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cette roue 431 , qui équivaudront à autant d’heures ;
&c ce nombre étant divile par 24 donnera le nombre
de jours que la pendule marchera avant que d’être au
bas. Quant aux nombres des roues de la fonnerie,
ils font les mêmes que ceux dont il eft parlé à l’article
So n n e rie: ainfi nous y renvoyons.
La fonnerie des heures n’en différé pas effentiel*-
lement non plus, h ce n’eft x°. que cette pendule
fonnant la demie par les quarts,un tour du chaperon
au lieu d’équivaloir à 90 coups de marteau, n’équir
Vaht qu’à y 8 , nombre des heures qu’une pendule
doit fonner en 12 heures ; & 20. que le détentillon
Q R S {fig. 25».) au lieu d’être levé par la roue de
minutes toutes les heures, l’eft par un chaperon T
qui appartient aux quarts : de forte que l’heure ne
peut tonner qu’après les quarts , & qu’il n’eft point
néceffaire que ce détentillon ait une partie N fig. 13.
telle que celui d’une pendule à fonnerie ordinaire,
pour faire le délai, parce qu’icila fonnerie des heures
eft dirigée par celle des quarts ; que dès que ceux-
ci font fonnés, il faut que l’heure parte. .Quant à la
fonnerie des quarts, voici comme elle s’exécute. La
roue de minutes Nfig. icf. porte quatre chevilles qui
lèvent alternativement le détentillon des quarts
N O P , pour faire détendre la fonnerie des quarts
comme à l’ordinaire ; celle-ci étant libre , fonne de
la maniéré fuivante. La roue 1 Q , fig. 18. porte un
nombre de chevilles égal aux coups de marteau que
les quarts doivent frapper pendant une heure , c’eft-
à-dire dix ; &c comme ces dix coups doivent être
frappés alternativement par deux marteaux, dont
l ’un doit toûjo.urs partir le premier : fix de ces chevilles
font d’un côté de la roue & quatre de l’autre
& non toutes d’un même cô té, comme il eft marqué
dans la fig. ces chevillés lèvent alternativement
une double bafcule M pouf les deux marteaux
qui font ici placés fur lé côte , mais qu’on n’a point
repréfentés. La , fonnerie des quarts ayant été mile
en liberté , la pendule fonne un certain nombre des
quarts qui font déterminés, de même que dans la
fonnerie des heures, par une roue de compte {fig.
i£>- 2. ) qui entre à quarré fur l’axe de la roue de
chevilles, & qui eft divifée en quatre parties 1 2
3 , 4 , pour un quart, deux quarts , &c. lorfque l’aiguille
des minutes eft fur le midi, dans l’inftant que
les quatre quarts font fonnés, la cheville S du chaperon
T leve le détentillon Q R S de la fonnerie des
heures, au moyen de quoi l’heure fonne. On conçoit
bien que le nombre des tours de la roue de chevilles
de la fonnerie des quarts par rapport à ceux
de fon barillet , font déterminés de façon que fi la
pendule va 18 jours , par exemple , cette roue fera
autant de tours qu’il y a d’heures dans cet intervalle
de tems ; c’eft ce qu’on verra facilement par
les nombres de cette fonnerie. On concevra de même
que comme la fonnerie des heures ne frappe que
78 coups en 12 heures, la roue de chevilles dé i
cette fonnerie fera par tour du chaperon un nombre
de tours qui multiplié par celui de les chevilles fera
encore égal à 78. Voye^ là-deffus l’article Sonnerie.
Nombres des roues de cette pendule. Mouvement.
Barillet 84— 14
I ! 2e roue , ; . 7 7 - 7
3e roue, . ; ; .
roue de champ,
.7 2 — 6
I
. . . 6 0 - 6
P E N
roue de rencontre, . . . . 3 1 — 2 verge des palet*
I tes.
pendule J'
Sonnerie des heures» ■
Barillet , 8 4 — 14
2e roue, 78 — 8
— 8 chevilles.'
roue de chevilles, 56—-7
roue d’étoquiau, . . . . 56 —6
roue du volant 48 — 6 pignon dii volant
»
Sonnerie des quarts«
Barillet, 84-*- 14
2e roue , . . . 72 — 8
j 10 chevilles,
roue de chevilles ,6 0 — 6
roue d’étoquiau, . . . 56— 6
roue du v o l a n t 48 — 6 pignon dit vo-
lant.
Pendule , ( Phyjîq. généré) entre les découvertes
fur le pendule, les Anglois attribuent à M. Chrifto-
phe Wren, un des plus illuftres Archite&es de fon
fiée le , les fui vantes. Ils prétendent qu’il a trouvé le
premier que le pendule dans un tour 8c retour, fe
meut inégalement en des tems égaux , félon une ligne
de finus ; qu’il pourroit fe mouvoir d’une maniéré
circulaire ou elliptique, 8c que ces vibrations
auroiëlit les mêmes périodes que celles qui font alternatives
; que parla jon&ion de plufieurspendulesy
qui dépendroient les uns des autres , on pourroit
repréfenter les mouvemens des planètes ou d’autres
plus embarraffés encore ; ce qui n’empêcheroit pas
ces pendules de faire fans confufion , de même que
les planètes, trois ou quatre mouvemens différens ,
en agiffant fur le même corps en divers périodes ;
enfin, qu’on pourroit trouver une mefure univer-
felle pour l’ufage ordinaire , par le moyen du pendule.
{.D .J .)
P E N D U L IE R , f. m. (Horlogerie.) nom que les
horlogers donnent à celui qui fait des pendulès.
PÊNE ou PENNE, ( Géog. mod. ) petite ville de
France , dans le Languedoc, près de l’Aveyron ,
avec un château ruiné.
PENE , ( Géog. mod. ) riviere d’Allemagne ; elle a
fa fource dans le duché de Meckelbourg, & fe décharge
dans la mer Baltique , vis-à-vis de l’île de
Ruden. {D. J.)
PÊNES, {Marine.') ce font des bouchons de laine
que le calfateur attache à un manche , appellé le
bâton à Vadel, 8c dont il fe fert à braïer le vaif-
feau. (Q)
Pêne , {Rubanier.) eft le refte de la piece que l’on
emploie jufqu’au plus près des liftes qu’il eft pofli-
ble , au moyen de la corde à encorder dont on a
parlé à l'article C orde à encorder, ce pêne devenant
inutile, parce qu’il eft trop court, n’eft plus propre
à ce métier, il fert aux religieufes qui en font mille
petits ouvrages de dévotion.
Pene , f. m. ( Serrurerie.) c’eft dans une ferrure le
morceau de fer que la clé fait aller 8c venir, en tour»
P E N
nâftt fttf élié-îYïètfië &£ qüi fehlte la porté ) pêne vieil!
de pefiulus -, Verrouil.
Le pêne en bord a iieü àllx ierrttres dé coffre 3 il
paffe le long du bord de la ferrure; lorfque le coù3
Vetcle du coffre eft fermé ; l’aubron entre dans Je
bord de la ferrure, 8c le pêne dans l’aubron, loriqu’on
tourne'la clé*
- Le pêne à demi - tour ou à f éffort a lièü dans Une
ferrure où il eft toujours repouffé par un reffort.qui*
le tient fermé; il n’y a que.l’aétion de la clé ou la
preflion d’un bouton qui le tienne ouvert* jj
Le pêne dormant eft celui qui ne va que par le
moyen de la c lé , 8c qui refte dans la place oii;elle l’a
conduit.
Le pêne fourchu eft le même que ie pêne dormant,
excepté qu’il a la tête fendue 8c qu’il forme deux pênes
en apparence , en fe montrant au bord de la ferrure
par deux ouvertures.
Le pêne à pignon eft celui qui eft mu par un pignon
, ce pignon peut chaffer un grand nombre de
pênes à la fois , comme on.voit à certains coffres
forts.
PÉNÉE, {Géog. anc.) Peneus, 1°. fleiiyede la Theffalie
, au travers de laquelle, il couloit, félon Stra-
bon, l. IX . Pomponius Mêla, l. II. c.iij., dit qu’il fé-
paroit la Theffalie de la Phtiotide ; 8c Ptolomee, ïw-,
III. ch. vij. Veut qu’il féparât- la Theffalie de la Pélaf
giotide ; mais ces deux géographes entendent feulement
parler de la Theffalie propre, que Strabon appelle
Theßdliotide.
Ce fleuve avoit fa foürce dans le mont Pindus ; il
couloit d’orient en occident ert ferpentant, 8c après
s’être accru des eaux de diverfes n vieres, il fe ren-
doit dans la vallée de Tempé , pour aller enfuite fe-
jetter dans le golfe Thermaïque, entre le mont Olympe
& le mont Offa.
Le Perlée eft célébré chez les Poètes., ceia vient du
grand nombre de lauriers qüi étoient fur fes bords.
On y en voit encore aujourd’hui une belle quantité.
Il a perdu fon ancien nom ; on l’appelle préfente-
ment la Salambria. Elle n’eft guere plus groffe que ie
bras de la Seine qui paffe a Paris devant le quai des
Auguftins ; mais fes eaux font plus claires, 8c pour
le moins auffi agréables à boire.
20. Peneus eft encore une rivière du- Péloponnèse
, dans l’Elide. Elle avoit fon embouchure fur la
côte occidentale , entre ia ville Cyllene & le promontoire
Chelonata, félon Strabon, l. P I I l.p . 33«?.
Thevet 8c Niger prétendent que le nom moderne de
cette riviere eft Igliaco.
30. Peneus, fleuve de la Sicile.
40. Strabon, liv. II. pag. i j / . dit que ce nom fut
donné à l’Araxe , fleuve de l’Arménie, à caufe de la
ïeffemblance qu’il avoit avec le Pénée de Theffalie. m , ■ ■ PÉNESTES, f. m. pl. ( Hifi. grecq. ) ce qu’etoient
les Ilotes à Lacédémone , les Pénefles l’étoient en
Theffalie ; on les traitoit avec la même dureté, 8c
cette barbarie fut aufli caufe qu’ils fe révoltèrent
Irès-fouvent. L’humanité des Athéniens eut la ré-
compenfe , leurs efclaves les fervirent toujours fort
utilement en plus d’une rencontre , comme à la bataille
de Marathon , dans la guerre d’Egine 8c au
combat d’Arginufe. {D. J.)
PÊNÉTRABIUTÉ, f. f. ( Gramm. ) ce: feroit une :
qualité en conféquence de laquelle un même efpace
.occupe tout entier par un corps , pourroit encore
en recevoir un autre. On fent la contradiction de cette
hypothèfe. Les corps font perméable? à d’autres
corps , mais ils font impénétrables les uns aux autres.
PENETRALË, f. m. {Antiq. rom.) lieu où étoient
les ftatues des dieux domeftiques ; il fe prend dans
Horace pour toute la maifon, comme le motpenates»
F EN jai
Cè poète- appelle lé palais d’Aüéufte fatifiàpîhëlrfe
àa., comme le d’un <Ucii ( P J )
. p é n é t r a t i o n v [ , l a U A i
dans l’eiprit p de faiiir fans fatigué Sc avec brâmpti=
tude les chofes les plus difficiles, Si de tlcéouvnr
rapports les pltis -défies,& les, verijép 'lès piits ,çpd!
çheesp Le travail opiniâtre fupplée quelquefois à la
pénétration ; on a de la pénétration dans un genre, Sc
1 pn eft obtus dans un autre. La pénétration s’accroît
parlàppliéationôc par l’exercice j niais ellé éff natu-
relie , & o n ne l’acquiert point quand on né l’à pas.
j, PÉNÉTRER , V. aâ . ( Gramm. ) terme relatif à
I action d’un corps qui s’infinue avec peine dans l’in-
terieur d un autre-. On dit l’humidité pénétré tout ;
c’eft une forêt toufue au fond de laquelle il eft difficile
de pénétrer. On ne pénétre point dans ces con-
trçes fans péril ; il eft pénétré de cette vérité ; il eft
pénétré de douleur ; il a pénétré dans les ténèbres de
la Philofophie platonicienne; Il ne faut pas qu’un
miniftre fe laiffe facilement pénétrer y d’oîi l’on voit
qu’il fè prend au fimple & au figuré*
PENGOUIN, Pinguin , Oie de Magellan *
Pinguin Batavtfiutû , fiai anfier Magellanicus Clufifi
AVil. Oifeau de la grandeur d’une o ie , auquel on a
donné le nom de pinguin , parce qu’il eft très-gras*.
La face fiipérieure de cet oifeau'eft noire , & l’inférieure
a une couleur blanche ; le cou eft couvert de
plumes noires, qui forment une forte de collier. Les
àîles font courtes, & reffemblent à des nageoires ;
les plumes de la face inférieure ont une couleur
noire ; elles font courtes , étroites , roides , & fort
ferrées les unes contre les autres : celles de la face fu-
perieurè font blanches, plus courtes ôc plus roides
que celles du deffous de 1 aile ; il y a aufli quelques
plumes noires mêlées parmi les plumes blanches. Le
oec eft plus fort que celui du cormoran, mais cependant
moins élevé. Les piés font noirs , applatis , 8c
femblables pour la forme à ceux de l’oie , mais plus
petits : la queue eft très-courte. Cet oifeau quitte rarement
la haute mer ; il ne v ient fur terre que dans
le teins de l’incubation ; il fe nourrit de poiffons, 8c
fa chair n’a pas un goût delàgréable. Willughbi, Omit,
Voye^ Oiseau *
PÉNIBLE, adj. ( Gramm. ) qui fe fait aVec peine*.'
On croit que l’Algebre eft une etudepénible. La route
que nous avons à faire en ce monde, eft courte, mais
il y a des hommes pour qui elle aura été bien pêniblu
La connoiffance des langues liippofe un exercice de
la mémoire long & pénible. Un plaifir qui n’a rien de
pénible, eft .communément infipide.
PENICHE, ( Géog. mod. ) ville forte de Portugal
dans l’Eftramadure, au nord du T ag e , avec un port
& une citadelle, à 4 lieues de Lisbonne. Long. 8. 40«
latit. 3,9*/ J* ,
PENICK, ( Géog. mod. ) petite ville d’Allemagne ,
dans le cercle de la haute Saxe, au marquifat de Mif-
nie. Elle eft fur la Mulde, à 3 lieues E. d’Altenbourg*.
Long. jq . 40. latit. 5o. 64.
PENIDE, OU SUCRE d’o rg e, en Pharmacie, c’eft
Une préparation de fucre que l’on compofe en la fai-
fa nt bouillir avec une déeodion d’orge , jufqu’à ce
quelle devienne caffante ou fragile-, après quoi on la
verfe fur un marbre enduit d’huile d’amandes douces*
& on la paîtrit avec les mains comme la pâte; & pendant
qu’elle eft encore chaude , on la tire eh petits
bâtons retors comme des cordes. P~f>ye7 Sucre.
Les penides font bons contre les rhumes, .pouf modérer
ou adoucir l’acrimonie des humeurs , provoquer
l’expe&oration, &c.
M. de Quinci faifoit ufage de penide avec un mé*
lange d’empois , le. tout mis en boles , au lieu d’une
efpece de fucre clarifié.
PÉNIË, f. f. ( MythoL ) la déeffe de la Pauvreté*
Platon raconte que les dieux donnant un jour un grand