
 
        
         
		trois  pouces'de  tour  ( a )   nouée  d’environ  quinze  
 pouces  en  quinze pouces  de  diftance  que  l’on  ful-  
 pend | 8c  que  l’on attache  bien folidement  au  haut  
 du bâtiment, ou de l’endroit oii l’on doit monter. 
 La fig.48.  eft un autre inftrument appelle jambetu,  
 parce  qu’il fe  paffe  dans les  jambes : c’eft une  forte  
 courroie  qui  paffe dans une  effe A   arrêtée avec  de  
 -la ficelle en B , à  laquelle font attachées deux  autres  
 .courroies.  C qui  traverfent,y  ayant à chacune une  
 boucle,.  On  place un pareil  inftrument dans  chaque  
 .jambe,   en  obfervant  de  mettre  la  partie  D   de la  
 courroie fous la plante  du pié :  ces deux inftrumens 
 ■ étant ainfi bouclés , 8c la corde nouée (fig. 49 )  étant  
 .attachée ,   on  accroche  alternativement  les  effes A   
 , de chaque  jambette (fig .48.)  dans chaque noeud de  
 la corde ; 8c de noeud en noeud, comme d’échelon en  
 . échelon, ou  de degré en degré ,  on  arrive enfin au 
 ■ haut de  l’endroit oh l’on a beloin de travailler  : on a  
 ,foin  de  porter  avec  foi  en  montant  l’ihftrument  
 (fig. 4y ) appellé fellette qui eff  compofé d’une planchette  
 A   luîpendue  par  quatre  cordes  B  , 8c fixée  
 aufli à une  efle C pour l’accrocher  dans un  noeud de  
 la corde  nouée  ,  lorfque  l’on  eff arrivé  au lieu  oîi  
 l’on a affaire  ;  8c  ainfi  accrochée , on peut s’affeoir  
 .'fortcommodément deffus, 8c travailler fort à fonaife. 
 La fig. 60  eit un inftrument appellé bâton à labou-  
 . rer :  on s’en  fert par le bout A  qui eft  un peu aminci  
 . pour labourer le fable fur lequel  on  coule  le  plomb  
 en  table. 
 La fig. 3 /. eft un  levier de bois d’environ  quatre ,  
 ; cinq ou fix pouces  de  groffeur  fur quatre, fix & huit  
 pies de long.  Il y   en a  de plufieurs efpeces dans  les  
 atteliers ,  8c ils ferventtous pour lever des fardeaux  
 de  plomb  ,  ou  pour  tranfporter  des  rouleaux  en  
 table  ou autrement. 
 La fig. 3 a.  eft un  inftrument appellé  batte plate  :  
 c’eft une efpece de demi - cylindre A  de bois, portant  
 dans  fon milieu un manche de bois B  par  lequel  on  
 le tient : on s’en fert pour dreffer des tables de plomb  
 ; en  frappant à  plat deffus. 
 La fig. 3 3.  eft une autre  batte  faite pour arrondir  
 des tuyaux ou  autres  ouvrages de  cette  efpece  :  le  
 .côté A  qui eft circulaire , eft  fort  commode pour les  
 .dreffer  en frappant  intérieurement. 
 La fig. S 4.  eft encore une batte  d’une autre forme  
 aufïi employée à-peu-près aux mêmes ufages. 
 La fig. 33. eft un marteau dit marteau de Plombier,  
 parce qu’il différé de celui des autres arts , en ce que  
 .fon manche eft retenu dans l’oeil du marteau par  des  
 petites  plates-bandes  A   à  queue d’aronde attachées  
 ,8c  rivées  fur  le manche  : le  côté B de  ce  marteau  
 eft  appellé  comme  les autres , tête du marteau ;  &  le  
 .côté C panne du marteau. 
 La fig. 36'.  eft un  inftrument  appellé  compas fait  
 .pour  prendre  des  diftances égales. 
 La fig. 5y.  eft un inftrument  de fer appellé plane,  
 garni d’un tranchant  A  aciéré :  cet  inftrument eft à  
 .pointes.coudées par chaque bout B   emmanché dans  
 un manche de  bois :  on s’en fert en  le  tenant à deux  
 mains, pour planer ou couper du bois propre à foire  
 des  calles, ferres , ou autres choies néceffaires pour  
 s’équipper.  ( b ) 
 La fig.  58. eft un inftrument appellé  niveau ,  qui  
 fert à placer  fur les  chaîneaux, gouttières, &c. pour  
 leur donner une pente convenable pour l’écoulement  
 des  eaux , en foifant porter deffus les piés A  : au milieu  
 eft un petit plomb B  fufpendu â une  ficelle  qui  
 marque  le  degre  d’inclinaifon  du  plan fur  lequel il  
 eft pofé. 
 La fig.  3 c). eft un  inftrument de  fer  appellédebor- 
 (<*) On appelle  s'équipper,.un genre d’ouvrage.  préparer tout çe qu’il faut pour  
 \ï gh( )  aO tann dt idte,  etno utre,r mc’ee fdt-eà C-doirred idere  ,c qiruc’ounnfeé rceonrcdee  ; o8uc  cc’oerf-t   iniie qu’ils les mefureot toujours* 
 doir  rond,  avec  un tranchant  aciéré A  à pointe  par  
 chacune de les extrémités, 8c  emmanché comme la  
 plane (fig. 5y.) dans deux manches de bois :  on  s’en  
 fert aufli de la même maniéré pour de pareilles chofes. 
 Lafig. 60. eft un plomb A  l'ufpendu' à  une ficelle B  
 qui fert à  jauger fi les ouvrages  que  l’on  pofe , font  
 perpendiculaires. 
 Les fig. 6 1 ,  6 2 ,6 3   ,  €4,  65, 6 6  font divers ou?  
 vrages  de plomberie les plus ordinaires, 8c dont nous  
 n’avons point encore parlé. 
 La première ( fig. 61.) eft appellée plomb, 8c communément  
 dans les -maifons plomb : elle  fert pour  les •  
 tuyaux de  defeente pour l’écoulement  des  eaux, 8c  
 pour la commodité  des locataires,  on en place ordinairement  
 une  à  chaque étage »attachée  fur le mur  
 avec des crampons de fer  8c des doux ; letuVau  inférieur  
 va defeendre dans la hotte de l’étage inférieur,  
 8c de hotte en hotte, les eaux s’écoulent jufqu’en bas. 
 La fig. 62. eft un chaîneau de plomb de la longueur  
 que l’on a befoin , 8c d’une  grandeur  proportionnée  
 à la quantité des eaux qui y  paffent,  fait pour tranfporter  
 celles qui viennent d’un tuyau  dans un  autre ,   
 8c qui affez fouvent dans  les  maifons vont s’écouler  
 dans les hottes dont nous venons de parler. 
 La fig.  63.  eft une  goutiere qui  n’eft  autre  choie  
 qu’une table de  plomb pliée entrois,  qui excede de  
 deux ou  trois piés les  bâtimens ,  pour jetter  dehors  
 les eaux qui  s’amaffent  fur les  combles  :  comme ce  
 plomb  ne fauroit  fe  foutenir fe u l,  ayant  autant de  
 faillie,  on le fupporte par deffous  avec une barre de  
 fer plat. 
 La fig.64. eft une  goutttiere d’une autre efpece qui  
 n’eft  autre  chofe qu’une table  de plomb pliée angu-  
 lairement dans le milieu, fupportee par une piece de  
 bois de même forme qui fert comme la précédente à  
 jetter dehors les eaux des combles,..  - ;- 
 La fig.  65. eft une lucarne de plomb que l’on place  
 fur les combles, pour éclairer l’intérieur  , ou donner  
 de l’air dans les greniers » pour empêcher la charpenté  
 de fe pourrir. 
 •  La fig.  66.  eft une portion  de  comble, dont le faîtage  
 A , les arreftiers B &  le poinçon C font couverts  
 de  plomb  en table. 
 Cette forte  de plomb fert pour toutes les  efpeces  
 de couverture de comble ,  foit en entier, foit en partie  
 , les plates - formes  , terraffes , 8c  la plûpart  des  
 lieux  d’une  certaine  importance  ,  oii l’on  a befoin  
 d’être à l’abri des pluies ou autres intempéries de l’air.  
 Article de M. LVCOTE. 
 PLOMBEUR, f. m.  ( Chancellerie rom. ) on appel-  
 loit  autrefois  plombeurs,  ceux  qui  mettoient  lçs  
 plombs  ou  les bulles  de  plomb  aux  diplômes  des  
 papes,  c’eft - à -  dire  qui  mettoient les  fceaux ;  ces  
 îceaux  étoient  de quatre  fortes, d’or,  d’argent,  de  
 cire, 8c de  plomb. Les  papes ne mettoient le fceau à  
 la  bulle de  plomb, qu’aux a êtes 8c aux  diplômes  de  
 conféquence.D’abord ils avoient, dit-on, deux religieux  
 de  Cîteaux,  qui  étoient  chargés  d’imprimer  
 l’effigie  fur ces plombs, 8c qu’on appelloit à caufe de  
 cela les freres du  plomb ;  enfuite  on  en  chargea des  
 eçcléfiaftiques  féculiers,  qui  furent appellés  plombeurs. 
   ( D .  J. ) P l o m b e u r ,  (Commerce.') celui  qui plombe, qui  
 applique les plombs ou marques aux étoffes 8c autres  
 marchandifes. Voye[ Pl o m b   & Pl o m b ie r . 
 A  Amiens  on  dit /erreur, &Cen d’autres  endroits  
 marqueur. Voye.£ Fe RREUR & MARQUEUR. Diclionn.  
 de Comm. 
 P L O M B IE R , f. m. ouvrier qui fond le plomb,  
 qui le façonne, qui le vend façonné 8c le met en. oeuvre  
 dans les bâtimens, les  fontaines, &c. 
 Les Plombiers forment à Paris une  .communauté,,  
 dont les derniers  ftatuts  font  du mois de Juin  1648,  
 8c contiennent quarante articles. 
 ;  Suivant  ces  ftâtuts, la communauté doit  être  régie  
 par trois chefs, l’un qui eft nommé principal, 8c  
 les  deux  autres jurés ;  tous  les' ans  on doit élire un  
 nouveau principal 8c un des. jurés. 
 .  Il faut pour parvenir àlamaîtrife être né fujet du  
 roi  ou naturalifé  françois,.8c avoir  foit  quatre  ans  
 d’apprentiffage ,*8c le  chef- d’oeuvre preferit- par les  
 jurés. 
 .  Les fils de maîtres font exempts d’apprentiffage 8c  
 du  chef-d’oeuvre  ,  pourvu  qu’ils  aient  travaillé  du  
 métier pendant  deux  ans  chez  leur  pere,  8c  font  
 reçus fur une fimple e xpérience. 
 Les apprentis qui ne font point  de Paris  ne  peuvent  
 être admis à la  maîtrife qu’ils  n’aient juftifié  de  
 leur brevet d’apprentiffage, 8c travaillé  à Paris  pendant  
 deux ans chez les maîtres. 
 Les veuves peuvent, tant qu’ elles font en viduité,  '  
 faire  travailler  8c  tenir boutique  ouverte,  pourvu  
 qu’elles aient pour  la  conduite  de leurs  travaux  un  
 compagnon capable. 
 Les  maîtres plombiers  font  tenus  de  marquer  de  
 Jeurs coins tous les plombs  qu’ils vendent  ou  qu’ils  
 emploient, 8c cette  marque doit être appofée. avant  
 que le plomb forte de leurs boutiques. 
 Il eft défendu aux Plombiers de jetter du plomb fur  
 toile,  8c  de  l’employer,  non  plus  que  celui  qui  a  
 paffé par le moulin. 
 PLOMBIERES, ( Géog. mod. ) petite ville de Lorraine; 
  dans  la Vo ge , 8cfans murailles;  elle  eft  à  2  
 lieues de Remiremont, à 4 de Luxeulx,  8c  à  15  au-  
 deffous  de  Langres,  entre  deux  montagnes  efear-  
 pées, fans roGhers ni bois  qui lui fervent de  clôture.  
 Les bains  qui  ont rendu Plombières renommée, font  
 les eaux chaudes qui fortent de ces deux montagnes. 
 Il y  en a de  trois fortes,  favoir  pour le  bain,  pour  
 fuer, 8c pour boire ; mais c’eft-là l’objet d’un article  
 particulier.  Il fuffit  de  dire que Plombières eft un lieu  
 bas, étroit ,  qui  ne contient qu’une petite  paroiffe,  
 8c un couvent de  Capucins. On y  trouve deux grands  
 bains; le  particulier  qui  eft  ouvert,  8c  ordinairement  
 réfervé pour les femmes,  appartient aux  cha-  
 noineffes de Remiremont, comme  daines  8c  patrd-  
 nes de ce lieu. Long. 2 4.  14. lat. 4y. 58.  (D .  J . ) 
 PLOMÉE, 1. f.  ( Architecl.) félon le pere Derand,  
 par  corruption  de  plombée,  eft une  ligne  tirée  à  
 plomb. 
 PLOMMER, terme de Pottier de terre, c’eft la même  
 chofe que plomber, c’eft - à - dire  vernijfer  la  poterie  
 de  terre, .parce  que  le  vernis  fe  donne  avec  du  
 plomb,  ou  du-moins  des minéraux qui en  tiennent  
 lieu, 8c des drogues tirées de  ce métal. 
 Les Potiers  fe  fervent  ordinairement à  cet  ufoge  
 de  l’alquifoux ou plomb minéral, du plomb en poudre  
 , qui fe  foit en jettant  du  charbon  pilé  dans  du  
 plomb  en  fufion,  8c  des cendres de  plomb ,  qui ne  
 font autre  chofe que fon écume 8c fes feories. 
 .  PLOMO-RONCO, ( Minéral. )  les Efpagnols  appellent  
 plomo-ronco le plus riche de tous les minerais  
 d’argent  qui fe  tirent des mines  du Chily 8c du Pérou  
 , le plus facile  à exploiter, 8c qui coûte le moins  
 de  frais. Il eft noir 8c mêlé de  plomb,  d’où il  a  pris  
 fon nom. On le fond fans avoir recours au v if argent ;  
 le plomb  pouffé  au  feu  s’évapore, 8c l’argent refte  
 aufli net que fi on l’avoit amalgamé.  (D .  J.) 
 PLONGÉE,  f. f. (  Ford/.') on  dit la plongée du parapet, 
  pour la pente, la defeente de fon talus ou gla-  
 cis. 
 PLONGEON, PETIT PLONGEON D E RIVIER 
 E ,  PLONGEON  CASTAGNEUX,  ZOUCET. 
 Foyei CASTAGNEUX. 
 PLONGEON  HUPPE,  ( Ornithol. )  colymbus major  
 (riflatus,  oifeau  dont  les  plumes  du  derrière  de  la  
 tête 8c de la partie fupérieure du cou font droites 8c  
 forment une huppe. Le deffus de ces  plumes eft noir 
 8c  le s   c ô t é s   fo n t  r o u x   ; l e   m en ton   8c P e fp a è e  q u i  e ft   
 a u to u r  des  y e u x   o n t   u n e   c o u le u r   b la n c h e   e n to u r é e   
 deA r o u x  ;  la   p o it r in e   8c  le   v e n t r e   fo n t   d’u n   b lan c   
 m ê lé   d e   r o u x  ;  le   d o s   e ft  n o i r â t r e ,   à   l’e x d e p t io n   d e   
 q u e lq u e s  p lum e s  q u i  fo n t   c e n d r é e s  ; le s   g ran d e s   p lu m 
 e s   d e s   a i le s   o n t   u n e   c o u le u r   b r u n e ,  8c  le s   p e t ite s   
 fo n t  b lan c h e s . R a i ,/ynops met. avium. Poye^ O i s e a u . 
 PLONGEON  DE  RIVIERE, grand, colymbus major y  
 Aid. Will. oifea u qui pefe  une  livre.  Il a environ ua-  
 pié neuf pouces  de longueur depuis la pointe du bec  
 jufqu’à l’extrémité  de  la  queue , 8c autant  d’envergure; 
   la  longueur  du bec  eft à-peu-près  de  deux  
 pouces  depuis  la pointe  jufqu’aux  coins  de  la bouche. 
  Les plumes de cet.oifeaii font  courtes» minces,  
 molles, 8c fort ferrées les unes contre les autres. Il a  
 la  tête  8c  le  cou de  couleur  brune;  le  dos eft plus  
 noirâtre;  les côtés  du. corps  8c  le  bas-ventre  font  
 bruns ;  la  poitrine a une  couleur blanche  argentée ;  
 la queue  eft fi courte qu’on la voit à peine. Il y  a environ  
 trente  grandes  plumes  dans  chaque  aile ; les  
 douze  extérieures  font entièrement noires,  la  treizième  
 a la pointe  blanchâtre;  cette  couleur  occupe  
 plus d’efpace  fueeefîivement dans les autres  plumes  
 jufqu’à la vingtième : les quatre qui fiiivent font  entièrement  
 blanches ; la vingt-cinquieme  a un  peu de  
 brun  à  la  pointe ;  les petites plumes  des  aîles  font  
 blanches par-deflous. Le bec eft noir, applati fur  les  
 côtés; 8c jaunâtre près des coins de la bouche ; toute  
 la piece inférieure a la même couleur.  La  langue  eft  
 longue 8c un peu fourchue ;  les ongles font larges 8c  
 reflèmblènt  à  ceux  de  l’homme;  leur  couleur  eft  
 noire d’im'eôté 8c d’un blanc bleuâtre de l’autre. Les  
 pattes font larges Sc applaties ; elles ont par-derriere  
 un double rang de pointes difpolées comme les dents  
 d’une feie.  Les doigts  font  larges; ils ont de  chaque  
 côté une large membrane  en  forme  d’appendice, 8c  
 ils ne font point  unis  les  uns aux autres. Wiilughbi,   
 Omit.  Foyei OlSEAU. 
 P l o n g e o n   t a c h e t é ,  grand.  Voye^ C o l im b . 
 P l o n g e o n   d e  m e r  ;  Albin a donné  ce  nom à la   
 piette.  Voye^ P i e t t e . 
 P l o n g e o n  , f. m. (  Artificier. ) on appelle ainfi un  
 artifice qui  fe plonge dans l’eau 8c en reffort  encore  
 allumé ; on pourroit appeller de  ce nom les genouillères  
 , mais  les plongeons  font  moins  agités 8c prefi  
 que  llables. 
 Cet artifice confifte en une fiifée maflive,  fulpen-  
 due par la gorge à un collet de bois qui flotte fur l’eau  
 en fituation verticale. 
 On fait une  fufée fort  longue,  comme  de  huit  à  
 neuf diamètres ; on l’étrangle à un tiers près, 8c on l'a  
 charge  d’une  compofîtion de  fufées volantes, mêlée  
 d’une moitié de celle des lances à feu, ou fi l’on veut  
 de  celle  des  étoiles ; on en met deux ou trois  charges  
 bien foulées 8t bien battues, enfuite  la valeur de  
 celle d’un piftolet de poudre grenée, continuant ainfi  
 jufqu’à ce que le cartouche  foit plein à un diamètre  
 près ;  alors  on  achevé de le  remplir  de  fable, pour  
 le rendre fi  pefant par ce bout,  qu’il  s’enfonce  dans  
 l’eau, après l’avoir bouché avec un tampon. 
 PLONGER,  v .  n .  (  Phyfi. )   e ft   l’ a r t  o u   l’a& io n  d e   
 d e fe e n d r e   dans l’ eau  ju fq u ’ à  u n e  p ro fo n d e u r  c o n fid é -   
 r a b l e ,   8c  d’y   r e f te r  a ffe z   lo n g - tem s . 
 L’art de plonger eft  d’une très-grande  utilité,  fur-  
 tout  pour la  pêche  des  perles,  des  coraux,  des  
 éponges,  &c. 
 On a imaginé différentes méthodes 8c différens inftrumens  
 pour rendre  l’art de plonger plus  fur 8c plus  
 aifé. 
 Le grand point eft de  procurer au plongeurunair  
 frais,  fans  quoi  il n’eft  pas poflîble qu’il refte  long-  
 tems dans l’eau ;  car  il y  périroit. 
 Ceux qui  plongent  dans  la Méditerranée  pour  y,  
 pêcher des éponges,  ont coutume d’avoir dans-leurs