
 
        
         
		fert à préparer ,  unir &  polir le bois.  Il y  a aufli des.  
 planes  pour l’étain, pour le plomb  &   pour  d’autres  
 •matières  ,  mais  qui font différentes de  la plane ordinaire. 
   On en parle aux articles de  ces métaux,  ou à  
 ceux des ouvriers qui y  travaillent : on en a aufli re-  
 fervé  quelques-unes pour cet article. 
 La plant ordinaire eft de deux fortes  ,  c’eft-à-dire  
 à un tranchant ou à deux tranchans.  L’une &  l’autre  
 font de fer  acéré,  longues de dix-huit à  vingt  pouces, 
  8c ont.deux manches  pour  les tenir 8c s’en fer-  
 vir : .ces manches font néanmoins diverfement tourn 
 és ;  ceux des planes  à un  tranchant  plus  courbés ,  
 8c  les manches  de  celles à deux  tranchans  prefque  
 droits. 
 Plufieurs  ouvriers fe fervent de la plane,  particulièrement  
 les  faifeurs  de treillages en  échalats,  les  
 layetiers  8c les tonneliers  ,  &c. ces derniers outre la  
 plane plate  dont ils préparent leurs douves,  ont encore  
 une plane ronde dont ils réparent leurs  futailles  
 en  dedans quand elles font montées. 
 Les planes des  plombiers  font  de  trois fortes  ; la  
 plane de cuivre, la  plane droite  8c  la  plane  ronde ,  
 qu’on nomme aufli débordoir rond. 
 La plane de  cuivre  n’eft  pas  un  infiniment tranchant  
 , mais une petite table de ce métal de 7 à 8 pouces  
 en quarré ,  épaifle d’un pouce, plate par-deflous,  
 avec une poignée aufli de  cuivre ; cette plane a deux  
 ufages, l’une pour planer ou planir le fable après qu’il  
 a été labouré ,  8c battu enfuite avec une batte ou un  
 maillet,  afin d’achever de l’unir 8c drefler avant d’y   
 couler  la  table de  plomb  ;  l’autre  eft pour  unir  8c  
 dreffer cette table même  par-deflus,  après qu’elle a  
 été coulée. 
 On fe fert de la plane droite, qui  n’ eft autre chofe  
 que  la plane  commune  dont on a donné  ci deffus la  
 defeription, pour couper les  bavures  des  bords  de  
 la table nouvellement fondue ;  c’eft £e qu’on appelle  
 déborder une table :  on l’emploie  aufli  pour drefler les  
 morceaux de plomb que  l’on  a  débités pour les fou-  
 der enfemblé. La plane  ronde fert  à l’un  ou  l’autre  
 aifage. 
 La plane des arquebufiers eft la plane à un ou à deux  
 tranchans,  dont on a parlé ci-defliis.  Ils la nomment  
 ■ couteau à  deux manches  ;  c’eft  avec  cet  infiniment  
 qu’ils  ébauchent 8c  dégrofliflent  les  fûts  des  armes  
 qu’ils veulent monter.  DicHonn. du Cômm.  (Z),  J.) 
 Pl a n e  ,  (  outil T  Arquebujier. ) cette plane n’a rien  
 de particulier, eft faite comme la plane des tourneurs,  
 8c fert aux arquebufiers pour dégroflir les bois de fufil  
 ■ avant de les  fciüpter  8c  de  les  polir.  Foyeç  les  PI.  
 (CArquebujier. 
 Pl a n e   r o n d e  , en  Boijfelerie, c’eft un infiniment ,  
 de  fer fort tranchant,  recourbé  en  demi-cercle, 8c  
 .garni à chaque tour d’une petite poignée pour le rendre  
 plus aife à manier. Voye\ la PL  du Boijfelier. 
 P l a n e ,   ( Gkarpent. Ménuif. )  outil.de. fer  qui  a  
 deux manches.  On  dit planir  le  bois  ,  lorfqu’on le  
 drefle avec ces fortes d’outils. Foye^  R a b o t . 
 Plane grojfe & petite,  ( outil de Charron. ) c’eft un  
 morceau d’acier ou de fer de la longueur de 2 piés, 8c  
 quelquefois moins,  dont  un  côté  eft un  peu quarré  
 .en bande  ,  l’autre  côté  eft fort tranchant.  Il  peut  
 avoir environ 2 pouces de  large fur  3  à 4 lignes d’é-  
 paifleur du côté du dos ; les deux bouts font ronds 8c  
 plus menus,  repliés cn-dedans en  oreille,  quelquefois  
 en-deh©rs ,  8c  quelquefois  droits  ;  à ces deux  
 oreilles l’on y  met deux petits morceaux de bois ronds  
 pour fervir de poignée. Les charrons fe fervent communément  
 de cet outil pour polir 8c planer leurs ouvrages. 
   Foye[ la P l. du Charron. 
 ,  P l a n e  ,  parmi. les  Formiers, un  infiniment tranchant  
 ,  long  8c  étroit,  8c  garni par un  bout  d’une  
 poignée,  Rattachée de l’autre  fur un banc pour lui  
 donner  plus  d’a&ion.  Foye{  lesfig,  PL  du Forniier. 
 L’ouvrier  s’afîied en A ,  une  jambe  deçà  8c Pautre  
 de-là ;  il tient le manche M de  la plane  de  là  main  
 droite,  l’autre  extrémité  de  cette plane  eft  accrochée  
 à un  piton tournant O ,  quitraverfe la  table du  
 banc, 8c qui y  eft retenu par une c lé.;  la main gauche  
 fert  à  tenir  l’ouvrage  ,  qui  eft appuyée  contre  
 l’entaille B  d’une piece  de bois fortement clouée fur  
 l’établi. 
 P l a n e  ,   (  injlrument de Plombier. )  les  plombiers  
 ont  trois fortes de planes ; favoir la plane de  cuivre ,   
 la plane droite, &  la plane ronde. 
 La plane de  cuivre  eft une  petite  table de cuivre  
 de 7  ou 8  pouces en quarré, épàifle d’un pouce  ,  &   
 plate par deflous,  8c garnie d’une poignée de cuivre.  
 Cette plane fert  à planer le fable après qu’il a été labouré  
 8c battu avec un maillet,  afin de l’unir entièrement  
 avant  que d’y  couler le  plomb.  Foyer les jig.  
 PL du Plombier. 
 La  plane  droite  eft  une plane  ordinaire  dont  les  
 plombiers  fe fervent pour  couper les bavures  de  la  
 table  aufli-tôt qu’elle - a été  coulée, 8c pour unir les  
 morceaux  de  plomb  qu’on  veut  fouder  enfemble.  
 Foye{ lesfigures. 
 La plane  ronde  eft  ce  qu’oii  appelle  le débordoir.  
 rond.  Foye^ DÉBORDOIR  ROND. 
 P l a n e  , en terme de Potier de terre, c’eft un morceau  
 de  bois quarré &  uni fur toutes fes faces, avec lequel  
 on unit la terre  dans les moules  à  carreau ou  à brique. 
   Foye^ les Pl. 
 PLANER, en  terme de  Bijoutier,  c’eft égalifer avec  
 un marteau plat 8c poli fur un tas prefque plat 8c également  
 poli les pièces que l’on a précédemment étendues  
 en tout fens avec un marteau tranchant  ;  cette  
 opération unit la piece, enleve les creux qüe peut y   
 avoir laifle la tranche du marteau dont on s’eft fervi,  
 8c  achevé  d’égalifer  l’épaifleur  de la piece ;  ce  qui  
 n’eft pas une des moindres attentions que doive avoir  
 l’artifte,  attendu  que  plus  une piece eft également  
 forgée,  8c moins elle  éprouvé d’inconvéniens dans  
 le refte  des opérations qu’elle a à efluyer. 
 P l a n e r ,   en  terme de Chauderonnier,  e f t  la  m êm e   
 chofe que chez les Orfèvres.  Foye^  donc  ce  terme à  
 Particle  O RFEVRERIE. 
 P l a n e r   l ’ é t a i n ,   ( terme d'Ouvrieren  étain.)  c’efl  
 le battre avec  le  marteau fur une  platine  de  cuivre  
 placée  fur  une  enclume  avec  un  cuir  ou  deux  de  
 carton  entre  l’enclume 8c la platine  ;  ce  qu’on  fait  
 pour  le rendre uni  tânLdeflus que  deflous.  On  appelle  
 marteau à planer ,   le marteau  dont on  fe  fert  
 pour  battre  l’étain.  . 
 . P l a n e r ,   (jterme de Fauconnerie.')  il fe dit dés oi-  
 feaux qui vont de plain,  c’eft-à-dire qui fe  foutien-,  
 nent dans l’air 8c qui le rafent. 
 P l a n e r   ,  ( terme de  Ferblantier. ) c’eft rabattre fiifi  
 le tas les  grains du fer blanc ,  8c lui donner une  face  
 plus brillante 8c plus polie en le planant avec un marteau  
 propre à cet  ouvrage. Foye{ lès Planches du Fer-i  
 blantier. 
 P l a n e r  , en terme deFormier, c’eft une façon qti’ori  
 donne au bois pour le rendre moins matériel, 8c ôter  
 la plus grande partie  de  ce  qui  étoit  refté  de  trop  
 après  avoir été ébauché. 
 P l a n e r  ,  marteau à ,  en terme  d'Orfèvre,  eft un.  
 marteau bien poli  des deux  côtés  ,  ayant deux planes, 
   une  fort plate,  8c l’autre un peu convexe...-.; 
 P l a n e r  l e   p l o m b  ,  (terme de Plombier. ) c’eft l’unir  
 8c le  drefler; ce qui le fait avec une plane de cuivre. 
  On le dit aufli de la façon qu’on lui donne après  
 qu’il a été fondu en  coupant 8c dreflant  les bavures  
 avec une plane de fer ; ce qu’on appelle plus ordinal  
 rement déborder ; 8c la plane dont on fe fert fe nomme  
 •un débordoir. Sayary.  ( D .  J. ) 
 P l a n e r   l e   s a b l e   ,  (même métier.)  c ’ e ft  l’u n ir  8c  
 le .  d r e fle r  a v e c   la   p lan e   d e   c u iv r e   ap rès  q u ’i l   a.é té . 
 mouillé  8c labouré avant qu’on y  verfe le plomb. 
 PLANER UNE  FORME , ( terme de Sucrerie,  c’eftla  
 mettre fur fon pot,  8c la préparer à recevoir la terre  
 qui  blanchit la  caffonade. 
 Planer ,  ( ferme de TerraJJién )  planer un  terrein  ,  
 une allée, c’eft l’unir. 
 Planer  du  BOIS ,  ( '*r'me  de  'Tonnelier. )   planer  
 du bois  des douves, &c. c’eft les préparer,  les unir  
 8c les polir ayec la plane plate.  On  dit  aufli planer  
 le  dedans  d’une  futaille,  c’eft-à-dire  en  égaler  les  
 joints avec la plane ronde. 
 PLANETAIRE,  adj. ( Afir. )  fe  dit  en général de  
 tout  ce qui a rapport aux planètes,  voye^ PlaNete. 
 Syfieme  planétaire eft  le  fyftème  ou  l’aflemblage  
 des  planètes ,  tant  premières  que fecondaires, qui  
 fe meuvent chacune dans leurs orbites,autour du So-  
 leil, comme  centre commun. Foye^ Système. 
 Heures planétaires, en chronologie,  Heure. 
 Jours planétaires. Chez les anciens la femaine étoit  
 partagée entre  les fept planètes  ,  8c  chaque  planete  
 avoit  un  jour  :  c’eft ce  que nous apprennent Dion  
 Caflius 8c  Plutarque, fympof. L IF .  q.  7.  Hérodote  
 ajoute que les Egyptiens avoient les premiers découvert  
 quel  dieu,  c’eft-à-dire  quelle  planete  devoit  
 .  préfider à chaque jour ; car chez ces peuples, les planètes  
 préfidoient à tout.  C’eft  pour  cela  que  dans  
 plufieurs langues modernes, les jours de la  femaine  
 portent encore des noms tirés de  ceux des planètes ,  
 comme  dits  Lunæ, dits Martis, dies  Mercurii ,   8cc,  
 8cenfrançois,  lundi, mardi,  mercredi,  &c.  Foyei  
 Semaine. 
 Années planétaires  font les périodes  de  tems  que  
 les planètes emploient à faire leurs révolutions autour  
 du Soleil ou de la T erre. Foye^ An , R évolu t ion , 
 Comme l ’année  folaire  eft  le tems  que la  Terre  
 met à tourner autour du Soleil, de même le tems que  
 les différentes planètes mettent  à  tourner autour  du  
 Soleil,  font  autant  d’autres années;  par  exemple,  
 l’année de Saturne eft déterminée par 9 années égyptiennes  
 174 heures,  58 minutes :  ce qui équivaut  en  
 nombres  ronds à 30 années  folaires; l’année de Jupiter  
 eft de  12  années  folaires  environ ;  celle  de  
 Mars  de  2  années  folaires;  celle  de  Vénus  de  224  
 jours ;  celle de Mercure  de  87 jours. Foyei Saturne  
 ,  Ju pit er ,  Ma r s ,  & c. 
 Quarrès  planétaires font les quarrés magiques des  
 fept  nombres  depuis  3  jufqu’à  9.  Foye^  Q uarré 
 MAGIQUE. 
 Cornélius Agrippa, dans fon fameux livre  de magie  
 , a donné la conftruûion des 7  quarrés planétaires.  
 M. Poignard,'  chanoine de Bruxelles , dans fon traité  
 des quarrés  fublimes ,  a donné (félon qu’il  eft  rapporte  
 dans l’hift. acad.  1707 ) une méthode nouvelle,  
 facile 8c générale, pour faire les y quarrés planétaires  
 8c tous autres  à l’infini, par des nombres qui fuivent  
 toutes fortes de progreflions. Chambers. ( O ) 
 PLANETE, f. f.  en AJironomie, c’eft un corps cé-  
 lefte,   qui fait la révolution autour du Soleil comme  
 centre,  8c qui  change continuellement  de  jjofition  
 par rapport aux  autres  étoiles. 
 C’eft de  là que lui eft venu  le  nom  de  TrXavéluç,  
 errant, par oppofîtion aux étoiles fixes ; aufli les planètes  
 s’appellent-elles  quelquefois  étoiles  errantes.  
 Foye{ Eto ile. 
 Les planètes fe diftingent ordinairement en principales  
 &  fecondaires. 
 Les planètes principales  ou premières, auxquelles  
 on donne  le fimple nom  de planètes,  font celles qui  
 tournent autour du Soleil ; quoique la durée de leurs  
 révolutions  ne foit pas  la même ,  elle  eft  confiante  
 pour  chacune ; telles font Saturne ,   Jupiter,  Mars , 
 laTerre , Vénus 8c Mercure. 
 Nous mettons laTerre au nombre des planètes,z n  
 fuivant le fyftème qui eft aujourd’hui le. plus généra- 
 P  L  A  705 
 ïement  adopté,   8c prefque le feul rqui foit reçu parmi  
 les  nations  les  plus  éclairées  de  l’Europe".  Mais  
 quand on.fuppoferoit  que  la Terre eft  immobile, 8c  
 que  c’eft  le Soleil qui fait chaque  année une révolution  
 dans  l’écliptique ,  il  ne  fera  pas moins  vrai de  
 dire  qu’un  fj>eriateur  placé  dans  le  Soleil,  verroit  
 chaque  annee la Terre parcourir  le cercle de l’écliptique. 
 Toutes les planeïtes  fe meuvent dans  leurs  orbites'  
 autour du Soleil, 8c à-peu-près  dans le même plan ;   
 leurs mouvemens fe font d’occident  en orient, c’eft-  
 à-dirè  qu’ elles  fuivent  toutes  une  même  diredlion.  
 Quand nous difons néanmoins que leurs orbites  font  
 à-peu-près  dans un  même  plan  ,  c’eft qu’elles  font  
 fort peu inclinées  l’une à l’autre ,  8c que  la  ligne oit  
 fe  coupent  les  plans  de> ces  orbites , pafle  toujours  
 par le centre du Soleil. Or il fuit de-là qu’un obferva-  
 teur placé  à  ce  centre, feroit  toujours  dans  le  vrai  
 plan de l’orbite de chaqfie planete ; il leur verroit faire  
 exactement leurs révolutions  périodiques dans  le  
 plan d’un grand  cercle de  la  furface  fphérique  concave  
 du  ciel; mais il-ne pourroit, à la vue fimple juger  
 de leur plus grande ou de leur plus petite diftance  
 au Soleil. C’eft pourquoi, afin de mieux reconnoître  
 les différentes diftances  des planètes au Soleil,  auflî,-  
 bienque les principales inégalités apparentes de leurs  
 mouvemens,  il  eft-à-propos  de  tranfporter hors  du  
 Soleil l’oeil de l’obfervateur. On peut donc le fuppo-  
 fer élevé  au-defliis du  plan  des orbites  des planètes  
 ou plutôt  dans  la ligne perpendiculaire  à l’orbite  de  
 la T e r re , qui pafle par le centre du Soleil, 8c de plus  
 à la même  diftance à ce centre que la Terre. L’obfervateur  
 placé en cet endroit du c iel,  pourra jugèr facilement  
 des différentes diftances  des planètes  au  Soleil  
 , 8c des tems de leurs révolutions. 
 Les planètes  fecondaires font  celles qui  tournent  
 autour  de  quelque  planete principale,  comme centre  
 ,’ de la même maniéré que  les planètes principales  
 tournent  autour du.Soleil;  telles  font la Lune,  qui  
 tourne autour de notre Terre  ,  8c ces autres planètes  
 qui tournent autour de Saturne 8c de Jupiter,  8c que  
 l’on  appelle proprement fiatellites.  Foye^  la  théorie  
 des  planètes  fecondaires ,  aux  articles Sate l l it e s   
 &   Secondaires. 
 Les  planètes principales  fe  diftinguent  encore  en  
 fupérieures  &  inférieures. 
 Les planètes fupérieures font  celles  qui  font  plus  
 éloignées du Soleil que notre T  erre-: telles font Mars,-  
 Jupiter 8c Saturne. 
 Les  planètes  inférieures  font  celles qui font plus  
 proches du Soleil  que notre  Terre,  8cfituées  entre  
 la  T  erre  8c  le  Soleil,  comme  V  énus  8c  Mercure.  
 Foye^  l’ordre, la pofition ,  &c, des planètes dans  les  
 FL  d’AJlron. fig. 44. 
 Cette  figure  repréfente  la difpofition  des planètes  
 dans le fyftème de Copernic ; fyftème  qui eft le plus  
 ancien  de  tous, 8c  qui  a  été enfeigné  autrefois  par  
 Pythagore 8ç fes difciples.  Ce philôfophe qui l’ayoit  
 appris  dans  l’Orient  ,  l‘e  répandit  bientôt  dans  la  
 Grece ; mais le  commun des  Philofophes  em b raflèrent  
 long-tems après un autre fyftème, qui fuppoloit  
 là Terre immobile, 8c qui attribuoit  aux  cieux  tous  
 les mouvemens apparens. Ariftote 8c ceux de là fe&e  
 qui  ont  enfeigné  dans les  écoles pendant  les  fieeles  
 mivans, avoient adopté  cette  opinion, 8c l’ont fou-  
 tenue long-tems , jufqu’à ce  quç le favant aftronome  
 Copernic eft venu tirer de. l’oubli l’ancien fyftème de  
 Pythagore  , l’unique 8c  le  vrai  fyftème  du monde ,   
 comme il étoit aifé à tous les bons efprits de s’en convaincre  
 ,  s’ils euflent réfléchi  fur  les  folides  raifons  
 qu’il en a apportées. Ce fyftème a été depuis  appelle  
 de fon nom. Environ  cent  ans  après,  la découverte  
 des  lunettes d’approche a fait connoître aux hommes  
 un nouveau ciel : on y  a  app'erçu tant  de phénome