'P Ÿ livre ou 16.
P - livre ou 8. i
? | livre ou 4 , V loths ou demi-onces.
7^ livre ou 2. 1
éZ yr livre ou 1. 1
4k - loth ou 2.
zz ÿ loth ou 1. \ demi-ficilique ou gros.
C\ ÿ loth OU 7. \
HVoici quelles font les divifions & les noms
des poids employés par les Métallurgiftes &c les E£*
Payeurs, avec cette différence que le quintal des mé?
tallurgiftes, ou celui dont on le fert dans la fociété
pefe ioo livres réelles ou plus, ( §. précédent ) , &
que celui des effayeurs ne pefe qu’un gros ou demi-
ficilique , enforte qu’il n’eft tout-au-plus que — ~
du quintal ordinaire ou réel.
4°. Comme les derniers des poids fi£lifs ou d’ef-
iais font tres-petits precedent) , 8c conféquem-
ment tres-liijets à fe perdre ; 8c que l’on ne trouve
pas par-tout des ouvriers capables de les réparer, un
effayeur doit les favoir faire lui-même : c’eft ce dont
je vais parler.
? 5°* Ces fortes de poids ( §. i . ) fe font de lames
d’argent quarrées affez étendues pour recevoir la
marque de leur poids. On commence par le poids de
64livres, qui eft environ les deux tiers du gros réel,
& on lui imprime la marque qui lui convient ; celui-
ci fert à regler tous les autres. On met ce poids ( foi-
xante-quatre livres ) dans la balance d’effai garnie
de fes baffins ; 8c du cote oppofé de la grenaille de
plomb très-menue, ou du fable fin bien lavé, féché
àç paffe à-travers un tamis ferré jufqu’à ce qu’on en
ait 1 équilibré, on ote enfuite le poids 8c on partage
également la grenaille ou le fable : on vuide l’un des
baflins, fe gardant bien d’y rien laiffer de la grenaille :
on met à la place un poids qui n’eff que la moitié du
précédent ; on le marque 3 2 livres : ôn peut l’avoir
préalablement ébauché dans une balance moins délicate.
Si ce fécond/»<>/<& furpaffe de beaucoup la pe-
fanteur de la grenaille , on lui ôte fon excédent avec
une lime fine ; mais ii cet excès eft peu de chofe, on
fe fert d’une pierre fine à aiguifer , fur laquelle on le
frotte jufqu’à ce qu’on l’ait rendu capable de faire un
équilibre parfait avec la grenaille, obfervant de le
lui comparer de tems en tems. On change pour-lors
les baffins pour voir ii on n’eft point tombé dans l’erreur
, ou fi la balance n’a point de défauts.
L’on continue la même manoeuvre par tous les autres
poids jufqu’à celui d’une livre. Quant à celui du
quintal, on met enfemble, pour le régler , ceux de
foixante-quatre, de trente-deux & de quatre livres,
8c on le marque. La divifion des demi-onces fe fait
ailément en prenant toujours leur moitié , ainii qu’ife
fuit. Le poids d’une livre étant une fois bien réglé,
l ’on mettra en équilibre avec lui un fil d’argent très-
droit, recuit au feu , 8c parfaitement cylindrique.
On le divifera en deux parties égales, à l’aide d’un
rapporteur 8c d’un coin bien tranchant, chaquemoitié
fera un/»triade demi-livre, ou defeize demi-onces. Si
l ’on en divife une en deux, chaque nouvelle divifion
fera un poids de huit demi-onces ou loths, 8c ainfi de
fuite jufqu’au gros , voyé[ La table du §. 2. On fe fer-
vira des fegmens de ce cylindre pour ajufter les petites
lames d’argent-fur lefquelles on aura empreint
le cara&ere des demi-onces.
Il n’eft pas néceffaire d’avoir des divifions de poids
au-delà d’une demi-once ; car les drachmes font déjà
de très-petits fegmens du fil d’argent que l’on eft
obligé d’applatir légèrement, 8c de courber pour
avoir l’aifance de les prendre. On fe fert de points
1 pour marquer le nombre des drachmes, ou bien l’on
le contente de reconnoître leur poids au rang qu’ils
occupent 8c à leur grandeur. On a auffi une°quantité
de poids affez confidérable pour foire aifement
toutes les parties du quintal.
? 6°. On a fouvent befoin d’un quintal qui pefe plus
d’un gros réel : on peut facilement en faire un, félon
les réglés que nous avons preferites au §. précédent
de tel poids que l’on voudra. Il eft cependant à propos
qu’il foit en proportion avec le petit quintal
fi&if, comme , par exemple , qu’il lui foit comme
deux ou quatre font à un , parce qu’alors le plus petit
peut *en faire partie avec toutes fes divifions.
7°. On vérifie les poids neufs , ou l’on s’aflïire fi
les vieux n’ont c ont rade aucun défaut par l’iifa^e en
comparant les grandes quantités aux petites ; comme
par exemple , le quintal avec les poids de foixante-
quatre , trente-deux 8c quatre livres ; celui de foixante
quatre livres avec celui de trente-deux 8c
deux autres de feize livres , 8c ainfi des autres. Il eft
à propos d’avoir deux poids pour chaque divifion du
quintal ; 8cl’on doit goûter cet avis que, comme l’on
a beaucoup de peine 8c d’ennui à ajufter la grenaille
il n’en coûte prefque pas davantage pour foire deux
poids femblables que pour un feul.
8°. Ces poids, §. 5 & 6 , feront tenus renfermés
dans une petite boite plate , munie d’une fermeture
8c divifée en petits cailetins garnis de cuir ou de
drap ; chacun aura ion rang marqué, afin qu’on puiffe
l’avoir fous fa main. On le gardera bien d’en mettre
deux enfemble, car le frottement ne manqueroit pas
de leur faire perdre leur juftefle.
Quelques artiftes ont coutume défaire leurs poids:
§. .5 , en commençant par le plus petit, 8c d’aller
ainfi en le multipliant juiqu’au quintal. Mais il arrive
qu’ils multiplient aulii en même tems l’erreur qu’ils
peuvent avoir commife dès le premier, quoique peu
ienfible, 8c qu’ils perdent ainfi toutes leurs peines :
d’autres au contraire commencent par le plus grand
8c éprouvent beaucoup de difficultés pour trouver
les petits ; car en partageant toujours' par moitié ,
on ne pafl'e guere ailément le poids de vingt-cinq livres.
C ’eft la raifon pour laquelle on doit commencer
par foixante-quatre livres ne foire point de
poids de cinquante livres ni de vingt-cinq , vû qu’on
les peut compofer de l’affemblage des autres.
90. Le quintal reel diftere en plufieurs endroits.’
Souvent il contient plus de cent livres , 8c va même
jufqu’à cent dix 8c au-delà. Lors donc qu’tin effayeur
fera obligé de faire un effai de quelque matière dont
1 epoids foit en proportion avec celui du quintal réel,
il ajoutera au quintal repréfentant autant de livres
que le quintal réel en contient en fus.
io°. On fe fert d’un poids de marc ou de demi-
livre pour les eflais d’or 8c d’argent ; 8c pour con-
noitre le titre des monnoies d’argent allié au cuivre
ou à quelqu’autre métal. On le divife en feize demi-
onces ou loths , chaque loth en quatre demi-ficili-
ques, quintlein ; le demi-ficilique en quatre deniers,
pfenning ; 8c le denier en deux mailles , keller.: On
donne à cette fuite repréfentant le marc le nom de
poids- de-Jemelle , pfenning-gewicht.
1 1°. Le poids de marc du § . précédent n’eft pasab-
folument néceffaire, parce qu’on peutfefervir à fa
place du quintal d’effai ( §. 2. 8c 5. ) , en prenant le
poids de feize livres de celui-ci pour les leize demi-
onces du poids de femelle , qui y eft repréfenté dans
toutes fes parties. Chaque livre du quintal fiftifrépondra
donc à une demi-once du poids de marc reprefen-
tant : huit demi-onces à un demi-ficilique : deux demi-
onces à un denier , 8c une demi-once à une maille.
x 20. Si l’on veut avoir un poids de marc fiftif pour
allier.le cuivre à l’argent, on le divife ainfi que le
précédent en feize loths. Mais chaque loth eft- fousdivife
en dix-huit grains, & félon Georges Agricola
en quatre ficiliques ; chaque grain en quatre parties.
Le plus fort poids de cette fuite eft donc le marc , lequel
peut, comme celui du §. précédent, être repréfenté
par celui de feize livres du quintal d’effai, auquel
cas la livre de celui-ci vaudra un loth de celui-là.
Le fécondpoids de ce marc eft petit, c’eft-à-dire le
plus fort après le premier fera de huit loths ; le troifieme,
de quatre; le quatrième, de deux; le cinquième,
d’un feul ou de dix-huit grains; le fixieme
d’un demi-loth ou de neuf grains. On peut encore
fubftituer à ce dernier la demi-livre du quintal fidlif.
Quant à la divifion des grains du poids en queftion
on aura recours aux mêmes expédiens que pour les
demi-onces du quintal en petit, c’eft-à-dire, au cylindre
d’argent ( §. 5. ). Son feptieme poids fera donc
de fix grains ; le huitième , de trois ; le neuvième
de deux ; le dixième, d’un feul ; l’onzieme, d’un demi
; & le douzième enfin, d’un quart de grain. Ces
grains auront des cafés particulières, de peur qu’on
ne les confonde avec les demi-onces du quintal imaginaire.
Au refte, s’il prenoit fantaifie à quelque artifte de
fe faire un poids particulier en fuivant notre divifion
nous n avons pas d’autres avis à lui donner que ceux
que nous avons expofés au §. 5. 8c fuivans ; excepté
pourtant que fon principal poids de marc ne doit être
tout-au-plus que de l’equivalent de celui dé feize
livres du quintal d’effai, comme nous l’avons dit auffi.
Il eft arbitraire à-la-vérité de choifir tel poids abfolu
qu’on voudra, pour lui donner les divifions reçues :
mais auffi un poids trop confidérable eft contraire aux
vûes de l’art, puifqu’il ne s’occupe que de travaux en
petit & non en grand. Onfait principalement ufage en
Allemagne des deux poids de marc du §. 5. & de celui
ci.
13 • Dans la Flandre, au lieu des poids expofés
aux §. 10 8c 1 2. on fe fert d’un poids de femelle que
l’on divife idéalement en douze deniers, chacun def-
quels eft fous-divifé en vingt-quatre grains. Ces douze
deniers pefent un demi-gros réel; c’eft donc le
poids que l’on donne au premier de la fuite. Le fécond
eft de fix deniers ; le troifieme, de trois ; le quatrième
, de deux ; le cinquième , d’un feul ; le fixieme
, de douze grains ; le feptieme, de fix ; le huitie-
. me, de trois ; le neuvième , de deux; 8c le dixième
d’un feul. On néglige les autres divifions.
I4°* Quant à l’alliage de l’or par l’argent 8c le cui-
• v re , on y fait ufage d’un poids de femelle ( carath-
gewicht ) , que l’on divife idéalement en vingt-quatre
karats (carath.). Chaque karat fe divife auffi imaginai-
rement en douze grains; le premier poids de la fuite
pefe donc, ainfi qu’il convient, vingt-quatre karats ;
le fécond, douze; le troifieme, fix; le quatrième,
trois ; le cinquième, deux ; le fixieme, un feul ; le
feptieme, un demi ou fix grains ; le huitième, trois ;
le neuvième , deux ; le dixième, un grain.
Il y a encore un grand nombre d’efpeces de poids
différentes de celles dont nous venons de parler §. 1!
& fuivans. Mais toute l’étendue dont cette matière
eft fufceptible n’eft point de notre plan. On peut con-
fulter à ce fujet le feptieme livre de la métallique de
Georges Agricola -, Docimajliq. deCrammer. (D . J .)
P01 d s, ( Pharmacie, ) LesApoticaires fe fervoient
autrefois de la livre de Médecine, qui étoit compo-
fee de douze onces , chacune moindre d’un fixieme
que 1 once poids de marc ufité à Paris. Car cette once i
de Médecine étoit compofée de huit gros ou dragmes
qui n’étoient chacune que de foixante grains , au lieu
que le^gros poids de marc contient foixante-douze
des mêmes grains.
Aujourd hui les Apothicaires nefe fervent plus en
France & dans prefque tous les pays de l’Europe,
que de la livre civile ou marchande ufitée dans chaque
pays ; 8c lorfque quelques auteurs défignentune
quantité de quelque remedeparla livre de Médecine,
ils ont foin d’ajouter l’epithete medica au mot libra.
Refte donc à favoir feulement quelle eft la livre ufitée
en chaque pays. Voye{ L iv r e , Commerce.
La livre'fe défigne ainfi dans les formules dê Médecine
par ce caraélere 1b ; l’once, par celui-ci >5 ; le
gros, par celui-ci 5 ; le tiers du gros, que les Médecins
appellent fcrupule, par celui-ci d ; 8c enfin le
grain, par les lettres initiales n
P o id s , terme de Monnoie, c’eft l’epreuve de la
bonté des çipeces de monnoie.
Ces poids font ordinairement de cuivre, de plomb
ou de fer ; dans quelques endroits des Indes orientales
, ils ne font que de pierre : mais comme la sûreté
oc la bonne foi du commerce, dépendent en partie de
la fidélité 8c de la juftefle des poids, il n’y a guere de
nation, pour peu qu’elle foit policée , qui n’ait pris
des précautions pour en empêcher la falfification. La
plus sûre de ces précautions eft ce qu’on appelle communément
l'étalonnage, c’eft-à-dire, la vérification
oc la marque des poids, par des officiers publics fur un
poids matrice 8c original, qu’on appelle étalon , dé- -
pofe dans un lieu sûr, pour y avoir recours quand on
en a befoin. Cet ufage eft de la première antiquité. En
Angleterre , l’étalon eft gardé à l’échiquier ; 8c tous
les poids de ce pays-là font étalonnés fur ce pié original,
conformément à la grande charte. En France ,
le poids-étalon fe garde dans le cabinet de la cour des
monnoies.(Z>. J.\
Po id s o r ig in a u x , ( Monnoie. ) ce font des poids
de cuivre avec leurs boites de même métal, affez proprement
travaillés, 8c que le roi Jean qui régnoit en
13 50 fit foire. On lésa mis en dépôt à la cour des
monnoies à Paris, de on s’en fert en cas de néceffité
pour régler tous les autres poids. ( D . J, )
P o id s , clous au * ( Clouterie. ) Les clous au poids ,
dans le négoce de Clouterie, font plus forts que lès
broquettes, 8c commencent où elles finiffent ; ils
vont depuis deux livres jufqu’à quarante livres au
millier. Ils s’achètent prefque tous a la fomme, compofée
de douze milliers; dans le détail on les vend
ou à la livre , ou au compte. ( D . J . )
Po id s d u s a n c t u a ir e , ( Théologie. ) expreffion
fort ufitée dans l’Ecriture. Moïfe parle fouvent du
poids du fanctuaire, lorfqu’il eft queftion de marquer
un poids jufte , public & sûr.
Plufieurs fa vans, ont prétendu que ce p o id s dufa n ctuaire
etoit plus fort que le p o id s ordinaire. D ’autres
au contraire ont donné un plus grand p o id s au p o id s
commun qu’au poids du fanctuaire. Ils font encore partagés
fur la valeur 8c fur le p o ids de ces deux ficles ,
& fur la diftinûion qu’il y a à faire entre le ficle du
fanftuaire 8c le ficle public , ou le ficle du roi ou le
ficle commun. Foye^SiCLE.
Les uns croient que le poids du fanctuaire 8c le poids
du roi font mis par oppofition au poids des peuples
étrangers comme les Egyptiens, les Chananéens ,
les Syriens. D ’autres veulent quele/joi^sdu roi lignifie
le poids babylonien, 8c que par le poids du fanctuaire
il fout entendre le poids des Juifs.
Les meilleurs critiques foutiennent que la diftinc-
tion du poids du fanctuaire 8c du poids public eft chimérique
; que toute la différence qu’il y a entre ces
deux poids eft celle qui fe trouve entre les étalons qui
fe confervent dans un temple ou dans une maifon de
ville , 8c les poids étalonnés dont le fervent les marchands
&C les bourgeois. On voit par les Paraliporn.
liv. I. c. xxij. v. 2C). qu’il y avoit uiî prêtre dans le
temple qui avoit foin des poids & des mefures : Juper
omne pondus 6* menfuram. Et Moïfe ordonne , Levi-
tic. xxvij. 2.5. que toutes chofes eftimables à prix
d’argent feront eftimées fur le pié du poids du fanctuaire,
D ’ailleurs il ne marque point de différence eu