
 
        
         
		PÉTALE,  f. m.petalum ;  on  a  donné ce nom aux  
 feuilles de  la fleur des plantes  ,  pour  les  diftinguer  
 des .vraies feuilles.  Les pétales font ordinairement les  
 plus  belles parties des plantes , tant par leur couleur  
 que par leur forme ;  ils  tombent  facilement  d’eux-  
 mêmes ;  jamais  ils  ne deviennent  l’enveloppe  de  la  
 femence. Quoique les feuilles de la fleur de l’ellebore  
 n’ayent  qu’un'e  couleur verte  ,  6c  qu elles  ne  tombent  
 pas ,  elles font  cenfées  être  de vraiqs  pétales ,  
 parce qu’elles ne font pas l’enveloppe du fruit. V?yt{ 
 Fleur.  .  ,  .  „ 
 PÉTALISME,  {Hiß.  anc.)  la  crainte  que  Ion  
 avoit à Athènes des citoyens trop  puiffans ,  6c dont  
 lecrédit s’établiffoit auprès du peuple ,  fit introduire  
 dans cette république Poftracifme , voye{ Ostracisme. 
   Un uiage femblable fut établi à Syracufe ;  on le  
 nomma  pétalifme,  parce  qu’on  écrivoit le  nom de  
 celui qu’on vouloit  bannir  fur une feiuUe  d’olivier.  |  
 Ce mot vient du mot grec  aXoç. Le p était fine etoit 
 une inftitution  beaucoup  plus  inique  6c rigoureufe  
 que  l’oflracifme  même  ,  vu que les  principaux  citoyens  
 de Syracufe fe banniffoient  les uns les autres  
 en  fe  mettant une feuille d’olivier dans Ja main.  La  
 loi du pétalifme parut fi dure  ,  que  la plûpart des citoyens  
 diftihgués  de Syracufe  prenoient  le  parti  de  
 la fuite aufli-tôt qu’ ils craignoient que leur mérite ou  
 leurs richeffes ne fiffent ombrage à leurs concitoyens;  
 par là  la  république fe  trouvoit privée de les membres  
 les plus utiles. On ne tarda point à s’appercevon  
 de cesinconvéniens  ,  6c  le peuple fut obligé lui-même  
 d’abolir une  loi fi funefte à la fociete. 
 PÉTALODE , adj.  ( Médec.)  c’eft  un  nom  que  
 l’on  donne à l’urine quand elle paroît contenir de petites  
 feuilles &  de petites bleuettes.  Voye^ U r i n e . 
 PÉ LAMINAIRE, f. m.  (  Littéral.)  petaminarius ,  
 c’ eft-à-dire homme quivole  en  l’air,  de Tmapàt, vo- .  1er.  On appélloit chez les Romainspétaminayes, des.  
 fauteurs , des voltigeurs,  des  gens  qui  faifoient^ en  
 l’air  des  tours de  foupleffe ,  des  fauts hardis ,  périlleux  
 6c fûrprenans. Le motpétaminaire fe trouve dans  
 Salvien &  dans Firmicus. 
 PÉTARASSE, f.  f.  ( Marine. )  efpece  de hache  à  
 marteau ,  faite  du côte du taillant  comme  le  calfas  
 double  ,  6c  employée  à  pouffer  l’étoupe  dans les  
 grandes coutures. 
 PÉTARD  ,  f. m.  en  terme de Guerre, eft une forte  
 de  canon de métal,  qui  reffemble un peu à un chapeau  
 haut de forme ,  ou plus  exactement à un cône  
 tronqué.  Il fert à rompre les portes ,  les  barricades  
 ou barrières ,  les  ponts-levis,  6c tous les autres ouvrages  
 que  l’on a  deffein de furprendre. 
 On  peut  confidérer le pétard,  comme  une  piece  
 d’artillerie fort courte , étroite parlaculaffe, &  large  
 par l'ouverture.  Elle eft faite  de rofette mêlée  avec  
 • un  peu  de  cuivre.  On en fait  aufli  de  plomb &  d’étain  
 mêlés  enfemble.  Il  eft  ordinairement  long  de  
 fept pouces &  large de cinq à fa bouche, pefant  quarante  
 à cinquante livres. 
 Sa charge eft de cinq  à fix  livres de  poudre  :  on  
 ne le charge qu’à trois doigts de la  bouche ,  le refte  
 fe remplit d’étoupe  ,  6c on l’arrête avec  un tampon  
 de  bois.  On  couvre la bouche d’une  toile  que  l’on  
 ferre bien fort avec une  corde ;  on le recouvre d’un  
 madrier  ou d’une planche de bois ,  dans laauelle  on  
 a pratiqué une cavité pour recevoir la bouche du pétard  
 ,  &   on  l’attache  en  bas avec  des  cordes, ainfi  
 qu’il eft exprimé dans nos Planches. 
 Il eft  d’ufage dans les attaques clandeftines ; il fert  
 àrompre  les portes, les ponts, les barrières,&c. auxquelles  
 on l’attache ; ce qui fe fait par le moyen d’une  
 planche de bois.  On  s ’en fert  aufli  dans les  contre-  
 mines pour brifer les  galeries ennemies,  6c pour en  
 éventer  les mines. 
 Au lieu  de poudre à canon pour charger  cette arme  
 ,  quelques-uns fe  fervent  de  la  cdmpofition fui-  
 vante ; favoir  fept  livres  de  poudre à  canon,  une  
 once  de mercure  fublimé, huit onces  de  camphre ;  
 ou bien fix livres de poudre à canon,une demi-once  
 de  verre broyé  ,  &   trois  quarts  de  camphre.^  On  
 fait aufli quelquefois  des pétards de bois entoures de  
 cerceaux de  fer. 
 On attribue l’invention  des pétards aux huguenots  
 françois  en  1579 ,  dont le plus  fignalé exploit fut la  
 furprife  de  la  ville  de  Cahors ,  ainfi que nous  l’apprend  
 d’Aubigné. Chambers. 
 Pour fe lervir du pétard on fait en  forte  d’approcher  
 de  la porte qu’on veut rompre fans être  découvert  
 des fentinelles de la ville ;  6c avec un tirefond  ,  
 ou quelqu’autre infiniment femblable, on attache le  
 madrier auquel le pétard eft joint à la porte qu ils agit  
 de brifer ;  ce  qui  étant fa it ,  on met le feu à la fufée  
 du pétard,  laquelle  étant remplie d’une compofition  
 lente  ,  donne  le tems au pétardier,  ou  à celui qui a  
 attaché le pétard,  de fe  retirer. La fufée ayant mis le  
 feu à la poudre dont le pétard eft chargé, cette poudre  
 en  s’enflammant  preffe  le  madrier  contre  la  porte  
 avec un tel effort,  qu’il la brife ,  ou qu’il y  fait une ^  
 ouverture. 
 Le  métier  de  pétardier  eft  extrêmement  dangereux. 
   Peu d’officiers reviennent, de cette  forte  d’expédition  
 ; câr ou des défenfes  qui  font fur  la  porte,  
 ou de  celles qui  font  à  droite où  à gauche,  fi  ceux  
 qui  font dans la ville s’apperçoiventae cette manoeuvre  
 , ils choififfent le pétardier, 6c ils ne le manquent  
 prefque jamais. 
 Les  Artificiers  appellent  aufli  pétard une  efpece  
 de boîte de  fer  de dix pouces  de haut,  de fept  pouces  
 de  diamètre par en-haut 6c de dix pouces par en-  
 bas  ,  du poids de 40 à 60 livres ,  dont on fe fert pour  
 enfoncer les herfes  6c les portes  des villes afliegees ,   
 ou des ouvrages oii l’on veut  entrer.  Le madrier fur  
 lequel  on le place, 6c oli il eft  attache avec des liens  
 de f e r ,  eft  de  z pies par fa plus grande largeur, &  de  
 18  pouces par  les  côtés ;  l’épaiffeur eft d’un madrier  
 ordinaire.  Au-deffous du madrier font des bandes de  
 fer  paffées  en  croix avec un crochet qui fert à attacher  
 le pétard.  i 
 Il n’y  a pas d’autre  fecret  pour l’appliquer que d e .  
 s’approcher,  à l’entrée  de la  nuit,  avec un détachement, 
  le plus près de la place qu’on peut ; de  defeen-  
 dre dans  le  foffé lorfqu’il eft fe c , ou de trouver quej|f  
 qu’autre moyen quand il eft plein d’eau ,  ce quiu eft  
 pas à  la vérité fi  facile.  Peu d’officiers reviennent de  
 ces fortes d’expéditions ,  6c  il  faut  être  muni d’une  
 très-forte  réfolution  pour  prendre une  commiflion  
 pareille  à celle-là. 
 Lorfqu’on veut charger un pétard qui aura 15 pouces  
 de hauteur, &  6 à 7 pouces de calibre par l’ame,  
 il faut  commencer par le  bien nettoyer par-dedans ,  
 6c le chauffer, de maniéré  néanmoins  que  la  main  
 puiffe  en fouffrir la chaleur.  , 
 Prendre de la plus fine  poudre  6c  de  la  meilleure  
 que  l’on puiffe trouver ,  ietter deffus un peu d efprit  
 de  vin ,  la  préfenter  au foleil, ou la mettre dans  un  
 poêle ; &  quand elle'fera bien feche, la mettre dans  
 le pétard de la maniéré fuivante : 
 On p a ffe ra  dans  la  lum iè r e  un  d é g o r g e o ir  q u e  l’o n   
 y  fe r a  e n t re r  d e   d e u x   p o u c e s   ,   e n fu ite   l’o n   y   je t te r a   
 e n v ir o n   d e u x  p o u c e s  &  d emi de  h a u t  d e là  p o u d r e  c i-  
 d eflilS.  Koye[ DÉGO RGEO IR. 
 On aura enfuite un morceau de bois du calibre du  
 pétard bien uni par les deux bouts 6c bien arrondi par  
 les côtés ,  qu’on  fera entrer dans le pétard,  &   avec  
 un maillet de bois l’on frappera  fur cette efpece de rer  
 fouloir fept ou huit coups pourpreffer la poudre, ob-  
 fervant neanmoins de ne l’écrafer que  le  moins  qu il  
 fe pourra ;  l’on prendra enfuite du fublimé  , J’ôn  en  
 femera une pincée  fur  ce lit de poudre,   puis l’on y 
 àe  k   pdmlïe  là  hænetfr  de  deux  
 pouces &  d emi, on  la refoulera de même  ;  on aura  
 clans Une phiole greffe comme le pouce-, du mercure  
 nui fera couvert d’un fimple parchemin ,  auquèl.on  
 f e ra fept ou huit petits trous avec une épingle', & I ’on  
 fécouera  trois oü quatre fois pour  en faire fortir du 
 mercure.  ,  .  .  • 
 l.’on fera -.m autre ht de poudre eommelepremier,  
 l’on y  mettra du fublimé. ccù::mc-or. a fait d’abord;  
 enfuiteunautre lit de poudre, de  encore dumereuré,  
 comme ci-devant ;  ce  quifait en tout quatre lits ;  le 
 cinquième fera comme l é  premier. 
 Vous le  couvrirez de ücux doubles  de papier cour  
 nés en rond Sa diamètre du pétard, qukvous mettrez  
 deffus fon ouverture  :  vous mettrez des étoupes par-  
 deffùs à  la hauteur d’un pouce: ,  de  avec  le morceau  
 de  bois  ,  dont on a  parlé ,  l’on  enfoncera  le  tout  à 
 fo On fera un maflic compofé d'une  livre  de brique  
 ou de  tuilé 'Men  cuite,  que l*on pulvérifera&.tami-  
 fera  Sc d’une demi-livre de poix-refine ou colofane. 
 Vous  ferez  tout  fondre  enfemble,  Se  remuerez  
 aVSttn bâton ,  en ïéiSeq aele tout feitiien délayé ,  8c  vous  verferez  ce  mélangé  tout  chaud,  fur  les 
 Vous  aurez  une plaque  de fér de l’épaiffeur de  4  
 ou  s  lignes  du  calibre  du pétard., à laquelle  il y  aura  
 trois  pointes qui  déborderont  du côte  du madrier,  
 afin qu’elles puiffent entrer  dedans  ;  vous applique*  
 fez:]Ce ferfur le màftic; dontle furplus débordera par 
 le poids-du fer.  .  ,  ,  •' 
 Il fàut qti-éf ce  fer  fait  au  niveau  au  pétard,  oc le  
 pofer enfuite fur votre madrier  ,  qui fera'entaillé de 
 quatre à cinq lignes pour loger le pétard,  Sffervant  
 de faire trois trous'pour recevoir les.trois-.pointes de  
 la plaque  dé  fer que vous  avez appliquée , fur  le  cpl  
 du pétard. 
 Vous  remplirez enfuite l’encaftrement de ce mai-  
 tic mis bien chaud ,  6c renverferez  dans  le  moment  
 voire pétard deffus ;  6c comme il doit y  avoir quatre  
 tenons ou  tirans de fer  pafles dans les anfes pour arrêter  
 le pétard fur Le  madrier,  il  faudra  faire  entrer  
 une vis dans chacun,  6c la ferrer bien ferme pendant  
 que le maftic fera chaud,  afin de boucher tout le jour  
 qui pourroit fe trouver dans l encaftrement. 
 Il eft bon de  remarquer  encore que la lumière du  
 pétard fe met quelquefois  au haut,  &   quelquefois  à  
 un  pouce &  demi  au-deffous  ; mais de  quelque  maniéré  
 qu’elle foit fituée, il faut  toujours un porte-feu  
 fait de  fer du  diamètre  de  la  lumière  ,  6c  de  trois  
 pouces de longueur  ,  qu’on  enfonce dedans  avec un  
 maillet  de bois.  -  ‘  ., 
 Avant que de le placer, il faut avec un dégorgeoir  
 de  fer ,  dégorger un peu  la  compofition du dedans  
 du pétard,  &   y  faire  entrer  enfuite un peu de  nouvelle  
 compofition ,  afin  de donner mieux le feu,  &   
 avec un peu plus  de lenteur.  ,  . 
 Cette  compofition doit être d’un huitième de poudre  
 ,  d’un quatrième  de falpêtre , &   d’un deuxieme  
 de  foufre ;  c’eft-à-dire que pour huit  onces  de  poudre  
 ,  if  faut  quatre  onces  de  falpetre  &   deux  de  
 foufre.  On pulvérife  ces trois matières feparement ;  
 &  après  les avoir mêlées, on en charge le porte-feu,  
 qu’on couvre avec du  parchemin  ou  du  linge  goudronné  
 pour le garantir de  l’injure de l’air. 
 PÉTARD,  (terme d'Artificiers. ),on peut mettre au  
 nombre  dès  garnitures  ces  petits pétards  que font  
 les  enfans dans lès rues avec  du papier &  un  peu de  
 poudre  ,  qu’on appelle aufli péterolles. 
 On plie  une feuille de gros papier fur fa longueur  
 par plis de 9 à  1 o lignes  d’intervalle en trois plis fuc-  
 ceflifs,  qu’on ouvre  enfuite pour former une  efpece  
 de canal dans lequel  on couche un lit de  poudre de  
 peu  d’épaiffeur  ,  étendue  bien  également,   on  l’y 
 enveloppe  en  plufieürs  doubles  èiï  continuant  de  
 plier le refte de  la feuille ,  ce  qui  forme un  paquet  
 long  &  plat  qu’on replie enfuite en  travers de  l’intervalle  
 d’environ un pouce  &: demi, par  plis alternatifs  
 en zigzag, en façon de Z d’un côté &  d’autre ,   
 frappant  fur  les  bords de chactin  avec  un  marteau  
 dans'la  largeur de  z  à  3  lignes  ,  pour  écrafèr  un  
 peu  la poudre qui s’y  trouve,  afin que le pafia'ge du  
 feu y   étant moins ouvert  s’y  communique  fuCcefîi-  
 vement, &  non pas  tout-d’un-coup,  comme  il afri*  
 veroit fans cette précaution. Le  paquet ainfi réduit à  
 cette petite  longueur, doit  être  ferré  par  le  milieu  
 avec plufieurs tours de ficelle ; &   pour  y   mettre  le  
 feu*,  on fait un trou à côté de la ligature qui pénétré  
 jufqu’à  la  poudre  grenée,  dans  lequel  on introduit  
 un  peu de  poudre  écrafée dans l’eau pour lui fervir  
 d’amorce.  Il n’eft perfonne qui n’ait vu  l’effet  de  cet  
 artifice,  qui eft tombé,  pour ainfi dire ,  en mépris,  
 tant il eft commun ,  mais qui  a fon mérite  lorfqu’on  
 en  joint  enfemble  une  certaine  quantité pour faire  
 une efeopeterie fucceflive affez amufante. 
 PÉTARD ER, v.  aét.  ( An. milit. )  c’eft  attaquer  
 une porte, un château, par le moyen  du pétard. 
 PETARDIER, f. m.  {Art milit.') officier  d’artillerie  
 commandé  pour attacher ,1e pétard &  y  mettre le  
 feu. 
 PÉTARRADE, f. f. {Maréchal.') pet de cheval ou  
 d’âne. C ’eft aufli une ruade que le cheval fait lorfqu’il  
 eft en liberté. 
 PÉTASITE , f. f.  {Hiß. hat. Bot.) petafites ;  genre  
 de plante  à fleur en  fleurons,  compofée de plufieurs  
 fleurons  profondément  découpés,  &   foutenus  par  
 un  calice prefque  cylindrique, &  divifé en plufieurs  
 parties.  Chaque  fleuron  eft  placé  fur  un  embryon  
 qui devient  dans  la  fuite  une  femence  garnie d’une  
 aigrette.  Ajoutez aux carafteres  de ce  genre que. les  
 fleiirs naiffent avant les feuilles. Tournefort, inß, rei  
 herb.  Voye^ PLANTE. 
 Tournefort établit  quatre efpeces  de  ce  genre  de  
 plante  ,  en anglois  butter-burr,  dont  nous  décrirons  
 la  grande  ou  commune , petafites  major  vulgaris  ,   1.  R.  H.  451,  tußilago'fcap'o inïbricato thyrfiftro, fiof-  
 culis  omnibus  hermaphrodites ,  Linncei. Hort.  Cliffort 
 41 1 ’ 
 La racine de cette efpece de petafite , ou grand pas  
 d’âne  , eft greffe  ,  longue, brune en-dehors, blanche  
 en-dedans,  d’un  goût  âcre,   aromatique,  un  peu  
 amer,  &   d’une  odeur fuave.  Elle pouffé  des tiges à  
 la hauteur d’environ un pié, de la groflèur du doigt,  
 creufes  , lanugineufes  , revêtues de  quelques petites  
 feuilles  étroites,  pointues  ,  terminées  par  un  bouquet  
 de fleurs  à fleurons purpurins,  &   femblables à  
 de petits  godets ,  taillés  en  quatre  ou  cinq parties;  
 tous ces fleurons font foutenus par un  calice prefque  
 cylindrique,  recoupé  jufques  vers  la bafe  en plufieurs  
 quartiers.  Les  fleurs  fe  flétr-iffent  en peu de  
 tems , &   tombent avec leur  tige ;  elles  font  fuivies  
 par des femences garnies chacune  d’une aigrette. 
 ' Après que la tige eft tombée,  il s’élève  des  feuilles  
 grandes &  amples , prefque rondes, un peu dentelées  
 en leur bord, d’un verd brun  en-deflîis, attachées  
 par le milieu à  une queue  longue de plus d’un  
 pié  , greffe, ronde , charnue ;  ces feuilles  ont  la  figure  
 d’un chapeau  renverfé, ou d’un grand  champignon  
 porté fur la queue» 
 Cette plante aime les lieux humides, les bords  des  
 rivières &   des ruiffeaux ; elle  fleurit au  commencement  
 du  printems, &  même quelquefois dès le mois  
 de Février dans les pays  chauds.  On faitufage  de  la  
 racine ; on l’eftime apéritive, réfolutive &  Vulnéraire  
 ;  elle entre dans l’orviétan,  6c  l’emplâtre  diabo-  
 tanum de la pharmacopée de Paris. {D. J.) 
 PÉTAURE, f. f .,(Littér,)  en latinpetaurum ;  roue  
 pofée en l’air fur un aiflieu, pat le moyen de laquelle •