  le nom de Louis XII. leur donna fon hôtel d’Orléans, 
   où  elles  demeurèrent jufqu’en 1572 ,  que la  
 reine  Cathérine  de  Médicis  les  plaça  ailleurs. Dès  
 l’an  1497, Simon, évêque de Paris, leur avoit dreffé  
 des ftatuts &  donné la réglé de S. Auguftin. 
 Une  des  conditions  pour  entrer  dans  cette communauté  
 étoit autrefois  d’avoir  vécu dans  le défor-  
 dre,  &   l’on  n’y  recevoit point de  femmes au-deffus  
 de  3 5 ans.  Mais  depuis  la  reforme  qu’on y  a établie  
 en  1616 ,  on n’y   reçoit plus  que des filles,  qui portent  
 toujours néanmoins le nom de pénitentes. 
 Il y  a 'aufli en Efpagne,  à Séville,  une  congrégation  
 de pénitentes  du nom de Jefns.  Ce font des femmes  
 qui  ont mené une vie  licentieufe.  Elles  furent  
 fondées en  1550, fous la  réglé de  S. Auguftin.  Leur  
 monaftere  eft divifé en  trois quartiers ;  un  pour les  
 religieufes profeffes, un pour les novices, &  un troi-  
 fieme  pour  celles  qui font  en  corre&ion.  Lorfque  
 celles-ci donnent des marques d’un repentir fincere,  
 on  les fait paffer au quartier des novices ; &  fi elles  
 ne  s’y   conduifent pas bien,  on les renvoie à  la correction. 
 Les pénitentes d’Orviete font une congrégation de  
 religieufes  inftituées par Antoine Simonulli,  gentilhomme  
 de cette  ville.  Le monaftere  qu’il bâtit  fut  
 d’abord deftiné à recevoir des pauvres filles abandonnées  
 par leurs parens  ,  &   en danger de  perdre  leur  
 vertu.  En  1662.  on l’érigea  enmaifon  propre à recevoir  
 des filles qui ayant mené une vie fcandaleufe,  
 auroient formé une bonne refolution de renoncer au  
 monde  ,  &  de  fe confacrer à Dieu par des voeux fo-  
 lemnels. Leur réglé eft celle des Carmélites. 
 Ces religieufes ont  ceci de particulier,  qu’elles ne 
 font point de noviciat. Tout ce  qu’on exige d’ elles  *  
 c’eft  de  continuer  pendant  quelques  mois  à porter  
 dans le monaftere  l’habit féculier, après quoi on les  
 admet à faire  des voeux. 
 Pénitens  indiens,  ( Hifi.  mod. fuperjt.  )   rien  
 n’eft plus  étonnant que  ce  que  les  voyageurs nous  
 rapportent  des  auftérités &   des rigueurs que  quelques  
 bramines  ou  prêtres de  l’Indoftan exercent fur  
 eux-mêmes.  Les vies des premiers  folitaires  &  ana-,  
 choretes de  l’Eglife chrétienne  ne  nous  offrent  rien  
 de fi  frappant que  les pénitences que s’impofent  ces  
 fanatiques idolâtres ,  que  l’on  nomme joguis  ou ja-  
 guis. Ils forment plufieurs fefres qui different les unes  
 des autres , non pour la doCtrine, mais pour le genre  
 de vie qu’elles embraffent,  dans la vue de plaire  à la  
 divinité. 
 Les  vanaprajlas  vivent avec leurs femmes &  leurs  
 enfans  dans les déferts &  les forêts ; ils  ne  fe  nour-  
 riffent que de  plantes &: des fruits que la terre donne  
 fans  qu’il foit befoin  de  la  cultiver.  Quelques - uns  
 d’entr’eux pouffent le  fcrupule jufqu’à ne point arracher  
 des racines de la terre de peur  de déloger quel-  
 qu’ame qui pourroit y  être paffée. 
 Les fanjaffi ou fanias  renoncent à tous  les plaifirs  
 du monde.  Ils s’intérdifent le  mariage,  ne prennent  
 de la nourritnre  qu’une fois le  jour ; ils ne fe fervent  
 que de vaiffeaux de terre. Ils font obligés de ne vivre  
 que d’aumônes, fans cependant qu’il leur foit permis  
 de  toucher  de  l’argent.  Ces pénitens  n’ont  point de  
 demeure  fixe,  ils ne peuvent  demeurer  plus  d’une  
 nuit dans un même endroit.  Ils  portent un habit,rouge  
 &  un bâton.  Ils ont  fix  ennemis à combattre  ;  la  
 concupifcence,  la co le re ,  l’avarice ,  l’orgueil, l’amour  
 du monde,&  le defir de la vengeance, pour s’élever  
 à  la contemplation  des chofes divines. Lesjan-  
 jajfi  font de la tribu  des bramines.  Ceux de la tribu  
 des kutterys ou nobles, fe nomment per ma amfa ; ceux  
 de  la tribu  des  fondras ou du petit peuple,  fe  nomment  
 joguis ; ces  derniers  font moins réglés, 
 Les avadoutas  font  encore  plus  aufteres  que  les  
 fanjajji.  Ils  quittent tout,  femmes,  enfans &  leurs  
 biens.  Ils vont tout  nuds,  cependant  quelques-uns  
 couvrent  leur nudité avec une  piece  d’étoffe.  Ils  fe  
 frottent le  corps avec de la fiente de vache. Pour demander  
 à manger ils ne font que tendre la main, fans  
 proférer une parole ; d’autres attendent qu’on vienne  
 leur apporter des alimens pour fe nourrir.  Ces pénitens  
 pratiquent quelquefois des macérations incroyables  
 ,  comme de garder  pendant long-tems  la même  
 pofture. Les uns tiendront pendant plufieurs jours les  
 deux bras élevés ; les  autres fe  font fufpendre par les  
 piés au-deffus  d’un feu qui rend une  fumée  épaifîe ;  
 d’autres fe  tiennent  immobiles ,  &C  font  comme  en  
 extafe  fans paroître  s’appercevoir de ce qui fe pafle  
 autour d’eux  :  en un mot,  il n’y  a fortes d’aufterités  
 &  de rigueurs  que  ces pénitens  n’exercent fur  eux.  
 Ils n’en  ont  d’autre  récompenfe  que  la  vénération  
 qu’ont  pour  eux  les  Indiens  idolâtres ;  les  femmes  
 pouffent la leur  jufqu’à  leur  baifer  dévotement  les  
 parties que  la pudeur ne permet poipt de nommer. 
 PÉNITENTIEL, adj. qui  appartient à la pénitence. 
   Les fept  pfeaumespénitentiaux;   les canonspénitentiaux. 
 PÉNITENTIEL,  (  Thlolog. )  penitentïale , livre ec-  
 cléfiaftique  en  ufage  chez les Catholiques.  C’eft  un  
 recueil de canons qui ordonnent letems &  la maniéré  
 de  la  pénitence  qu’il  falloit impofer  régulièrement  
 pour chaque péché,&  les formuliares de prières dont  
 on  devoit fe lervir pour recevoir ceux qui entroient  
 en pénitence  ,  &  pour  réconcilier  les  pénitens par  
 une abfolution folemnelle. 
 Les principaux ouvrages de ce genre font le péni-  
 tentiel  de  Théodore ,   archevêque  de  Cantorbéry ;  
 celui du vénérable Bede,   prêtre  anglois,  que  quel- 
 « J *  attribuent à E cbert,  archevêque d’York  ;  
 contemporain de Bede ; celui de Raban Maur, aïelïe»  
 venue de Mayence ,  &  le pcniiaiùd romain.  Ces livres  
 tnfrAiits depuis, le  Ivijifieclepour maintenir -la  
 difcipline de la pénitence en vigueur, devinrent très-  
 communs ;&  la liberté que chacun fe donna d’en faire  
 &  d’y  inférer  des  pénitences arbitraires, contribuèrent  
 à y  introduire le relâchement : aufli y  en eut-  
 il plufieurs de cette derniere efpece condamnés  dans  
 le  concile de  Paris,  fous  Louis  le  Débonnaire , &   
 dans divers autres conciles. Morin, de poenit. 
 Pennaches , f. m.  {Art milit.)  ce font  des  bouquets  
 de plumes en touffe qu’on portoit autrefois au  
 haut  du cafque.  ; 
 La mode des pennaches a toujours dure dans les armées  
 pour  les  princes  oc  pour  les  officiers julqu’à  
 l’abolition  des armures  de fer.  Les  plumets que les  
 officiers  mettent à  leur chapeau  font une  efpece de  
 diminutif des pennaches.  (Q) 
 PENNADE,  f. f.  {Lang.franç.)  vieux mot qu’on  
 trouve dans N icot, &  qui paroît à-peu-près fynony-  
 me  à  ruade  ;  les  Italiens  difent  qu’à  la  bataille  de  
 Fornoue ,  le  cheval du roi Charles VIII.  fe  déchargea  
 à  ruades  &C  pennades  des  ennemis  qui  le  pref-  
 foient,  &  qu’il  étoit perdu fans  cela ; M. le Duchat  
 dans fes notes  fur Rabelais ,  /. A  ch. xj. dit que pm*  
 nader dans le langage du Languedoc, c’eft donner du  
 pié.  Voici les  termes de Rabelais :  » Afin que  Gar-  
 »  gantua  fut  toute fa vie  bon chevaucheur ,  on lui  
 »  fit un beau grand  cheval de bois, qu’il faifoit peu-  
 »  nader  ,  fauter,  voltiger,  ruer &   danfer tout en-  
 »  fernblé.  {D , J. ) 
 P E N N A G E -, f. m.  terme de Fauconnerie ;  on  appelle  
 pennage ,  tout  ce  qui  couvre le  corps de  l’oi-  
 feau de proie.  Pennage blond,  rou x,  noir,  baglé ,  
 fleuriyturturin,  cendré ,  &c.  félon les diverfes couleurs  
 que les  oifeaux portent  en leur robe.  L’oifeau  
 à quatre fortes de pennages ;  i °, le duvet qui eft comme  
 la chemife  de l’oifeau proche fa chair;  20,  plume  
 menue  qui  couvre  tout  fon  corps ;  30.  les vanneaux  
 qui font les grandes plumes  de la jointure des:  
 ailes ;  40.  les pennes  qui s’étendent jufqu’à  la penne  
 du bout de l’aile, qu’on appelle cerceau.  {D. A) 
 PENNE, f. f.  (  Marine. )  c’eft le point  ou le coin  
 d’en-hâut des voiles latines., ou à tiers point.  On dit  
 dans Une galere,  faire la penne, pour dire joindre la  
 longueur de fon antennè à.la longueur de fon arbre,  
 çe  qui, fait que h  penne de la  voile répond  au Bâton  
 de l’étendard,  &   cela fait, une élévation où l’on  fait  
 monter un moufle, quand on veut faire  quelque découverte  
 ,\  comme, le  gabier monte  au-haut  de mât  
 pour faire le quart. 
 Pennes , f.<f. pl.  (:Lainage &  fil.') autrement, pairies.,, 
  pefnés, peinnes.; ; ce font’ les> bouts  de laines  ou  
 de fil qui relient attachés  aux enlubles,  lorfque.l’étoffe  
 ou  la  toile  eft  levée ; de  deffus  le  métier.  Les  
 pennes de fil fervent à enfiler les chandelles en livres*  
 Les pennes de laine fe hachent Ôt fe paffent aii tamis,-  
 pour faire de la tapiflèrie de tenture.  {D. A ) 
 * P enNESok Pannes , termè de Faueonnerie ; ôn nomme  
 ainfi les longues  plumes des âîles., ptnntz decufia-  
 tce ;   celles  de  la queue s’appellent  balai.. Les pennes  
 croifées  font  Une  marque. ,de  la  bonté  de.  l’oifeaiu.  
 Toutes  les  pennes  dqs, aîles^ oint  Ipiits.noms  ,  line,  
 d e u x t r o is , quatre ; cinqi,; les ram e a u x le cerçeau ;  
 les pennes du balai pareillement ,ile.milieu,  la. deux,  
 la trO,is ,,i  Les oifeaux.ont douze pennes à:la queue« 
 PENNINUS,  {Mythol'),divinité  gaüloife-,  autre-?  
 fois  honorée  cfiez, les habitcîns  des A Ipesipen/tines  
 on  repréléntpit  ce ' dieq fiau$  la  figure  d’un/.jeune  
 homme- nud  ,  qui  fravqit:;qu’un.oeil au  milieu  du  
 front, > ôc  p;n liû donnpit l’épithete  de Deus optimus, 
 maximu^.'{D., A )  , ; 1  PENlS(QN ,  f. m.  {  Are milit. )  efpece de bannière  
 Tome X I  1\ 
 ou  d’étendard,  à  longue queue  ou en pointe ,  què  
 portoit  autrefois à  la  guerre un  gentilhomme qui  y   
 alloit  avec fes vaffaux pour fervir fous les chevaliers  
 bannerets ,  ou qui avoient droit de porter la bannière. 
   Le  pennon  étoit  en  quelque  forte  le guidon du  
 chevalier banneret.  Le pennon  différoit principalement  
 de la  bannière,  en ce  que  celle-ci  étoit quar-  
 rée  &   que  le  pennon  fe  terminoit  en pointe,  mais  
 pour  faire  du  pennon  une  bannière ;  il ne  s’agiffoit  
 que de  lui couper  la pointe ,  &  c’eft ce que l’on  faifoit  
 lorfque  le  gentilhomme  étoit  autorifé à  porter  
 bannière.  Voye\ Banneret.  (Q) 
 PENNOCRUCIUM, {Gé'og. and. ) ville d’Angleterre  
 , que l’itinéraire d’Antonin met entre Uxacona  
 &  Etoeetum,  à  12 milles de  l’une &c  de  l’autre  de  
 ces  places ;  c’eft  aujourd’hui  le bourg de Penkridge  
 dans lé  Stafford-Shire,  environ à une  lieue de Stafford  
 , du côté du midi.  {D. A ) 
 Pennon ,  on  appelle  en ternit  de Blajott,  pennon  
 généalogique, un écu rempli de diverfes alliances des  
 maifons  dont  un  gentilhomme eft  defcendu.  Il  doit  
 comprendre  les  armes  du  pere  &   de  la  mere ,  de  
 l’ayeul &  de l’ayeule,  du bifayeul  &  de  la bifayeu-  
 l e ,  &  fert à faire fes preuves de nobleffe. 
 Pennon de.Vêlez ,  {Géog. mod.) forterefle  d’Afrique  
 ,  dans un écueil de  la Méditerranée,  près  de  
 la ville de Vêlez.  Elle fut bâtie  en  1508,  par  Dom  
 Pedre de Navarre  ;  les Maures  la  prirent en  1522 ;  
 les Elpagnols la reprirent d’affaut en  1664, &  depuis  
 ce tems elle leur eft demeurée.  Long.  i i .z o .là t .iS .  
 zj$.  {D. A ) 
 P £ N N Y , f. m.  {Monnoie.) petite monnoie d’argent, 
   &  la plus petite de celles qui fe frappent.de  ce  
 métal  en Angleterre :  elle vaut fix penny s ou deniers  
 fterlings.  La  piece  de douze  pennys s’appelle' fchil-  
 ling. 
 >  PENO-ABSOU ,'f,Jm.  { Botarii èxot.)   c’eft un arbre  
 de  l’Amérique  dont parlé beaucoup Thevet ;  il  
 a  l’écorce odorante ;  fes feuilles  reffemblent à celles  
 du pourpier;  mais elles  font plus épaiffes, plus charnues  
 ,  &  toujours vertes.  Son fruit eft de la groffeur  
 d’une orangé ;  il contient fix ou dix noix faites, domine  
 nos amandes, mais plus larges, &  un petit noyau  
 dont on tire  l’huile  pouf  l’appïiqüer  fur  les;plaies ;   
 cependant le  fruit eft un vrai poilon. 
 PENCEA , f. f.  {Hifl. nat. Botah.)  genre de plante  
 à fleur monopétale,  anomale^ découpée prdfondé-  
 ment en plufieurs parties ;  l'a'piece fupéfieure  celle  
 d’en-bas font en forme de cuilliere,  lés autres pièces  
 reffemblent à un coeur ; (le piftil fort du calice &   
 devient dans la fuit'e un fruit'arrondi, applati &  divifé  
 en deux  loges-,- tjui  retiferniéiit une  femence ref-  
 femblante à une lentille.^Plumier, Nova, plant, amer.'  
 gen.  Voye^ Plante.^ 
 -  PENOMBRE,  f.  f.: cri'Xflronomie',  figififiè  celte  
 ombre foibUoyton obferve dans lés éclipfès avanf l’obf-  
 curciffement total , ’■ &::àvânt!:la  lumière  totale.' Ce  
 mot vient  des mots  latins fient,  prefqiië:, Si  'timbra 9  
 ombre.  Foye^ O mbre. ■  - 
 La  pénombre  eft  principalement  fenfible- dkn^'les  
 éclipfës du lun'e ,  car  on  voit cette pldhete "s’ôpfciir-  
 cir par degrés  à  niefùre' qu’ellè aVancé vers la pgrtie '  
 là plus  épaiffe de Tofiibre de  la terre ;'au contrarré il;  
 n’y  a point à proprement parler de pénombre dansles!  
 éclipfès d e fb leil,  car  les' parties du  foleil ÿjiii4ë.cà-'  
 chent à'ïï©sryeux ^fè 'càéhent ’&   s?bbfcuixïflçhTtôut; 
 ;  d’un  coup &c  fans  dégradation.  Cependant onJjpeut  
 ;  dire quelles  endfoits-dèTa’ tërre  oü fine eclipre'dé*  
 i  foleil  n’eft  pas totale ;  Ont  la pénombre, parce'Cfpfils  
 font eneffet dans1 l’ombre  par rapport à la  partie dit'  
 foleil’qui leur jeft  cachée.1^  :’ !j 
 La pénombre vient  de la grandeur du difque du'fo-1  
 leil;car fi cet aftre n’étoif qifun point lumineuxfi 1-n’y   
 auroit. qu’une' ombre- parfaite  fans pénombre  ; mais 
 Q  q