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de figure, 6c fe paffent, Comme ii vient d’être dit J
il faut obferver que l’on doit palier les rames de glacis
lorfqu’elles ne travaillent point en glacis , comme
les rames de figures avec lefquelles elles doivent
être, c’ efl-à-dire, que lorfqu’une rame de glacis ne
fait point glacis , elle doit être paffée tout de même
que la rame de figure, afin que la levée qu’elle de-
vroit faire fi elle travailloit, fe confonde avec la figure
; mais lorfqu’elle travaille elle-même en glacis,
il faut la paffer fuivant fon propre patronnage : il faut
encore obferver que la première rame des fix de figure
, doit porter avec elle la première des trois rames
de glacis ; la fécondé dé figure fe paffe feule ; la
îroifieme porte la fécondé de glacis ; la quatrième fe
paffe feule ; la cinquième porte la troifieme de glacis
, & la fixieme fe paffe feule , 6c ainfi de toutes les
autres. -
Passage , terme de Fauconnerie ; on dit faucon de
paffa ge , c’en eft une efpece ; on appelle oifeau de paf-
fage tous ceux qui ne viennent dans le pays que dans
certain tems de l’année.
PASSAGER, adj. (Gram.') qui paffe vite , qui ne
dure qu’un infiant. Les joies de ce monde font paf-
fageres. C ’eft une ferveur paffagere qui tient quelquefois
à l’ennui d’un tempérament qui fait effort pour
fe développer dans l’un &dans l’autre fe x e , ou qui
s ’étant développé porte à de nouveaux befoins dont
on ignore l’objet, ou qu’on ne fauroit fatisfaire , qui
entraîne tant de jeunes 6c malheureufes viélimes de
leur inexpérience au fond des cloîtres où elles fe
croient appellées par la grâce, 6c où elles ne rencontrent
que la douleur 6c le défefpoir.
Passager , f. m. (Gram.) celui qui paffe d’un lieu
à un autre,par une voiture d’eau ou de terre.On n’admet.
des pajfagers fur les vaifieaux, qu’après la car-
■ gaifon. On appelle en mer paffagers ceux qui paient
fret pour leurs perfonnes & leurs hardes. Au Levant
on les appelle pèlerins.
Passager , v. n. (Manège.) c’eft exécuter despaf-
fages. Voyez Passage , Manege.
Passagers ou Passage , f. m. (Hifi. eccléfiafi.)
hérétiques qui vouloient qu’on obiervât la loi de
Moïle dans toute la rigueur. Ils croyoient à laTrinité.
Ils condamnèrent les peres 6c toute la doélrine -de
l’Eglil'e romaine. Ils furent condamnés en 1184 dans
une conftitution du pape Lucius III. fait au concile
de Verone.
PASSAIE, ( Géog. mod. ) petite ville d’Efpagne
dans la Guipufcoa, près de S. Sebaftien, avec un
port ; le roi d’Efpagne y tient une efeadre. Long. iS .
42. lat. 4 3 .i 5. (D'.J.)
PASSALORYNCHITES, f. m. ( Hifi. eccléfiaft. )
anciens hérétiques du xj. fiecle , fe dateurs de Mon-
tan, qui faifoient confifter toute leur perfection ou à
ne point parler , fe fondant fur ces paroles du
pfeaume 140. Pone, Domine, c uflodiam ori meo & of-
tïiun circumjiandæ labiis nuis ; ou à mettre leur doigt
devant leur nez pour fe fermer la bouche, 6c marquer
leur application pendant la, priere. S. Jerome
attelle qu’il y en avoit encore de fon tems en Galatie.
Baronius, annal. Fleury, hifi. eeelef. tom. I. liy. IV.
n°. 6".
PASSANDAU, f. m. ( Fortification.) c’eil une ancienne
piece de canon de 8 livres de balle, laquelle
pefbit 3500 livres. (Q)
PASSANT, adj .‘on dit un lieu paffant, une rue
paffante, lorfqu’on y paffe beaucoup ; un paffant, de
celui qui paffe ou dans une rue, ou fur une route,
ou dans une ville. Voyez Passer. Paffant fe prend
auffi fubllantivement. Un paffant eft celui qui paffe.
M. Piron a employé dans fon épitaphe le mot paffant
6c comme participe , & comme fubftantif.
Ami paffant, qui dejirez connoître
Ce que je fus, J» ne voulus rien être.
PAS
Je vécus nul ; & certes je fis bietii
Car après tout bien fou qui Je propofe'î
De rien venu, s'en retournant a rien ,
D'être en paffant ici bas quelque choje.
PASSANT, en Blafon , eft un terme qui s’applique
à un animal qui paroît marcher doucement, ou
bien c’eft l’attitude ordinaire des animaux terreftres.
Voyez Contre-passant.
Ainfi nous difons, il porté de. gueule à'deux lions
paffant fur un autre. Pour la plûpart des animaux ,
excepté le lion , onfe fert ordinairement du ternie
rampant au lieu de paffant. Merinville , en Languedoc
, de gueules à deux lions paffant l’un fur l’autre*
Pa s san t , en terme de Bottier; c’eft un morceau
de cuir d’environ un pouce de lon g , un peu plus
large par le bout qui n’eft point attaché à la tige, que
par l’autré, 6c fendu au milieu dans prefque toute fa
longueur. On en coud plufieurs le long d’une bottine, 6c on les paffe les uns dans les autres après les ravoir
paffés dans les bouffonnieres de la tige. Voye^Pl. du
Bottier.
PASSARON , ( Géog. anc. ) lieu de l’Epire dans
la Moloftide. De toute ancienneté, dit Plutarque in
Pyrrho, les rois d’Epire avoient accoutumé de tenir
une affemblée dans ce lieu ; 6c après avoir fait un fa-
crifice à Jupiter Martial, ils prétoient ferment à leurs
fujets, & recevoientle ferment d’eux. (D . J . )
PÂSSARVANT, ou PASSAROEVAN , (Géogr.
mod.) ville des Indes, dans l’île de Java. Long. igq.
3 0. lat. mérid. y. go.
PASSAS-DEL-SOL , (Comm. de raifins.) on nomme
ainfi à Grenade en Efpagne, les raifins qu’on fait
fecher fimplement au foleil, fans les y avoir préparés
auparavant, en les paffant par une forte de leffi-
ve. Ceux à qui on donne cette préparation, fe nomment
paffas de lexia, raifin de lefîive ; en général les
uns & les autres fe nomment des paffarilles, qui eft
un terme de Languedoc. Dictionnaire de commerce,m
{ D . j . y
PASSAVANT, (Géog. mod.) nom de trois' bourgades
en France, que quelques géographes nomment
petites villes; l’une de, ces bourgades eft dans l’Anjou
, à 3 lieues de Montreuil-Bellay ; l’autre eft en
Champagne , au diocefe de Châlons ; 6c la troifieme
dans la Franche-Comté, à 6 lieues de Befançon.
PASSAW , ( Géog. mod. ) ancienne ville d’AlIe-'
magne dans la. baffe-Baviere, avec un évêché fuffra-
gant de Saltzbourg. C’eft une ville impériale fous la
protection de fon évêque -, qui eft prince de l’Empire.
Il s’y fit en 15 5 z un traite inutile pour pacifier les
agitations qui troubloient alors l’Allemagne. Le duc
de Bavière battit près de cette v ille les Impériaux,
en 1703. Elle eft divifée en trois parties le long du
Danube , au confluent de l’inn 6c de l’Illz , qui, avec
les montagnes, lui font une enceinte naturelle , fa
pofition eft à z 5 lieues de Ratisbonne, 3 z de Munich,
54 de Vienne. Long, g 1 latit. 48. aff. \
L’évêché de Paffaw eft confidérable , 6c doit fon
origine à l’ancien archevêché de Lorch, lequel étant
tombé en décadence en 597, celui de Paffaw fut fondé
à fa place. L’évêque Jean-Dominique, comte de
Lamberg, obtint en 1728, de Benoît XII. une bulle
qui l’exemptoit de la jurifdiûion de l’archevêque de
Salzbourg, & Clément XII. confirma cette bulle en
173 2. L’evêque de Paffaw eft feigneur temporel*, 6c
jouit environ de 40 mille écus d’Allemagne de revenu.
(D . J.)
PASSE, voyez Moineau,
Passe, f. {.(Mar.) c’eft un canal ou largeur de mer,'
oupaffage entre deuxterres ou entre deux bancs, par
ou paffent les vaiffeaux pour entrer dans un port ou
dans une riviere. Dans les îles de l’Amérique, au lieu
de dire paffe, on dit débouquementf Nous nous trouvé-*
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mes entre l’île 6c un rocher, où il n’y avoit que 1;
affêp d’un navire. Entrer dans une paffe.
Passe , f. f. terme de Faifeurs de bonnets ; c’eft ur
devant de bonnet de femme.
PASSE, en terme de Broderie au métier ; eft un point
qui commence au haut de la nervure d’une feuille
(voyez Nervure) , à droite oii à gauche, & qui tombe
en fe couchant un peu fur le trait de crayon qui
borde la feuille, ainfi en Continuant d’un côté à l’autre
6c preffant fes.points autant qu’il eftnéceffaire.
PASSE, ternie de Teinturier ; ce mot fe dit de la dernière
façon qu’on donne à Certaines c o u le u r s en les
paffant légèrement dans une cuve de teinture. On
donne une paffe de cochenille aux gris tannés. (D.J .)
Passe, en Fauconnerie ; c’eft la mangeaiÏÏe del’oi
feau de proie.
Passé LE ce r f , (Vénerie?)paffe, paffe, paffe,paf-
yè, terme dont les piqueurs fe fervent lorfqu’ils voient
le cerf après avoir rappellé les chiens.
Passe , terme de Billard; c’eft un fer à deux branches
, arrondi par le haut, & dont les branches entrent
dans la table du billard. Le paffe fe place au milieu
du tapis vers le haut de la table. La paffe eft mife
pour rendre le jeu de billard un peu plus difficile, en
obligeant de jouer en bricole, lorfqu’il fe trouve
précifément fur la ligne qui va de l’une à l’autre
bille.
Passe , au breland , a la bête , 6* autres jeux ; c’eft
le jeu courant, ce que l’on met à chaque coup toutes
les fois que les cartes font mêlées.
P ASSE, terme de jeu de mail; petit fer rond en forme
d’arc, qui eft à chaque bout d’un jeiyde mail, pour
y faire pafler la boule d’un feul coup.
P Asse, tirer A LA,au jeu du maille'eft faire paffer
entre deux branches de fer plantées en terre une petite
boule d’acier par le moyen d’une leve. Voyez
L ev e. x
Passe, estocade Dè , ( Éfcrime. ) éft une botte
qu’on exécute en paffant le pié gauche devant le
droit : on s’en fert contre un ennemi qui recule.
On fait ainfi une botte de paffe, i° . auffi-tôf qu’on
a détaché une eftocade quelconque, fi l’on n’en a pas
frappé l’ennemi, 6c qu’il n’ait pas paré , il finit paffer
le pié gauche devant le droit, & le placer à deux
longueurs de pié de diftance d’un talon à l’autre , le
pie droit ne doit point bouger, 6c le gauche doit être
en-dehors. z°. Placez le corps 6c les bras dans la po-
lition ou ils doivent être après avoir allongé la première
eftocade. Nota. Qu’il ne faut jamais porter l’ef-
tocade de paffe en dégageant.
Passe au collet ou C roc en jambe , CEfir.)
eft une aélion par laquelle on fait tomber l’ennemi.
On fait la paffe au collet à un eferimeur qui vous déforme.
Voyez DÉSARMEMENT.
Exemple. Dans le moment qu’un eferimeur faifit-
votre epee pour vous .défarme'r, portez votre pié
gauche en avant comme à l’eftocade de paffe voyez
Estocade de passe ; tournez le bout du pié gauche
en-dedans , 6c paffez-le derrière le talon du pié de
I eferimeur, portez votre main gauche à fon collet.
Etant ainfi placé, vous le poufferez de la main fauche
vivement en arriéré, tandis que votre piégau-
c e Preffera le fien en avant. Nota, qu’il faut exécuter
promptement 6c avec adreffe.
P ASSE-A V AN T , f. m. (Jurijprudence.) terme ufité
en matière d aides pour exprimer un billet que donnent
les commis aux recettesdes bureaux desdouan-
nes ou des entrées,portant permifïion aux marchands
f . V01tqners de mener leurs marchandifes plus loin,
loit apres avoir payé les droits, ou pour marquer
qu n fout les payer en un autre bureau , ou qu’elles
ne doivent rien, lorfqu’elles ne font que paffer de
bout fans etre commercées dans le lieu; & dans ce
dernier cas le billet fe nomme auffi paffe debout,
lome XII. ^ I
P A S 123
Voyez le dictionnaire des aides , au mot pdj/i de bond.
i l’ - 'S S E fiK Ü OÜ T . Viye7 ÿî. dey anc Passé»
AVANT.
'PASSEBALLË t où PÂSSEBÔULET, C m, ( Art
ntilu.) ;c eft une planche dehbis, Seïër',"ÿu de eu t
v r e , qui eft perces eft rond pour le dàtibre que i’on
veut, enforte .qu’up boulet y pviffe paffer en effleio
rïult feulement les bords. tg$|pd le pafoaUe a un
manche, on fe contente de le .préfenter fur les hh¥
lets 1 un apres l’autre.
On peut encore faire une autre forte de paffeboulél
avec une planche trouée & pofée fur une efpece de
chevalet. ( Q ) r
PASSE-CARREAU, f. m. ( Tailleur. ) eft une efpece
de tringle de bois d’environ quinze pouces de
longueur, 6c d’un pouce & demi de groffeur en
quarre, mais dont un des côtés eft un peu arrondi ;
les Tailleurs fe fervent du paffe - carreau pour paffer
les coutures au fer.
PASSE-CHEVAL, f. m. terme de Marine, efpece de
bateau plat qui accompagne ordinairement les coches
ou autres bateaux, dans lequel on paffe les
chevaux quand il faut changer de tirage.
PASSE-CORDE, f. m. outil de Bourrelier, dont les
ouvriers fe fervent pour paffer une corde ou laniere
de cuir au-travers de plufieurs couroyes qu’ils veulent
coudre enfemble. Voyelles figures PI. du Bour*
relier. Le petit trou qui eft vers la pointe a le même
ufage que celui des aiguilles à coudre. Voyez Aigu
ille. x
PASSEDROIT, f. m. ( Politique.) les princes, ou
ceux qui font les diftributeurs de leurs grâces, com-
mettent des injuftices que l’on nomme paffedroits-,
lorfqu’ils accordent des récompenfes, des grades
des dignités à des perfonnes qu’ils veulent favorifer ’
au préjudice de celles qui par leurs fervices ou par
la carrière qu’elles avoient embraffée, avoient droit
d’efpérer ces grâces. Les récompenfes font entre les
mains des fouverains, des moyens puiffans pour exciter
dans leurs fujets l’amour de la patrie 6c de leurs
devoirs. Rien n’eft donc plus contraire aux intérêts
d’un état, que de priver ceux qui en ont bien mérité
des avantages qui leur font dus. La douleur caufée
par cette privation devient encore plus fenfible lorf-
qu’ils voient qu’on leur préféré des hommes qui
n’ont d’autre titre que la faveur & l’intrigue, De telles
injuftices détmifent l’émulation 6c l’énergie né-
ceflaires dans les perfonnes qui fervent leur pays.
Des intriguans parviennent à des places dont ils
font incapables, & le mérite réel, qui ne fait point
s’abaiffer à la flatterie 6c aux pratiques fourdes, eft
écarté, ou demeùre enfeveli dans une obfcurité qui
le rend inutile à la patrie.
PASSE-MEZE, f. m. ( Danfit. ) forte de danfe fur
un chant à l’italienne, qui fervoit autrefois d’entrée
aux baffes danfes. Elle confiftoit à faire Quelques
tours par la falle, 6c à la traverfer ; ce mot e à italien,
paffa me(io > comme qui diroit, paffe par le milieu.
PASSE-MUR, f. m. ( Art milit, ) c’eft le nom qu’on
donnoit autrefois £ une piece de canon de feize
livres de balle , 6c qui pefoit environ 4200 livres ;
une piece de pareil calibre fe nomme aujourd’hui
coulevrine. Voyez ÇOULEVRINE. (Q)
PASSE-PAROLE, f. m. ( Art milit. ) eft un commandement
donné I la tête de l’armée, 6c de-là communique
à la queue en paffant de bouche en bouche*
Chamb ers.
PASSE-PAR-TOUT, f. m. infiniment de ceux qui
travaillent aux carrières d’ardoife. Voyez le mot A r d
o i s é .
P a s s e - PAR - TOUT, terme de Bûcheron, efpece de
grande feie dont les dents font fort entr’ouvertes 6c
détournées, 6c qui n’a que deux morceaux de bois à
Q i j