
 
        
         
		malices en une efpece de chatoft peu ferré, & en liia-  
 niere de grappes  ;  chaque fleur eli  garnie  d une  petite  
 écaille ; ces fleurs ont un calice propre, découpé  
 en  cinq  parties  ,  &   cinq  etamines  tres-petites  qui  
 portent chacune un  long l'ommct droit, ovalaire,  &   
 quadrangulaire.  Les fleurs  femelles  n’ont  point  de  
 pétales;leur  calice  eft  très-petit,  partagé  en  trois  
 parties, &  foutient un gros embryon ovalaire, chargé  
 de  trois  Ailes  recourbés  dont  les  ftigmates  font  
 un peu gros &  velus.  L’embryon  fe  change  en une  
 baie  ovoïde  qui  a  peu  de  fuc  ,  &  qui contient une  
 amande lifle, femblablement ovalaire. 
 Cet  arbre croît dans la Perfe ,  l’Arabie ,  la Syrie  
 &  dans les Indes.  On le  cultive aufli dans l’Italie ,  la  
 , Sicile &  dans les provinces méridionales de la France. 
 Le pifiachier mâle efl: diftingué dupifiachier femelle  
 par fes feuilles qui font plus:petites, un peu plus longues  
 , émouffées &  fouvent partagées en trois lobes,  
 d’unverdfoncé, au lieu que dans 1 e pifiachier femelle  
 ..les feuilles font plus  grandes ,  plus fermes  , plus  arrondies  
 &  partagées le plps fouvent en cinq lobes. 
 Comme lès piftachiers mâles naiflènt fouvent  dans  
 des lieux  éloignés  des piftachiers  femelles,  on  rend  
 ceux-ci féconds comme les palmiers ; ce qui fe fait en-  
 fuite de la maniéré fuivante :  les paylans cueillent les  
 :chatons des fleurs du pifiachier mâle ,  lorfqu’ils  font  
 .fur le point de s’ouvrir ; ils les mettent dans un vaif-  
 feau  environné de  terre mouillée;  ils  attachent  ce  
 -vaifleau  à  une  branche  du pifiachier femelle  jufqu’à  
 ce qué les fleurs foientfe'ches,  afin que  la fine pouf-  
 .fiere qui féconde foitdifperfée par le moyen du vent,  
 £c qifelle donne la fécondité aux fleurs femelles. 
 D ’autres  cueillent  les  fleurs  mâles  lk  les  renfer-  
 .ment dans un petit fac pour les faire fecher, &  ils en  
 répandent  la  poufliere  fur  les  fleurs  du pifiachier femelle  
 à mefure  qu’ elles  épanouiflènt.  Il faut  cueillir  
 les  fleurs  mâles  avant  qu’elles  s’ouvrent,  de  peur  
 qu’elles  ne  jettent  mal-à-propos  leur  poufliere  féconde  
 ,  &  que les fruits du pijtachier femelle  n’avortent  
 par ce défaut de fécondation. Si les piftachiers mâles  
 &  femelles ne font pas éloignés les uns des autres,  
 Je ventfuflit pour procurer la fécondité aux piftachiers  
 mâles.  (D .  J.) 
 P i s t a c h ie r  ,  (Mat. méd.)les feuilles de cet arbre  
 entrent  dans  l’emplâtre diabotanum. 
 Pi s t a c h ie r  fauvagc,  (Botan. )  nom vulgaire  &   
 ridicule de  l’arbriffeau nommé  par les Botaniftesftaphylodcndron. 
 PISTAS,  ( Géog. du moyen dge.) lieu en France, fi-  
 tué fur les bords de la Seine, auprès du Pont-de-l’Ar-  
 ch e, à l’embouchure des rivières d’Eure &  d’Andelle.  
 Cet endroit efl le même que celui qui efl: aujourd’hui  
 appellé Piflrées, &  qui  efl: à trois lieues  au-defliis  de  
 Rouen.  Charles le Chauve y  fit  bâtir une forterefîe  
 pour  fermer à cet endroit le  paflage  de  la Seine aux  
 Normands.  Il a été long-tems une place d’armes contre  
 les Normands.  Charles  le Chauve y  affembla un  
 parlement en 861.  (D .  J. ) 
 .  PISTE, f. f. (Gramm.) c’eft en général la trace que  
 laiffe  un  animal  fur le chemin qu’il a fuivi  ;  il fe  dit  
 au Ample &  au figuré,  il fuit les anciens à la pifle. 
 P ist e  ,  en terme de Manege ,  efl:  la  marque  que le  
 che va l  trace fur le  chemin  oîi il paffe. 
 La pijle d’un cheval peut être fimple ou double. 
 Si le cavalier ne le fait aller que le galop ordinaire  
 en tournant dans un cercle, ou plutôt dans un quar-  
 r é , il ne marquera qu’une feule pijle ; mais s’il le fait  
 galoper les hanches en-dedans, ou aller terre à terre,  
 ii marquera deux piftes, l’une par le train de devant,  
 &  l’autre par le  train  de  derrière.  Ce  fera la même  
 chofe , fi le  cavalier le fait palier de  côté ou aller  de  
 travers, dans une ligne droite ou fur un cercle. 
 PISTIA,  f.  f.  {Botan.J nom donné  par Linnæus  
 au genre de  plante  qui  efl appellé kodda-pail par le 
 P. Phtmier, & le s  auteurs de l’hortus malabaricus. Ëri!  
 voici les caraéleres : il n’y  a  point de  calice ; la fleur  
 efl  formée  d’un feul  pétale inégal,  fait en capuchon  
 contourné,  avec  une  feule  levre  oblique ,  longue,  
 courbée &c pliée fur les côtés. Il n’y  a point aufli d’étamines  
 , mais fix boffettes doubles adhérant au piftil  
 fous  le  ftigma.  Le  germe  du  piftil  efl:  d’une  figure  
 ovale, alongée  ;  le ftile  eft  plus court  que  la  fleur ;  
 le ftigma  eft  divifé  obtufément  en  fix  fegmens  ;  le  
 fruit eft une capfule ovale , contenant fix loges  ;  les  
 graines font tronquées  ; ce genre de plante approche  
 beaucoup  de  celui  des-ariftoloches.  Linnæi,  gen.  
 plant, p. 43 S.  Plumier ,35).  ( D.  J. ) 
 PISTICCIO ,  (  Géogr. mod. )   petite  ville  ruinée  
 d’Italie  au  royaume  de Naples  ,  dans  la Bafilicate,  
 entre les rivières Rafiento &  Salandrella.  Cette ville  
 a été tellement endommagée  en  1688  par un  tremblement  
 de  terre ,• qu’ elle  ne  s’eft  pas  relevée  depuis. 
 PISTIL,  f. m.  ( Botan. )  les  Botaniftes  nomment  
 piftil la partie de certaines fleurs qui en occupe ordinairement  
 le centre ,  &  qui par  conféquent  eft toujours  
 renfermé dans la fleur,  ainfi qu’on peut le voir  
 dans  la couronne impériale ,  dans le lis ,  dans le pavot  
 ,  &c.  Le  nom de piflil eft tiré du  latin pijlillum,  
 qui  veut  dire  un  pilon ;  car  quoique  la figure  des  
 piftils des fleurs ne  foit pas  déterminée  &   qu’il s’en  
 trouve d’une  figure  fort  différente de  celle d’un  pilon  
 , il eft pourtant certain que le plus grand nombre  
 des piftils  approche plus  de  la  figure d’un pilon  que  
 toute autre chofe.  Malpighi a nommé cette partiefty-  
 lus, à  caufe  qu’elle  finit  ordinairement  en  pointe,  
 comme l’aiguille avec laquelle les anciens écrivoient  
 fur  des  tablettes  enduites  de  cire.  Mais , pour dire  
 quelque chofe de plus important, le piftil eft l’organe  
 femelle de  la  génération  dans les fleurs.  Ileftcom-  
 pofé de  trois parties ; le germe, le ftile &c le  ftigma.  
 Le germe  tient dans les  plantes la place de l’i&erus ;  
 quoique  fa  forme  foit  diverfifiée  ,  il eft toujours  ft-  
 tué au fond du piftil, &  contient les  graines de l’embryon. 
   Le  ftile  eft  une  partie diverfement figurée ,  
 mais toujours placé fur le germe ; quelquefois  il  eft  
 très-court,  &  d’autresfois il paroît manquer abfolu-  
 ment.  Le ftigma eft aufli d’une  forme variée, mais fa  
 place  eft  confiante ;  car il  ell  toujours  placé  fur  le  
 îommet du ftile,  &  au défaut du ftile  fur le  haut du  
 germe.  ( D .  J .) 
 PILTIS , (  Mat. méd.  des anciens. ) nom donné par  
 les anciens à la gomme bdellium ,  mais particulièrement  
 à celle qu’on  tiroit d’Arabie, &   qui étoit d’un  
 blanc  citrin, tantôt en petites larmes, tantôt en maf-  
 fes  de  forme  ronde ,  &  de confiftence folide. 
 PISTOIE,  ( Géog.  mod. )   en latin Piftoria ,  ville  
 d’Italie, dans la Tofcane,  avec un évêché ffuffragant  
 de Florence. Elle eft munie de baftions fans garnifon.  
 C ’étoit autrefois une république qui perdit la liberté  
 en même tems  que Pife.  Ses belles rues fontfâns har  
 bitans.  Sa fituation eft au pié de  l’Apennin ,  proche  
 la riviere  de  Stella ,  dans  un  des plus beaux  quartiers  
 de la Tofcane ,  à  30 milles N. E. dé  Pife,  entre  
 Lucques &  Florence, à  z i   milles de chacune de  
 ces deux villes.  Long. 28s.3 0. lat. 4 3 .56. 
 Elle a donné la naïffance à quelques hommes dont  
 je dois  dire  un mot. 
 Bracciolini, ( François ) poète que le pape Urbain  
 VIII.  combla d’honnêtetés.  On ne conçoit pas combien  
 grande étoit, je  ne  dis pas l’excellence ,  mais  
 la fécondité de fa veine.  Pour en citer un  exemple,  
 fon poème de  la  Croix  reconquife  contient  trente-  
 cinq  chants  ;  celui  de  la  Rochelle  prife  par  Louis  
 XIII.  en a vingt,  &  l’éleâion du pape Urbain VIII.  
 vingt-trois. Ce poète eft mort âgé de plus  de 80. ans. 
 Sinus,  jurifconfulte,  eftimé  au xiv. fiecle  ,  cultiva  
 les mufes ,  ôc  fut un  des premiers  qui donna des 
 àgrémens à la  pôéfie  lyrique tofcane.  Pétrarque  ne  
 fit pas difficulté  de  profiter de fes perifées.  Il mourut  
 en  1336. 
 Clément  IX . auparavant  nommé Julio  Rojpiglioji  
 naquit à Piftoie én  1599 ?  &  mourut de déplaifir l’an  
 1669, de la perte de Candie; tant il avoit à coeur que  
 ■ cette île ne tombât pas entre les  mains des Infidèles. 
 ( o .  /.)  HMHHMji PISTOLE, ( Monnoie. ) ce mot ne fignifie pas toujours  
 une  piece de monnoie,  il  défigne le plus fouvent  
 une fomme de dix livrés, en forte que pardou-  
 ze  ou quinze piftoles ,  on  entend  douze  ou  quinze  
 ■ fois dix  livres , c’eft-à-dire-izo ou  150 livres  ;  cela  
 vient de  ce  que les piftoles  d’Efpagne  avoient cours  
 en France après le mariage de Louis XIV. &  valoient  
 dans ce tems-là  dix  francs  ;  &   quoique  ces mêmes  
 ■ piftoles ayent dans lafuite valu planeurs différons prix,  
 que le cours en foit devenu très-rare, &: même qu’elles  
 ne foient plus d’ufage aujourd’hui, nous avonsre-  
 tenu le  terme de piftoie pour  lignifier  dix livres ,  &   
 l’on dit aufli-bien  50,  100 &  zoo piftoles,  que cinq  
 -cent,  mille &  deux mille francs.: 
 PISTOLET,  f. m.  (Arme.) des arquebufes vinrent  
 -les piftoles ou piftolets à rouet,  dont le canon n’avoit  
 qu’un pié de long , c’étoient des arquebufes en petit.  
 ■ Ces  armes furent appelléespiftoles ou piftolets, parce  
 que les premiers  furent  faits  à  Piftoye en Tofcane. 
 : Les Allemans s’en fervirent en France avec les Fran- 
 • çois;& les Reiftres qui les portoient du tems de Henri  
 II.  étoienî appellés piftoliers.  Il en eft fait mention 
 • fous le régné de François I. Les piftolets (ont k l’ufage  
 de toutes les troupes  à cheval.  Il y  a bien long-téms 
 • qu’ils font à  fimple reffort,  ainfi que les fufils &  les  
 moufquetons, car en 16 5 8 l’ufage des piftolets à rouet  
 n’étoit pas encore aboli.  ( Z).  J.  ) 
 P is t o l e t  a  r o u e t yoye[ A r q u e b u s e  a  r o u e t . 
 -  PISTOLOCHIE  DE  VIRGINIE ,  ( Mat. méd.  )  
 voyc{ S e r p e n t a ir e  d e   V ir g in ie . 
 P I S T O N ,   f. m.  ( Hydraul. )  eft un Cylindre de  
 bois ,  quelquefois de métal ,  qui étant  levé &  baiffé  
 •par les tringles d’une manivelle dans  l’intérieur d’un  
 •corps  de pompe, afpire ou pouffe  l’eau en  l’air ,  &   
 ■ fouvent la comprime &  la refoule. Ce pijlon doit être  
 ‘ garni de fort  cuir en  forme  d’un manchon par le bas  
 pour entrer  avec force  dans  le corps de pompe ;  il  
 eft  ouvert  dans  le  milieu &   garni  d’un  clapet  de  
 cuir.  Foye[ C l a p e t   ;  voye{ aujji Po m p e . 
 On  appelle  quelquefois  le  pifton  barillet,  voye^  
 Ba r il l e t . 
 PISTOR,  (MythoL)  furnom de Jupiter. Pendant  
 que les Gaulois afîiégeoient lecapitole,  Jupiter, dit-  
 on ,  avertit les afliégés  de  faire du  pain de  tout  le  
 blé qui leur reftoit, &   de  le jetter dans le camp  ennemi, 
  pour lui prouver qu’ils ne feroient pas de long-  
 tems réduits à manquer de vivres.  Ce confeil réuffit  
 'fi bien, que les  ennemis levèrent le fiege ;  &les Ro-  
 'mains  en  a étions  de grâces ,  érigerent  dans  lé  Capitole  
 une ftatue à Jupiter, fous le nom de Piftor. 
 PISTORIA  ,  ( Géog. anc. )  ville  d’Italie  dans  la  
 Tofcane. Ptolomée ,  liv. I I I . th. j,  la place dans  les  
 terres ,  entre  Lucus Feroniæ, Colonia &   Florentia.  
 Pline  ,  liv.  I lI .  ch. v. l’appelle Piftoniurn.  C ’eft aujourd’hui  
 la ville de Piftoie. 
 PITAN ,  (   Géog. mod. ) province  des Indes dans  
 les états du M ogol,  au-delà  du  Gange ,  bornée au  
 nord par le mont  de Naugracut,  au midi par la province  
 de Jéfuat,  au levant par le royaume d’Ozem,  
 &  au couchant par le royaume de Mevat. M. de Lifle  
 donne à cette province ,  le nom de Raja Nupal. 
 PITANAIDE,  (  Géog.  anc.  6*  Hift.  de  Sparte. )  
 nom  de l’une des tribus de Sparte. Pitanica lieu fub-  
 fiftant  encore  au milieu  de- la plaine qui s’étend  de  
 Sparte  àTherapné, en  étoit la capitale,  &  lui don-  
 fcoit  fon  nom.  De-là on a tout  lieu de  foupçonner 
 qtlé ceux de cette tribu étoient les laboureurs de cette  
 plaine, &  ne  compofoient pas la plus petite tribu de  
 ce peuple  ,  leur occupation étant la  plus  néceffaire  
 aux hommes. 
 PIT AN C E ,  f. f.  ( terme monaftique. ) c’efl: ce qu’on  
 donne  à  chaque  religieux  pour fon  repas ; mais  ce  
 mot  eft v ieux,  &   l’on dit  aujourd’hui  portion.  Les  
 Bourguignons difent encore pitainche,  que M. de la  
 Monnoye explique dans fes noels bourguignons  par  
 boijjon de vin. 
 ' Le P.  Labbe  dérive  pitance de pitancium motulî-  
 te  dans  les  écrits de  l’un  &   l’autre Hincmar,  pour  
 une table enduite de poix oîi l’on mangeoit, d’autant  
 que perfonne ne recevoit fa portion de pain, dé vin ,  
 de viandé  , de poiffon, ni autre chofe néceffaire à fa  
 vie ,  que ceux qui étoient écrits  dans la matricule. 
 Cet ufage  étoit pris des Romains,  qui tiroient dés  
 greniers publics la fubfiftance de leurs  foldats.  Leur  
 portion, pitacium,  étoit réglée, &  chacun étoit obligé  
 d’aller la prendre avec un billet qui lui étoit donne  
 par un greffier, lequel billet contenoit la quantité de  
 1 etape  pour  chacun,  s’il m’eft  permis de me  fervir  
 de ce  terme.  Le fait que  j’avance eft prouvé par  la  
 loi vj.  du titre  de  trogatione  rnilitaris  annonce  ,  cod.  
 Theodof.  ou il  dit : Sitfceptor,  antequam diurnümjitz-  
 cnim authenticum  ab  aeluariis fufeeperit,  non eroset  *  
 quodjî abfque pitacio fuerit erogatio , id quod expenfum  
 eft ,  damni ejus fupputetur.  (D .  J.) 
 PITANCERIE, f. f. ( Jurifprud.  ) menfaria ; office  
 clauftral  qui  eft  établi  dans  quelques  abbayes,  tk.  
 qu’en d’autres on nomme cellererie , menfaria. Cet office  
 qui eft préfentement fans fon&ion,  confiftoit autrefois  
 à diftribuer la pitance aux moines.  Voyez Pit 
 a n c e . 
 PITANCIER, f.  m. (Jurifprud.) obfànator^ officier  
 clauftral qui diftribuoit autrefois la pitance  aux moines. 
   Voyez  Pit an .c e .  (A ) 
 PITÀNE, ( Géog. anc. )  i°. ville de l’Afîe  mineure  
 , dans  la M yfie,  proche du Caïcus ,  de l’embouchure  
 duquel elle étoit éloignée de trente ftades. Vi-  
 truve, liv.  II. c. iij.  rapporte, qu’on y  faifoit des briques  
 qui  nageoient  fur l’eau ,  ce qui  eft appuyé du  
 témoignage de  Strabon. 
 z°. Pitane  eft un lieu de la Lacôrtie fur le bord  du  
 Vafilipotamos  ( l ’ancien  Eurotas).  LaGuilletiere,   
 Lacédémone anc.  & nouv.  nous affure qu’il y  a de l’erreur  
 dans Toutes  les  cartes  qui en ont fait une ville  
 &  en ont voulu marquer la pofition. C’étoit un quartier  
 de  Lacédémone,  ou tout-aù-plus un fauxbourg  
 détaché de la ville. Paufanias, qui eft très-exaft à nommer  
 les villes de Laconie, ne dit pas un mot de Pitane. 
   Par ce filence il demeure fi bien d’accord  que ce  
 lieu doit être  confondu avec Sparte, qu’il pafle d’un  
 tribunal de Lacédémone appellé la jürifdiclion des Pi-  
 tanates, oîi apparemment ceux du quartier venoient  
 répondre.  Plutarque  le marque affez  dans fon traite  
 de l’E x il par ces paroles : «  Tous  les  Athéniens ne  
 » demeurent  pas dans le  Colytos  ;  tous  les Corin-  
 » thiens daps le Cranaou,& tous les Lacédémoniens  
 » dans le Pitane ». Le Colytos étoit un quartier d’A thènes  
 ;  le Cranaou un fauxbourg de Corinthe; &  il  
 n’y  aurait eu ni proportion^  ni jufteffe dans la com-  
 paraifon de Plutarque,  fi  le Pitane n’eût été dans la  
 même proximité de Lacédémone. 
 La  première églife  des Chrétiens fut autrefois bâtie  
 dans ce lieu-là,  quand  S.  André annonça  l’Evangile  
 à Lacédémone. 
 Ménélas reçut la naiffance à Pitane ; entre plufieurà  
 témoignages ,  le choeur de  la Troade d’Euiypide le  
 juftifie  quand  il fait  des imprécations contre  Ce  fils  
 d’Atrée,  fouhaitant  qu’il ne  revienne  jamais  dans  
 Pitane fa patrie.  Ne foyons pas furprisquelaplûpart  
 des  hiftoriens  ayent  parlé  de  ce petit  fauxbourg ,   
 puifque c’étoit un fauxbourg de Lacédémone,